Eyeless Jack x Reader - Mange moi ( Partie 7-1/2 )
Le soleil disparaît derrière l'horizon, dans la direction de l'ouest sur Terre. Le jour laisse alors place au crépuscule, phénomène quotidien sur les planètes du système solaire disposant d'une atmosphère. Le Soleil ne se couche pas au sens propre du terme, l'expression, coucher de soleil ne décrit qu'une apparence due au mouvement de rotation de la planète. Il en est de même pour le lever de soleil qui est le moment où le Soleil apparaît à l'horizon, à l'est sur Terre. Mais cela n'empêche en rien que je trouve cela fabuleux, voire magique. Peut-être parce que ( t/p ), quand elle était petite, faisait à chaque fois une crise de nerf si elle ne regardait pas le soleil se coucher. Ses parents trouvaient cela fatiguant, mais moi, je trouvais juste cela mignon. Et avant que ces hypocrites nous séparent, je me plaisais à m'installer à ses côtés, pour admirer avec elle ce phénomène.
Ayant enfin fini mon rapport de la journée, j'enregistre dans le fichier créé pour ce patient et le fait imprimer. Je ferme toutes les pages que j'avais ouvertes, clique sur le bouton d'arrêt et dans un dernier souffle de ventilation, l'ordinateur s'en retourne au silence. Je me laisse aller, et colle mon dos contre le dossier de ma chaise. Je lâche un soupir, en me tenant l'arrêt du nez, et commence à le masser de haut en bas.
Aujourd'hui a été une longue journée. J'avais eu le droit à un patient atteint de la dermatomyosite, qui se prenait pour un vampire. Donc des implants aux dents et tout ce qui va avec pour crédibiliser son apparence de vampire... Accompagné d'une petite-amie totalement atteinte mentalement, qui se prenait elle aussi pour une vampiresse, qui le dominait entièrement. Elle lui disait qu'il ne fallait surtout pas qu'il se fasse soigner, qu'il fallait vite partir, car s'il restait ici, pour se faire soigner, on ferait en réalité des expériences sur lui pour savoir comment il était devenu un immortel suceur de sang , savoir comment marcher son corps et etc... À force, j'avais arrêté de l'écouter, me fatiguant plus qu'autre chose.
Mais tout ça, c'est à cause de l'influence des nombreux complots les plus farfelus les uns que les autres, et l'emprise qu'à le cinéma sur les jeunes. Si Internet au départ devait, grâce à un réseau informatique, permettre aux utilisateurs de différents ordinateurs de communiquer tranquillement avec nos amis, d'envoyer des mails aux entreprises, au gouvernement et etc. Ou de simplement faire une recherche pour se documenter, Internet est devenu un océan dangereux pour les plus naïfs. Avec le cyber harcèlement, avec l'influence des réseaux sociaux, les complots, le recrutement par les réseaux des terroristes, et j'en passe, Internet n'est plus ce qu'il était avant.
Et ces deux adolescents en étaient une preuve.
Bien sûr, on ne peut pas guérir un patient qui ne veut pas être guéri. Lui et sa copine se sont échappés, évidemment, exposé au soleil, des plaques rouges et violacées légèrement gonflées au niveau du visage, du cou et des paupières, en forme de lunettes, étaient apparues sur son visage. Il n'arrivait plus à bouger, lui faisant extrêmement mal, et sa copine l'a abandonnée alors qu'il la suppliait de l'aider. J'ai réussi à le rattraper avant que son cas ne devienne sérieusement grave, et à le ramener dans l'enceinte de l'hôpital. Et après une très longue conversation avec lui, en lui exposant les faits, il a enfin ouvert les yeux sur la situation, et a accepté d'être soigné, en disant à quel point il avait été débile, et qu'il en avait honte. Je l'ai rassuré en disant qu'on faisait tous des erreurs de jeunesse.
Ensuite, je lui avais fait des examens pour savoir quel était le stade de son cancer aux testicules, qui causait la dermatomyosite. Je lui avais expliqué comment on allait procéder, et ensuite, j'étais partie dans mon bureau pour rédiger mon rapport, que je venais de finir et d'imprimer les analyses dans l'imprimante de mon collègue.
D'ailleurs, à peine 5 minutes plus tard, la porte de mon bureau s'ouvre sur mon collègue, qui me dit :
- J'ai bien reçu tes documents ! À ce que j'ai pu voir, son stade n'est pas si critique.
- En effet, mais ce n'est pas pour autant qu'on doit lever le pied par rapport à son cas. Dis-je en le regardant. Il vaut mieux agir de suite plutôt que d'attendre et risquer une grande poussée non prévue.
- Oui, tu as tout à fait raison. Mais le patient est en train de dormir et on a quand même fini notre journée, dooonc... Dit-il en rentrant dans la pièce. Tu veux aller au bar habituel avec moi et les autres ?
- Désolé, mais ça sera sans moi ! Tu sais bien que je ne bois pas. Dis-je en me levant, rassemblant toutes mes affaires.
- Il n'y a pas que de l'alcool, tu sais ? Puis ça fait longtemps que tu n'es pas sorti avec nous. Les filles te demandent. Dit-il en ricanant un peu.
- Malheureusement, j'ai des choses à faire. J'aimerais bien, je t'assure, nos soirées de discussion sont sympas et amusantes, mais... Je suis déjà pris pour ce soir... Dis-je en finissant de rassembler mes affaires dans mon sac, et de mettre la languette sur mon épaule.
- Ne me dis pas que... Ces « choses à faire », c'est ce qui t'a mit en retard ce matin, et qui t'oblige à rentrait directement le soir ces temps-ci ? Est-ce que le docteur ( t/n ), le tombeur de ces dames, le médecin inaccessible, se serait trouvé une petite compagne pour partager ses soirées ? Dit-il avec un sourire en coin.
- Peut-être. Dis-je juste en rigolant, en passant à côté de lui, pour sortir de mon bureau.
- Tu me la présenteras un jour ?! Crie-t-il pour que j'entende alors que je marchais dans le couloir pour rejoindre le parking souterrain.
- On verra ! Criais-je en levant ma main pour lui dire au revoir, avant de la baisser pour continuer ma route.
Mes lèvres s'étirent en un rictus, amusé par son imbécillité.
Bien sûr que non, tu ne la verras jamais. Tu n'es pas assez pure, toi qui ne fais que boire avec nos collègues et forniquer pendant les pauses de boulot. Ce sont justement des types comme toi dont je veux la protéger. Elle a déjà bien trop souffert, dans ce monde trop immonde pour un ange aussi innocent. Elle restera dans ma cave, bien installée, loin de tout danger. Rien que le fait de penser à elle, même si je pensais inconsciemment à elle H 24, me fit presser le pas, voulant à tout prix me retrouver auprès d'elle. Surtout, après cette journée, pour que je sois à mon tour purifié par sa présence, et qu'elle puisse me donner ses magnifiques organes au nom de la science. Pour m'aider, car c'est naturel, non ? D'aider la personne que l'on aime le plus.
Ne t'en fais pas, ( t/p ), je serais bientôt à la maison.
PDV Jack
Alors que la Lune arrivait à faire passer sa lueur entre les feuillages des arbres, la vue devenant plus claire, j'avais tout de même l'impression que l'obscurité s'intensifiait, que l'air devenait plus coupant et le silence plus dense. Comme derrière le rideau qui vient de tomber sur une scène, tout s'anime. Les arbres s'étirent et changent de forme, les animaux qui étaient sortis de leur cachette, se dépêchent de rentrer dans leur refuge, le chevreuil qui avait osé une échappée dans la clairière, court à toute vitesse pour s'éloigner, les sangliers qui devaient certainement labourait la terre à la recherche de nourriture, devait sûrement faire comme les autres bêtes, abandonner cette mission, alors que moi, je reste figée sur place.
Incapable de me mouvoir. Pourtant, j'avais eu un excès de courage pour me lever et le regarder. Presque le défiait du regard, ne fixant qu'en réalité sa cravate. Malgré le mal de crâne et mes jambes qui voulaient flancher, je restais là, debout. Il était hors de question qu'il essaie de me faire changer d'avis, malgré que ce soit Slenderman, il ne fallait pas. Si je ne lui demande pas maintenant, jamais je ne le ferai. Et alors les recherches pour retrouver ( t/p ) serait longue, n'ayant aucune piste. Et le temps, c'est ce qu'il me manquait. Je voulais à tout prix la voir. Et ce maintenant.
- Je vois que tu as pris ta décision.
- Oui. Dis-je en essayant de cacher mon étonnement en entendant ces paroles.
- Malgré ce que tu peux penser, je ne vais pas te retenir. Je vais même t'aider.
- M'aider... ? Demandais-je encore plus surpris, avec une goutte de sueur qui glisse le long de mon front et que mes mains deviennent moites.
- Mais avec évidemment des conditions.
J'avale ma salive, imaginant les pires choses qu'il pourrait me demander. Déjà que je devais subir la sentence des proxys pour ce que j'avais fait plus tôt. Je me souviens d'une fois, où Jeff avait dans un excès de colère envers Kagekao, déchirer avec son couteau le papier peint des murs des couloirs dans sa poursuite envers le poseur de pièges du Manoir. Tout le monde à ce moment-là s'était demandé ce qui avait pu mettre le narcissique de service tant en rogne, étant normalement le contraire. Mais nos pensées s'étaient vite coupées en voyant Masky arrêter Jeff dans sa rage.
Et ce qui devait arriver arriva. Les proxys s'étaient chargés de le punir. Je ne sais pas ce qu'ils lui ont fait subir, mais, pendant 1 mois entier, Jeff n'avait pas lâché un mot. Il avait été parfaitement calme pendant cette période, et était resté dans un silence religieux plus que surprenant, surtout venant de lui. Il était certes recouvert de blessures, sûrement causées par un Toby amusé, mais on sentait que c'était plus le mental qui avait morflé. Évidemment, passé le premier mois, il avait repris du poil de la bête, et donc était redevenu chiant. Mais voir ça, m'a fait penser qu'il fallait mieux se tenir à carreau, pour éviter de subir ce que Jeff avait dû subir.
Mais, voilà que j'avais fauté en ayant failli tuer Jeff. Je n'avais pas respecté une des rares règles. Ne pas tuer un membre du Manoir. C'était sûr que j'allais la connaître, leur fameuse punition. Et maintenant l'Opérateur qui me dit ça ? Cette fille me perturbe vraiment pour que j'agisse comme ça. Et je suis persuadé que, si je ne la connaissais pas, tout cela, dont cette situation, ne se serait jamais produite.
- J'accepte de t'aider et de t'envoyer là où elle se trouve, et de te ramener ici avec elle, mais, en échange, tu ne devras pas chercher à savoir la raison de cet acte, et si tu te fais attraper par les creepyhunters, malgré tout ce qu'ils pourront te faire subir, tu garderas le silence sur absolument tout. Sinon, je le saurais et je te ferais revenir pour l'éternité à cette soirée où tu es devenu ce que tu es aujourd'hui.
Je baisse la tête, réfléchissant. Des creepyhunters ? Ça serait ses enquiquineurs qui l'auraient enlevé ? Mais pourquoi ? Normalement, ils ne s'attaquent qu'aux creepypastas, ( t/p ) n'en ai pas une. À moins que ces idiots pensent qu'elle pourrait le devenir ?... Non, pensait ça serait pareil que de penser que moi, je puisse manger de la nourriture humaine et que je suis un bon samaritain. Puis, même s'il y avait, une toute petite, je dis bien, une toute petite, une infime possibilité qu'elle devienne comme nous, comment pourraient-ils le savoir ? Elle n'a tué personne, donc aucune chance qu'elle se trouve dans leurs bases de données. Donc... Comment... ?
- Acceptes-tu ?
Je lève la tête et je le regarde. Plusieurs questions fusaient en ce moment dans ma tête. Pourquoi ? Pourquoi me proposait-il ça ? Pourquoi il me venait en aide, alors qu'il y a plus de risque que de réussite s'il y a des creepyhunters ? Pourquoi voulait-il m'aider à la récupérer ? Pourquoi me demandait-il de ne lui poser aucune question ? Est-ce qu'il aurait un lien avec elle... ? Mais si c'est le cas, lequel ?
Je soupire intérieurement. Cela ne servait à rien. Comprendre cet être serait comme comprendre tous les secrets de l'Univers. Impossible. Mais est-ce une bonne idée d'accepter ? Si j'accepte, je vais me retrouver au milieu de creepyhunters prêt à me tuer. Et si je me fais attraper, je risque fortement de subir des expériences ou de me faire torturer pour que je dévoile la moindre petite information, et si j'en lâche une par inadvertance ou fatigue, je reviendrais à cette époque, car si Slenderman le dit, c'est qu'il le fera. Ou dans les meilleurs des cas, je serais tué.
Donc, est-ce que ça vaut vraiment le coup... ? Est-ce que mon égoïsme, de la revoir vaut tout ces risques... ?...
...
- J'accepte.
- Bien. Dit-il alors que j'avais l'impression qu'on venait de me planter un fil dans l'arrière du cou, me créant une sensation très désagréable. Prends ma main. Dit-il en me la tendant.
Je regarde sa main, et en aspirant une grande bouffée d'air, je la prends. Quand ma main prend la sienne, qui avait l'air toute petite dans celle-ci, tous mes membres s'engourdissent cette fois-ci. Un énorme mal de crâne me prit les tempes, ayant l'impression que mon cerveau se retrouvait en plein milieu d'un champ de bataille. Mais je n'eus pas le temps de tomber sur le sol, la douleur étant trop forte, qu'en clignement de paupière, je me retrouve assis sur une branche d'arbres. Je respire longuement et fortement, l'adrénaline et ma tension artérielle de mon corps redescendent.
Je regarde en face de moi, et je ne reconnais plus rien. Les distances, les reliefs, les sons... Tout a changé. Je constate donc que je me trouvais dans une autre forêt. Sur la branche d'arbres la plus haute d'un des arbustes qui entourait un chalet. Le chalet était de taille convenable, n'ayant qu'un étage, avec une superficie ni trop grande, ni trop petite. Mais pourquoi Slenderman m'avait fait téléporté ici ? Est-ce que ça serait là qu'elle se trouve ? Dans ce chalet caché dans les bois, éloigné de toute civilisation ?
Je regarde plus attentivement, et voit une Volkswagen Arteon grise métallique, qui sortait un peu du décor, garée à côté du bâtiment en bois. Je me redresse, en m'installant bien sur mes pieds, et ferme les yeux, pour humer les odeurs qui m'entouraient, ne me concentrant que sur cela... L'humidité, la terre, les différentes plantes, l'essence de la voiture... J'arrivais à tout sentir, mais ce n'est pas cela que je cherche, concentre toi, concentre toi...
Parmi toutes ces senteurs, une minime douce odeur me rappelant la chaleur d'un soleil de printemps réussit à se faufiler dans mes narines et à atteindre mon cerveau, pour me donner l'information qu'elle se trouvait belle et bien là, cachée entre ces murs. Mais est-ce la bonne chose ? Veut-elle me revoir ? Si je la prends, cela ne servira que moi, c'est moi qui ai besoin d'elle, et non le contraire...
Derrière moi, une branche cède. Je tourne ma tête. À quelques mètres à côté de moi, au sol, un homme armé venait de reposer son dos contre un tronc d'arbre, en baillant. C'est vrai, pas le temps de réfléchir à ces absurdités. Je suis entouré de creepyhunters qui vraisemblablement ne m'ont pas encore repéré. Et réfléchir si ce que je vais faire est une bonne chose ou non n'as pas d'importance. Comme son avis. Elle est à moi, point barre. Qu'elle soit contre ou pour, cela ne change rien. Elle est juste là pour me nourrir et me... Et me quoi ? Je ne sais pas, mais une autre partie de moi la voulait juste près de moi sans raison apparente.
Je remue un peu la tête, me reprenant. Toutes ces perturbations s'éclaireront quand je la verrai.
Alors, un ici... Un autre là-bas... Deux autres à ma droite... Et... Je me mets à tous les repérer, grâce à leur odeur et en compte dix.
- Bien, alors c'est partit. Dis-je en mettant ma capuche sur le dessus de ma tête, pour ensuite sortir mon scalpel. La chasse est ouverte. Dis-je alors qu'un sourire carnassier se plaqua sur mon visage.
PDV L'oncle
Je ferme le livre que j'étais en train de lire, et le pose sur la table basse. Je me trouvais dans ma maison, confortablement installé en pleine forêt, d'une parce que j'étais éloigné de toute pollution, de deux, par le silence doux qu'offrait ce paysage, ne supportant plus de vivre en ville avec tous les bruits incessants qui commençait à sérieusement m'énerver, de trois, parce que ça me faisait une vraie coupure avec mon métier, me permettant de réellement me reposer, et de quatre, parce que je voulais ressentir ce qui plaisait tant à mon ange en ces lieux.
Quand on a été séparé, c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour me sentir proche d'elle, me disant, « Peut-être qu'en ce moment, elle aussi se trouve dans une forêt, comme moi. », et ça me procurer un grand sentiment de bien-être. Le trajet en voiture, au début contraignant, m'était totalement passé au-dessus de la tête, n'étant rien comparé à tous ces points positifs.
Je tourne ma tête vers l'horloge qui était vintage, comme toute la décoration de ma maison, aimant les vieux objets. 21 h 42. Je pense que ( t/p ) a fini son repas. Je me lève donc, de mon canapé en cuir marron, qui grinça par mes mouvements, et me dirige vers le hall d'entrée. Quand on entrait dans ma maison, la première chose qu'on voyait, c'étaient les escaliers menant à l'étage, et à côté, à gauche, une porte en bois, qui ouvrait sur des escaliers menant vers ma cave.
En marchant dans mon salon, je vois une personne passer devant une des fenêtres, ce qui me fait soupirer. Quand j'avais passé un marché avec cette organisation, dont je ne connaissais toujours pas le nom en entier, sachant juste leur initiale, « C.H. », le marché était qu'ils récupèrent ( t/p ) des griffes de son kidnappeur, et en échange, je devais leur donner une grosse somme d'argent, que j'avais obtenue grâce à mes économies de toute une vie, et accepter qu'ils envoient des hommes armés autour de ma propriété pendant une semaine.
Pourquoi ? Je ne sais pas, sentant que je ne devais pas demander. Mais vraiment, cela tournait au ridicule. La personne qui avait osé enlever ma douce ne pourra jamais savoir où elle se trouve, à moins d'être un être surnaturel, et à ma connaissance, cela n'existe pas. Il y a certes Dieu qui a crée ( t/p ) pour moi, mais ça s'arrêtait là. Son existence miraculeuse ne voulait pas dire que toutes les légendes, les fantômes ou je ne sais pas quoi existait. Il fallait rester rationnelle.
Arrivé dans le hall, je me dirige vers le porte clé mural, et prends le trousseau de clé qui pouvait me permettre d'ouvrir les portes de la cave. Je me dirige vers la porte en bois, enserre la clé, et la tourne deux fois vers la droite. La porte étant maintenant déverrouillée, je retire la clé, et ouvre la porte, pour tomber sur une autre porte, cette fois-ci faite en barreau de métal comme il pouvait y avoir dans les prisons, où on pouvait déjà voir les marches en bois qui permettait de descendre. Je refais donc la même chose, je rentre une autre clé dans la serrure, la tourne, la déverrouille, la retire, et baisse la poignée pour l'ouvrir. J'appuie sur l'interrupteur qui allume la petite ampoule au plafond, pour ne pas risquer de tomber en glissant ou en loupant une marche. Cela serait vraiment dommage.
Je descends les escaliers, après avoir fermé les deux portes derrière moi, et arrivé au bout, je tourne à gauche, et atterris de suite dans l'antre de mon ange, n'ayant pas fermé cette porte, trouvant que maintenant, cela ne servait plus à rien de la fermé. J'aurais bien voulu mieux aménager l'endroit, mais pour quoi faire ? Il n'y avait pas besoin de ces subterfuges. Seule sa présence comptait pour embellir de suite la pièce. J'appuie sur l'interrupteur et les néons aux plafonds eurent du mal à émettre leur lumière. Il faudrait que je pense à les changer.
Un sourire se plaqua néanmoins sur mon visage, une grande vague de bonheur me prenant. Je m'approche d'elle, et plus particulièrement vers sa perfusion. Je prends la poche, qui avant était rempli de tous nutriments auquel le corps avait besoin à chaque repas, et hoche de la tête en souriant encore plus.
- Hum, c'est bien ! Je vois que tu as bien mangé ! Dis-je en la regardant, tandis qu'elle ne faisait que de fixer le plafond d'un regard vide.
Et ô mon Dieu ce que j'aimais son regard ! Ce matin, avant que je ne lui administre l'anesthésiant, pour l'ouvrir, son regard avait totalement changé, comme son visage. Son visage n'exprimait plus aucune émotion ni penser. Comme ses yeux, qui ressemblaient à ceux d'un mort. Qui ressemblait tout simplement à ceux de ma femme et de ma fille à la morgue. Magnifique. C'était la plus belle chose au Monde, après bien sûr sa naissance. Et en voyant ça, un sentiment de bien-être et une sensation de plénitude me prit. J'avais l'impression qu'on venait d'effacer tous les malheurs et tous les moments de tristesse que j'avais pu ressentir dans ma vie. Je me sentais aussi léger qu'une plume.
J'avance ma main, la pose sur sa joue, et la caresse délicatement, comme si sa peau était faite en porcelaine. Puis les paroles de mon collègue font surface dans ma mémoire.
- Tu sais, un collègue à moi a pensé que tu étais ma compagne. Et en réfléchissant, c'est peut-être ce qu'on est, des compagnons, un couple, des amoureux transits, des âmes sœur... Dis-je en m'approchant de ses lèvres, qui étaient un peu sèches, vu que ça faisait 4 jours que ses lèvres n'étaient pas rentré au contact d'un liquide, avant de lâcher un rictus amusé, et de reculer ma tête en rigolant. Je rigole, bien sûr ! Jamais je ne te toucherais comme ça sans ton accord, et même, il ne faut pas oublier que je suis ton oncle ! Même si mon cœur, non, mon être tout entier t'appartient, et ce, jusqu'à la fin de mes jours, il ne faut pas oublier ce petit détail. Dis-je en retirant ma main.
Je la regarde et me perds dans ses yeux vides, me faisant soupirer de béatitude. Puis, je me force à me baisser, pour voir où s'en était, et vois que la poche de son urine est totalement remplie.
- Hum... Il va falloir que je vide ça. Je vais retirer la poche, donc ne fait pas pipi jusqu'à mon retour, d'accord ?
Je prends le tuyau qui relie le trou pour uriner de sa partie intime à la poche pour stocker sa semence, et glisse mes doigts jusqu'au bouchon, et le tourne sur le côté pour le dévisser. Une fois cela fait, je retire la poche en faisant attention à ne pas renverser de l'urine sur les dalles, malgré que trois petites gouttes tombent par terre, étant restées dans le tuyau. Je nettoierai ça plus tard.
- Je reviens tout de suite ! Dis-je en lui souriant.
Je la regarde une dernière fois, et part dans la pièce d'à côté, où un grand évier en largeur s'y trouvait. Et commence à verser sa pisse dedans, en ayant levé en l'air le bout du robinet, pour faire couler doucement l'eau. L'odeur se faufile dans mes narines, mais ne me dérangeait aucunement. D'un, étant un médecin, j'avais l'habitude, et de deux, c'était le liquide sécrété par les reins et qui avait été éliminé à l'extérieur du corps de ( t/p ).
Je chantonne une chanson que j'avais entendue dans la voiture pendant le trajet du retour, pendant que je faisais cette action. Une fois terminé, je baisse le robinet, secoue le sac dans l'évier pour retirer les quelques gouttes restantes, et le mets à la poubelle que j'avais installée dans cette petite pièce pour cette fonction.
Je reviens ensuite vers l'évier, et me lave les mains avec du savon. Maintenant, que j'y pense, cela fait 4 jours qu'elle est allongée sur cette table. Donc 4 jours qu'elle ne s'est pas lavés. Peut-être qu'il faudrait que je le fasse... ?
Je baisse le robinet ce qui coupe de nouveau l'eau, en ayant un rictus amusé au visage. Faire ça est peut-être un peu trop osé, elle risque de mal le prendre... Quoique... On est lié, il ne devrait donc pas y avoir de gêne entre nous, pas vraie ? C'est sur cette pensée que je prends une poche vide, pour contenir sa pisse, puis j'ouvre la porte, et au même moment, un bruit sourd se fait entendre comme si quelqu'un venait de faire une chute dans les escaliers. Je rentre donc dans la pièce, curieux, et ayant bizarrement un mauvais pressentiment.
- Mais... Qu'est-ce que... Dis-je en lâchant la poche par terre, sans m'en rendre compte, en voyant un homme de la C.H. par terre, en bas des escaliers, avec le crâne totalement écrabouillé, où je pouvais voir des morceaux de cerveau rendus en état de bouilli.
Même si je suis médecin, l'envie de vomir me prend, en voyant un cadavre dans cet état, en bas des escaliers de ma cave. Puis, d'un coup comme ça, mon cœur se met à battre la chamade, ayant du mal à respirer. Ma gorge se noua, n'arrivant plus à placer le moindre son de ma bouche. Mon corps se raidit, mes mains deviennent moites, alors que je frissonnais dû au fait que j'avais l'impression que mon sang se glaçait dans mes veines. Mes petits cheveux à l'arrière du crâne se hérissent. Au premier abord, il n'y avait aucune raison de cet état, à part une. Quelqu'un descendait d'une démarche sereine les escaliers. Comme si elle savait mon état, et qu'elle voulait me faire languir le plus possible, pour que la peur et la crainte en moi s'accentuent comme un incendie inatteignable.
Je sursaute en lâchant un petit hoquet honteux, en voyant une main ganté noir apparaître, remplie de sang, qui tombait lentement, goutte par goutte, sur le sol, le tâchant, prenant entre ses doigts l'embrasure de la porte, ce qui la salie. Quand le corps de cette chose suivit, et qu'elle apparaît dans mon champ de vision, en regardant le cadavre sur lequel elle était en train de marcher, comme si ne rien était, j'ai cru que j'allais m'évanouir.
La seule chose normale chez lui, c'étaient ses cheveux brun clair. Mais c'était vraiment la seule chose. Sa tenue se composait entièrement de noir, pull à capuche noir, gants en cuir noir, jean noir, et des chaussures noirs. Mais tout tâché de sang frais. Il portait un masque bleu nuit, parfaitement lisse, ne présentant aucune caractéristique de visage, à part les trous noirs représentants les yeux, où du liquide noir ressemblant à du goudron coulait comme des larmes, se mélangeant au sang qui se trouvait sur l'objet qui permettait de cacher son visage. Et... En voyant son cou d'une couleur anormalement grise, je fus encore plus horrifié.
Mais ce qui m'acheva, c'est quand cette chose, qui semblait être un "homme", tourna sa tête en ma direction. Ce fut la goutte de trop. Ma tête commençait à fortement tourner, à force de regarder son masque, qui ne permettait pas de voir son faciès. J'avais l'impression que c'était la mort en personne qui venait me rendre visite. Les muscles de mon bassin se relâchent, provoquant ainsi l'évacuation de mon urine, sans que je puisse y faire quoi que ce soit.
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Alors, au début, ça devait qu'être un chapitre, mais j'ai dû le séparer, étant vraiment trop long, plus de 10 000 mots quand même...
Donc j'espère que la coupure est bonne, est que le suspense est bien utilisé et que cela vous plaît toujours.
La suite sort directement après la sortie de celui-ci, donc je vous dis à tout de suite ^^
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