Delay
-J'ai fini de nettoyer les assiettes, après avoir mangé les quelques miettes qui restaient sous le regard insistant et persistant, moqueur, des nouveaux personnages a qui je n'ai pas même été présenté. Au moins j'eu la chance, de ne pas avoir à manger des choses horribles comme ce qui se trouvait dans l'assiette d'E.J... Est-ce que c'était bien préparé au moins ? Lorsque j'ai du prendre ce rein dans mes mains, pour le cuisiner, j'ai faillit renvoyer tout le vide de mon estomac. Le sang avait glissé sur mes mains, visqueux, sombre, et l'odeur putride...
Après tout ça, j'ai vu les autres repartir, tous, me laissant nettoyer le sol que j'avais moi-même de nouveau sali. Ce fut plus rapide que ce matin, lorsque je devais nettoyer la pièce entière... Après cela, je me suis assise à table, le visage enterré entre mes bras froids, dans cette petite tenue que j'ai depuis bien deux jours maintenant. Je me sens puer, et surtout coller, ma robe de chambre était tâchée de part et d'autre, de par la poussière et la saleté, la cuisine, la vaisselle... Ils me laissaient dans cette tenue innommable, simplement recouverte d'un petit gilet gris et de mes boots de moins en moins confortable...
Je suis la, dans le silence et l'obscurité de la pièce, a attendre qu'E.J. revienne pour continuer notre travail, a me tourmenter l'esprit... Le temps fut long, je pus réfléchir a de nombreuses idées, beaucoup, tout les choix, et j'en ai trouvé certaines plus intéressantes que d'autres, qui me permettrait peut-être, de survivre plus longtemps...?-
Je ne pus me questionner plus, le masqué revint et me lança littéralement un balais dessus. Le coup du bois contre mon crâne me fit atrocement mal, je pouvais déjà sentir la bosse qui sortirait sous la violence du choc, alors que je relevais désespérément mon regard noir, sombre et vide vers le bleu qui avait mit toute sa force dans ce lancé.
"-Dépêche toi, commença-t-il, on a du boulot à l'étage."
J'hochais simplement la tête, me relevant titubante. Mon tibia me faisait de nouveau mal, je marchais à peine, titubant de droite à gauche, me traînant jusque l'escalier derrière le garçon... Je montais alors, montais, montais encore ces escaliers infinis, alors j'arrivais enfin au premier étage.
Les escaliers délabrés, fragiles et pleins de poussière, présentais un tourbillons difficile a escalader, et le premier étage se prolongea sur ma gauche, alors que ma droite indiquait l'escalier se poursuivait vers un étage plus haut. Nous devons d'abord nous concentrer sur le premier, je reconnu alors, bercé dans la lumière, du jour, l'endroit que j'avais exploré pour me cacher, me réfugier... Alors... Je compris d'où venait l'odeur que j'avais humé il y a deux nuit, cet horrible spectacle qui se profilait devant moi...
L'état des murs était atroce, de l'eau inondait le sol, le rendant poreux, boueux, les murs s'effritaient, tout était en lambeaux recouvert de sang séché et de morceaux organique complètement putrides, l'odeur me prit au nez, je crus vomir alors que l'autre mit sa main devant mon visage pour me retenir, me calmant instantanément par ce geste imprévisible, qui me surprit. Je le regardais, et il hocha la tête, comme signe d'encouragement. Alors on se mit à nettoyer l'étage, aussi simplement que ça. Je me suis emparée d'un morceau de tissu propre pour me le mettre autour du nez, en guise de masque, tentant de survivre à la vu atroce. L'odeur était si présente que je pouvais littéralement la goûter, les remontées gastriques me brûlaient la gorge alors que je ravalais mes envies dans des bruits écœurants. E.J. ne dit rien, il ne me traita pas de faible, ou de petite nature, comme s'il comprenait ce que je pouvais ressentir. Je tentais de ne pas faire plus attention que ça, et explorais l'étage avec la curiosité du lieu plus que la punition de devoir laver l'immondice qu'on m'a présenté.
L'étage était en forme de "U", le garçon m'indiqua qu'entre les "jambes" du "U" se trouvait une grande tour que l'on pouvait atteindre au deuxième étage. C'est la que se trouve la bibliothèque, et encore au dessus, le bureau de Slender. Il m'expliqua que le second était aussi en forme de "U", et qu'encore au dessus, par une échelle, on pouvait atteindre un grenier assez large et spacieux, mais qu'il me déconseillait d'y aller tout autant que d'entrer dans quelle chambre que ce soit. Au fond de chaque couloirs se trouvais un toilette et une salle de bain inutilisable. Ils n'ont pas l'habitude de se laver, enfin, pas tous, Jeff oui, par exemple, Slendy aussi, Sally de même, mais pas tous, et ils doivent aller chercher de l'eau à la rivière pour le faire.
J'en apprenais de plus en plus sur eux, au fil de la discussion sérieuse que nous avions, plus sérieuse que ce matin déjà... Il sembla remarquer, que je n'étais plus dans l'optique et l'espoir de faire connaissance et de me faire apprécier, j'avais les yeux baissés, ainsi que la tête, et mon corps ondulait mollement sous mes gestes frénétique pour décrasser le sol.
J'ai remarqué son attention, car il s'était arrêté une minute pour m'observer, comme perplexe de mon comportement, mais il a probablement dût se dire que j'avais juste compris que je n'avais pas le choix, que ce n'était pas un rêve, et que je n'étais pas là pour m'amuser...
Ce qui est vrai.
Mais, je ne perd pas espoir, pour le moment... Je touchais ma joue encore rouge et douloureuse, chaude de la gifle violente que je m'étais prise plus tôt dans la journée, me rendant compte de ce que j'avais subit en une seule mâtiné, alors je me demande...
"-Est-ce que... hésitais-je. Est-ce que le Slenderman a été comme ça avec tout le monde ?
Le masqué sembla s'arrêter soudainement pour se redresser, me tournant encore le dos un instant, avant de se tourner vers moi l'air perplexe.
-Et bien... commença-t-il. Non, non vraiment. Tu n'es qu'une humaine.
-Pourquoi être aussi dur avec les personnes différentes...?
-Par ce que vous l'êtes.
Il répondit froidement, mon souffle se coupa par la claque mental, ses dires sont si significatif de ce qu'il ressent, la, tout de suite.
-Je suis désolée... continuais-je. Ne nous mettez pas tous dans le même sac, on peut être différent au sein d'une même ressemblance...
-Laisse nous nous faire notre propre avis la dessus. Tu as beau t'être intéressée à nous, ton comportement est semblable à n'importe quel humain sans avenir, les fan(e)s sont beaucoup plus amusant que vous par leur dévouement. Ils sont idiot, mais ils ont beaucoup plus de chances de survivre.
-.... Sauf au sein du social normal...
-C'est quoi ça, "normal" ? Si tu pouvais t'entendre... C'est pareil dans l'autre sens alors, tu seras incapables de t'adapter et de survivre dans notre social anormal."
Il coupa court à la discussion, laissant tomber son ballet. Le plancher grinça sous ses pas alors qu'il avança, me bousculant de l'épaule avec un sifflement de mépris, s'enfonçant dans les escaliers bruyant, me laissant de nouveau seule... -J'ai été maladroite, je suis une idiote. Ce n'est pas comme ça que je vais réussir à les comprendre, ou à pouvoir apprendre pour ne pas les froisser et survivre. Si je commence à faire des comparatif, ou à me permettre de commenter ce qu'ils font, ils vont vite me faire comprendre chez qui je suis, et les droits que je n'ai pas.-
Je repris mon ballet, nous avions passé au moins deux heures sur cet étage presque fini. J'étais déterminée à finir de m'occuper au moins de cet étage avant de potentiellement faire une pause et de faire le dernier étage, et la bibliothèque, et enfin j'aurai fini... Je reprends alors mon balais, et me remis au travail. Mais il semblerait que notre petit affront ait attiré quelqu'un...
Une petite fille aux longs cheveux châtain tirant sur le roux, et aux grands yeux vert, fit grincer une porte, laissant dépasser son visage pour m'observer du bout du couloir. Je reconnu rapidement Sally, pauvre enfant... Je lui affichais mon plus beau faux-sourire, et elle y répondit avec un vrai sans hésitation. J'allais me replonger dans mon travail, mais elle sortie complètement, sur la pointe des pieds pour ne pas salir ce que j'avais déjà nettoyé, et s'avança vers moi, sa peluche nounours entre ses mains fines et blanches. Elle resta la, silencieuse un moment, m'observant faire le ménage avec une concentration inégalable, comme absorbée par chacun de mes gestes. Mes mains sont douloureuses, j'y jetais un coup d'oeil, remarquant les ampoules rougeâtre développées dans le creux des pouces, et sous mes petits doigts. Je commençais aussi a avoir mal aux dos, aux épaules, rester debout... Aussi longtemps, avec un effort aussi intense, c'était nouveau, pour une non-sportive comme moi. Soudainement je sursautais, lorsque la petite ouvrit la bouche.
"-T'es qui toi ?
Sa voix douce et angélique me mirent en confiance, alors que je la regardais, reprenant un sourire gêné pour lui répondre.
-Je m'appelle Avril.
-Tu viens d'où ?
-Euh... De la forêt...
-Tu t'es perdue et tu es arrivée ici ? Demanda-t-elle encore, la bouche grande ouverte, pleine de curiosité.
-Je-... Oui, oui je me suis perdue et je suis entrée ici.
-T'es nouvelle alors ! Chouette on va pouvoir devenir amie ! T'as tué qui toi ? Moi mes parents !
-...! J-je n'ai tué personne Sally...!
-Ah mais, pourquoi t'es encore en vie alors ?! Et, comment tu connais mon prénom d'abord !
Je restais perplexe face à l'énergie de l'enfant, je posais alors mon balais pour m'accroupir face à elle, afin d'être concentrée au mieux dans notre discussion.
-Par ce que je cours plus vite que le Rake, et par ce que je te connais, je connais tout le monde ici...
-Tu es télépathe ?
-Non, pas du tout, c'est juste que le monde extérieur vous connait, il y a des histoires sur vous, les enquêtes... Tout ça.
-Oh, alors t'es juste venu nous espionner ! C'pas vrai tu peux pas courir plus vite que le Rake !
-Ma survie en dépendait, alors si, j'ai réussi... Je ne suis pas la pour vous espionner, je faisais juste du camping...
-Camping ?
-C'est quand tu dors dehors avec des amis, sous une tente... Une cabane...
-Oh ça a l'air marrant, je veux faire ça avec les autres !
-Vous êtes beaucoup, vous allez envahir toute la forêt haha ! fis-je en ricanant, reprenant un peu de sourire.
-Pfuh, n'importe quoi... Toute façon... Tu seras pas là pour le voir !
-Hm...? Pourquoi tu dis ça ?
Son visage s'était assombri, son regard se balada de gauche a droite, se balançant au même rythme que son corps dandinant sur ses jambes, resserrant ses mains sur sa petite peluche.
-Bah... Tu feras comme les autres, de toute façon, tu vas nous abandonner, ou tu seras méchante et on devra te tuer...
Sa phrase me rendit triste à mon tour, leurs histoires sont beaucoup trop dure pour le comprendre, mais, ce n'est certainement pas facile a vivre, devoir être reclus, fuit de tous... Ils manquent de communications, d'impacte, ils sont si inhumain et humain à la fois, je ne sais pas vraiment quoi dire, ou quoi faire.
-Tu penses déjà à repartir hein ? Continua-t-elle.
-J-je... Oui, des gens me manquent...
-Moi, personne me manque."
Sur ces mots, à son tour, elle tourna les talons. Je ne la retins pas. -Il est facile de lire leurs histoires, mais en face à face... C'est plus, significatif. les yeux ne mentent pas, ils sont si franc, vivre ce qu'ils vivent fait doucement comprendre l'adoration que l'on a... Pour qui on l'a... On les aime, on les adores, on ne se lasse pas d'écrire des histoires sur eux, de les dessiner entre eux, leurs faire vivre des aventures sans fin, des romances, les faire se battre... Alors que... Alors qu'ils n'en ont pas besoin. On utilise des personnes souffrantes, de terribles histoires que nous sommes incapables de comprendre, aux quels nous ne survivrions pas, pour notre propre divertissement, notre propre bonheur, nos fantasmes illogiques, comme si ce n'était que des objets inconscient et manipulable.- Je commençais a comprendre doucement, je ne sais pas si j'ai atterris ici pour prendre cette leçon, mais ça me faisait de la peine... Mais en même temps... je suis terrifié, je veux partir, je ne suis pas faites pour être la avec eux, je ne peux rien imaginer de ce qu'ils vivent ou ressentent, mais j'ai mes amis, ma famille, je dois les retrouver, je dois partir, et ne plus jamais revenir, je ne dirai rien sur leur position, rien de qui ils sont, de ce qu'ils font, de leur existence, pour les laisser continuer de vivre qu'en tant que légendes incroyables et inimaginables, mais par pitié, je ne veux plus en affronter aucun, laissez moi finir mon travail, et rentrer aussi simplement que ça...-
Je soupir une énième fois, reprenant mon balais, pour finir cet étage interminable. Une dernière petite heure me suffit pour faire de cet endroit un lieu impeccable, il ne restait plus que le supérieur et la bibliothèque. J'allais probablement encore prendre un bon 6 heures... Il est déjà le milieu d'après midi, j'en ai jusqu'au dîner à ce rythme.
Et mes dires furent bon.
Je mis jusqu'au soir pour finir de nettoyer, E.J. n'étant pas revenu, le temps que l'on avait mit à deux pour le premier étage fut bel et bien doublé. Le soleil était couché, la lune levée pour me faire face de ses rayons d'argent. J'ai rangé tout ce qu'il y avait a ranger, tout était propre, j'étais alors descendue, m'assoupissant dans l'un des grands canapé frais du salon vide de vie et d'objet...
J'ai l'impression d'avoir dormi à peine quelques instant, lorsqu'on me poussa du canapé, me faisant tomber contre le carrelage glacé. Mon visage s'écrasa contre le sol dur et douloureux, alors que je me relevais rapidement, en panique, sur le qui-vive pour affronter la prochaine attaque que j'allais recevoir. Je vis un bras se lever, par réflexe je protégeais mon visage de mes mains, mais rien ne se passa. Je fini par doucement rouvrir les yeux, écartant mes doigts, et un indexe vint appuyer sur le bout de mon nez, une voix raisonnant dans un "poke !"
Ce n'était que Toby... Je soupirai de soulagement alors que se dernier mourrait de rire pour cette idiotie.
"-HAAAAAAAAHAHA ! Tu as peur de moi ! DE MOI !
-N-non... Purs réflexes de défense...
-Je te ferai pas mal moi t'en fais pas ! Pas pour le moment !
-Que...
Je n'eu le temps de demander plus de précision sur le moment où il pourrait potentiellement me faire du mal qu'il se releva soudainement en stoppant son rire et me regarda fixement, un large sourire illuminant son visage au travers le tissu lui couvrant la bouche. Je ne saurai jamais si cette pasta est dangereuse ou non, si il est sérieux ou non... Jamais sérieux oui, mais jusqu'à quelle limite ?
Le silence plana un moment, avant qu'il ne reprit la parole.
-Fais pas cette tête, t'es toute pâle ! Viens, je pense que je suis le moins dangereux ici, même Sally a plus de chance de pouvoir te tuer !
-Ce n'est pas plus rassurant que ça... mais d'accord, merci.
-T'en fais pas, t'es cool, mais la tu vas te faire taper, t'inquiète pas je viendrais t'embêter avant de sortir !
-Q-quoi ?"
C'est le seul a me mettre autant dans la perplexité, chacune de ses phrases est une révélation mettant mon cerveau en off. Je n'avais même pas remarqué qu'il m'avait attrapé par le bras et tiré vers la cuisine, je suis alors face à un Slenderman entouré d'une tripoté de pasta, comprenant Ben, Jeff, LJ, EJ, Sally et... Ticcy. Je les regarde, déglutissant, ils étaient tous assit, enfin, Toby venait de s'asseoir, et Slender sembla me regarder, avant de parler avec sa bouche inexistante... Sa voix raisonnant dans ma tête... On ne l'entend pas par nos tympans, on l'entend la, à l'intérieur de notre crâne, sa voix grave et suave raisonnant malsainement au sein de nos neurones...
"-Viens ici."
Mes yeux grands ouvert, incapables de cligner, je me mit à marcher vers lui, sans avoir le choix, comme hypnotisée, appréhendant. Son visage se tourna vers moi, il continua de me "regarder".
"-Tu sais l'heure qu'il est...
-N-non... ? M-mais vous ne m'avez pas donné d'heure...
-Tu peux te douter, que nous mangeons généralement à des heures régulières, n'est-ce pas ?
-J-je sais pas... probablement.
-Très bien, viens à la cuisine avec moi, je vais exceptionnellement t'aider à préparer le repas de ce soir, je suis de bonne humeur..."
Il se leva, me poussant vers la petite arche pour entrer dans la seconde pièce, à l'abris des regards, après cette phrase sonnant si... faussement. Je restais au milieu de la cuisine, face à lui, lui même immobile, dans cette ambiance de tension...
"-Tu as de la chance, tu as gagné quelques secondes grâce à la présence de Sally"
J'eu à peine le temps de réaliser ce que cela signifier, "ma punition n'est pas à faire devant les enfants", alors qu'il enroulait rapidement un tentacule autour de moi, me soulevant, couvrant ma bouche d'un second, que je ne pouvais pas même mordre, ma mâchoire bloquée. Alors je vis un troisième, un dernier, se lever haut en hauteur, au dessus de mon visage, et s'abattre violemment.
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