Le vent me berce doucement, alors que je me rendors toute recroquevillée. -C'est surement un cauchemar. Je vais me réveiller demain, à côté d'Edna, et Tom sera toujours en vie, il nous préparera le petit déjeuner, pendant que les filles et moi embêterons les garçons. Haha.- Mes larmes s'arrêtent vite alors que le sommeil s'empare de moi. Mais je fus bien vite réveillée, déjà par ce que j'ai froid, et ensuite car quelque chose de puant, plus que le reste, vient de faire son apparition. Je ne veux pas bouger, j'ai beaucoup trop peur. Le plancher grince. Il y a des pas. Je sens le soleil traverser les trous du bois. Ça grince encore. Il se tient là. Juste devant moi. J'ai ouvert mes yeux, je regarde le sol devant moi, sans avoir bouger. Dans le creux de mes bras, je peux apercevoir une paire de chaussure bousillées. J'ai beaucoup trop peur. Je ne peux pas bouger. Il y a un trou dans la chaussure, on en voit l'orteil sortir. C'est immonde. Mais pourtant... Je ne sais pas... Je me sens comme... protégée. Peut-être  que c'est la personne qui habite la maison ? Je ne veux pas savoir. Après ce qui est arrivé hier. Mais elle ne me veut peut-être pas de mal ? Je me suis quand même infiltrée dans sa maison. Arg, que faire. Soudain, une voix. Un peu robotique, comme filtrée... En double... La voix normale, ainsi que le voix ferrailleuse...

(voix de Slendy à la fin)

"Hey, moi c'est Toby."
Je relève alors, lentement la tête vers la voix masculine. Un garçon d'à peu près mon âge, avec une paire de lunette jaune globuleuse, style steampunk, un blouson brun à capuche bleue nuit qu'il a sur la tête, et surtout un tissu qui cache sa bouche. Quelques mèches de cheveux brunes dépassent, je ne vois pas ses yeux, ou à peine. On dirait qu'ils sont verts.

"-Hey... Moi c'est, Avril... Répondis-je toute tremblotante.
-Enchanté Av', ça te dérange pas que je t'appelle Av' ? Demande-t-il alors qu'il me tend la main.
-N-non.... Ça me dérange pas... C'est vous qui habitez ici ? Questionnais-je en lui prenant la main et en me relevant, tenant à peine debout.
-Je t'en prie, tutoie moi. Ou alors tu dis "Vous" car tu as rencontré les autres ?
-Quels autres... ?? 
-Ow, oui forcément... Tu serais déjà morte surement, si c'était le cas...
-P-pardon... ?? Continuais-je, le regardant avec les yeux écarquillés, c'est qu'il dit cela sur un ton tellement jovial.
-Hehe, bah Jeff t'aurai tué avec son fameux "go to sleep" puis t'aurait fait le sourire de l'ange, si tu avais trouvé un ordi, Ben t'aurai hacké et t'aurai tué et t'aurait torturé ou traumatisé. Laughing Jack t'aurait torturé, Eyeless Jack t'aurait tué et bouffé les reins, et moi je t'aurai découpé en morceau juste pour le plaisir... Oh, wait. 
-N-non... Q-que... De quoi tu parle... haha... C'est une blague c'est ça ? Les pastas n'existent pas... B-bien que tu ressemble étrangement à Ticci Toby... M-mais... J-je...- Bégayais-je tout en essayant de m'éloigner, mais j'allais trébucher et tomber dans les escaliers, alors il me retint.
-Ne fuis pas voyons... Tu as fuis le Rake c'est ça ? Je ne t'ai même pas encore énoncé tout les noms... Continua-t-il alors qu'on pourrait l'entendre sourire juste au son de sa voix, et plisser les yeux avec un regard sadique.
-L-laissez moi partir... Je... mes a...- ! J'allais continuer, mais ils ne faut pas qu'ils sachent, ça pourrait leur coûter la vie si je lui parlais de mes amis.
-La fête n'a même pas encore commencée.
-Gh... !"

Il resserra sa poigne sur ma main alors que je tirais pour essayais de m'en défaire. Puis soudain un grand choc, je me pris quelque chose à l'arrière de la tête, et perdis connaissance. 

Je me réveille enfin, et je suis toute engourdie. J'ai dû rester comateuse un long moment. Je me frotte les yeux, il fait sombre. -Ah, j'étais quand même sur un matelas. Bizarre qu'il soit soutenu au mur comme ça, avec des chaîne. On dirait une pri- ... Wait ! Je me retourne et regarde autour de moi, il y a des barreaux, c'est une cellule !!-

"Laissez moi partir !! Laissez moi sortir ! Je n'ai rien à faire là ! Libérez moi ! Je veux rentrer chez moi !"
Je secouais les barreaux en criant, puis une grande ombre s'approcha de moi. Alors je me reculais jusqu'à mon lit pour m'éloigner, mais une tentacule sortie de son dos et s'avança vers moi. Je me cloîtrais dans un coin alors qu'elle s'approchait de plus en plus "Le Slenderman..." Chuchotais-je alors que je fixait cette immense ombre surplombée d'une tête sans visage et vêtue d'un costume. Le tentacule s'enroula autour de ma taille, serrant, et me ramena doucement vers les barreaux. "Bonjour jeune fille." -Ah. Cette voix, tellement suave. Slenderman sait parler ? J'ai toujours été impressionnée par cette creepypasta.- Je le regarde de haut en bas. Il est tellement maigre, tellement stressant.
"-Alors, tu ne réponds pas ? Insiste-t-il alors.
-S-si ! Bonjour... Monsieur Slenderman... Répondais-je, je ne voudrais pas m'attirer son courroux, je sais déjà que je vais mourir, alors rapidement et sans douleur ce serait pas mal.
-Oh, tu peux enlever le "Monsieur", ça me vieilli !
-B-bien Mo- euh, Slenderman, pardon...
-Hmmm... Émet-il alors qu'il tripote mon visage pour mieux m'observer, le tournant dans tout les sens. Tu cours vraiment vite...
-Quand notre vie en dépend, je pense qu'on court tous vite...
-Mais tu cours plus vite que le Rake, c'est impressionnant. Tu as déjà rencontré Toby n'est-ce pas ?
-Oui...
-On m'a dit qu'il ne t'avait même pas insulté, pourtant il ne prend plus de médicaments.
-Ah oui, c'est vrai, Toby a le syndrome de la Tourette... 
-Exactement. Tu es bien renseignée sur nous.
-V-vous êtes intéressant... Expliquais-je, autant tenter le tout pour le tout.
-Oh j'en suis flatté. Mais ce n'est pas ça qui va alléger ton sort.
- Ah... Fis-je.
-Dommage n'est-ce pas ? Enfin, réjouis toi. 
-M-me réjouir ?
-Tu as l'air débrouillarde. Tu es réfléchie, sportive...
-J-je vous arrête tout de suite, je ne suis pas du tout sportive....
-Hm... Une pasta qui se baserait sur la tactique, la discrétion ? Ça pourrait être intéressant, et nouveaux, la plupart ici sont plutôt bourrin...
-Pardon ? Une pasta ? Je ne suis pas une pasta... !
-Je sais, mais tu pourrais en devenir une. Nous avons déjà une nouvelle sous notre aile qui est en pleine formation.
-M-mais je veux pas tuer des gens !!
-Tu préférerais mourir ?
-Je pense oui !! Enfin... Désolée de vous offenser...
-Pourtant tu disais que nous étions intéressants, non ?
-O-oui...
-Je ne te comprend pas... Dit-il en ayant l'air de froncer les sourcils, baissant le ton de sa voix et resserrant la prise.
-A-ah !! Fis-je alors que j'étouffais.
-Tu te plairais ici...
-Vous vivez dans une porcherie... !
-Et bien tu feras le ménage."

Puis soudain, il me lâcha sur ses mots. Il m'envoya aussi un "N'essaye même pas de t'échapper" -J'imagine que je ferai mieux de l'écouter... Mais ici ils sont tous plus cruels les uns que les autres ! Ils peuvent me tuer à tout moments ! La poisse, dire que j'ai réussi à survivre jusqu'ici. J'espère vraiment que c'est juste un cauchemar...- J'allais alors sur le lit en position fœtal contre le mur. De longues heures passèrent, puis je revis Toby, là, assis devant la prison, alors que je levais les yeux vers lui.
"-Hey, moi c'est Toby !
-J-je sais...
-Aaaav' ?
-Hm... ? Fis-je, il est bien amical, ce n'est pas déplaisant, Toby à toujours été comme ça, enfin seulement pour certaines personnes...
-C'est vrai que tu vas devenir une pasta ?
-N-non !!
-Ah... Fit-il tristement en baissant la tête.
-Enfin... je n'ai pas vraiment le choix... Je crois... je verrai bien...
-C'est vraiiiii ?! Oh bordel de pute de merde youpi ! 
-Eh...
-Pardon, ça arrive souvent.

Il se mit alors soudainement à se balancer d'un côté à l'autre en faisant de grands gestes soudainement étrange. Il entrait dans une espèce de crise frénétique de joie et de sons bruyants avant de se calmer le sourire aux lèvres, et de me regarder d'un air fier et amusé.

-J-je sais...
-Tu sais tellement de chooooses, c'est incroyable. Tu pourrais me parler de moi ? Voir si tu connais bien toute l'histoire ?!
-M-mais tu va te mettre en colère après...
-Non !
-Promis... ?
-Promis !!"

On dirait un véritable enfant. Alors je m'aventura à m'asseoir non loin des barreaux, sur le sol, et lui conta son histoire. Souvent il disait des "Ah  oui !" ou des "C'est vrai...", se remémorant avec nostalgie quelques passages. Ça faisait du bien de parler un peu. Mais je me rappelai vite mes amis, ils doivent s'inquiéter non ? Ah non, bien sur que non, vu que je suis dans un rêve, je suis bête moi. C'est for-cé-ment un rêve. 

"Tu connais vraiment plein de choses ! S'exclamât-il émerveillé.
-Hmhm.
-Tu peux me raconter l'histoire des autres ?
-Tu ne les connais pas ?
-Si bien sur ! Enfin pas toutes...
-Peut-être que certains préfèrent garder ça pour eux, je ne veux pas les mettre en colère...
-Dis, t'as faim ?
-Un peu.
-Tu aime les gaufres ?
-Hmhm, émais-je en hochant la tête.
-Moi aussi !
-Je sais...
-Mais tu va toutes les manger du coup !?
-Non, bien sur que non, j'aime d'autre chose.
-Bon, alors ce sera ta gaufre de bienvenue!"

Je n'ai pas le temps de réagir qu'il se sauve déjà. Je soupir et me lève, c'est que le sol fait mal aux fesses. Je l'attend sagement. Pour l'instant je n'ai vu que Lui et Slenderman. -J'essaye de voir l'extérieur, il fait de nouveau nuit ?! Je suis restée évanouie tout ce temps ?! Les autres doivent surement être dehors en train de chasser. Ah mais attendez ! Si je sais que je rêve, je fais donc un rêve lucide ? Je peux sortir de cette prison !! Je vais traverser le mur.- Alors je me relève, vais jusqu'aux barreaux pour prendre de l'élan, et je me mis à courir -pas longtemps certes-  vers le mur ! Que je me pris royalement dans la gueule. Je me relève alors, et frotte mon front endolori. Alors j'entend une voix derrière moi, facile à reconnaître.

"-Mais qu'est-ce que tu fous nom d'une couille de mammouth ?!

Il ne sembla pas dans une nouvelle crise, insultant simplement à haute voix comme une expression de fin de phrase.

-Hehe... Fis-je, me frottant la nuque de gêne en me tournant vers Toby.
-Tu crois que notre manoir c'est du putain de carton ?
-Non, je croyais être dans un rêve lucide, mais tout ça semble de plus en plus vrai...
-Bien sur que c'est vrai !
-M-mais c'est pas possible... Continuais-je, insistant, de plus en plus tremblotante en m'avançant vers lui.
-Et bien si c'est possible, avec la putain de carteuh Kiwiii ! Chante-t-il joyeusement, la gaufre au sucre sur une assiette qu'il tient dans les mains, et s'asseyant en tailleur, sa voix joyeuse raisonnait bizarrement dans l'ambiance vide, sombre, sinistre et silencieuse du lieu.
-T-tu connais cette musique ? Demandais-je en m'asseyant devant lui.
-Oui, Ben arrête pas de la chanter ! Il l'a trouvé sur internet, c'est devenu un... "meme". Essaya-t-il, hésitant.
-Oui c'est cela, contente de voir que vous êtes quand même connecté à notre monde...
-Hey, comment ça "votre" monde ! On est du même monde ! Aller, tiens ! S'exclame-t-il en me tendant la gaufre que je me presse d'engloutir. Et ben ! Tu avais faim !
-Oh que oui...  Et désolée de t'avoir offensé.
-C'est rien ! Mais chiasse de licorne, tu n'es pas dans un fucking rêve !
-... j'en ai bien peur...
-Tu n'aime pas être avec nous ?!
-Ce n'est pas ça... Mais... mes amis... Ma famille... Et puis j'ai peur...
-On va bien s'occuper de toi ! Et puis au pire quoi ? Tu meurs !
-... C'est très rassurant...
-Tes yeux et cheveux seront utilisé pour les poupées de Sally, tes reins seront bouffé par E.Jack, Jeff s'amusera à faire le sourire de l'ange sur ton visage, ton sang servira de peinture... bref, tu nous sera utile peu importe ce qu'il se passe !
-Je vois ça...
-Aller fais pas cette tête ! Tu veux une autre gaufre ?
-Je meurs de faim, je veux bien... Après je ne veux pas manger toutes tes gaufres, alors si tu veux me donner autre chose, qui se mange et qui est comestible pour moi, je prends... Expliquais-je, je veux pas me retrouver à bouffer un corps ou quoi que ce soit d'autre.
-Bien !"

Encore une fois il parti, me laissant toute seule dans l'obscurité. Quand il revint il me donna des biscuits. Nous avons ensuite continué de parler pendant un long moment. Il m'expliqua que les autres étaient bien dehors, pour leurs tueries. Slenderman revint en premier, rien pour lui cette fois. Il dit que les personnes sont de plus en plus rare, que les gens croient de moins en moins en eux, qu'ils ont du mal à vivre avec ça, que ça pourrait nuire à leur existence. Ils me donnèrent un repas. Lorsque les autres rentrèrent, aucun ne fit attention à moi, je ne sais même pas encore qui m'a assommé. Ils remontèrent à leurs chambres, vaquant à leurs occupations. La journée ils vont surement dormir, parfois non, car ils ne sortent pas tous en même temps. De toute façon tous sortir en même temps réduirait leur effectif de morts. Slenderman m'expliqua aussi que demain je visiterai le manoir et rencontrerai un peu tout le monde, peut-être, si il est d'humeur, et ensuite lorsqu'ils retourneraient tuer, je devrai m'occuper de nettoyer le manoir, sous la surveillance de quelques uns d'entre eux. Je me sens vraiment étrange, à la fois j'ai l'impression de pouvoir leur faire confiance, d'être un minima en sécurité... Mais en même temps je sais que ce n'est que de l'hypocrisie, qu'ils vont se servirent de moi, pour nettoyer, cuisiner, peut-être même comme appât. Mais malgré cela, je me préoccupe d'eux. Ils sont seuls. Ce n'est qu'une espèce d'auberge tenue par Slenderman, ils ne s'entendent pas et ne sont pas amis entre eux. Ils sont juste là. Et ils tuent de moins en moins. je trouve presque cela... dommage... et surtout... Triste...