Slenderman x Reader - Tu ne sauras jamais ( Partie 3 )

Le "boum" que la reader entendra sera le même "boum" que dans cette vidéo

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Je hurle. Un cri de peur et de rage mêlées. J'agrippe instinctivement le flacon de parfum que j'avais laissé nonchalamment ce matin sur le rebord du lavabo, au lieu de le ranger à sa place dans le placard se trouvant dans la pièce, et je fais volte-face lançant l'objet de toutes mes forces dans le rideau de douche qui était blanc avec des alstroemères rose dessus. Le flacon bleu percuta mollement le plastique avant de rebondir de suite sur le bord de la baignoire où il se brisa en une explosion de cristal et de morceaux de verre.

Je n'attends pas, que j'étais déjà en train de me diriger vers la porte pour m'enfuir. Mais je réalise qu'il n'y avait plus d'ombre. Mon corps s'immobilisa un instant, reprenant mon souffle. Mes prunelles fouillaient avidement chaque recoin de la pièce. Mais je ne pouvais pas voir ce qui se trouvait derrière le rideau. Derrière ce rideau, si simple, et si commun, que beaucoup de personnes pouvaient l'avoir chez soi. Et pourtant, en cet instant précis, dans cette pièce qui devenait, de plus en plus petite, comme si elle voulait me piéger pour l'éternité dans sa toile, ce rideau, que je voyais tous les jours, me procure un sentiment de malaise et de... Frayeur.

Pendant encore quelques instants, je restais pétrifié au sol, incapable de bouger un simple muscle, mon cerveau me servant sur un plateau d'argent les pires scénarios possibles. Vous savez, dans ces moments où vous avez vu ou/et entendu ou du moins vous croyez l'avoir entendue ou vu quelque chose de pas normal, de surhumain, de surnaturel, votre cerveau en fait des siennes. Ou du moins, c'est la partie la plus ancienne de notre cerveau, « le cerveau reptilien » ( gère l'instinct de survie, nos besoins fondamentaux ), qui dans ces moments-là, agit en premier et va nous pousser à la fuite, à la confrontation ou à la paralysie, selon ce qui juge le plus approprié. Mais le souci, c'est qu'il déforme la réalité, 70 % de ses pensées sont inadaptés par rapport à la situation en tirant des conclusions générales à partir de faits isolés.

Mais pour l'instant, ça va encore, je ne suis pas assez stressé pour que la deuxième partie du cerveau, « le cerveau limbique », ( le siège de nos émotions, il aide à différencier le bien du mal, il est très rapide dans ses actions, comme le « reptilien », il peut déclencher les émotions presque instantanément ) se fasse emporter par mon état et bloque la troisième partie et la plus récente, le « néocortex » ( il analyse, il résonne, c'est le siège de la créativité. C'est là qu'on prend les décisions rationnelles, il est capable de se projeter dans le futur ).

J'ai appris ça dans un des livres de sciences que j'avais lu au lycée. Et donc, en sachant ça, je devrais me calmer. Ceci, n'est que ton imagination. Cette ombre, n'existe pas, même si j'avais cru la distinguer clairement. Je suis fatiguée et un peu mal à l'aise de me retrouver ici seule, je suis persuadée qu'une bonne nuit de repos devrait calmer les illusions que produit mon cerveau.

Je ferme les yeux, et prends une grande inspiration, avant de l'expirer. Je serre et desserre plusieurs fois mes poings, pour me calmer. Pense à des choses qui te mettent bien, qui te comble de bonheur...

Je fronce les sourcils, et ouvre les yeux un peu mécontents.

Ça ne marche pas.

J'ai beau essayer de me convaincre, de tromper mon cerveau, inconsciemment, j'y pense toujours.

Il n'y a donc qu'un seul moyen de me rassurer.

Je dois ouvrir ce rideau.

J'avale ma salive, et fixe intensément ce bout de plastique, qui me donne mal au crâne. Comme si quelqu'un s'amusait à le compresser. Les larmes commençaient à apparaître dans mes yeux, ma respiration était saccadée, mon ventre se contractait tellement que ça me faisait mal. J'aurais peut-être dû partir, partir de cette pièce et passer à autre chose, mais je le savais. Si j'avais fait ça, je n'aurais pas arrêté de me ressasser ce moment dans ma tête, et mon cerveau l'aurait aggravé et ça aurait été encore pire.

Il vaut donc mieux le savoir maintenant, finissons-en.

Un pas, deux pas, trois pas, et ainsi de suite, mon corps commençait à se mouvoir sous ma volonté, ou du moins, ce qu'il m'en restait, tout en évitant les bouts de ce qui restait de mon parfum. J'avais l'impression d'avancer moins vite qu'un escargot, mais bon, c'était déjà ça. Plus je m'approchais, plus les tambours résonnaient. Déjà que j'avais mal au crâne, des bruits de tambours, d'où la source m'étaient inconnue, résonnent dans ma boîte crânienne, toujours au même rythme, mais devenant de plus en plus fort, au fil que je m'approchais du rideau.

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BOUM BOUM BOUM BOUM

J'avais du mal à garder les yeux ouverts, me tenant d'une main ma tête, la souffrance étant trop grande, ayant l'impression que mon cerveau allait exploser. Je prends le rideau avec difficulté, et en fermant complètement les yeux, je le tire sur le côté, ouvrant l'accès à la baignoire, et surtout, accès à ce qui pouvait, ou non, se cacher derrière.

Mes paupières s'ouvrent avec surprise, en constatant que le bruit insupportable et incessant avait disparu dès que j'avais poussé le rideau sur le côté. Je regarde donc la baignoire, et soupire rassuré, en constatant que tout cela, était bel et bien le fruit de mon stupide conscient.

Rien. Personne.

Il n'y avait rien de surnaturel, ce phénomène avait une explication rationnelle.

Je ris un peu, imaginant Mikhaïl avec moi, qui lui, avec son goût de l'aventure, aurait tourné ce moment à la rigolade, en se faisant passer pour un chasseur de fantômes, pour me rassurer, et je me serais prise à son jeu.

...

... Il me manque...

Je pivote vers le miroir droit et bondis aussitôt en arrière. L'ombre était là. Je jette un bref regard dans mon dos, pour m'assurer que personne ne se tenait derrière moi. En vrai. Mais non. Rien. La silhouette sombre n'était que dans la glace.

- Qu'est-ce que... Murmurais-je, en prenant conscience que mon cœur battait à se rompre.

Toutes les explications logiques qu'aurait pu me trouver mon néocortex, avait cédé la place à une frayeur incisive, totalement irrationnelle. Comment une ombre pouvait-elle apparaître dans un miroir sans être présente dans la pièce ? Je déglutis bruyamment. L'ombre sur la vitre de droite bougea. Lentement. Elle glissa sous la surface plane, vers le bord du miroir. Et sortit du cadre.

Et alors que l'ombre sortait du cadre, totalement noire, ne permettant pas de savoir qui, ou quoi cela pourrait être, le même bruit que tout à l'heure retentit dans ma tête, me forçant à fermer les yeux, me tenant la tête, qui donnait l'impression qu'elle allait exploser.

BOUM BOUM BOUM BOUM

BOUM BOUM BOUM BOUM

...

Silence. Le silence chassa le bruit incessant, ce qui me fit un bien fou. J'ouvre les yeux, en papillonnant. L'ombre avait disparu. Il n'y avait plus rien. Tout était retourné à la normale. Comme si ce qui venait de se passer n'avait jamais eu lieu, n'avait jamais existé.

Mes jambes tremblaient, et n'allaient plus pouvoir me porter. Je me dirige vers le placard en bois contenant mes produits de cosmétiques, et me laisse glisser doucement le long du meuble, jusqu'à m'asseoir non loin des débris de verre du flacon de parfum. Et resta ainsi de longues minutes. Essayant de reprendre mon souffle. De comprendre. Il y avait une explication. Assurément. Une explication logique. Il y en avait toujours une. Ou du moins... Il devait toujours avoir une explication rationnelle.

Mon cerveau m'envoie des signaux de douleur. Du sang avait coulé sur le carrelage. Un triangle de verre s'était enfoncé dans mon pied gauche. J'ai dû me faire ça quand j'ai bondi en arrière en voyant cette... Ombre...

Je ramène mon pied gauche vers moi, saisis délicatement le bout de verre et tirai. La peau ondula tandis qu'un filet pourpre coulait parmi les plis de mon pied jusqu'au sol. Puis, mes mains commencèrent à devenir moites. J'ai cru que mon cœur allait s'arrêter. De la bile remontait au niveau de ma gorge, je voyais flou à cause des larmes qui menaçaient de sortir. Je ramène instinctivement mes jambes vers moi, comme pour me protéger.

Le plafond de la pièce avait craqué, et pas qu'une fois. Ça n'était jamais arrivé auparavant. La maison n'avait jamais grincé, étant constituée en majeure partie de pierre.

Je réprime le sanglot qui montait le long de ma gorge, voulant tenir compagnie à la bile qui voulait elle aussi sortir. Après la peur et l'incompréhension, je me sentais glisser dans un état affaibli, dans un abattement profond.

Je secoue ma tête, me relève vivement pour inspecter le fameux miroir, ignorant ma blessure, mais il reflète mon visage défait, sans la moindre anomalie. Je soupire en baissant la tête, tenant le rebord du lavabo. J'inspire, et expire, plusieurs fois, pour me calmer, pour reprendre mes esprits.

Tout ceci n'est pas réel... Ce n'était pas réel... Ça ne l'était pas...

Je lève le robinet vers le haut, actionnant le courant d'eau un peu calcaire, et mets mes mains en dessous, pour m'asperger plusieurs fois le visage, pour me rafraîchir les idées. Une fois que mon visage fut totalement trempé, j'éteins le courant en baissant le robinet, mais avant de relever mon visage, je prends ma serviette noire avec des fleurs fuchsia qui était posée sur le porte-serviette en bois juste à côté du lavabo à ma gauche, et la met sur mon faciès, et m'essuie.

Une fois terminé, je la repose sur le porte-serviette, et mon regard fut attiré automatiquement par le sang qui se trouvait par terre, dû à ma blessure ouverte. Je dois guérir ça.

C'est sur cette pensée que je me dirige vers le placard, l'ouvre, et me baisse à la hauteur du dernier étage que contenait le meuble, où j'avais rangé tout ce qui était médicaments, désinfectant stérilisé, compresses, bandages, pansement et boite de premier secours. Je prends le désinfectant, des compresses, une pince à épiler, le petit ciseau, des petites épingles à nourrice et du bandage stérilisé. Je m'assois ensuite par terre, et me concentre dans ma tâche. Je me mets confortablement, en rapprochant le plus possible mon pied, et commence.

Je me mets du désinfectant sur une compresse, et m'essuie le sang qui se trouvait en dessous de mon pied, doucement, pour mieux percevoir s'il me restait des débris de verre ou non, et parce qu'il était important de garder une plaie propre, même minime, pour que ça guérisse le plus vite possible. Ensuite, je regarde attentivement, et perçois que trois petits bouts de verre s'étaient invités dans ma peau. Je serre les dents, et réprime des petits gémissements de douleur, en écartant un peu plus les parois de ma plaie pour extraire ce qui pourrait être fatal si je les laisse en moi.

Je soupire encore, rassuré quand cette tâche fut enfin finie. Je remets du désinfectant sur une autre compresse pour essuyer convenablement ma blessure. Une fois terminé, je prends une dernière compresse, la pose délicatement sur le trou qu'avait mon pied, et prend le bandage pour l'entourer autour, pour que ça tienne. Je me focalise là-dessus, voulant faire abstraction de tout ce qui venait de se passer. Après plusieurs tours effectuer, j'arrête, prend le ciseau, coupe ce dont je n'ai plus besoin et prends plusieurs petites épingles à nourrice, et m'en sers pour attacher le bandage.

Le parfum répandu au sol assaillit la pièce d'une fragrance entêtante qui m'étourdit.

Je m'aide du placard pour me redresser sur mes deux pieds, ce qui me fait une sensation bizarre, ayant un pied un peu plus en hauteur que l'autre. Je me rabaisse néanmoins, pour ranger toutes les fournitures que j'avais sorties pour la guérison de mon pied, et ferme les portes du placard une fois terminé. Je me tourne, et vois dans quel état se retrouver ma salle de bain.

- Bon... Et ben j'imagine qu'il va falloir que je nettoie tout ça maintenant... Dis-je en soupirant, voulant juste une chose, dormir.

Je sors donc de la pièce, en évitant les autres bouts du flacon, jetant tout de même un regard vers le miroir de droite, et celui de gauche, on ne sait jamais.

Je sors et atterris dans le couloir, et après avoir éteint la lumière de la salle de bain, même si j'allais y retourner de suite, étant habitué à éteindre à chaque fois que je sortais d'une pièce, de même d'éteindre une prise dès que je m'en servais plus, mes yeux s'agrandirent d'eux-mêmes, dès que mon regard se porta sur le couloir qui a été récemment refait selon mes goûts. Dans ce couloir, qui était en forme de L, contenait donc la salle de bain qui se trouvait dans la longueur la moins longue, à côté de la grande chambre d'ami. En face, dans la partie la plus longue de cet espace, au bout, se trouvait l'immense chambre parentale qui contenait un énorme dressing, que j'occupais désormais, et que Mikhaïl allait aussi occuper dans l'avenir. Et entre cette chambre et la chambre d'ami, dans la partie la plus grande du L, se trouvait ma chambre d'enfant. Celle que j'avais occupée jusqu'à la fin de mon lycée.

Toutes les chambres étaient fermées quand je suis sorti ce matin. Alors pourquoi... ? Pourquoi celle-ci était ouverte... ? Ma bouche s'ouvre un peu. J'étais certaine qu'elle était fermée lorsque je suis partie au travail ce matin. J'étais catégorique.

- Ou est-ce que je peux me permettre le bénéfice du doute ? Chuchotais-je d'une voix tremblante.

Parler me rassurait.

Je commence à marcher, hésitante, le doute me prenant, me créant des milliers de questions sans réponses dans mon esprit, que je prêtais attention qu'à moitié, étant actuellement plus concentré par la porte ouverte et de ce qu'elle montrait. Mon ancienne chambre étant ouverte, on pouvait voir que le mur de fond était d'un beau bleu cyan, ou une planche en bois nette marron avec des barreaux en fer noir soutenait la planche, et où des cahiers de toute sorte étaient joliment ranger. Au-dessus du bureau, il y avait des étagères dans le même style du bureau où des figurines de mes séries préférées à l'époque ( et encore aujourd'hui ) étaient parfaitement bien exposées. Une chaise en plastique noir était bien mise devant le bureau.

Je sentais mon cœur battre à mille à l'heure, ma gorge était de nouveau serrée, mon estomac complètement retourné. J'étais encore sous le choc de ce qui venait de se passer dans la salle de bain, et maintenant, je me tape ça ? C'est une blague... Un rêve... Dites-moi que je vais me réveiller...

Je sursaute en criant quand j'ai senti quelque chose me frôler les jambes. Je baisse de suite le regard, les larmes aux yeux, ayant failli avoir une crise cardiaque pour de vrai. Mais quand je vois ce qui m'a frôlé, un petit soulagement s'empare de moi, me calmant un peu.

- Putain Natsu... Ne me fais pas peur comme ça... Dis-je en attrapant mon chemisier là où ma poitrine se trouvait, regardant le petit félin me fixer avec ses énormes yeux verts qui me faisaient à chaque fois craquer.

Je me baisse un peu, avance un de mes nombreux doigts, et Natsu se met sur ses deux pattes arrières pour plaquer son petit nez rose sur le bout de mon doigt, étant une sorte de check entre nous. Il le fait, ce qui me fait sourire, trouvant cela à chaque fois adorable, mais dès que ses pattes avant touche le parquet gris clair, la porte de chambre se ferme d'un coup, violemment, faisant un gros bruit, nous faisant sursauter tous les deux. Mais si Natsu avait eu l'intelligence de courir pour ne pas rester ici, moi, je n'ai pas pu le faire, trop pétrifiée par ce que je voyais désormais.

J'avais l'impression qu'on venait de me clouer les pieds au sol. Que des araignées ont tissé des toiles tout autour de moi, et que si je bougeais un seul petit doigts, elles n'hésiteraient pas à planter leurs crocs en moi, m'injectant leurs poisons mortels. Un mal de crâne et le même bruit de tambours refirent apparition, avec l'impression que j'étais sur le point de vomir mon propre cœur.

Sur la porte qui venait de se fermer, il était écrit avec une substance qui me rappelait étrangement celle du sang « Je suis ici ».

En voyant ça, des larmes réussissent à s'échapper, tandis que j'avais de plus en plus de mal à respirer. J'étouffais. Ma vision s'obscurcit. Les sensations désagréables se multiplièrent, j'ai ramené mes bras vers moi, comme d'une protection, et je recule de quelques pas, ne quittant pas des yeux ce qui était écrit, bien que ma vue devenait de plus en plus flou.

J'entendis des espèces d'interférences dans mes oreilles, chassant le tambour, qui s'amplifie de plus en plus au fil des secondes qui passaient. Puis... De nouveau le silence. Tout s'arrêta. Comme la douleur qui laisse place à de la sueur froide et de la terreur pure.

Une main.

Une main s'était posée sur mon épaule. Quelque chose ou quelqu'un était derrière moi. Je sentais que ça me regardait. Mon corps tremblait alors que ma respiration devenait de plus en plus difficile. Et puis ça commence à me parler. Sérieux... Si c'était un cauchemar, réveille toi bon sang !

- Tu ne veux pas te retourner ?

Mon cœur s'arrête. Qu'est-ce que... Comment... Pourquoi... Pourquoi ça avait la même voix que moi... ?

Sa prise sur mon épaule se fit plus forte, et s'en que je puisse y faire quoi que ce soit, cette chose me fait tourner pour que je puisse être face à elle. Et j'eus l'impression en voyant mon interlocuteur que tout ce que j'avais jusqu'alors vu ou expérimenté en termes de peur ne signifiait plus rien. Mon cœur et ma respiration s'arrêtèrent. J'ai ouvert la bouche pour hurler, mais aucun son ne sortit. J'ai voulais courir pour m'enfuir, mais non, mon corps refuse. Je voulais disparaître. Je veux disparaître, pour au moins échapper à cette... Chose.

Cette chose qui me ressemblait comme deux gouttes d'eau, à la différence que ses yeux étaient quatre fois plus grands et gros qu'à la normale et qu'ils étaient jaunes avec de minuscules pupilles noirs.

J'essaie de me débattre, vraiment, mais j'avais l'impression qu'on venait de me figer dans le temps. Forcée à regarder ses yeux qui m'horrifient au plus au point, d'autant plus qu'à part ça... C'était mon sosie parfait. Alors que cette chose abordait une expression neutre, elle ouvrit la bouche et commença de nouveau à s'exprimer avec une voix... Tout sauf humaine.

- Je me suis caché, tu ne savais même pas que j'étais là depuis tout ce temps. Tu n'as jamais suspecté quoi que ce soit. Mais j'ai rampé vers ton esprit, tu ne peux pas me faire disparaître. Je me suis mis à l'aise en te regardant grandir. Je te connais par cœur et je sais donc ce qui peut te blesser. La promesse est rompue, je vais te faire souffrir. Dit cette chose avant que sa bouche s'ouvre en grand, mais en très grand, se déformant, déchirant ses lèvres et la peau qui étaient autour, équipé de dents acérées, mettant d'un coup comme ça ma tête dans sa bouche, sans que je ne puisse y faire quoi que ce soit.

Je sens ses crocs se plonger dans mon cou, et je parviens enfin à crier et à pouvoir me débattre. Mais quand mes yeux clignotent, cette chose disparaît, comme si elle n'avait jamais été là. Je regarde autour de moi, la cherche, pour ne pas me faire surprendre par une attaque surprise qui pourrait causer cette fois-ci ma mort.

Mais ne la voyant nul part, et ne voulant plus du tout rester ici une minute de plus, je me dirige en courant vers les escaliers, les dévale, en faillant me casser la gueule dans l'angle, je coure dans le couloir et ne rentre même pas dans la pièce de vie, que j'ouvre la porte fenêtre m'emmenant dans la moyenne cour sur le côté, et sprinte vers la porte du portail en ferraille, l'ouvre, et ne souffle même pas de soulagement, que je cours vers le devant de ma maison, là où d'autres maison se trouve.

Ma gorge était sèche, j'avais la tête toute rouge et j'avais du mal à retrouver mon souffle. J'avais l'impression d'avoir couru un marathon. Mais je voulais à tout prix partir de cette maison, qui désormais, je le sais, est maudite.

Et je ne sais pas pourquoi, je suis persuadée que cela est dû à cette fichue forêt.

Puis alors que j'essayais de reprendre mon souffle me trouvant devant ma maison, et derrière moi plusieurs autres demeures, les mains sur mes genoux, les paroles de cette chose reviennent en mémoire. Cette chose m'observait depuis combien de temps ? Depuis le début, mais quel début ? Le début de mon emménagement ? Le début de quand j'avais habité seule entre ces quatre murs suite à la séparation de mes parents ? Ou depuis...

D'après ce qu'elle avait dit, c'était là depuis le début... Vu que ça m'a vu grandir. Qu'apparemment, cela sait tout de moi, y compris mes pires cauchemars...

Je me relève, passe mes mains dans mes cheveux, les ramenant en arrière, et je crie :

- PUTAIN, MAIS C'EST QUOI CE PUTAIN DE MERDIER !

Je sens un contact sur mon épaule, ce qui me fait écarquiller les yeux, et je recule, en poussant la chose qui m'avait vraisemblablement suivi jusqu'ici, à la vue de tous, pour me faire, je ne sais quoi, mais rien de gentil, ça, c'est sûr.

J'hésite entre m'enfuir et l'affronter, mais ces deux choix s'évaporent, quand je vois à la place de ce que je m'attendais un adolescent par terre, son vélo l'écrasant, avec une mine mécontent.

- Oh pardon excuse moi, tu n'as rien de cassé ?! Demandais-je, m'inquiétant sincèrement pour ce pauvre garçon que j'avais poussé au sol parce que... Parce que ?

Je me baisse à sa hauteur, et vais l'aider à se relever en prenant le vélo pour le dégager pour ensuite lui tendre ma main, mais il le fait tout seul, avec de la colère dans son regard et dans ses gestes.

- Non, c'est bon, laissez-moi. Dit-il sèchement, montant sur son vélo.

- Tu es sûr que tu peux te lever ? Je suis désolé, je ne sais pas ce qui m'a pris je-

- Ouais, bah, la prochaine fois veuillez crier ailleurs que dans un lieu public ou fréquenter si vous ne voulez pas d'aide. Dit-il en me coupant la parole alors qu'il se place bien, et commence à pousser son pied sur une des pédales, faisant avancer son moyen de transport.

- Hein ? Qu'est-ce que tu racontes... ? Demandais-je perdue parce qu'il venait de dire, mais il ne me répond pas et part dans la ruelle et disparaît de mon champ de vision.

Crier dans un lieu fréquenté ou dans un lieu public ? Qui a crié ? Moi ? Mais je n'ai pas le souvenir d'avoir fait une telle chose aussi gênante... Mais en fait... Qu'est-ce que je fous dehors pieds nus ? Je sursaute, m'inquiétant désormais pour un de mes pieds bandés, me demandant pourquoi il se retrouvait dans cet état... Et qu'est-ce que j'ai fait depuis que je suis rentrée... ?

Je commence à marcher vers chez moi, par la porte d'entrée principale, tout en faisant attention à mon pied.

Ah oui, c'est vrai... Je suis montée dans ma salle de bain pour me rafraîchir, et voyant que j'avais laissé mon flacon de parfum au bord du lavabo, j'ai décidé de le ranger, sauf que j'ai glissé sur le sol, j'ai lâché le flacon par inadvertance et il s'est cassé. C'est comme ça que je me suis retrouvée blessée. D'ailleurs, je devais nettoyer tout cela. C'est pour ça que je suis descendu, mais pourquoi j'étais sorti ? Je ne m'en rappelle plus... Quand j'essaie de me souvenir de la raison, j'ai l'impression de voir à la place un écran qui grésille, ayant du mal à fonctionner.

J'ouvre la porte, et quand je la franchis, un frisson désagréable me traverse l'échine, sentant comme un malaise s'emparer de moi.

- Ça doit être dû au fait que j'ai peut-être attrapé une insolation en restant trop dehors... Dis-je en me dirigeant dans la partie cuisine. Natsu, dis-je en faisant le bruit avec ma bouche pour l'appeler, Natsu ! Où est-ce qu'il est allé ?

J'ouvre le frigo, pour prendre ma bouteille d'eau qui devait être bien fraîche. Il est sans doute parti se promener dehors... Ce qui est rare, car à chaque fois, il était là quand je rentrais. M'enfin, il doit bien profiter de toutes ces verdures que cette charmante petite ville lui offre.

Je ferme le frigo, et me dirige vers le canapé pour m'asseoir dessus. Je nettoierai la salle de bain plus tard. J'ai envie de me reposer et puis... Je ne sais pas pourquoi, mais l'idée d'aller dans la salle de bain ne m'enchante pas pour l'instant...

Je prends la télécommande et allume la télé pour me divertir. Je regarde les cartons qui traînaient encore un peu dans la pièce. Je devrais m'en occuper avant que Mikhaïl ne rentre dans quelques jours.

Je passe ma main sur ma nuque, sentant quelque chose de désagréable, mais quand je ramène ma main devant mes yeux, il n'y a absolument rien. Hum, passons, qu'est-ce que je vais me regarder moi ?
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Tadaaa, je suis revenue !... Je m'excuse du retard... ;-;

Mais les vacances et tout, enfin vous me comprenez X)

J'espère que ce chapitre n'a pas été ennuyeux et que ça vous a plus ^^

Et sur ce, je vous dis à la prochaine fois ^^

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