Slenderman x Reader - Tu ne sauras jamais ( Partie 12 - 2/2 )

Veuillez à bien lire la première partie avant de lire la dernière partie du chapitre 12. ^^
_________________________________________

Encore et encore. Elle ne comptait même plus les marches. Elle ne savait pas combien de temps ça faisait, mais elle était persuadée que cela faisait plus d'une heure qu'elle se trouvait ici.

Un pas après l'autre, elle prenait de la hauteur, montant des escaliers peints en rouge, entourée de murs gris, éclairés par une faible lumière clignotante, dont la provenance lui était inconnue.

Comme cette situation, d'ailleurs. Où était-elle ? Pourquoi montait-elle ces marches alors qu'elle n'en avait strictement pas envie, en ne sachant même pas ce qui allait avoir au bout de cette traversée ?

S'il y en avait une.

Elle s'était déjà retournée, pour voir ce qui pouvait bien y avoir derrière elle, mais impossible. Les escaliers qu'elle avait déjà enjambés avaient littéralement disparu sous une masse noire.

C'est donc pour cela, qu'elle avait décidé d'avancer, au lieu de rester ici, à ne rien faire. Mais ce n'était pas l'unique raison. Oh non. Il y en avait une autre.

Elle avait l'impression d'être là, mais pas vraiment. Comme si elle était extérieure de son enveloppe charnelle, et qu'elle regardait tout cela d'un point de vue externe, ne ressentant rien. Ni énervement, ni inquiétude et ni lassitude.

Comme si elle n'était que l'objet d'un être supérieur.

Elle s'était fait la réflexion comme quoi tout ceci pouvait être qu'un simple rêve, mais, une sensation qu'elle ne saurait décrire se manifestait dans le bas de son ventre dès qu'elle pensait cela.

Mais ça ne la préoccupe pas plus que ça. Après tout, il n'y avait aucun danger. Tout ce qu'elle faisait, c'était de monter ses escaliers.

Encore et encore.

Puis, au bout de quelques secondes, ses yeux s'écarquillent de surprise, en voyant en face d'elle, non pas ses interminables marches, mais un hall d'entrée où au bout de celui-ci se trouvait une porte peinte de la même couleur que la moquette au sol.

Rouge sang.

Sans plus attendre, comme si une envie inconnue prenait possession de sa volonté, elle décide de se déplacer dans le couloir, direction la porte en bois.

Chaque fois qu'elle posait de nouveau ses pieds au sol, ils s'imprégnaient de leur teinte, sans qu'elle s'en rende compte.

Arrivé au milieu, ses sourcils se froncent, exprimant de la confusion et se retourne. Elle cligne des paupières, en levant et baissant les yeux, dévisageant le mur gris qu'il se trouvait désormais juste en face d'elle.

Les escaliers avaient disparu.

Il n'y avait plus de retour possible.

Mais elle continue de ne pas prendre cela en compte et de ne pas s'inquiéter.

Elle se tourne donc de nouveau, pour continuer le chemin la menant à cette porte. De temps en temps, elle jetait des coups d'œil en l'air, pour observer la masse noire qui servait de plafond.

Enfin devant la porte, elle prend la poignée, et sans attendre, l'ouvre en grand, sans hésitation.

Et qu'elle n'eut pas sa surprise en constatant qu'elle avait atterri au bout milieu d'une forêt, où un peu plus loin, la même porte que celle qu'elle tenait toujours dans sa poignée, s'y trouvait.

Avançant de seulement quelques pas, lâchant la poignée de porte, elle regarde le sol et remarque seulement maintenant qu'elle était pied nu, couverte d'un rouge qui avait l'air gluant au toucher.

Elle s'amuse à les faire plonger dans la terre, la sensation étant agréable.

Cependant, alors qu'elle prenait du plaisir à cette action enfantin, elle sentit une sorte de démangeaison lui coller à la peau. Comme si quelqu'un l'observait.

Et c'était le cas.

Quand elle lève la tête, elle voit au loin, en face de la porte désormais ouverte, une immense ombre en forme de silhouette d'homme faisant trois fois sa taille.

Elle n'eut pas le temps de réagir, que le ciel s'abattit sur elle. Au premier sens du terme. Tout ce qu'il entourait, rapetissait, d'une vitesse fulgurante, la forçant à se coucher au sol pour ne pas risquer de se faire écraser.

Cela lui donnait l'impression qu'une personne s'amusait à serrer de toutes ses forces un paquet de chewing-gum, et qu'elle en était un.

Puis les couleurs auparavant douce et féerique, était maintenant sombre et lugubre, le rouge de la porte ouverte se faisant plus vif que jamais.

Et sans le réaliser, elle se mit à ramper par terre, pour s'approcher de cette porte, ne réfléchissant pas, comme si elle était hypnotisée.

C'est seulement qu'au bout de quelques secondes qu'elle y parvient, l'étonnant grandement, pensant que cela allait durer plus longtemps. Il faut croire qu'elle ne savait plus mesurer une distance.

Ou que le temps n'avait plus sa place dans cette dimension.

Néanmoins, elle s'en retrouva essoufflée, ayant l'impression d'avoir couru un marathon sous un soleil bien éclatant, sans pouvoir hydrater son pauvre corps.

Tremblant de partout dû à cet effort, elle parvient à se redresser, certes difficilement, dégoulinant de sueur, ayant la gorge sèche.

Mais quand elle regarde en face d'elle, son souffle qui était si fort et si saccadé, se coupa net, n'osant plus bouger. Dans la pièce entièrement faite en rouge, la même silhouette que tantôt se trouvait au milieu de celle-ci, la mettant fortement mal à l'aise.

Elle ne pouvait plus cligner des yeux. Étant totalement absorbé par ce sentiment qui la submergeait, commençant petit à petit, à se rendre compte de ce que cela pouvait être.

De la peur.

Elle se détourne enfin, commençant de plus en plus à avoir de l'effroi en elle, voulant sortir d'ici, quand une seconde silhouette avait fait son apparition dans la pièce, juste à quelques mètres d'elle.

D'une marche rapide, elle revient sur ses pas, préférant ramper que de rester debout ici, mais elle constate qu'elle n'aura pas à le faire, la pièce ayant radicalement changé.

Cela n'avait strictement rien à voir comparé à auparavant.

La moquette était rouge et les murs étaient d'un gris comme une brique. Cette pièce était simple, d'une taille banale, rien à redire là-dessus. Elle pourrait être tout à fait normale s'il n'y avait pas toutes ces éclaboussures de sang plus séché les unes que les autres, sur les murs et le plafond, avec des sortes d'immenses toiles d'araignée de la même couleur que le sang, qui entouraient à peu près toute la surface.

Mais ce qui était le plus étrange, c'est qu'il y avait un concentré de tout cela dans un des coins de la pièce, en face d'elle, encerclant à ce qui semblait être une femme, qui était nu, recroquevillé sur elle-même, décoré de la même façon que Carrie quand elle a reçu la farce déplacée de ses camarades lors du bal de promo. Voir en deux fois pire.

Elle se balançait d'avant en arrière, assez rapidement, semblant chuchoter quelque chose. ( t/p ) ne savait pas quoi faire ni quoi dire, ayant l'impression qu'à chaque décision importante pour sa survie, son cerveau décidait de prendre une pause, la laissant totalement, sans remords.

( t/p ) déglutit, et allait reculer d'un pas, mais elle n'en fit rien, quand elle voit apeuré que la femme avait arrêté de se balancer pour écarter ses bras, avant de se lever et de l'éviter dans les airs. Elle poussait des sortes de grognements indescriptibles.

La ( c/c ) décide de reculer doucement vers la sortie, tout en ne quittant pas le regard de cette chose inhumaine.

Quand elle atteint l'embrasure de la porte, allant sortir de cette pièce, la femme fonce sur elle pour l'attraper. Mais ( t/p ) saute en arrière, sortant de la pièce et s'en éloignant en continuant de la fixer.

Heureusement pour elle, la femme n'arrivait pas à passer, étant d'un coup très grande, balançant en vain ses longs bras en avant pour serait-ce, lui touché un bout de peau.

« Soulagé », que cette femme ne puisse pas lui faire du mal, elle se retourne pour fuir une bonne fois pour toutes loin de cet enfer, ou de son imagination. Elle ne savait toujours pas si c'était un rêve ou la réalité. Ne se souvenant même plus pour tout avouer de ce qui était son « réel ».

Mais quand elle s'est retournée, elle était de retour dans une forêt. Elle regarde frénétiquement de tous les côtés pour voir s'il n'y avait pas la silhouette de tout à l'heure, ou autre chose de terrifiant qui donnait l'impression d'être tout, sauf de bon samaritain qui ne lui voulait que du bien.

Dans son poste d'éclaireur, elle perçoit non loin d'elle une embrasure de porte ouverte. Et c'est sans réfléchir une seconde fois, donnant encore l'impression qu'on la contrôlait, qu'elle se dirige vers cette entrée d'un nouvel espace, ne prenant même pas le peine de peser le pour et le contre.

Arrivée devant, elle voit un mini couloir, avec encore de la moquette rouge et des murs gris. Mais ce qui la fit tilter, c'est qu'au bout, la décoration de la pièce lui disait vaguement quelque chose. Cependant, elle ne savait pas en quoi.

Elle décide donc de traverser le couloir et au bout de celui-ci, elle constate que cela ressemblait trait pour trait à une chambre qu'une petite fille pourrait avoir.

Si on mettait de côté les immenses tâches de sang éparpillées un peu partout dans la pièce.

Elle s'avance, et commence à dévisager le mobilier qu'il s'y trouvait, continuant de lui rappeler vaguement quelque chose.

Sans pour autant réussir à mettre le doigt dessus.

Étant au milieu de la pièce, et ayant vu tout ce qu'elle voulait voir dans ses environs, elle décide qu'il était temps de partir, et se tourne donc, mais quand elle le fit, son corps se figea encore une fois, son cœur ratant un battement.

Dans un coin, se tenant bien droite, la femme de tout à l'heure qui était tellement recouvert de sang qu'on ne pouvait distinguer son visage, s'y trouvait, sans bouger.

Puis, ( t/p ) tourne sa tête vers l'entrée qu'elle avait utilisé pour aller dans cette pièce, pour voir une réplique conforme de cette femme nu, en plus gigantesque, même si elle l'était déjà, jaillir de cette porte, la main tendu pour cette fois-ci, réussir à la capturer.

Mais ( t/p ) ne se laisse pas faire.

Elle eut le réflexe de se tourner et d'emprunter en courant la sortie qui venait d'apparaître comme par magie derrière elle.

Suite à ça, son rythme cardiaque s'accélère d'un coup, l'adrénaline étant à son paroxysme pour fuir le plus loin possible sans pour autant en ressentir les effets négatifs.

A un moment donné, elle se trouve de nouveau devant les escaliers, qui ressemblaient trait pour trait à ceux de tout à l'heure, et avant de les prendre, sentant un inconfort derrière elle, et la curiosité humaine étant affligeante par moment, elle décide de jeter un rapide coup d'œil, et son visage blanchi littéralement en voyant la silhouette noir de tantôt à l'embrasure de la porte.

Sans plus attendre une seconde de plus, elle reprend sa course et monte les escaliers, essayant de ne pas se ramasser en trébuchant ou en loupant une marche.

Cependant, au bout d'un moment, elle peinait à respirer. Ses poumons hurlant de les ménager, tandis qu'elle commençait à ressentir une souffrance au niveau de la tête. Elle ralentissait toujours un peu plus à chaque inspiration et expiration.

Elle se sentait épuisée.

Mais elle ne voulait pas que ces choses la rattrapent, alors elle faisait tout pour continuer, du mieux qu'elle pouvait.

Elle avait très peur.

Et malgré cette détermination et cette angoisse envahissante, son souffle se coupa net, la forçant à s'arrêter. Sa lèvre tremblait et elle se sentait sur le point de s'évanouir. Une envie de vomir la prenant.

Elle eut tout de même la force de tourner sa tête en arrière, en s'appuyant de ses mains sur le mur pour se soutenir, et constate soulager que rien ne la poursuivait.

En soupirant de contentement et d'épuisement, elle regarde de nouveau face à elle, et allait entreprendre d'avancer au rythme que son corps exigeait, mais elle ne le fait pas.

Elle regarde une dernière fois derrière elle, et elle ne sait pas pourquoi, mais cela avait l'air largement plus attirant.

Désormais, elle ne voulait plus monter.

Elle voulait descendre.

C'est avec cette pensée, qu'elle entreprend donc de rebrousser chemin. Couper de toute pensée. Agissant par pur automatisme.

Et il en était de même, quand une immense main blanche apparaît devant son visage, pour le prendre, et l'emmener là où l'entité souhaitait.

Tout droit dans sa toile d'araignée, pour emprisonner son esprit et en prendre définitivement le contrôle.

Sans qu'elle ne se doute de rien.

Et cela, pour toujours.

***

Les paupières tremblent légèrement, signalant qu'il allait s'ouvrir dans quelques secondes. La seule autre personne présente dans la pièce le remarque et décide donc de porter toute son attention sur la patiente.

Après tout, elle était là pour l'aider, étant psychiatre appartenant à cette enseigne.

Croisant les jambes, elle pose le dossier la concernant sur ses genoux, admirant l'éveil d'une personne en train de se réveiller. Quand on lui avait dit que ça serait elle qui se chargerait de cette affaire, elle en était plus qu'heureuse.

S'occuper de l'état psychique d'une victime qui a vraisemblablement subi quelques atrocités, retrouvée dans la forêt sans raison apparente, avec des circonstances mystérieuses, la mettait en joie, même si bien sûr, elle garderait cette précision pour elle.

Quand les paupières furent totalement ouvertes, ses pupilles regardaient un peu partout face à elle, même si sa vue restait floue. Elle avait la tête dans les vapes, ayant l'impression d'avoir pris une immense cuite la veille. Ou d'être sorti d'un long brouillard nocif lui donnant d'immenses migraines.

Sa bouche était pâteuse, et son corps était engourdi.

- Bonjour madame ( t/n ), comment vous sentez-vous ?

En entendant cette voix, qui ne lui disait rien, elle tourne la tête vers sa direction, lui procurant une douleur encore plus présente. Elle ferme de nouveau les yeux, avant de les ouvrir, sa vision étant un peu plus claire.

Mais ce n'est pas pour autant qu'elle ne se retrouvait pas sceptique en observant la femme qui était assise confortablement dans un fauteuil, un sourire aux lèvres.

- Bonjour... Oui, ça peut aller... Mais je peux savoir qui vous êtes... ? Demande ( t/p ) en fronçant des sourcils, se redressant, se mettant en position assise dans le lit.

- Je suis Stéphanie Zarzalin, je suis la psychiatre qui a été choisi pour vous assister dans votre rétablissement. Dit-elle continuant d'aborder un sourire rempli de bonté.

- Une quoi ? Une psychiatre ? Pour m'assister ? Mais qu'est-ce que vous racontez ? Demande-t-elle méfiante et perdue.

( t/p ) regarde tout autour d'elle, et constate qu'elle se trouvait dans une chambre d'hôpital, des perfusions plantées dans son bras gauche et des bandages qui parsemaient un peu partout sur son corps, lui donnant un look de momie.

Elle reporte son attention sur la personne qui se présumait être une psychiatre, lui montrant qu'elle était totalement larguée.

- Mais... Attendez... Pourquoi je me retrouve ici... ? Dans cet état ? Qu'est-ce qui m'est arrivé... ?

Les yeux bleus de Stéphanie s'écarquillent légèrement, comprenant que la conscience de sa nouvelle patiente ne se souvenait plus de ce qu'il s'était passée.

- Vous ne vous souvenez plus de rien... ?

- Euh...

( t/p ) se tient la tête, ses migraines commençant à s'estomper, mais n'arrivant toujours pas à se souvenir de ce qu'il a bien pu se produire pour qu'elle se retrouve blessé comme cela et pour qu'elle se réveille dans un lit d'hôpital.

- Je suis désolée de vous poser ce genre de question dès votre éveil, mais il est important de le savoir. Quelle est la dernière chose dont vous vous souvenez ?

- La dernière chose... ? Hum... Eh ben... La dernière chose dont je me souviens, c'est que je me rendais à la bibliothèque pour travailler... Et ensuite... Tiens ? Qu'est-ce qu'il s'est passé par la suite... ? Fit-elle en se tenant la tête, essayant de se souvenir de quoi que ce soit, mais en vain.

Stéphanie ne prend même pas la peine de répondre à toutes les questions que ( t/p ) se posait, se plongeant à la place dans ses propres réflexions et n'eut pu tirer qu'une conclusion.

Les événements lié ou proches de ce qui a été la cause de son traumatisme, dû à son agression, a été refoulé dans un espace clos de son inconscient.

La « protégeant ».

- Madame ( t/n ), tout va bien. Le fait que vous ne vous souvenez pas est tout à fait commun suite à ce qui vous est arrivé.

- Qu'est-ce que vous voulez dire... ? Demande ( t/p ) inquiète, la regardant.

- Je ne vais pas vous le cacher. Vous avez subi une agression et nous ne savons toujours pas ce qu'il s'est passé. On espérait que vous pourriez nous éclairer un peu plus, mais vraisemblablement, vous ne pouvez pas, ce qui est courant. Et je suis là pour vous aider.

- Une agression... ? Demande-t-elle les yeux exorbités.

Elle regarde ses blessures, en se demandant qui et pourquoi on lui avait fait ça. Mais bizarrement, elle ne ressentait rien. Est-ce le fait qu'elle ne se souvenait de rien qu'il n'y avait pas de sentiments négatifs qui venaient la submerger ? Elle ne ressentait ni angoisse ni panique.

Bien sûr, l'incompréhension accompagnée d'une pointe de rage tournoyait en son sein, mais sans plus.

- Je pense que je vais vous laisser vous en remettre, je reviendrais vous voir plus tard. Dit-elle en se levant.

- Oui... D'accord... Dit-elle en ne l'écoutant que d'une oreille, perdue dans ses pensées.

Stéphanie la regarde encore quelques instants, avant de continuer son avancée vers la porte, de l'ouvrir, et de sortir de la chambre.

Ses talons se firent entendre dans les couloirs, se dirigeant vers une salle d'attente, un peu contrariée de ce qu'il venait de se passer. C'était une des pires choses qui pouvait y arriver. Un déni. Que c'était frustrant. Elle avait envie de nourrir sa curiosité. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas eu ce genre d'affaires. Et il fallait qu'elle réagisse comme ça.

Cela prendrait un long moment avant de débloquer tout cela, pour ne pas qu'elle ne se sente mal, mais mieux. C'était un procédé complexe.

Elle lâche un soupir discret, avant d'arriver au niveau de l'embrasure de la porte de la salle d'attente.

Dès que Mikhaïl, qui était en train de se morfondre, assis sur une des nombreuses chaises, la voit, il se lève les yeux brillants d'espoir, lui demandant :

- Alors ? Elle a ouvert les yeux ? Comment va-t-elle ? Je peux aller la voir ?

- Détendez vous monsieur. Dit Stéphanie, avant de prendre une inspiration. Je suis heureuse d'être la personne qui vous apprend qu'effectivement, votre fiancée vient à l'instant de se réveiller.

Dès que ses mots sont sortis, une explosion de bien-être et de soulagement explose tel un feu d'artifice à l'intérieur de Mikhaïl, qui n'eut pu s'empêcher de prendre dans ses bras la rouquine, la remerciant, avant de la lâcher pour aller voir sa moitié.

- Attendez, avant que vous n'alliez la voir, je dois vous dire quelque chose. Dit Stéphanie en se tournant vers le blond qui se trouvait déjà vers la porte.

- Qu'est-ce donc ? Demande-t-il en essayant de se retenir de faire preuve d'impolitesse pour s'empresser d'aller voir ( t/p ).

- Quand elle a émergé, je lui ai posé quelques questions basiques, pour savoir dans quel état d'esprit elle se trouvait, et elle a montré des signes d'amnésie légère, suite à un déni de ce qu'il s'est passé. C'est une technique inconsciente du cerveau pour protéger le sujet de souvenirs traumatisants et/ou douloureux.

- Oui pas besoin de m'expliquer avec des mots simples, je sais ce que c'est... Donc, elle ne se souvient plus du tout de ce qui lui est arrivé ?

- Oui. C'est pour cela que pour l'instant, je vous prierais d'éviter de lui en parler. Pour la ménager et ne pas risquer de faire émerger ces souvenirs trop brutalement, ce qui ne serait pas gratifiant pour son état psychique.

- Je comprends... Vous pouvez compter sur moi, je ne lui en parlerai pas. Mais par contre, il y a un être pire qu'un parasite qui risque de ne pas respecter cette décision.

- Un parasite ?

- L'inspecteur Munier.

- Oh. Fit Stéphanie en ouvrant grand les yeux. Oui, j'ai déjà eu à faire à lui. Disons qu'il ne comprend pas trop la délicatesse et le fait que certaines personnes peuvent avoir des déficiences psychologiques. Je lui dirais de ne pas l'approcher, et s'il le faut, j'irais voir son supérieur. Encore une fois. Dit-elle en comprenant parfaitement, malheureusement.

- Je vous en remercie. Et sur ce, je vous laisse. Dit-il en allant partir une bonne fois pour toutes, mais Stéphanie le retient encore, en lui disant : « Attendez, je dois vous accompagner. ».

Mikhaïl se tourne de nouveau vers elle, et lui demande :

- Pourquoi ?

- Quand votre femme s'est réveillé la première fois, il y a de cela à peu près 5 heures, elle a tout de même pris votre gorge dans ses mains en vous disant qu'elle voulait vous tuer.

- Pas tout à fait. Elle a dit « Tu croyais m'avoir en prenant de nouveau son apparence ? Je vais te tuer. »... Vous pensez qu'elle voulait dire quoi par là... ?

- Je ne sais pas. Plein de choses. Comme rien. Je ne peux pas vous donner une réponse, là, tout de suite. Ça mérite réflexion et il faut que je connaisse par moi-même votre femme pour savoir ce qu'elle voulait dire par là. Mais merci de m'avoir informé de ce qu'elle vous a dit précisément.

Mikhaïl ne répond pas, plongeant dans son souvenir, où ( t/p ) l'étrangler, lui crachant ses paroles tel du venin, avec ce regard qui aurait pu l'étriper si c'était possible.

Ce qu'il l'avait choqué par ailleurs. Car en dehors de cela, jamais il ne l'avait vu avec une telle froideur et une telle haine dans son regard et dans sa voix.

Ce qui renforça encore plus son envie de savoir et amplifia davantage sa haine contre la personne qui avait osé lui faire ça.

- Monsieur ( t/n ), vous êtes sûr d'être en état de la voir ?

- Oui. Je veux la voir. Et les questions et mes sentiments ne m'empêcheront pas. Dit-il déterminé.

Stéphanie hoche de la tête, en lâchant juste un « D'accord. ».

Sous ce mot sortit des lèvres de la rousse, Mikhaïl sortit de la pièce, pour se diriger vers la chambre qui lui avait été refusée d'accès depuis qu'il était arrivé, Stéphanie à ses talons.

Pendant ce temps, ( t/p ) essayait de rassembler toutes les données qu'elle avait. Elle se retrouvait à l'hôpital, gravement mal en point, sans savoir la raison. Et personne ne le savait d'ailleurs, donc personne ne pourrait éclairer sa lanterne.

Mais ce qui était bizarre, c'est qu'elle avait l'impression que ce n'était pas à elle à qui c'était arrivé. Non. Elle continuait à ne rien ressentir comme si cela ne la concernait pas, mais concernait des personnages d'un film ou d'une série. Est-ce dû au fait qu'elle venait de se réveiller ? Où est-ce sans doute dû à la morphine que les médecins lui ont peut-être donnée dans une des perfusions pour ne pas qu'elle sente la douleur ?

Elle n'en avait aucune idée.

( t/p ) soulève la couverture, et remarque que des bandages se trouvaient aussi sur la partie inférieure de ses jambes.

- Mais qu'est-ce qui m'est arrivé... ?

Dès qu'elle dit cela, une sensation désagréable fait son apparition à l'arrière de sa nuque. Elle met sa main dessus, et au premier abord, elle ne sent rien. Cependant, elle touche quelque chose, qui ressemblait à une sorte de fil fin, tendu vers le haut, accroché à son cou.

Elle fronce les sourcils, trouvant cela bizarre, et allait retirer la chose qui ressemblait à un fil sous son toucher, pour voir ce que cela pouvait bien être, mais la porte s'ouvre, la stoppant donc dans sa démarche.

Quand elle voit qui l'avait coupé dans son action, elle n'eût pu qu'être béate.

Ils se regardent dans les yeux, l'un plus surpris que l'autre, tandis que l'autre personne avait un regard plus larmoyant. Le blond voulait courir vers elle pour la prendre dans ses bras, mais le souvenir d'elle l'étranglant refit surface.

( t/p ) le dévisage, se demandant ce qu'il avait, en demandant :

- Eh ben quoi ? Tu préfères rester là plutôt que de venir me serrer dans tes bras ? Je vais me vexer, tu sais. Dit-elle en n'arrivant pas à faire semblant d'être contrariée, étant trop heureuse de le revoir, en faisant un énorme sourire éclatant au visage.

Cela fut le déclic pour Mikhaïl. Au diable ce qu'elle lui avait fait plus tôt dans la journée. Il s'en fichait éperdument. Tout ce qu'il voulait, c'était elle.

C'est donc sous cette pensée qui chassa toutes ces inquiétudes par rapport au fait de comment aller réagir sa douce en le voyant, et court vers elle, pour la prendre dans ses bras en faisant attention à ne pas trop forcer pour risquer de lui faire mal.

À cet instant, ( t/p ) était émue et son cœur battait la chamade. Elle ne pouvait que sourire, qui s'amplifie quand elle sentit que Mikhaïl venait de serrer un peu plus sa prise autour d'elle, la prenant entièrement.

Elle fait donc de même, en ignorant la douleur quand elle lève les bras pour mettre une de ses mains derrière son dos et dans ses cheveux pour les caresser légèrement.

Mikhaïl se retire délicatement d'elle pour la regarder dans les yeux. Il faisait tout son possible pour retenir les quelques larmes qui voulaient s'extraire de ses yeux. De un, parce qu'il ne voulait pas inquiéter ( t/p ), et de deux, car il n'aimait pas pleurer quand il n'était pas seul. Cela le bloquait.

- Eh, tout va bien... Je vais bien, d'accord ? Dit-elle en frottant un peu ses doigts sans forcer sous les paupières de Mikhaïl.

- Comment tu peux dire ça alors que tu te retrouves dans cet état... Dit-il en le chuchotant, prenant les mains de ( t/p ) dans les siennes.

- Hum... À vrai dire, je ne ressens rien de particulier en me voyant ici... Bon oui, c'est perturbant de se réveiller à l'hôpital sans en connaître la raison, mais, une fois ce sentiment passé, ça ne fait plus rien. Je ne ressens pas vraiment la douleur et en plus, je suis vraiment heureuse et apaisée de te voir ici, à mes côtés, et de pouvoir te toucher et te parler en face-à-face... Ça m'avait vraiment manqué.

Mikhaïl n'eût pu que sourire, en sentant ses joues un peu chauffer et la chaleur confortable habituelle qu'il avait au niveau du ventre quand il était avec elle.

- Toi aussi, tu m'as énormément manqué. Fit-il en posant son front sur le sien, en fermant les yeux.

( t/p ) en fait de même, profitant de ce moment de calme. Leur cœur battait à l'unisson. Et Stéphanie qui se trouvait aussi dans la pièce, certes en restant en retrait pour les laisser dans leur retrouvaille, n'eût pu que trouver cela rassurant qu'un homme comme Mikhaïl se trouvait dans la vie de sa patiente. Elle avait quelqu'un pour la réconforter ou l'épauler en cas de problème.

Et à ce moment-là, tout le monde pensait que le pire s'était déjà produit en ce qui concerne cette situation.

Mais ils se trompaient lourdement, le pire restait à venir.

~ Et personne ne s'en serait douter. ~

________________________________________

Voilà, j'espère que ça vous a plut, qu'il n'y a pas trop de fautes et etc. ^^'

J'aime bien sinon la relation envers Mikhaïl et ( t/p ), je les trouve chou. ( oui, je sais, c'est censé être un Slenderman x Reader, mais ils ont un vécu ensemble et vous pouvez interpréter comme vous voulez l'attention que porte Slenderman envers elle 😏 )

Cela pourrait être la fin de cette histoire, mais il reste encore un point à soulever et donc je vous dis à la prochaine pour le chapitre 13. ^^

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top