Slenderman x Reader - Tu ne sauras jamais ( Partie 16 )
Avant de commencer, si ce n'est pas fait, lisez les deux parties du chapitre 15, pour savoir un bout du passée de la reader avec Slenderman.
_________________________________________
L'hôpital psychiatrique, spécialisé dans la prise en charge des troubles mentaux, propose des hospitalisations plus ou moins longues, et différentes approches thérapeutiques.
De nombreuses maladies mentales peuvent être traitées entre ces quatre murs.
S'agissant par exemple de dépression ou d'idées suicidaires, de troubles bipolaires, de schizophrénie ou de psychoses chroniques, d'addictions ou de troubles du comportement alimentaire, de troubles anxieux, de démences ou encore de troubles du comportement.
Différents modes d'hospitalisation qui sont toujours décidés et proposés par un psychiatre ou un médecin sont mis en place suivant le patient en question.
L'hospitalisation libre, lorsque le patient est d'accord et consentant. L'hospitalisation d'urgence à la demande d'un tiers en cas de refus d'hospitalisation par le patient, et de danger envers lui-même comme par exemple des crises suicidaires. Ou en cas de refus de se faire hospitaliser, d'être dangereux pour soi et les autres, comme dans les cas de trouble du comportement, d'agressivité ou d'exhibitionnisme, un représentant de l'État demande une hospitalisation d'office.
Ce type d'enseigne a la particularité de pouvoir proposer une prise en charge à temps complet grâce à une équipe de soignant qui se compose de psychiatres et de pédopsychiatre, de médecins généralistes et spécialistes, de psychologues, d'infirmiers, d'aide-soignant, d'éducateurs spécialisés et d'assistant social.
Les séjours à l'hôpital psychiatrique concernent des troubles mentaux sévères, en cas d'échec ou d'insuffisance dans la prise en charge ambulatoire. Il peut s'agir de patients ayant refusé un traitement, alors que leur maladie mentale peut les mettre en danger.
Parfois, il s'agit de prendre du recul sur un quotidien et un entourage qui ne permet pas toujours le bon déroulement des soins.
Cela a de nombreux atouts. Ça permet à la personne de prendre du recul et de la distance, de se reposer, de réfléchir, méditer, d'exprimer sa souffrance et ses émotions, se sentir en sécurité, couper avec son train de vie, adapter un traitement médicamenteux et penser à l'avenir.
Le but est toujours de pouvoir améliorer les symptômes du patient.
Cependant, dans certains cas, cela présente des inconvénients.
Sortir du quotidien et de son environnement habituel peut être une rupture mal vécue, ou une fuite vis-à-vis de ses problèmes.
C'est en cela qu'il est important que ça soit un psychiatre expérimenté qui propose que le patient doive être placé dans un hôpital psychiatrique dans son intérêt.
Si on est de la famille et qu'on veut voir une personne hospitalisée, cela ne se fait pas aussi facilement que ce que l'on pourrait imaginer.
L'accord du médecin psychiatre est nécessaire pour organiser une visite. En effet, celui-ci doit s'assurer que l'état du patient est compatible avec la rencontre. L'accès aux personnes mineures est soumis à une autorisation médicale.
Après le feu vert du médecin, la visite est programmée selon les disponibilités du visiteur et du service, et est confirmée par téléphone ou par mail.
À l'arrivée, l'agent d'accueil prévient l'unité où son proche est hospitalisé, afin qu'un infirmier puisse venir accueillir le visiteur et s'assurer que les affaires apportées sont bien conformes aux règles de sécurité et d'hygiène de l'établissement.
Un casier au sein du bâtiment d'accueil est mis à disposition afin de déposer ses affaires personnelles.
La personne est ensuite accompagnée au salon des visiteurs et pendant ce temps, deux autres soignants accompagnent le patient jusqu'à cet endroit.
Une fois réunie, l'équipe soignante informe la durée qu'ils ont, avant de se retirer dans la pièce adjacente, en restant disponible en cas de besoin.
Du moins, c'est ce qu'il se passait, normalement.
Pour eux, c'était différent. Plus restrictive. Ressemblant plus à un droit de visite au sein d'une prison.
Néanmoins, ces mesures étaient nécessaires, au vu de ce qu'ils allaient faire.
- Vous êtes sûr de vous ?
La personne qui venait de parler était autre que Stéphanie dans sa blouse blanche, d'un ton professionnel, en regardant sérieusement le visiteur d'aujourd'hui, plutôt encombré.
- Oui, même si rien ne garantit que ça marchera, comme les autres fois, je veux retenter.
La rouquine détourne le regard vers la porte qui va les mener vers une pièce, mise à part, hautement sécurisée, où seule une table en plastique et deux chaises fait de la même matière s'y trouvait.
- Vous êtes vraiment tenace. Cela doit être éprouvant pour vous de la voir dans cet état. Encaisser ce qu'elle vous dit. De garder l'espoir qu'un jour, elle ira mieux, qu'elle aura la force de se libérer de ce qui la pèse. D'accepter et d'affronter ce qui lui est arrivé. Voulez-vous que je sois honnête avec vous ? Au début, si j'avais pris ce dossier, c'était juste parce qu'il m'avait l'air intéressant, palpitant. Différent de ce que j'ai dû avoir à faire. Cependant, mon illusion fut vite balayée quand j'ai constaté de comment elle réagissait suite à cette horreur dont on ne sait toujours rien, les enquêteurs ayant fini par capituler et abandonnés l'affaire. La classant sans suite. Néanmoins, quelle psychiatre je serais si je l'avais laissé tomber ?
Stéphanie pose ses yeux sur la personne qui n'avait pas répondu, la laissant continuer son monologue, resserrant sa prise qui se trouvait tranquillement dans ses mains.
- J'ai tout fait. Tout essayer. Comme les autres. Rien n'a fonctionné. Cela peut arriver, même si c'est rare, qu'aucune amélioration soit à déplorer malgré toutes les manœuvres utilisées. Dit-elle avant de jeter un coup d'œil sur la chose qui se trouve dans les bras de l'homme, avant d'observer de nouveau les traits de son visage qui montrait qu'il était épuisé.
Mais ce n'est pas pour autant qu'il se laissait abattre. Il restait impassible, abordant une allure confiante. Était-ce de l'acharnement ou de la débilité ? Il ne saurait le dire.
Et il s'en fichait de ce que les autres pensaient de lui. On pouvait le trouver niais, imbécile, le prendre en pitié, l'idolâtré pour son dévouement, être en admiration, cela n'avait strictement aucune importance.
Son seul désir, son seul souhait, était de voir celle qui l'aimait le plus au monde, sourire de nouveau, à ses côtés, avec le fruit de leur amour.
Et elle seule pouvait lui accorder.
- Dans ces moments-là, on les considère malheureusement comme des causes perdues. Des esprits cassés et infranchissables. Je pensais comme vous, avant. Que de la voir, lui ferait un déclic et qu'il y aurait au moins un début de signe présentant un quelconque rétablissement. Il faut croire qu'on avait tort. Nous avons beau recommencer cette expérience, cela se solde par un échec. Le mal qui la ronge est plus fort.
- Vous avez peut-être abandonné, mais ce n'est pas mon cas. Dit Mikhaïl, fixant depuis le début la porte qui le séparait du semblant de sa dulcinée.
Les sourcils se fronçant légèrement, la psychiatre dit d'une voix presque suppliante :
- Je pense que je ne vous apprends rien en vous disant que déjà à cet âge-là, les bébés assimilent ce qui les entoure, prenant ce qu'ils voient comme modèle. Oui, je pense que le lien qui lie un enfant à sa mère existe, cependant, ce n'est pas une raison pour faire subir cela à votre fille, la faire confronter si tôt à ce genre de vision peut être...
- ( t/p ) est la mère de mon enfant. Dit-il en lui coupant la parole. Et elle est sa fille. Je pense que si on insiste, qu'on les montre l'une à l'autre, cela ne pourra faire que du bien à ( t/p ) et qui sait, cette fois-ci, ça fonctionnera. Dit Mikhaïl en regardant son enfant endormi dans ses bras, paisiblement. Je sais. Ce n'est pas sain. Mais que puis-je faire d'autres ? Je veux absolument l'aider, que tout redevienne à la normale, même si je suis impuissant, dépassé par les événements.
Caressant avec douceur la joue rose de celle qui n'avait que 5 mois, indiquant que la ( c/c ) était enfermé ici maintenant depuis à peu près 1 an et 1 mois, il sourit sans s'en rendre compte avec bienveillance, avec néanmoins, une once de tristesse dans le regard, ce qui n'échappe pas à la rouquine.
Si elle le voulait, elle pourrait refuser. Interdire à cet homme si éperdument amoureux et touché par la situation, d'emmener ce bébé dans l'espérance que sa patiente ne ressente plus d'hostilité et une envie de meurtre à son égard.
Qu'elle cesse de dire que ce n'est pas son enfant. Que c'est un monstre. La matérialisation de l'affliction qui pourrira sa vie et ceux qui auront la malchance de la côtoyer.
Mais c'était vain. Ce jour n'allait jamais arriver. Elle s'en était rendu compte, que parfois, il n'y avait pas d'autres choix que de baisser les bras. Qu'il fallait choisir ses combats.
C'est pour cela, qu'après cette entrevue, ce test, elle refuserait catégoriquement que Mikhaïl emmène ce pauvre bébé avec lui, priant presque pour que le blond le réalise aussi de lui-même que ça ne servait à rien.
- C'est égoïste de ma part... Je le sais... Mais... Dit-il en regardant de nouveau Stéphanie. Je suis humain.
Suite à sa phrase, elle ouvre la bouche pour parler, mais elle ne le fait pas, n'ayant pas la force et sachant pertinemment qu'elle pourra tout dire, elle ne pouvait pas rivaliser avec lui. Débattre avec cet homme, même s'il est devenu presque l'ombre de ce qu'il est, c'était comme avancé sur un champ de mines sans protection.
Il avait une façon de parler, de se comporter, qui le rendait convaincant même quand il pouvait avoir tort. Guettant la moindre faiblesse, le moindre faux pas, pour engloutir son adversaire.
Un homme à sa façon effrayante.
Soupirant, la spécialiste prend sa carte d'accès se trouvant accrochée autour de son cou, pour la faire passer sur la borne. Un bip et une petite lumière verte retentissent, signalant que l'accès est autorisé, et qu'ils peuvent désormais quitter le couloir, pour rentrer dans la salle.
Remettant l'objet d'une grande importance autour de la nuque, Stéphanie pose sa main sur la poignée froide et jette un dernier regard au blond, pour lui demander silencieusement s'il était vraiment sûr de son coup.
Et c'est sans hésitation, qu'il hoche de la tête positivement, sa détermination n'ayant pas faibli.
Stéphanie descend sa vision pour la poser sur le beau petit bébé en excellente santé, même un peu trop pour son âge d'ailleurs, les pédiatres qui l'avaient examiné trouvant que c'était du jamais-vu, pressentant qu'elle allait dans l'avenir devenir une grande sportive, et une boule de culpabilité apparaît dans son estomac, la faisant regretter son choix.
Mais pour une raison inexplicable, elle ne pouvait pas reculer.
C'est donc en lâchant un soupir, qu'elle baisse la poignée et pousse en avant pour ouvrir la porte.
Quand elle rentre, elle s'approche de suite, par automatisme, vers le mur du centre, à gauche de l'entrée qu'elle avait emprunté, au milieu, pour adosser son dos contre celui-ci, les bras croisés, pour avoir une vue d'ensemble de l'interaction qui allait avoir et des potentiel complications.
Mikhaïl, lui, d'une démarche assuré, s'avance immédiatement vers la chaise la plus proche de la porte, dans laquelle il était passé, et s'assoit dessus, en faisant attention à ne pas réveiller l'ange qui dormait un peu trop bien dans ses bras, ne ressentant aucune gêne par rapport à l'ambiance de la pièce et de la situation.
Comme si cela lui passait au-dessus.
Alors que Stéphanie avait baissé la tête, fixant ses pieds, le blond ne détachait pas son regard de la porte, se trouvant en face de lui, de l'autre côté, là où ( t/p ) passerait.
Comme à chaque fois, l'attente était un peu présente. Ce qui le rend encore plus impatient, augmentant son envie de la revoir.
Il ne savait pas si cela était réciproque. Si comme lui, ( t/p ) comptait les jours avant qu'ils ne puissent être de nouveau réunis. Néanmoins, il espérait que cela soit le cas.
L'espérance que cette fois-ci se passe bien ne pouvait pas se mesurer, tellement elle était infinie. Qu'elle reconnaisse et accepte leur enfant.
Il en avait besoin. Elle en avait besoin.
Et il souhaitait que ( t/p ) aussi, dans le fond, le ressente, cette nécessité.
De toute façon, il allait vite le savoir, la porte s'ouvrant enfin.
Son souffle se coupe, retenant sa respiration sans le remarquer, alors que la porte s'ouvrait de plus en plus, passant malicieusement au ralenti pour lui.
Stéphanie lève la tête, se détachant du mur, se mettant bien droite, pour paraître plus professionnelle devant les deux aides-soignants de cet hôpital, en charge de s'occuper de cette patiente.
Alors que Mikhaïl abordait une expression joyeuse à l'idée de revoir sa fiancée, cela ne dure pas, quand il perçoit dans quel état celle-ci se retrouvait.
Elle était méconnaissable.
Certes, elle était propre, les cheveux ayant l'air soyeux, montrant qu'ils s'occupaient comme il le fallait en ce qui concerne son hygiène, mais ce n'était pas ça, le souci.
Non.
Le problème venait du fait qu'elle se retrouvât en fauteuil roulant, les mains attachées comme une vulgaire criminelle, le regard sans vie, étant clairement sous sédatif.
L'un des deux aides-soignants ferme la porte à clé, tandis que l'autre qui tenait les poignets de la chaise roulante avance vers la table.
- Attendez, je vais vous aider. Dit Stéphanie en s'approchant de la deuxième chaise pour la décaler, ne semblant pas être surprise par rapport à ( t/p ).
- Je vous remercie. Réponds l'aide-soignant, mettant bien le fauteuil en face de Mikhaïl, qui n'avait toujours pas émis, ne serait-ce qu'un son.
Il était trop choqué pour le faire. S'attendant nullement à la voir ainsi, un jour, éloignée de ce qu'elle était véritablement.
Une battante.
Une femme forte et sûre d'elle qui respectait les idéaux de chacun, qui ne se laissait pas abattre par la vie malgré les moments extrêmement durs, tout en comprenant la souffrance des autres.
Et non pas à ce qu'elle renvoie actuellement.
À ses yeux, cette vision était une des plus désagréables qu'il ait vues de son existence.
Il sent son cœur se serrer.
- Madame ( t/n ), comment vous sentez-vous aujourd'hui ? Demande Stéphanie, s'approchant vers elle, se mettant un peu à sa hauteur, les deux aides-soignants s'étant mis derrière la ( c/c ), pour surveiller le moindre mouvement suspect.
Celle qui était restreinte, lève un peu la tête, dégageant un peu plus son visage fatigué et lassé, et jette un regard sans intérêt vers la rouquine, avant de dévisager la table, ne prenant pas la peine de répondre à la question.
Un sourire compatissant prend légèrement forme sur le visage de la psychiatre, alors qu'elle essayait de tout son être de mettre de côté sa pitié, elle aussi, étant plutôt chamboulé de voir cette femme ainsi.
Mais elle ne pouvait pas se permettre, étant en plein travail, de sortir de son rôle.
Elle ne devait rien faire transparaître.
- Comme il est simple de deviner, votre visiteur n'est autre que votre fiancé, Mikhaïl. Normalement, il est de coutume de vous laisser seul et de rester à proximité au cas où. Mais comme les autres fois, nous ne pouvons pas nous permettre de prendre ce risque, que ce soit pour votre sécurité et celle des autres... Dit Stéphanie en faisant une pause dans son explication, espérant que ( t/p ) réagisse ne serait-ce qu'un minimum, même si c'était de l'indignation, elle s'en contenterait.
Cependant, aucune réaction n'était à déplorer chez la ( c/c ). Comme si on venait d'appuyer sur le bouton « OFF » de son système. Comme si elle se retrouvait coupée de tout ce qui l'entourait.
Et ce n'était pas totalement faux. ( t/p ) s'en fichait éperdument d'où elle se trouvait, et de qui lui parlait. La seule chose qu'elle voulait, c'était d'être en paix. Qu'on la laisse tranquille. Qu'il arrête de la faire souffrir toutes les nuits, en lui montrant les pires cauchemars qu'on pourrait faire, dépassant l'imagination la plus tordue.
Que les moments passés en compagnie de Slenderman n'aient jamais existé. Qu'elle n'a jamais fait sa rencontre.
Car oui, elle ne se souvenait pas que de cette fameuse semaine, non. Elle s'était rappelé aussi ce qu'il s'était passé entre eux quand elle avait 19 ans et quand elle était gamine.
Elle avait beau expliquer tout ça aux autres, aux spécialistes, personne ne la prenait au sérieux, disant qu'elle faisait preuve d'une sévère et importante démence et qu'elle avait besoin de soin adapté.
Sauf qu'elle n'était pas folle. Elle le savait. Elle en était sûre.
Elle avait perdu.
Et elle subissait ce qu'elle a toujours détesté, depuis sa tendre enfance.
La solitude.
Même Mikhaïl, l'homme de sa vie, son fiancé, son futur époux, celui pour qui elle s'est autant défendu, l'avait laissé tomber, ne croyant pas ses dires, préférant se ranger du côté des médecins.
Il avait aussi décidé d'élever cette abomination, ne prenant pas en compte ses mises en garde, son envie d'avoir un enfant prenant le dessus, insistant lourdement pour qu'elle s'entende bien avec ce monstre.
La création de cet être perfide et néfaste.
Du moins, c'est comme ça qu'elle voyait les choses.
Qu'est-ce qu'elle aimerait oublier, ça serait la plus grande bénédiction pour elle.
Allant même parfois prier pour que cela se fasse, pour ne plus vivre comme ça, coincé dans ses quatre murs, torturée mentalement par Slenderman et incompris par son entourage.
La mort serait amplement suffisante.
Stéphanie, retenant son soupir, se redresse, et dit avant de se mettre là où elle se place d'habitude :
- Vous avez 30 minutes, pas de délai supplémentaire. Profitez de ce temps qui vous est donné comme bon vous semble.
Le fait que ( t/p ) ne dise rien n'était guère étonnant. Ce qui l'était en revanche, c'est de ne pas entendre le reporter lui répondre pour tenter de négocier la durée de ce moment pour l'allonger, chose qu'il avait déjà réussi à faire la plupart du temps.
Trouvant donc cela plutôt suspect, la rouquine porte son attention sur le blond, et comprend de suite la raison, en l'observant.
Les yeux toujours légèrement exorbités, la bouche entrouverte, il n'avait pas détaché son regard de celle qu'il aimait, se retrouvant abasourdi de la voir dans une telle position.
- Monsieur ( t/n ) ?
La culpabilité en lui s'amplifie, telle une traînée de poudre. Se sentant de nouveau comme un incapable, se demandant encore combien de temps, il allait endurer cette situation.
Mais dès qu'il se posait cette question, il se maudissait, n'étant pas celui qui souffrait le plus en ces lieux.
Il devait résister et être tenace, comme lui répéter souvent son frère qui est resté avec lui, à la maison, pour l'aider à élever sa fille.
- Monsieur ( t/n ), vous ne vous sentez pas bien ? Demande Stéphanie.
-... Est-ce nécessaire ?
- Pardon ? Fit la psychiatre.
- Étiez-vous obligé d'enchaîner ( t/p ) et de la mettre sous sédatif ? Demande Mikhaïl froidement. Ce n'est pas une criminelle, elle ne mérite pas un tel traitement. J'exige que vous lui retiriez les menottes.
Un frisson traverse l'échine de Stéphanie, malgré elle, sous le ton poignant de Mikhaïl, dont elle n'avait pas connaissance. Ouvrant ses lèvres pour s'exprimer, elle se fait néanmoins couper la parole par un des aides-soignants.
- Nous ne pouvons pas. Apprenant que vous alliez lui rendre visite en compagnie de votre fille, la patiente s'est débattu avec férocité, blessant gravement une des infirmières qui a eu la malchance d'être à ses côtés à ce moment-là. Sa vie n'est pas en danger, mais elle se retrouve fortement défigurée au visage à vie. Il était donc, en effet, obligé d'employer de telle mesure de sécurité pour cette visite.
Entendant cela, Mikhaïl avale sa salive difficilement, tout en observant celle qui n'avait même pas sourciller suite à cette révélation. Montrant que son action précédente ne la préoccupait aucunement.
Cependant, même en sachant cela, étant désolé pour cette pauvre femme, il ne supportait plus que ( t/p ) soit enchaîné.
« Comment en étaient-ils arrivés là ? », est la question qu'il ruminait continuellement depuis le jour où elle avait fini par être internée ici.
- Je comprends. Mais je vous le redemande quand même. Libérez-la. Elle n'a pas à subir ça. Depuis quand les hôpitaux psychiatriques traite leur patient de cette manière ? Je pensais que leur priorité était le bien-être et le rétablissement des patients qui y séjournent. Or, ce que vous faites me prouve le contraire. Devrais-je faire un article détaillé et complet pour rétablir la vérité et informer le monde de vos pratiques ?
- Vous nous menacez ?! Demande l'autre aide-soignant, commençant à s'énerver devant l'impertinence du blond qui était plus que sérieux.
- Ce n'est pas une menace. C'est une promesse. Répond-t-il avec un regard qui les gèle sur place, tellement il était intense.
Sa fille, ressentant la tension dans l'air, gesticule un peu en gémissant exprimant son inconfort, ce qui calme de suite le père, et borde celle qui était dans ses bras pour la calmer, ce qui fonctionne.
- Si vous le prenez comme ça, nous...
- Très bien. Dit Stéphanie en coupant la parole à son tour, qui n'avait pas quitté des yeux le reporter. Nous allons accéder à votre réclamation.
- Mais... !
- C'est bon, faites ce qu'il demande. Dit Stéphanie en se tournant vers eux. De toute façon, elle est sous sédatif. Et puis nous sommes trois à la surveiller. Au moindre mouvement suspect, vous lui injecterez l'anesthésiant que vous devez avoir sur vous, n'est-ce pas ?
-... Bien. Comme vous voudrez. C'est vous la cheffe... Dit un des aide-soignant, glissant sa main dans sa poche de pantalon, toujours irrité.
Prudemment, il s'approche de ( t/p ), pour la libérer de ses chaînes. Plongeant la clé dans la serrure, il faisait attention à bien observer serait-ce le moindre mouvement venant d'elle, comme le faisaient les autres.
Une fois, cela fait, prenant les menottes, il s'écarte de suite, se remettant à sa place.
Tandis que ( t/p ) frottait doucement ses poignets, lui picotant légèrement, lui faisant du bien de ne plus être décoré de ses bracelets métalliques, Mikhaïl, lui, se sentait mieux de la voir dépourvu de cet objet, souriant soulagée pour elle.
C'est donc d'une voix calme et douce, qui contrastait énormément avec le ton employé pour s'adresser aux autres, qu'il commence la conversation :
- Bonjour, ( t/p ), comment te sens-tu ?
( t/p ) arrête son action, pour lever la tête, le dévisageant, partagée entre le fait qu'elle lui en voulait, le fait qu'elle se sentait désolée pour lui de ce qu'elle lui faisait subir, et entre le fait qu'elle l'aimait toujours.
Néanmoins, ce n'est pas pour autant qu'elle va lui donner une réponse, tellement évidente, qu'elle trouvait absurde qu'on lui pose tous les jours cette question.
Voyant et comprenant que celle-ci allait le laisser dans le flou par rapport à ça, il demande à la place, ne se laissant pas abattre, ayant l'habitude maintenant :
- Qu'as tu fait aujourd'hui ?
Ne lui répondant pas de suite, elle le fixe droit dans les yeux, faisant penser aux autres qu'elle allait encore rester dans le silence, mais ça ne fut pas le cas, lui disant au bout de quelques minutes, d'une voix en accord avec comment elle se sentait, épuisée et lassée :
- Comme d'habitude. Une équipe d'infirmiers m'a réveillée à 7 heures. J'ai petit déjeuner à 8 heures 30 dans le réfectoire. À 9 heures pendant 2 heures 30, on a essayé de me convaincre que je délirais et qu'il fallait que j'accepte d'avancer. Dit-elle avec mépris. Ensuite, à midi, j'ai mangé. À 13 heures, je suis resté dans ma chambre jusqu'à ce qu'on vienne me chercher pour m'emmener ici.
- Je vois. Dit Mikhaïl cachant le fait que cela le désole qu'elle doive vivre comme ça. D'après les aides-soignants présents, tu t'es défendu en usant de la violence, tu n'avais pas envie de me voir... ?
- Je n'avais pas envie de la voir. Répond-t-elle de but en blanc, sans prendre le temps de la réflexion.
Mikhaïl, en entendant ces paroles, de la part de sa femme, de façon si naturelle, le déchire, ayant eu l'impression qu'elle venait de le poignarder de sang-froid en pleine poitrine, l'impactant deux fois plus que quand elle lui avait supplié de tout son être de l'aider à se débarrasser du fœtus de 1 mois, qui grandissait dans son ventre.
Même s'il ne voulait plus entendre ces termes envers leur fille, venant de ( t/p ), il bouche les oreilles de celle qui se trouvait logée contre lui, et c'est avec appréhension qui lui pose cette question :
- Ton opinion sur notre fille, a-t-elle changé depuis la dernière fois ? Ou... S'arrête-t-il pendant quelques secondes, fléchissant légèrement en voyant le regard noir que faisait sa fiancée, en ayant cru apercevoir un bref instant une immense et menaçante ombre sur le mur derrière elle. ... La perçois-tu toujours comme un monstre... ?
Les trois autres personnes présentes dans la salle, tenues sous silence pendant cet échange verbal, posèrent toute leur attention sur la ( c/c ), et particulièrement sur ce qu'elle allait dire.
Tous étaient déjà étonnés qu'elle ne réponde pas de suite comme les fois précédentes, en bondissant en avant avec l'optique de porter atteinte à la vie de cet être pur et innocent.
À la place, ( t/p ) descend ses yeux pour les poser sur ceux fermés de celle qu'elle avait reniée depuis le jour où elle avait appris son existence.
Elle-même pensait que la réponse à cette question serait évidente, n'ayant pas changé, et allait exprimer son avis. Cependant, pour une raison qui lui échappait, cela ne fut pas le cas.
Plus elle la regardait, plus elle se sentait étrange. Un sentiment jusqu'alors inconnu s'installe en elle. Et plus ce nouveau sentiment apparaissait, plus son souhait le plus cher se réalisait.
Elle commençait à oublier.
Et c'est en s'étonnant elle-même, ainsi que les autres adultes, qu'elle demande dans un murmure :
- Puis-je la tenir dans mes bras ?
...
... ...
... ... ...
... ...
...
« Pardon ? », fut la seule phrase qu'ils réussirent à se dire dans leur tête, subissant au même moment une sorte de coupure dans leur système neuraux central.
Avaient-ils bien entendu ou était-ce ce qu'on appelait une hallucination auditive collective ?
Dans tous les cas, une chose était sûre, c'est qu'ils se trouvaient tous béats, ressemblant à un poisson, suite à cette question, ne sachant plus quoi penser, faire ou dire.
C'est au bout de quelques instants, le temps de s'en remettre, que la psychiatre, Stéphanie Zarzalin, demande, ne pouvant pas cacher sa grande surprise :
- Vous... Vous voulez la tenir dans vos bras... ?
- Oui. C'est ce que j'ai dit. Dit-elle alors qu'il s'effaçait de plus en plus de sa mémoire.
Même Mikhaïl qui avait une confiance absolue en ( t/p ), jette un regard sceptique vers Stéphanie, qu'elle remarque du coin de l'œil.
Il espérait certes qu'elle la reconnaisse, mais le fait que cela se produise aussi vite, était suspect. Pour surtout, vouloir la prendre dans ses bras, alors que jusqu'à maintenant, le simple fait de savoir que sa fille continuait de vivre l'horripilait au plus au point, les traitant tous de naïfs.
Une pauvre femme qui faisait juste son service en avait payé les conséquences, pas plus tard qu'il y a une heure.
Et maintenant, elle disait vouloir la tenir près d'elle ?
Il était amoureux, ça, c'est sûr. Tout le monde le connaissant ne pourrait pas suggérer le contraire. Mais il n'était pas stupide au point de laisser sa fille dans les bras d'une personne qui avait confirmé avoir blessé une infirmière tout simplement parce qu'elle ne voulait pas la voir.
Même si cette personne est ( t/p ).
Resserrant inconsciemment sa prise sur sa fille toujours dans les bras de Morphée, il ne dit rien, scrutant désormais le visage de sa dulcinée, pour tenter de savoir à quoi elle pouvait bien penser en cet instant.
Et si elle disait la vérité.
Stéphanie, elle, était en train de peser le pour et le contre.
Pensant comme Mikhaïl, le plus judicieux serait de ne pas accepter sa requête que ce soit pour la sécurité de celle qui, horriblement, n'avait toujours pas était nommé, le blond insistant pour que ça soit ( t/p ) qui lui donne un prénom, et pour ne pas précipiter les choses.
Après tout, soudainement, soit-il, sa patiente n'a pas dit ça par hasard. Ce n'était pas son genre. Étant honnête, malgré ses divagations, dans ce qu'elle pensait et désirait.
Si elle ressentait véritablement cette envie, c'était qu'il y avait possibilité de pouvoir faire quelque chose par rapport à ses symptômes et par rapport à la situation.
La lumière au bout du tunnel qu'elle pensait éteinte pour l'éternité, venait de renaître tel un phœnix, lui ranimant sa flamme de psychiatre.
Se tournant donc vers ( t/p ), elle lui demande en cachant son enjaillement :
- Madame ( t/n ), je ne vous cache pas que ce que vous dites nous a tous abasourdi. Pouvez-vous si possible, expliquer ce changement soudain ?
Sans détourner le regard de sa fille, elle répond d'une voix monotone :
-... Même si je vous le disais, vous ne me croirez pas. Plus je la regarde, plus cette envie se fortifie, et...
Ne finissant pas sa phrase, elle ferme les yeux, sentant comme un soulagement s'installer en elle, la libérant d'un poids, profitant de ce moment, n'étant pas arrivée depuis si longtemps.
- Et... ? Demande Stéphanie curieuse.
- Et je crois qu'il va enfin me laisser tranquille, en m'accordant ce que je désire le plus. Dit-elle en ouvrant les yeux, ne lâchant pas du regard sa fille.
- Qu'entendez-vous par là ? Demande la rouquine, en haussant un sourcil, redevenant légèrement sceptique.
- Ce que j'entends par là... Dit-elle alors qu'un sourire commençait à émerger sur son visage, faisant écarquiller les yeux de son fiancé, ayant cru qu'il n'allait plus jamais voir cette chose si merveilleuse. C'est que je suis en train de tout oublier. Dit-elle alors que son sourire s'était parfaitement formé, éclairant son visage.
Entendant la seconde raison qu'elle leur partageait, Stéphanie s'en retrouvait de plus en plus assise sur deux chaises.
Comme elle l'avait maintes fois mentionné, ce n'est pas parce que le conscient oubliait qu'il en valait de même pour l'inconscient. Ce n'était pas une solution, signifiant que la cause de tous ces tourments pourrait se manifester à n'importe quel moment, devant un élément lui rappelant sans que la patiente ne le sache, devenant un risque pour elle-même et pour les autres.
Cela pourrait causer de sérieux problèmes, surtout par rapport à sa fille.
Qui nous dit que quand ( t/p ) tiendra le bébé dans ses bras, qu'elle n'en profitera pas pour lui faire du mal, son mépris ressortant malgré elle ?
Le jeu, en valait-il la chandelle ?
Puis, déjà que son envie était plus que soudaine, sortant de nulle part, en addition, elle oubliait ? Comme ça ? Comme par magie ?
Elle ne dit pas que ce n'était pas envisageable, le cerveau étant fascinant, regorgeant de mystère pas encore découvert et résolu.
Mais aussi vite ?
Tandis que Stéphanie était prise dans les tourbillons de la réflexion, Mikhaïl, lui, avait déjà pris une décision.
La pièce qui était plongée dans le silence depuis quelques minutes, un raclement de chaise sur le sol l'explose instantanément.
Ayant failli sursauter dû au bruit, ne s'y attendant nullement, Stéphanie regarde Mikhaïl se lever, portant à la perfection son bébé, même si on n'en avait pas la certitude que ce soit le cas, celui-ci refusant de faire un test ADN, trouvant cela inutile, n'ayant pas besoin de faire une telle chose pour la considérer comme son enfant.
Le voyant s'approcher de ( t/p ), elle dit avec empressement :
- Attendez, monsieur ( t/n ) !
Mais rien n'a faire, il ne l'écoute pas.
Continuant de s'approcher de ( t/p ), qui le fixait tel un prédateur guettant sa proie, les deux aides-soignants glissèrent leur main dans la poche de leur blouse bleu clair, pour sortir une seringue d'anesthésie, se tenant prêt.
Tout en étant incapable d'agir, ce qui les déconcerte.
Arrivé auprès d'elle, plaçant bien la chaise à côté de ( t/p ), qui avait été mis un peu plus loin de celle-ci, pour permettre à son fauteuil roulant de se mettre à cet emplacement, il dit :
- ( t/p ), même si je suis plus qu'enchanté que tu veuilles enfin te rapprocher de notre fille, je ne peux pas te laisser la prendre dans tes bras. Comprends-tu ?
Sentant une pointe de déception se planter dans son cœur, ( t/p ) baisse la tête. Néanmoins, elle comprenait très bien sa réaction, ayant eu de fortes chances de réagir ainsi, s'il inversait les rôles.
Même elle, craignait que son corps réagisse d'une mauvaise manière, comme avant.
Cependant, fronçant des sourcils, elle se demandait d'où cela pouvait provenir.
Elle se souvenait en effet de son comportement vis-à-vis d'elle, de la rancœur qu'elle avait en elle en sachant que sa fille était en vie, mais de la raison du fait qu'elle ressentait ça, lui échappait.
( t/p ) savait par contre que son internement ici, était dû au fait qu'elle s'était mise en danger ainsi que l'être qui grandissait dans son ventre. Cependant, c'était tout. De ce qui l'avait poussé à faire un tel acte et de tout ce qu'elle avait pu subir s'en retrouvait extrait de sa mémoire à tout jamais.
- Néanmoins... Dit-il en s'asseyant sur la chaise, se mettant à la même hauteur que ( t/p ) qui relève la tête pour regarder l'homme en face d'elle. Je veux bien te laisser la toucher.
Dès qu'elle entendit cela, une douce vague de chaleur vint la submerger, la perturbant, cela faisant longtemps qu'elle n'avait pas ressenti une telle chose.
-... Vraiment ? Demande-t-elle, d'une voix timidement tremblante, étant s'en se rendre compte, ému. Je peux ? Demande-t-elle en se tournant comme elle le pouvait vers eux.
- Oui, tu peux. Réponds doucement Mikhaïl, l'intérieur de ses yeux brillants d'émotions.
( t/p ) se met à observer l'être si fragile et apaisé, avec qui elle avait tant envie de créer un contact physique.
Avançant une de ses mains, hésitantes, ne sachant pas comment s'y prendre, elle finit par décider de les poser sur une de ses petites paumes ouvertes, délicatement, comme si elle était faite en porcelaine.
-... Si petite... Lâche ( t/p ) admirative, devant ce bébé qu'elle avait tant rejeté de toutes ses forces injustement jusqu'à présent.
- Oui... Ça fait drôle quand on se dit qu'un jour, elle sera aussi grande que nous. Dit Mikhaïl en souriant.
Ne répondant pas, la ( c/c ) continue de la dévisager, ne pouvant pas détacher du regard ce qu'elle avait conçue ne serait-ce qu'une seconde.
Comme si elle était envoûtée.
- Quel est son nom ? Demande ( t/p ).
- Elle n'en a pas. Je voulais que ce soit toi qui le choisisses. Réponds Mikhaïl en souriant encore plus, étant à deux doigts de pleurer de joie, son souhait étant lui aussi en train de se réaliser.
- Sérieusement ? Fit ( t/p ) choqué, ses yeux s'écarquillant. Je n'y crois pas... Tu n'en fait vraiment qu'à ta tête... Comment as-tu pu ne pas lui donner un prénom ? Franchement... Dit-elle avec une voix faussement fâchée, ne pouvant pas s'empêcher de sourire, étant reconnaissante d'une telle attention. Tout être humain mérite d'avoir un nom dès sa naissance.
- Oui, je sais. Dit juste Mikhaïl, fermant les yeux, ses lèvres toujours tirées vers le haut, voyant où sa fiancée voulait en venir, la connaissant sur le bout des doigts, même si ces derniers temps, ce n'était pas vraiment le cas.
Néanmoins, vu les circonstances, on pouvait lui pardonner, ( t/p ) n'étant plus elle-même depuis qu'elle avait appris pour sa grossesse pour une raison qui allait restait inconnu pour toujours.
Mais cela ne le dérangeait pas plus que ça, tant qu'il pouvait obtenir ce cadeau et en profiter à fond.
- Cela ne peut pas durer plus longtemps. Il faut absolument que cette petite ait un nom.
- Je suis d'accord. Dit-il en ouvrant les yeux, les posant sur celle qui commence à émerger de son lourd sommeil. Alors ?
- Hum ? Fit ( t/p ) le regardant, interloqué.
- As-tu une idée ? Demande le blond, la lueur de ses pupilles exprimant tout l'amour qu'il pouvait avoir pour les deux.
Reportant toute son attention sur sa fille, qui était en train d'ouvrir les yeux, elle réfléchit au meilleur prénom qui pourrait lui convenir.
Et quand les paupières de la plus petite en ces lieux s'ouvrent totalement, dévoilant la couleur de ses pupilles, qui était semblable à celle qu'elle avait, béate, ( t/p ) eut le déclic.
Fermant sa bouche, un sourire sincère et tendre apparaissant sur son visage, elle l'ouvre de nouveau et déclare :
- J'ai trouvé.
La petite se met à regarder sa mère, n'exprimant rien, comme si elle attendait sagement de savoir ce qu'elle avait bien pu choisir.
- Son prénom sera...
Quand Mikhaïl prit connaissance enfin de comment s'appeler sa fille, une explosion de joie retentit en lui, tel un feu d'artifice durant un festival d'été, ce qui se voyait au niveau de l'expression qu'il abordait.
- C'est un joli prénom.
- Tu te répètes. Dit ( t/p ), en émettant un petit rire, se souvenant qu'il lui avait dit la même chose à leur première rencontre, en apprenant comment elle se nommait.
Quel doux et agréable souvenir pour elle, qui la réchauffait encore plus, se disant que c'était avec cet homme, qu'elle avait conçu cette petite.
En voyant et entendant ( t/p ) rigolait, Stéphanie et Mikhaïl furent étonnés, en pensant que cela n'arriverait plus jamais chez elle.
Créant d'ailleurs quelques instants le doute, se demandant si tout cela n'était pas qu'un doux et merveilleux rêve, que le blond avait l'habitude de faire souvent durant ses courtes nuits.
Cette idée fut vite balayée, quand il perçoit l'expression joyeuse et comblé de sa dulcinée, que son imagination ne saurait pas reproduire, tellement c'était authentique et unique.
Approchant un peu plus son visage de celle qui avait cessé de glousser, il demande curieux, : « Comment ça ? », voulant savoir en quoi elle pouvait bien faire référence.
( t/p ) allait répondre, mais elle ne le fait pas, sentant une infime pression sur un de ses doigts.
Baissant le regard sur sa main qui était resté dans la paume ouverte de sa fille, elle remarque que celle-ci serrait du mieux qu'elle pouvait son annulaire, en lui offrant un sourire que ( t/p ) trouvait resplendissant, trouvant que c'était le plus merveilleux qu'elle n'est jamais vu, illuminant son visage, et faisant rayonner l'air autour d'elle.
C'était quelque chose d'incroyablement beau qui lui serre le cœur et qui met son cerveau dans du coton douillet.
Tous ceux qui étaient présents dans la salle, se laissèrent submerger par l'ambiance chaleureuse et familiale, donnant l'impression que les nuages sombres et gris avaient cédé la place au soleil, les réchauffant de l'intérieur.
Que c'était le début d'une page qui se tourne. De la fin de l'affliction de ce couple.
Qu'ils allaient, bien sûr, pas dans l'immédiat, mener enfin une vie de jeunes mariés, sainement, élevant leur fille, leur trésor, dans un bon et équilibre foyer.
Que pour eux, le pire avait été franchi.
Mais, ne dit-on pas, jamais deux sans trois ?
C'est ce que dit le dicton.
Pas vrai ?
Tapis dans l'ombre, dissimulé à l'œil nu, prenant la position de spectateur et surtout de metteur en scène, il se délectait de ce qu'il se passait, se moquant de la naïveté humaine.
S'il le pouvait, il ferait un sourire malicieux, à pleine dent, ces pauvres individus ne s'attendant nullement à ce qu'il était en train de mettre en place.
Tu penses que je suis parti, que je t'ai laissé en paix. Mais tu as tort. Toi et moi, sommes liés, et ce, jusqu'à ton dernier soupir. Je veux te détruire, te faire souffrir. Pour ça, tu vas aimer notre enfant de tout ton être. La chérir comme la prunelle de tes yeux. Et quand tu t'y attendras le moins, un jour, elle te sera enlevé, te créant un trou béant à la place du cœur. T'emprisonnant dans un abîme sans fin de culpabilité, de douleur, te torturant l'esprit.
Et tu auras beau chercher, cela sera inutile.
Car...
~ Tu ne sauras jamais. ~
_________________________________________
Tada !
...
Cela vous a-t-il plut ? Êtes-vous satisfait de la fin ? Je l'espère. ^^
En-tout-cas, cette histoire a été plus longue que prévu. Au début, je comptais faire que 7-8 chapitres ( pour une semaine ), mais vu la tournure des événements, j'étais obligé de rajouter des parties. Me disant donc qu'il y en aurait 10... Puis 12... 15 ?
Bon... Comme vous pouvez le constater, il y en a eu 16. X)
Pour avouer, j'ai l'impression d'avoir perdu le contrôle sur cette histoire qui aurait pu être largement plus longue, si je n'avais pas fait un tri dans les moments et les personnages. ( dont Tabatha, Gabin et l'inspecteur Munier qui aurait dû être plus présent. )
Mais comme je l'avais dit à la fin du Eyeless Jack x Reader - Mange-moi, c'est un Creepypasta x Reader, contenant des PETITES histoires... Il faut vraiment que je garde ça en tête. ;-;
La fin que j'avais imaginée au départ est totalement différente de celle-ci.
Normalement, dans le dernier chapitre, la reader devait subir une sorte de cache-cache mortel ( tout ça se passant évidemment dans sa tête ), avec des monstres assoiffés de sang, qui aurait pris un grand plaisir à jouer avec elle. À la fin, Mikhaïl ( qui serait en réalité Slenderman ), la sort de ce cauchemar et une chose en venant à une autre, ils auraient couché ensemble. Le lendemain, quand elle se serait réveillée, ne voyant pas le blond à ses côtés dans le lit, elle serait sortie de sa chambre pour le chercher. Au bout d'un moment, la porte d'entrée se serait ouverte sur Mikhaïl ( le vrai ) et ( t/p ) lui aurait demandé où il était passé. Lui disant qu'il venait d'arriver, elle aurait donc penser que cela n'avait été qu'un rêve et serait passé à autre chose, alors qu'elle serait à ce moment-là enceinte de Slenderman et qu'elle ne saura jamais.
Donc elle n'aurait pas fait un séjour à l'hôpital psychiatrique. Elle n'aurait pas tant haï son enfant, etc.
Vous vous en doutez, cette fin ne pouvait pas vraiment coller suite au chapitre 8, 9, 10 et 11. J'ai dû donc improviser et j'en suis arrivé à ce résultat qu'est le chapitre 16.
Important, je tiens à rappeler que cette histoire est la préface d'Eyeless Jack - Mange-moi. Vous connaissez donc la suite.
Je ne l'avais pas dit dans la précédente histoire, mais vous pouvez interpréter comme vous voulez la nature de l'attention de Slenderman envers ( t/p ). Comme vous pouvez interpréter comme vous voulez si Jack aime vraiment celle qui était sa captive, ou s'il confond ses sentiments, n'étant pas habitué à tant d'empathie dans son monde. Si sa reader l'aime ou si c'est juste le fait qu'il l'a sauvé, qu'elle est l'impression que c'est le seul qui lui a porté de l'attention et etc. ( confondre avec de la reconnaissance ), et que de toute façon, elle est vouée à vivre avec lui pour toujours.
Par contre, chose que je tiens à signaler si vous n'avez pas compris ou perçu tous les indices que j'ai mis, c'est que déjà, ce n'est pas une fin heureuse, comme vous pouvez le constater.
Mais ce que je tiens à dire, c'est que Slenderman a tout manigancé, dans le moindre détail.
C'est lui qui a fait divorcer les parents de la reader, n'en pouvant plus d'attendre qu'elle revienne de son propre chef, comme elle l'avait promis.
C'est lui qui a fait naître des résolutions soudaines chez ses parents pour qu'à la fin, ils décident de partir à l'autre bout du pays, et de léguer la maison à la reader de 19 ans.
C'est aussi lui qui a tué sa mère pour qu'elle décide quelque part de reprendre la maison, malgré son inconfort dans ce lieu, craquant, voulant la revoir.
Suite au « je t'aime « qu'elle eût dit au téléphone à Mikhaïl dans le chapitre 1, tournant au rouge, il a fait tout ça pour qu'elle souffre, la plongeant dans ce qu'elle détestait le plus.
La solitude.
C'est lui qui poussait Mikhaïl a emmené l'enfant voir sa mère et c'est lui qui faisait que Stéphanie accepte.
Sérieux, emmener un bébé de 5 mois dans ce genre de lieu ?
Nan, ce n'est pas accordé et totalement irraisonné. Jamais ils n'auraient fait une telle chose de leur propre initiative.
C'est aussi lui qui contrôlait les aides-soignants.
Plus tard, c'est lui qui manipulera Ivan pour qu'il fasse toutes ses horreurs, pour faire souffrir indirectement la mère.
Étant celui qui décide qui peut être la victime de qui, il a envoyé Jack ce jour-là, en sachant pertinemment ce qui allait se passer, réveillant sa fille cette nuit-là d'un cauchemar.
Pour exécuter son plan.
Il n'est pas gentil, et il ne le sera jamais.
Vous pourriez me rétorquer : « Alors pourquoi a-t-il accepté le fait que Jack et sa fille vivent ensemble dans une maison à part ? ». Tout simplement pour avoir un moyen de pression sur Jack et pouvoir enfin le faire marchander. Tu veux vivre ailleurs ? Okay. Je te l'accorde. En revanche, tu suivras encore plus mes directives.
Pourquoi ne veut-il pas que les autres savent que c'est sa fille ? Car c'est sa vie et cela ne doit en aucun cas concerner les autres.
Si le jour où elle s'était enfuie de Jack dans la forêt, il était présent, c'était juste pour l'empêcher d'aller plus loin et de rejoindre sa mère. Mais en voyant que des creepy hunters étaient là, il a laissé faire le job.
S'il a donné le lieu où elle était retenue captive à Jack, c'est parce qu'il savait la suite, et qu'il aurait son moyen de pression.
Pour lui, le monde est un échiquier où il en est le seul maître.
C'est tout.
C'est Slenderman.
Enfin bref, je vais m'arrêter là, et je vous dis à la prochaine, pour une nouvelle histoire totalement séparée de ses deux déjà existantes.
Je ne vous dis pas qui ça sera, néanmoins, je vous livre le titre qui est : « Nous ne sommes pas obligés. ».
Espérant que cela vous tease. ^^
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top