Slenderman x Reader - Tu ne sauras jamais ( Partie 8 )

Comme la vie peut être injuste envers certains. De différentes manières, pour différentes raisons, la vie n'est pas facile pour tout le monde. C'est comme ça. Il y a des personnes qui naissent dans de bonnes conditions, et d'autres non. Qui naissent dans une société où les droits de l'Homme sont respectés, ne connaissant pas la sensation de faim, du manque d'eau potable, accès à l'hygiène.

Nous vivons dans un monde où la majorité des enfants se plaignent d'aller à l'école alors que des millions d'enfants dans le monde rêveraient d'y poser, ne serait-ce qu'un pied dans un tel établissement pour apprendre, au lieu de travailler. Pour espérer obtenir le passe de changer de vie dans un milieu plus favorable, pour fuir leur pays où les corruptions, le non-respect des droits des Hommes, les guerres civiles, les conflits armés avec le voisin, et d'autres structures non-démocratiques sont au rendez-vous. Dans l'espoir de trouver de meilleures conditions de vie, alors que c'est tout le contraire ce qui se passe.

Mais, même dans les pays dits riches, tout n'est pas parfait. Car tout le monde à droit à sa part de malheur dans sa vie, obligatoirement. C'est comme si une force invisible s'assurait que cela se produise. Le harcèlement, les attouchements, les inégalités entre les familles, voir, au sein d'une propre famille. Subir l'ignorance de ses camarades, la dépression et j'en passe.

Nous vivons tous à un moment donné dans notre vie, quelque chose qu'on ne souhaiterait absolument pas vivre.

Et pourtant, on le vit, obligé de l'accepter, car, même si pour certaines choses, on pourrait se battre pour essayer de les arranger, des fois, c'est irréversible.

C'est le cas de Nathan Bovie. Homme âgé de seulement 32 ans, éternel célibataire, passant ses journées à survivre, et non à vivre.

Depuis sa naissance, il se coltine une maladie incurable. Sport, activités avec les amis, nourriture trop riche, il ne peut quasiment rien faire sans que cela ne mette sa santé en danger. Il a passé toute son enfance, soit à l'hôpital soit dans sa chambre, à ne rien faire.

Il n'avait pas non plus d'amis, car il ne pouvait pas aller à l'école ou jouer comme tous les petits garçons de son âge. De plus, il a perdu le goût de sortir à cause des regards. Les regards des personnes le jugeant quand il sortait de sa limousine tout confort, accompagné de son grand-père qui portait ses affaires à sa place.

Il se sentait déjà coupable par rapport à cela, il n'avait pas besoin de ça en plus. Même si son grand-père, qui était extrêmement riche, lui disait que cela lui faisait plaisir, et qu'il aimait Nathan plus que tout au monde, il ne pouvait pas empêcher ce sentiment de culpabilité.

C'est pour cela qu'à l'âge de 20 ans, il a décidé de quitter le nid, pour prendre un logement dans cette charmante petite ville. Bien sûr, son grand-père lui paye tout, ne pouvant pas travailler, et vient lui rendre visite au moins 1 fois par semaine pour voir comment il va.

Une copine ? Non. Il n'était pas dans la catégorie de ce que les gens pourraient qualifier « d'homme beau ». Malgré sa nourriture extrêmement saine, il était obèse, avait un problème excessif de transpiration étant plus que sensible à la chaleur. Tout ça à cause de cette maladie, qui sera là toute sa vie, et qui l'empêchait de faire tout ce qu'il voulait.

Donc, que faisait-il de ces journées pour passer le temps ?

Il lisait. Énormément. Les livres lui permettaient de souffler, ne serait-ce qu'un peu. Et comme il ne pouvait pas aller à l'école ( même si du coup, il avait des professeurs particuliers ), il avait une soif de curiosité de ce qui l'entourait. Il voulait tout savoir dans les moindre détails. De n'importe quel sujet. Et parfois, sur un site reconnu pour ses grandes critiques littéraires, il y postait ses avis, que beaucoup de monde s'empressait de lire, avec grand plaisir.

Au moins, s'il pouvait aider quelques personnes dans leur choix d'achat, c'était déjà ça.

Puis, il y a une autre raison de pourquoi il avait décidé de s'installer ici. Même si, au premier abord, la bibliothèque de la ville avait l'air assez petite, c'était la plus chaleureuse et diversifiée qu'il n'avait jamais rencontré dans sa vie. Et aussi parce que cette ville qui a l'air si calme et sans problème, avait cependant elle aussi eu droit à sa part de noirceur, qui était plutôt intéressante.

Il ferme son livre sur la taxidermie, qu'il avait pris il y a de cela 4 jours, et se rappelle de sa rencontre avec la jolie nouvelle employée. Et plus particulièrement sur ce qu'elle lui avait dit. Lui indiquant où elle habitait.

Soit elle était courageuse, soit elle faisait comme si rien ne s'était passé.

Mais comment pouvait-elle faire ? Sa maison était la plus proche de la forêt, donc, c'est-à-dire qu'elle se trouvait à côté du lieu où ça, c'était passé.

Comment l'avait-elle vécue ? Est-ce que c'était tellement choquant que ça avait été stocké dans sa mémoire à un endroit fait pour que jamais elle ne s'en rappelle ?

Alors qu'il réfléchissait à tout ça, un toc toc retentit sur sa porte, ce qui le fit sursauter. Il se tourne vers la porte d'entrée qui se trouve derrière son fauteuil, et la regarde comme si c'était la chose la plus étrange au monde.

Qui avait toqué ?

Il n'attendait aucun colis, et si c'était son grand-père, jamais il n'aurait toqué. Si c'était un cadeau qu'il lui envoyait, il le prévenait toujours par message avant que quelqu'un ne vienne.

Alors... Qui c'était ?

Un autre bruit sourd se fit entendre sur la porte, cette fois-ci accompagné d'une voix douce et pleine d'assurance qui avait demandé : « Monsieur Bovie, vous êtes là ?! »

- Cette voix... Dit-il en le murmurant, appuyant ses mains sur les accoudoirs pour s'aider à se relever.

Il reconnaissait cette voix, mais que faisait-elle ici ?

Il se dirige vers la porte d'entrée, en tapotant son front avec son mouchoir en tissu, qui ne le quittait jamais, pour essuyer la goutte de sueur qui était apparue sur son front, même s'il faisait plus frais qu'hier.

( t/p ) baisse sa main, après avoir toqué une deuxième fois. Elle espérait de tout son être que cet homme soit là, elle en avait besoin. Cet homme avait réagi bizarrement quand elle avait dit où elle habitait, donc peut-être qu'il pouvait l'éclairer sur un point qui l'aiderait dans sa quête qui devait se résoudre en deux jours.

Elle attend encore un peu sur le palier, en observant la maison qui était de taille convenable. Mais ne voyant toujours personne ouvrir la porte ou prononçait un « J'arrive », elle lâche un soupir abattu et un peu contrarié. Elle allait donc partir, mais elle s'arrêta dans ça lancer, en entendant la serrure de la porte bougeait.

Elle se remet bien droite, face à l'ouverture de cette demeure, regardant la porte s'ouvrir. Plus elle s'ouvrait, plus la flamme en elle de savoir s'enflammait.

Quand elle fut totalement ouverte, elle laissa montrer l'homme, qui la regardait avec un flagrant air de curiosité mélangé à de la confusion.

- Bonjour, excusez-moi de vous déranger monsieur Bovie, je ne sais pas si vous vous souvenez de moi, mais je travaille à la bibliothèque, on s'est vu l'autre jour. Dit-elle en faisant preuve de politesse, d'une voix posée et calme.

- O-Oui, je me souviens de vous. Pourquoi êtes vous ici... ? Demande-t-il, les questions apparaissant de plus en plus dans son esprit.

- Je m'excuse encore une fois de vous déranger, mais, quand je vous ai dit là où j'habitais, vous avez réagi bizarrement, pourquoi ?

- Comment ça... « Pourquoi » ? Demande-t-il étonné.

- Disons que... Votre réaction m'a marqué et depuis cela me turlupine.

- Ah, je m'en excuse ! Je ne voulais pas me montrer impoli et vous inquiétez. Dit-il honnêtement.

- Vous ne l'étiez pas... Et ce n'est pas votre faute, c'est juste que... Pour une raison que je ne peux pas vous dire, j'ai besoin de savoir pourquoi vous avez dit cela.

L'homme humecta ses lèvres, en regardant sur le côté. La chaleur commençait à entrer, et il n'était pas habitué à parler avec une personne comme ça, qui lui demandait des questions. Car, qui dit question, dit discussion plutôt longue, et à part avec son grand-père, il n'en faisait pas.

C'est pour cela, qu'il allait refuser, sentant comme un inconfort émanent d'elle, bien qu'elle avait l'air d'une femme gentille et compréhensive. Mais en voyant ses cernes, son teint plutôt blanchâtre alors qu'on était en été et que le soleil avait tapé fort ces derniers temps à part avant-hier, où la ville avait été envahi le soir par une déflagration d'eau de pluie, et ses yeux brûlants de détermination, avec cependant une pointe de supplication, il hésita.

Il sentait que c'était important pour elle de savoir. Il ne trouvait pas la raison, mais c'était évident à quel point cela pouvait l'aider d'une quelconque façon.

Alors, c'est avec une hésitation flagrante, qui culpabilise un peu ( t/p ) au passage, qu'il ne dit pas très sûr de lui :

- Je... Je veux bien vous le dire... Vous... Voulez entrer... ?

- Si cela ne vous dérange pas, ça sera avec plaisir. Dit-elle d'une façon douce qui allégeait un peu le stresse de Nathan, et pour lui montrer qu'il n'était pas obligé.

- Non... C'est bon, allez-y, vous pouvez entrer. Dit-il en laissant le passage libre.

( t/p ) aurait soupiré de soulagement si elle avait été seule, et elle n'attendait pas une seconde de plus pour entrer dans la maison qui avait l'air charmante. Une fois entrée, elle fut presque obligée de constater dans un premier temps la fraîcheur de la demeure, qui contrastait énormément avec l'extérieur. Cela faisait du bien.

Nathan ferme la porte, et se tourne vers son invitée. Pensée qu'il trouvait étrange d'ailleurs. Il la regarde en train d'observer la pièce du salon, qui était de taille modeste, contenant un grand canapé triangle, un fauteuil, une table de salon, où plusieurs objets divers se trouvaient dessus, une grande télé et des immenses bibliothèques remplies à ras bord partout dans la pièce.

Bibliothèques qui ne laisse pas ( t/p ) indifférente, étant étonnée d'une telle collection. Même elle n'en avait pas une aussi grande.

- Je vois que vous aimez lire. Dit-elle en le regardant, en souriant espérant le détendre, voyant qu'il restait à l'entrée.

- Euh... O-Oui... Je passe mes journées à lire... C'est... Génial et... Enfin bref, je vous en prie, asseyez-vous... Dit-il en s'approchant vite du canapé pour le montrer de la main, l'invitant à s'asseoir.

Elle hoche juste de la tête, faisant ce qui lui était demandée. Nathan l'a regardé faire, trouvant encore cette situation inimaginable. Une personne se trouvait dans sa maison, dans son salon, assis sur son canapé. Il stressait, mais il ressentait aussi une pointe d'excitation.

Comme un enfant qui reçoit pour la première fois chez lui, des amis.

Sauf que cette charmante femme n'était pas son amie, elle était une inconnue, et qu'il savait très bien qu'après avoir obtenu ce qu'elle voulait, eux deux, ne se reparlerai plus comme il allait le faire.

Mais ce n'est pas grave. C'était déjà énorme pour lui, il ne pouvait pas espérer plus.

( t/p ) continuait de regarder les alentours, commençant à s'impatienter, voulant de suite savoir ce que l'hôte de la maison savait sur la sienne. Mais elle faisait tout pour le cacher, voyant que l'homme hésitait encore à discuter avec elle. Et si normalement elle aurait engagé la conversation, la fatigue et le mal de crâne l'empêchait un peu de prendre cette initiative.

- Euh... Donc euh... Tout... Tout d'abord, vous... Vous voulez boire quelque chose... ? Demande l'homme en commençant à suer des mains.

C'était la moindre des choses. Il avait appris de son grand-père et dans les livres qu'il fallait toujours offrir une boisson à son invité.

- Je n'ai pas soif, mais c'est gentil de proposer.

- Oh, je vois... Dit-il en s'asseyant donc dans son fameux fauteuil, près du canapé.

Il en avait marre de ne pas réussir à parler normalement. Si seulement ils se trouvaient dans un lieu public, il serait plus à l'aise, moins stressé.

Elle s'en voulait de lui avoir répondu un peu sèchement. Déjà qu'elle s'invite comme ça, chez un homme qui ne semblait pas à l'aise. Elle prend donc une immense inspiration, pour se calmer les nerfs, et lui demande :

- Pourquoi avoir réagi comme ça quand je vous ai dit où j'habitais ?

- Eh ben... Je pense que tout le monde aurait réagi comme moi... Dit-il en se frottant la nuque, en baissant la tête. Sûrement... Dit-il d'une petite voix.

Un sourcil de la ( c/c ) se leva, montrant son incompréhension. Elle ne comprenait pas du tout pourquoi il disait cela. Pour elle, sa maison n'avait strictement rien d'extraordinaire. Si on mettait de côté bien sûr les événements surnaturels qui lui pourrissaient ses journées en ce moment.

Et elle pensait que cela n'avait pas de lien particulier avec sa maison. Après tout, quand elle vivait là-bas avant de partir à l'université, elle n'avait jamais subi cela. Que ce soit ses parents ou le locataire, jamais elle n'avait entendu de plainte par rapport à ça, ou de signe somatique dénonçant que quelque chose n'allait pas.

- Monsieur Bovie, commença-t-elle, en se mettant bien droite, abordant une expression sérieuse, j'ai vraiment besoin de savoir le problème qu'il y a avec ma maison. Je ne peux pas vous dire pourquoi, mais croyez moi quand je vous dis que cela est une question de vie ou de mort.

L'hôte de maison la regarde éberlué. Il se demandait s'il avait bien entendu ce qu'elle venait de dire. « Une question de vie ou de mort » ? En quoi savoir ce qu'il savait aller la sauver ? Il se posait toute sorte de question dans sa cervelle, pour essayer de comprendre cette femme.

Il sursaute légèrement en croisant le regard de son « invitée ». Elle avait l'air tellement déterminé, sûr d'elle, et pourtant, il venait de l'apercevoir. Il venait d'apercevoir la parcelle de terreur qu'elle essayait tant bien que mal de cacher. Puis il baisse ses yeux vers les mains frêles de la femme, et fut de nouveau surpris en constatant qu'elle tremblait légèrement.

Cette femme, qui avait tant d'assurance, avait peur pour sa vie, et il pouvait l'aider.

Même s'il ne comprenait pas en quoi cela pouvait être important, il allait lui dire. Après tout, tout le monde le savait déjà.

Nathan s'humecta de nouveau les lèvres, avant de se racler la gorge, pour prendre la parole. ( t/p ) s'alarme et rassembla toute sa concentration sur ce qu'allait dire le trentenaire. Elle allait essayer d'oublier les supplications de son corps, voulant se reposer, et sa migraine, pour obtenir cette information qui allait peut-être, l'éclairer sur sa situation.

- Eh ben... Cela m'étonne tout d'abord que vous l'ayez oublié... Mais tout le monde ici est au courant... Si j'ai réagi comme je l'ai fait quand vous m'avez dit où vous habitez, ce n'est pas dû à votre maison... Votre maison n'a rien en particulier en soie, c'est plus sa position qui est... Disons... Dangereuse...

- Dangereuse... ? Demande ( t/p ) en fronçant les sourcils.

- Oui...

- Pourquoi la position de ma maison serait « dangereuse » ? À ce que je sache, ma maison n'a pas été construite sur un cimetière indien ou je ne sais quoi. À moins que... Fit-elle en prenant son menton entre ses doigts, réfléchissant que, si sa maison avait bien était construite sur un cimetière indien, peut-être que cela expliquerait ce qui lui arrive, et que les esprits viennent de se réveiller et sont en colère.

- Non, ce n'est pas ça le problème, enfin, je ne sais pas si cela a été construit sur un cimetière indien ou non mais... Le problème est que votre maison se trouve vraiment juste à côté de... La forêt...

Dès qu'il dit le mot « forêt », un frisson désagréable traverse comme un éclair le corps de ( t/p ), et une forte envie de vomir la prend. Elle se baisse en avant, en mettant sa main sur sa bouche, pour éviter d'éjecter la bile qui avait dans sa gorge.

Nathan se lève précipitamment, avec une certaine difficulté, son corps ne l'aidant pas, pour venir aux côtés de celle qui était en train de souffrir pour une raison que les deux ignoraient.

( t/p ) voyait trouble, dû aux larmes. De son autre main, elle serra son ventre, pour essayer de calmer la douleur. Elle ne comprenait pas pourquoi cela lui arrivait.

Pourquoi elle avait autant mal. Pourquoi elle avait l'impression qu'on déchirait son crâne avec des pincettes pour venir marteler son cerveau. Pourquoi son cœur se serrait tellement comme s'il voulait revenir à sa taille d'enfant. Et pourquoi cela était-il en train de lui arriver dès que cet homme avait dit le mot « forêt ».

Nathan ne savait pas quoi faire. Il reste là, à côté d'elle, debout, paniquant, essayant de chercher le pourquoi du comment de sa souffrance, tout en cherchant une solution pour l'aider.

( t/p ) ferme les yeux, ne pouvant plus du tout les garder ouverts, n'en pouvant plus. Elle n'avait jamais eu autant mal de sa vie, et elle ne pouvait voir que le mot « FORÊT » dans la vision nocturne de ses paupières.

Elle se tient la tête, ayant l'impression qu'elle allait exploser, gémissant de douleur devant un Nathan totalement largué.

Puis alors que la douleur s'estompe peu à peu, soulageant un peu le pauvre homme, ( t/p ) ouvre les yeux en grands en criant, en reculant, cognant son dos contre le dossier du canapé. Ses yeux étaient ouverts en grands, tellement qu'on aurait eu du mal à percevoir ses pupilles. Sa poitrine se soulevait en harmonie avec sa respiration irrégulière. Elle avait l'air de fixer un point fixe en face d'elle.

Nathan la regarde totalement perdu et un peu effrayé, ne sachant pas quoi dire ou quoi faire. La personne en face d'elle lui donnait l'impression d'avoir aperçu la pire chose au monde.

Et ce n'était pas totalement faux.

Alors qu'elle ne voyait qu'un simple mot, qui la mettait dans tous ses états, le mot avait disparu, pour ne laisser plus qu'un visage enfantin et blanchâtre, entouré de cheveux ( c/c ), les paupières fermées, pleurant du sang noir, avant d'ouvrir les yeux qui se retrouvait vide, en ouvrant la bouche en criant.

( t/p ) y pensa encore. Et cela la met dans un état encore pire. Son corps transpirait énormément malgré la fraîcheur de la maison.

Elle ferme les yeux, et les ré-ouvre de suite, en avalant sa salive, essayant de reprendre ses esprits, n'étant pas le moment de se laisser tourmenter par cette chose.

Elle ramène ses bras tremblants vers elle, comme pour se protéger, et baisse les yeux, fixant ses jambes. Les larmes coulaient encore sur ses joues, mais au moins, la douleur était enfin partie.

Difficilement et avec hésitation, elle tourne son regard sur le côté, sa mèche sur le côté lui cachant un de ses yeux, totalement décoiffé.

Elle ne voulait pas. Elle ne voulait pas revivre ça. Elle ne voulait pas revivre le même cauchemar. Pas deux jours de suite, elle ne le supporterait pas. Son psychisme ne le supporterait pas. Elle espérait de tout son être que Nathan soit bien là, à ses côtés, et non un être surnaturel qui voudrait jouer avec elle.

Quand elle finit de tourner la tête, ressemblant un peu à un mort-vivant, elle soupira soulagée, en constatant que son souhait s'était réalisé. C'était bien Nathan, qui l'a regardé d'un air plus qu'inquiet et abordant un air de pure incompréhension.

- Mon... Monsieur Bovie... ? Demande tout de même ( t/p ), ses larmes ayant cessé.

- Oui... Vous... Vous allez bien... ? Qu'est-ce qui vous es arrivé... ? Vous voulez appeler les secours... ? Demande-t-il d'une voix paniquée.

- Non... Pas besoin... Réponds ( t/p ) d'une voix fatiguée, avançant faiblement sa main vers lui.

Nathan recule un peu effrayé, se retenant de lui demander de partir. Il ne trouvait pas cette femme dangereuse, mais elle était pour lui une femme avec de sérieux problèmes.

( t/p ) voyant la réticence de l'homme, ramène sa main vers elle, pour la poser sur son visage. Elle ferme un peu les yeux, prenant de grandes respirations, pour reprendre son calme. Elle faisait tous les efforts du monde pour ne pas penser aux choses néfastes qui faisaient partie de son quotidien actuellement.

Elle expire, ouvre en grand ses yeux, et se redresse, en ramenant sa mèche derrière son oreille. Elle tourne son regard vivement vers Nathan, qui sursaute encore, en voyant ses pupilles.

Il avait l'impression d'être attaché au sol, l'empêchant de se déplacer. Il ne savait pas pourquoi, mais, devant les yeux remplis de détermination de la femme assise sur son canapé, qui n'allait pas bien du tout, il se retrouvait comme bloqué.

Il avale sa salive en essuyant ses mains sur son pantalon, et demande d'une voix faiblarde :

- Vous... Vous voulez que je continue... ?

( t/p ) hoche un petit peu la tête, ce qui n'aide pas Nathan, qui décide de se rasseoir sur son fauteuil qui grinça sous son poids. Sa gorge se retrouva serrée. Il avait l'impression d'être en face d'un prédateur prêt à attaquer à tout moment.

Et il n'avait pas tout à fait tort. ( t/p ) restait sur ses gardes. Maintenant, elle se méfiait de tout. De son environnement, de lui. Elle avait eu un de ces petits moments dont elle aimerait bien se passer. Un tourbillon de questions sans réponses tournoyait violemment dans sa tête, qui s'accouplait avec sa migraine.

Elle jetait des coups d'œil un peu partout, se préparant à réagir s'il le fallait. Son instinct était à l'affût de tout geste suspect. Après tout, elle avait réussi à survivre aux événements d'hier, mais qui dit que cela sera aussi le cas aujourd'hui si ça devait se reproduire ?

C'est pour ça que, si quelque chose se passait, elle s'approprierait les ciseaux qui se trouvaient sur la table basse, pour se défendre. Elle n'hésitera pas. Pour sa vie, s'il fallait le faire, elle ferait le nécessaire.

- ... Donc... Euh... Comme je le disais... Dit-il en jouant avec ses doigts mal à l'aise. Votre maison se trouve vraiment juste à côté de... Enfin, votre maison se trouve à côté d'un endroit interdit d'accès dû aux événements qui se sont produit en son sein.

- Qu'est-ce que vous voulez dire ?

- ... Vous ne vous souvenez vraiment pas... ? ... Il y a 19 ans... C'est dans cet endroit que... Nous avons retrouvé la trace d'un enfant qui avait été kidnappé il y a de cela 25 ans... Mais malheureusement quand les autorités l'ont retrouvé, il était...

Les yeux de ( t/p ) étaient écarquillés en grand, la bouche entrouverte, ne faisant plus attention à ce qui l'entourait, n'écoutant plus que son hôte.

- Mort.

- ... Mort... ?

Elle baisse un peu la tête, portant sa main sur ses lèvres, les cachant légèrement.

« Comment ça ? « Mort » ? On a retrouvé un enfant mort dans la forêt ? Il y a 19 ans ? Donc pendant mon enfance ? Pourquoi je ne l'ai jamais su ? Est-ce parce que mes parents voulaient me cacher ça, car j'étais trop jeune ? Est-ce pour ça qu'un moment donné, je ne suis plus jamais retourné dans la forêt ? Est-ce pour ça que quand je la vois, un sentiment de malaise me prend ?... Mais pourquoi je ne l'ai jamais su en grandissant ? Est-ce parce que cela a un lien avec ce que je vis en ce moment ? Mais lequel ? Pourquoi ? » Pensa ( t/p ).

- Oui... Mort... Ce garçon qu'on a retrouvé faisait partie des 6 enfants qui avaient disparu... La dernière personne qui les a vus a dit qu'ils se dirigeaient vers la forêt pendant la nuit, en file indienne... Cette personne avait pensé que c'était une hallucination, qu'elle avait mal vu... Peut-être que si cette personne était intervenue, ces enfants n'auraient pas disparu de la circulation... Enfin, peut-être pas... Peut-être qu'elle a bien fait de ne pas aller les intercepter, qui sait ce qui aurait pu lui arriver... Enfin... On ne pourra jamais le savoir...

- Attendez s'il vous plaît. Dit ( t/p ) en mettant sa main sur son front, fermant les yeux. Vous voulez que je croie ça ? Comme ça ? Sans preuve ? Qu'est-ce qui me prouve que c'est vrai ? Pourquoi ne l'ais-je jamais su ? Demande-t-elle en retirant sa main, le regardant avec un peu de difficulté, sa migraine doublant de volume.

- Quelle personne pourrait mentir sur ça ? Si vous ne me croyez pas, il suffit de demander à n'importe qui ici, tout le monde connaît cette histoire, pour ne pas qu'ils aillent dans la forêt. À l'époque, cela avait fait la une des journaux. Vous n'avez qu'à lire les anciens articles ou encore aller sur Internet. Encore aujourd'hui, de nombreuses personnes font des théories sur cette affaire plus que mystérieuse. Dit-il un peu remonté, dû au fait que ( t/p ) doute de sa parole sur un sujet aussi sérieux.

( t/p ) ne réponds rien. Devant son silence, Nathan se sentit mal, et s'empresse donc de s'excuser.

- ... Non... Ne vous excusez pas... Je n'aurais pas dû être aussi impoli... S'excuse ( t/p ) d'une voix douce. C'est juste que... Le fait de ne pas avoir eu connaissance d'une affaire aussi... Tragique, me déconcerte...

- Je vois... Dit Nathan en serrant ses doigts ensemble. Encore aujourd'hui, nous restons dans l'ignorance... De nouveaux enquêteurs ont bien sûr repris cette affaire, mais... Ils n'en savent pas plus... Il n'y avait aucune empreinte que ce soit sur le lieu du crime ou sur le garçon... Il n'y avait pas de signe d'abus ou de violence sur l'enfant, et la façon dont il est mort reste un énorme mystère pour toutes les personnes travaillant dans le domaine de la médecine... C'est comme si quelqu'un avait appuyé sur le bouton « on » de son cœur... Mais il n'y a pas de signe qu'il soit mort d'une crise cardiaque... Bref, il n'y a aucune certitude dans cette affaire... Je me demande ce que sont devenus les autres enfants...

- ... Il n'y a vraiment aucune avancée sur cette enquête... ?

- Aucune...

( t/p ) pensa que peut-être, cette affaire pouvait avoir un quelconque lien avec elle. Voir, que la personne qui en est la cause, pourrait être aussi l'auteur de tous ces tourments, pourrait être celui qui veut lui faire du mal, l'anéantir.

- Et vous ? Demande-t-elle en le regardant bien dans les yeux. Quelle est votre théorie ? Qui aurait pu enlever ces enfants d'après vous ?

- Selon moi ? Demande-t-il étonné. Très bonne question... Vous savez... À trop se plonger dans ce genre d'affaires, on peut vite en perdre la tête... À croire en ce qui n'existe pas... Mais... Je sais que c'est débile, mais, la théorie que j'aime le plus est la plus loufoque d'entre tous... Cette théorie serait que, si on ne retrouve aucun indice, et qu'il n'y a aucune avancée sur cette affaire, c'est que tout simplement, on ne veut pas qu'il y en ait.

- Comment ça ?

- Hum... Fit-il en ayant tout d'un coup chaud, mais ne s'en préoccupant pas, se disant que c'était sans doute l'excitation de parler de ça à quelqu'un en vrai. Connaissez-vous les légendes urbaines ?

- Brièvement, je ne me suis jamais porté là-dessus... Ça ne m'a jamais attiré. Dit-elle alors que cela sonnait bizarre à ses oreilles.

- Eh ben... Cette théorie serait qu'en réalité, une légende urbaine serait impliquée dans cette affaire. Ça serait une entité sans cœur, extrêmement dangereuse, qui s'amuserait à enlever des enfants en se faisant passer pour leur ami avant de faire... Je ne sais quoi, mais apparemment, les pires tortures mentales qu'on pourrait imaginer. Cette créature humanoïde serait capable de manipuler et de jouer avec l'esprit des gens. Donc, ça serait lui qui aurait enlevé les enfants et qui manipule la police pour ne pas qu'il trouve des indices, si bien sûr, il y en avait. Car je ne pense pas qu'une telle figure de l'horreur en laissera une.

( t/p ) ne savait pas pourquoi, mais, plus elle écoutait Nathan, plus elle sentait son cœur palpitait et une sorte de malaise s'installait en elle.

- Ah, bien sûr, je n'y crois pas du tout. Ce n'est qu'une légende inventée de toute pièce par un homme qui avait participé à un concours d'histoire horrifique, je crois. Puis après son histoire a pris de l'importance grâce aux internautes, à la série "Morble Hornest" et aux jeux vidéos. Et surtout dû à l'affaire où deux filles ont essayé de tuer leur amie en prétextant qu'elles l'avaient fait pour se faire bien voir par lui et rejoindre ses rangs.

( t/p ) avait le souffle coupé. Elle était liquéfiée par la peur. Elle ne pouvait plus parler. Elle ne savait pas si elle avait chaud, ou froid, mais elle transpirait beaucoup. Car elle le savait. Elle savait que quelque chose allait se passer.

- Quel était son nom déjà ? J'ai toujours du mal à m'en souvenir bizarrement... Pourtant, c'est un nom facile... Dit-il d'une faible voix, cherchant dans sa mémoire. Je crois que c'était...

( t/p ) ouvre la bouche pour lui demander de se taire, mais aucune voix ne se fit entendre. Oui, elle voulait savoir son nom, pour éventuellement approfondir ses recherches, mais elle le sentait. Au plus profond de ses entrailles, elle savait que cet homme ne devait pas dire le nom de cette légende urbaine. Car sinon...

- Ah oui, c'est ça ! Dit-il content d'avoir enfin trouvé son nom. Son nom est Sle-

Coupure. Nathan ne finit pas sa phrase. Il n'exprimait d'ailleurs plus rien. Aucune expression sur son visage. Son corps était comme figé. Telle une coupure dans son système cérébrale.

( t/p ) recommença à pleurer légèrement. Elle se prépare néanmoins à prendre les ciseaux s'il le fallait, et fixe Nathan qui ressemble à une poupée, à une marionnette.

Elle serre les dents et les poings, ayant l'impression que l'homme pourrait l'attaquer à tout moment. Elle n'était pas prête à l'affronter. Même si elle avait déclaré vouloir se battre, vouloir ne plus se laisser faire, c'était une autre affaire quand elle se retrouvait réellement face à face à ce genre de situation.

Elle était fatiguée, et les « BOUM » incessants et lourds qui se jouaient dans sa tête l'empêchaient de réfléchir convenablement. Elle voulait que tout cela s'arrête. Et ce, dès maintenant.

Mais elle savait. Elle savait que son souhait ne se réaliserait pas. Pas si elle se laisse faire. Il fallait qu'elle réagisse. Qu'elle se batte. Mais autre que la peur, les questions qui survenaient à son esprit l'empêchait aussi de se mouvoir.

Et si en se défendant, elle allait déclencher quelque chose de plus gros ? Et si en attaquant Nathan, elle risquait de le blesser ? Et si elle était en train d'halluciner ? Et si depuis le début, cette chose jouer avec elle, et qu'en réalité, jamais elle n'avait trouvé la maison de Nathan, et discuté avec lui ?

C'étaient toutes ces questions et encore plus qui siéger dans la tête de la ( c/c ).

C'est au bout de quelques secondes que Nathan se penche en avant, la main devant lui, pour prendre quelque chose qui était sur la table qui se trouvait entre lui et elle. ( t/p ) voyant ça, s'empresse de se lever, pour prendre les ciseaux, mais c'était trop tard.

Tout son corps hurlait alors qu'elle voyait les ciseaux dans la main de Nathan. Elle s'écarte donc, mettant ses bras devant sa tête, pour se protéger, en fermant les yeux.

Tout s'était passé tellement vite, qu'elle n'avait pas vraiment le temps de réfléchir à ses gestes. Seul son instinct réagissait.

Et c'est au-dessus des bruits dans sa tête, qu'elle entendit un bruit sourd et un craquement bizarre. Suite à ça, sa migraine et les bruits de tambours s'arrêtèrent de s'exprimer dans son crâne.

Comme tous les sons autour d'elle.

Elle décide donc d'ouvrir les yeux, pour voir ce qui c'était passé, même si elle ne voulait pas vraiment, redoutant la vision qu'elle allait avoir. Elle écarte ses bras de sa tête lentement.

Quand ses bras fut suffisamment dégagé de ses yeux, et qu'elle a vu ce que Nathan avait fait, tout son corps se figea. Elle laissa ses bras retomber à ses côtés, son corps se déliant totalement de toute la tension et de la peur qu'elle avait ressentit.

Elle ne voulait pas y croire. Elle ne voulait pas croire que Nathan avait fait ça. Elle ne voulait pas croire que cette chose avait fait ça à Nathan. Que cette chose avait pris possession de son esprit pour le faire taire. Elle ne voulait pas le réaliser.

Tout était si silencieux... Tellement qu'elle pouvait entendre les battements de son cœur s'accélérer.

Elle recule de quelques pas, avant de s'asseoir sur le canapé, ne pouvant pas quitter Nathan de ses yeux qui étaient grands ouverts. ( t/p ) ramène ses mains à ses lèvres, sentant qu'elle allait vomir. Mais elle se retient comme elle peut.

Puis, petit à petit, elle entendit un cri. Et elle compris que le cri venait d'elle. C'est elle qui était en train de crier. Crier devant Nathan désormais mort, le ciseau posé auparavant sur la table basse, enfoncer le plus possible dans son cerveau, ou un filet de sang coulait de cette blessure mortelle et de ses lèvres.

Son corps était mou, et avait de suite arrêté de fonctionner, son dos enfoui dans le dossier de son fauteuil, les yeux grands ouverts, la fixant de ses pupilles sans lueurs.

Il s'était, sous le contrôle de cette chose, tué en se plantant le ciseau dans son front, et bien là où il fallait pour mettre fin à ses jours. Car il le fallait.

Jamais, jamais ( t/p ) ne saura qui s'amuse à jouer avec elle et à la tourmenter. Elle est vouée à juste subir, et non à savoir pourquoi. Pour quelle raison.

Car c'est ce qu'il souhaite.

~ Et personne ne peut aller contre ses désirs.~

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Tada, je suis revenue ! Je m'excuse de mon long retard, mais j'avais les partiels, les fêtes et je voulais profiter de ma famille et de mes amis avant de reprendre les cours.

Mais, pour me faire pardonner, le prochain chapitre sortira la semaine prochaine, le dimanche 23 maximum !

Sinon j'espère que vous vous êtes bien reposé et que vous en avez profiter.

J'espère aussi comme d'habitude que ce chapitre vous fait plaisir, et sur ce, je vous dis à la semaine prochaine ! ^^

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