Eyeless Jack x Reader - Mange moi ( Partie 1 )
Je vais commencer avec mon petit bébé de creepypasta, j'ai nommé Eyeless Jack ^^
Pourquoi tu tue ?
Pour me nourrir.
... Alors... Mange moi
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Dès ma plus tendre enfance, une dissemblance flagrante marquait mon être.
Pourtant, dans mon innocence enfantine, je supposais que chacun possédait le même corps que le mien. Cette illusion s'est vite dissipée. Mes parents et ma jeune sœur, eux, étaient "normaux", exempts de cette particularité qui me définissait. Et je n'avais rien fait pour mériter cela. Cette différence était inscrite en moi depuis ma naissance, un secret partagé uniquement entre mes parents et mon oncle, ce dernier étant médecin et ayant remarqué cette singularité.
À l'âge de cinq ans, lors d'un repas familial estival, je grimpai dans un arbre avec agilité, atteignant la branche la plus haute. J'exhibai fièrement mes prouesses à ma famille, mais alors que l'angoisse s'emparait de moi à travers leurs réactions, mes mains devinrent soudain moites, mes gestes tremblants. Je chutai lourdement, écorchant sévèrement mon genou dans ma chute.
Les cris de douleur cédèrent vite le pas à la stupeur lorsque, constatant l'absence de blessure, je leur annonçai que la douleur avait disparu. Mes parents et mon oncle observèrent médusés le sang séchant sur ma jambe, dépourvu de la moindre plaie. Confusion, perplexité, émerveillement se lisaient sur leurs visages.
La suite fut faite de souffrance. Mon oncle, sceptique quant au surnaturel, entreprit de prouver scientifiquement ma capacité de régénération. Bien que mes parents aient initialement résisté, ils finirent par consentir, sous les arguments persuasifs de mon oncle. Les tests se multiplièrent, révélant que mon corps se régénérait, indifférent aux blessures les plus graves.
Mon oncle, bienveillant malgré tout, informa mes parents des expériences en détail, insistant sur le caractère confidentiel de notre secret pour garantir ma sécurité.
Ainsi fut scellé notre pacte de silence. En grandissant, je compris les raisons de cette discrétion, observant les dangers du monde extérieur, les tortures infligées à ceux qui se démarquaient. Je menais donc une existence en marge, à l'abri des blessures qui auraient pu me "blesser" normalement, évitant toute révélation publique.
Certes, cette situation m'isolait des autres, me valant les railleries et les surnoms, mais je m'en accommodais. Les liens superficiels m'importaient peu, me concentrant sur ceux qui me comprenaient au-delà des apparences. Les rumeurs ne franchirent jamais la frontière du harcèlement, préservant ainsi un équilibre qui me convenait parfaitement.
À mes 18 ans, je me plongeais corps et âme dans la révision intensive de mes fiches en prévision du baccalauréat. Acharné, je ne m'accordais aucun répit, déterminé à obtenir les meilleurs résultats possibles.
Mon ambition résidait dans une carrière scientifique, spécifiquement en génétique. Dans l'espoir de démystifier ne serait-ce qu'une parcelle du mystère entourant mon propre corps et sa capacité hors norme, je nourrissais le rêve de découvrir des informations précieuses. Qui sait, peut-être n'étais-je pas seul dans ce cas singulier. Peut-être d'autres individus partageaient-ils ma condition, ou la partageraient-ils un jour.
Un discret "toc-toc" ébranla la quiétude de ma chambre, annonçant l'arrivée de ma mère. Je me tournai légèrement sur ma chaise pour la voir pénétrer dans la pièce.
- Ne te couche pas trop tard. Souffla-t-elle doucement. Les révisions exigent aussi un repos adéquat.
- Oui, je termine simplement la relecture de cette fiche, et j'irai me coucher. La rassurai-je.
- Très bien, bonne nuit, alors. Murmura-t-elle, son sourire éclairant la pièce avant qu'elle ne referme doucement la porte, me laissant seul avec mes pensées et mes fiches.
- Bonne nuit, maman. Répondis-je, mon sourire répondant au sien alors qu'elle s'éloignait.
Le silence retomba, seulement interrompu par le froissement du papier alors que je relisais machinalement mes notes, bien que je les connaissais déjà par cœur.
***
Non... Tonton... Pitié, arrête. Tu avais promis qu'on ne recommencerait pas, qu'on jouerait à un jeu... Tu mens ! Tu n'es qu'un menteur ! Pourquoi... Pourquoi dois-je endurer cela ? Je te déteste ! Je te déteste !
Mon oncle s'approcha, une scie à la main, son expression contrariée presque crédible, me faisant douter un instant. Mais alors que la lame s'approchait de ma jambe, mon souffle se fit haletant, mon corps se convulsant sous l'effet de la peur. Des larmes coulaient sans fin tandis que je tentais désespérément de me libérer, en vain, entravé par des sangles implacables. La douleur éclata lorsque le métal entama ma chair, arrachant un cri déchirant à mes lèvres. Il ne cessa que lorsque ma cuisse fut séparée de mon corps, une scène qui aurait dû être fatale pour tout autre être humain, mais qui me laissait juste avec la douleur brûlante de l'agonie.
"Impressionnant, n'est-ce pas ?" déclara-t-il d'un ton détaché. "Ta capacité de régénération efface toute trace de tes blessures. Je serais presque tenté de couper ta tête, mais je ne veux pas prendre de risques inutiles."
Je tentai de respirer calmement, d'ignorer la souffrance qui pulsait dans tout mon être, mais chaque mouvement me rappelait la réalité cauchemardesque de ma situation. Mon oncle se recula, brandissant une seringue, et injecta son contenu avec un sourire sinistre.
"Fais de beaux rêves, princesse."
Je me redressai brusquement, mes mains moites se crispant sur les draps, les cheveux collés à mon front humide. Plaquant mon visage contre ma paume, je tentai de retrouver un semblant de calme après ce cauchemar d'une époque révolue. Mon oncle, cet enfoiré, avait laissé des cicatrices indélébiles dans mon esprit. Depuis lors, je refusais de le revoir, incapable de supporter ne serait-ce que sa présence sans sombrer dans une crise de panique. Mes parents, pour mon bien-être, avaient convenu qu'il était préférable qu'il ne vienne plus en ma présence.
Hypocrites. Facile d'agir après coup. Mais moi, je leur en voulais d'avoir laissé perdurer ce calvaire. Je les aimais, bien sûr, mais leur pardon était encore loin. Quand Lou était née, une anxiété lancinante m'étreignait à l'idée qu'elle puisse partager ma particularité. Heureusement, ce ne fut pas le cas.
Je repousse mes cheveux en arrière, jetant un coup d'œil à l'horloge pour découvrir l'heure tardive : 3 h 04... Un soupir las s'échappe de mes lèvres, espérant tout de même retrouver le sommeil. Dégageant la couverture sur le côté, je me lève pour me rendre aux toilettes. Mes pas traversent le couloir obscur, mon esprit engourdi par le sommeil, jusqu'à ce que j'atteigne la salle de bain.
Après avoir terminé mes affaires, je tire la chasse d'eau et sors de la pièce, étouffant un bâillement naissant de ma main. Alors que je m'apprête à retourner vers ma chambre, mon regard est attiré par la porte entrouverte de la chambre de ma sœur. Une sensation de malaise s'empare de moi, une angoisse grandissante. Des perles de sueur perlent sur mon front, mon cœur bat la chamade, mais mon corps refuse de bouger.
Un gémissement étouffé émane de la chambre de ma sœur, et malgré mon instinct me hurlant de fuir, je m'approche silencieusement de sa porte. Ma main se tend pour saisir la poignée, mais une force invisible me retient, m'empêchant d'agir. Un frisson glacial me parcourt l'échine alors qu'un autre gémissement se fait entendre, suivi d'un silence pesant.
Le cœur battant à tout rompre, je lâche un petit cri involontaire en réalisant mon erreur. Le silence qui suit est oppressant, seulement brisé par les battements assourdissants de mon cœur. Une terreur sourde m'envahit, bien plus intense que tout ce que j'ai pu ressentir auparavant.
Soudain, la poignée que je tenais fermement s'abaisse, puis se relève lentement, comme manipulée par une force invisible. La porte s'ouvre progressivement, me laissant figé sur place, incapable de bouger. Mes yeux fixent le seuil de la chambre, une appréhension glaciale me serrant le cœur.
La première chose que je remarque est la fenêtre grande ouverte, laissant entrer la lueur argentée de la lune. La chambre de ma sœur paraît paisible, mais quelque chose cloche. Son lit est là, vide, mais je m'aperçois soudainement de sa présence, allongée sur le ventre.
Mes pas me portent lentement vers elle, mon esprit vacillant entre l'incrédulité et l'horreur. Du sang macule son abdomen, et ses yeux semblent vidés de toute vie, des traces de larmes marquant son visage. Son ventre est partiellement recousu, mais une plaie béante reste visible, une vision cauchemardesque.
Un frisson d'horreur me traverse lorsque ses yeux se tournent lentement vers moi, et enfin, je réagis.
- Lou ! M'exclamai-je en m'agenouillant à ses côtés, saisissant précipitamment un coussin pour comprimer sa plaie béante. Que s'est-il passé ?! Peux-tu m'entendre ?!
Mon cœur tambourinait dans ma poitrine, la peur mêlée d'inquiétude me transperçant. Je la vis remuer les lèvres avec difficulté, et je l'incitai à répéter.
- Non, attends, je vais appeler les secours ! Tu dois tenir le coup ! Tout va bien se passer, je te le promets ! Me précipitai-je, me relevant précipitamment pour rejoindre ma chambre et composer le numéro d'urgence.
Pourtant, avant que je ne puisse agir, Lou agrippa mon bras, me figeant sur place. Je la regardai, surprise, alors qu'elle tentait à nouveau de parler. Me penchant vers elle, je lui demandai de répéter.
- Il... Il est toujours là... Derrière toi... Souffla-t-elle avec peine.
Cette simple phrase me glaça le sang, paralysant chaque fibre de mon être. Elle résonnait dans l'atmosphère déjà oppressante de la chambre. Une sensation de danger imminent me submergea, accentuée par une respiration sourde, à peine audible, derrière moi.
Je me sentis comme pétrifiée sur place, une terreur viscérale me saisissant alors que je prenais conscience de ma vulnérabilité face à cette présence impitoyable. Un frisson glacial me parcourut l'échine, réveillant chaque fibre de mon être à la réalité brutale de la situation. Mon cœur battait la chamade, menaçant de rompre sa cage thoracique, alors que je tentais en vain de réprimer les tremblements qui secouaient mon corps.
Me relevant lentement, mes yeux fixant un point invisible dans la pénombre baignée par la lumière argentée de la lune. Malgré ma peur, mon esprit demeurait lucide, focalisé sur la nécessité d'obtenir de l'aide pour Lou. Je commençai à me retourner pour quitter la chambre, mais avant que je puisse m'éloigner, quelque chose me projeta violemment sur le lit, m'enfonçant dans le sang chaud de ma sœur.
Un cri d'horreur me brûla la gorge alors qu'une main glaciale enserrait fermement l'arrière de ma tête, me maintenant impuissante. Des jambes puissantes me maintenaient immobilisée, me faisant sentir comme une proie prise au piège entre les griffes d'un prédateur redoutable. L'odeur métallique du sang emplissait l'air, me donnant des nausées qui menaçaient de me submerger.
Je sentis une autre main parcourir mon dos, le contact froid d'une lame chirurgicale me faisant frissonner d'effroi. Les larmes inondaient mes yeux alors que je réalisais ce qui allait suivre.
- Non... S'il vous plaît... Laissez-moi... Sanglotai-je dans un ultime appel à la pitié.
Mais mes supplications restèrent vaines alors que la lame s'enfonçait dans ma chair, traçant des entailles brûlantes le long de mon dos. Des cris de douleur jaillirent de ma gorge, étouffés par une main impitoyable qui me forçait au silence. Je me sentais morcelée, déchirée, alors qu'il plongeait sa main dans mes entrailles, s'acharnant sur mon corps meurtri.
Des larmes brûlantes coulaient sur mes joues alors que chaque coup infligé résonnait comme un coup de tonnerre dans l'obscurité oppressante de la chambre. Je sentis un de mes organes être arraché, une douleur lancinante me transperçant de part en part. Des cris étouffés s'échappèrent de mes lèvres alors qu'il manipulait cruellement ma chair meurtrie.
Puis, dans un geste grotesque, il déposa l'organe sur mon bras, avant de le saisir à nouveau, le remuant avec un bruit écœurant. Mes yeux se posèrent sur Lou, immobile et terrifiée, et je réalisai avec un sentiment de désespoir infini que nous étions toutes deux prisonnières de cette horreur indicible.
Alors que je sentais qu'il allait retirer sa main de ma bouche, son corps sursauta soudain sur le mien, le figeant dans une immobilité totale. Je compris instantanément la raison de son sursaut. Mon corps. J'avais ressenti l'organe disparu se reformer, les entailles de ma peau se refermer. Un léger picotement parcourait encore mes membres, signe de ma capacité unique à régénérer mes blessures quelques instants après leur cessation. Mais cette fois-ci, j'aurais préféré que ma régénération intervienne bien plus tard. D'abord, parce que Lou était présente, et je ne voulais pas qu'elle découvre ce secret. Ensuite, parce qu'un sombre pressentiment m'envahissait.
Mon corps frissonna alors que ses doigts froids, gantés de cuir noir, glissaient le long de mes entailles, cherchant sans doute une explication à ce phénomène inexpliqué, que personne, pas même moi, ne comprenait. Puis, il posa fermement sa main sur le haut de mon fessier, se redressa et me souleva brusquement, mon corps se pliant en arrière avec une force dévastatrice. Un cri de douleur s'échappa de mes lèvres alors que je sentais ma colonne vertébrale se tordre sous la pression.
Il se releva, toujours en maintenant ma mâchoire, et me projeta violemment contre la bibliothèque noire qui trônait en face du lit. Mes oreilles résonnèrent de sifflements aigus, tandis que la douleur fulgurante dans mon crâne s'intensifiait, ajoutant à ma confusion déjà bien présente. Ma respiration se bloqua alors que mon dos rencontrait violemment le meuble, chaque fibre de ma colonne vertébrale semblant se briser sous l'impact.
Incapable de penser clairement, je fixai un point invisible sur le sol, submergée par l'agonie qui déchirait mon être. Puis, alors que je sentais mon dos réduit en lambeaux, je fus soudainement parcourue de picotements, et mon corps se redressa brusquement, ma colonne vertébrale se régénérant miraculeusement.
Alors que ma tête était tirée vers le haut par une poigne de fer agrippant mes cheveux, je fus confrontée à une vision terrifiante. Devant moi, se dressait une figure empreinte d'une aura indéniablement sinistre et meurtrière. Des frissons glacés parcoururent mon échine alors que je fixais ces deux cavités sombres d'où s'écoulait un liquide noir, pareil à des larmes noires sous la lumière lunaire. Revêtu intégralement de noir, il était vêtu d'un pull à capuche et de gants en cuir, masquant tout indice de son identité. Seul un masque d'un bleu nocturne, lisse et dénué de toute caractéristique humaine, dissimulait son visage, à l'exception des yeux creux.
Un frisson de terreur me parcourut alors qu'il s'approchait dangereusement de mon visage, toujours maintenu par mes cheveux. Penchant la tête sur le côté, il m'observait avec une curiosité dérangeante, faisant naître une multitude de sueurs froides sur ma peau. Je tentai en vain de réprimer la boule d'angoisse qui avait pris place dans ma gorge. Puis, sans prévenir, il lâcha mes cheveux. Au moins, une douleur en moins...
Dans un silence pesant, aucun de nous ne bougea, à l'exception de mes larmes qui coulaient librement et de mes tremblements incontrôlables. Soudain, avec une brutalité inhumaine, il plaqua sa main sur ma bouche et, de l'autre, saisit fermement mon bras droit. D'une force surhumaine, il l'arracha de mon corps comme on briserait une branche, la jetant violemment en arrière. Le sang jaillit de la plaie béante, maculant tout sur son passage. Malgré mes cris étouffés de douleur, il n'y avait personne pour entendre ma détresse, le psychopathe ayant veillé à fermer la porte plus tôt.
Mes yeux, embués de larmes, peinaient à distinguer la scène devant moi. Peu à peu, les picotements caractéristiques de ma régénération firent leur apparition. Retirant ma main, je vis avec horreur un nouveau bras droit commencé à émerger, les fibres d'un nouvel os blanc se formant progressivement. Des veines de peau vivantes surgirent, s'enroulant autour de l'os en formation, comme des fils de couture. Le processus, bien que douloureux, aboutit à un membre entièrement régénéré, sans la moindre cicatrice.
La figure en face de moi observa mon bras repoussé avec un intérêt non dissimulé. Il était désormais évident que cette créature n'était pas humaine. Ma respiration saccadée et ma poitrine haletante témoignaient de ma terreur palpable. Alors, il fit glisser ses doigts sur mon nouveau bras, comme pour tester ma chair. Un sentiment de dégoût m'envahit tandis que ses mains parcouraient ma peau, me scrutant avec une intensité malsaine.
Enfin, il me fixa de ses yeux vides, prononçant d'une voix gutturale et démoniaque un seul mot :
- Intéressant.
Cette simple phrase fut le coup de grâce. Mes larmes redoublèrent d'intensité, mes pupilles se dilatant de terreur. Il posa sa main sur ma joue mouillée, la faisant glisser sous mon menton pour relever ma tête de force. Une piqûre dans mon bras m'envahit, et je sentis la fatigue m'engloutir alors que mes paupières se fermaient lentement.
Sachant que plus rien ne serait jamais comme avant à mon réveil.
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Voici la première partie, qui n'est pas exactement joyeuse, mais c'est normal, on parle de creepypasta, pas de bisounours. X)
Ne vous inquiétez pas, je n'ai pas mis de côté mon Dazai x Reader, mais j'ai besoin d'écrire dans un autre univers. Je vais donc alterner entre les deux. Là, je vais réfléchir et écrire le chapitre 47 de Dazai x Reader, puis ensuite, j'écrirai la deuxième partie d'Eyeless Jack, et ainsi de suite.
Faites-moi part de vos commentaires sur ce que vous en pensez. Je suis impatient de lire vos avis !
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