Chapitre 5 - 触腕
Les membres glissaient, se faufilaient, les succions le faisaient frémir. Chaleur. Cœur en chamade. Doux frissons. Longs frissons.
Sa bouche s'entrouvrit, les soupirs devinrent sonores. Les vagues salées se muaient en houles intérieures, sur le point de déferler l'incroyable marée.
Le sol semblait hors de portée. Le rêve n'avait jamais été aussi puissant.
Le rêve...
Les paupières de Wei Ying battirent lentement, les sensations s'accentuèrent avec la réalité. Encore ensommeillé, il prit rapidement conscience de la situation : Lan Zhan avait repris sa forme originelle et l'avait enlacé sur lui entre ses longs membres, transformant leur étreinte en véritable tumulte de caresses érotiques. Il se mordit la lèvre, chatouillé, effleuré, palpé, sucé et délicatement compressé de tous les côtés.
— L-Lan Zhan... ! Réveille-toi... !
Voulait-il seulement mettre fin à ces attouchements ? Grand dieu, non... Au fond de lui, par-delà la honte de cet aveu, il en désirait même plus. Mais le fait que son protecteur ne soit pas éveillé le contrariait. Lui qui avait l'habitude de vivre seul, il pouvait l'étrangler d'un instant à l'autre ou lui broyer les os d'un geste brusque.
— Lan Zhan !
L'endormi grommela et resserra son étreinte, comprimant lentement son ami entre ses tentacules. Wei Ying ne fut plus capable de bouger les bras, maintenus contre ses flancs. Les membres s'agrippèrent à la peau de sa poitrine, l'aspirant par moment avant de la relâcher et de s'y recoller. Un nouvel appendice se glissa autour de son cou et s'aventura vers ses mamelons. Dès lors que la pointe vint les titiller, il se crispa. Sa tête pencha vers l'arrière en même temps qu'un gémissement s'échappa de ses lèvres. Les ventouses gourmandes palpaient ses boutons durcis, les faisaient pointer, enfler par leur effet de succion. Il réalisa l'ampleur de son érection lorsqu'un tentacule s'enroula autour, par-dessus son sous-vêtement.
— Ne l'enlève pas, pria-t-il en murmure, n'enlève pas mon...
Les ventouses s'agrippèrent, le bruit de déchirure mit fin à ses espoirs – et le fit chavirer. S'il trouvait la jouissance, ici et maintenant, entre les bras agités de sa créature alors qu'elle était en sommeil, de quoi aurait-il l'air ? Il n'attendait pourtant que cela. La honte fut toutefois balayée par la diabolique compression que l'organe sinueux exerçait maintenant autour de sa verge, aussi dure que l'acier.
Il poussa un bruyant soupir et se pinça les lèvres pour se murer dans le silence. Était-il à ce point pervers pour ne pas chercher à mettre un terme à son tourment ? Les ventouses aspiraient la peau fine de son sexe transi, déjà au bord de l'implosion après de multiples attouchements nocturnes. Ses membres le frottaient et l'échauffaient, enserrés autour de sa longueur jusqu'à titiller son gland. Une puissante vibration parcouru son bas-ventre, dangereux pallier vers l'extase ultime. L'un des bouts chatouilla son méat perlant tout en poursuivant ses palpations merveilleuses. Le plaisir l'inonda dès l'instant où la pointe tenta de s'insérer dans sa fente trop étroite. Il ne put contenir un cri. L'orgasme le saisit. Sa semence jaillit sur la peau bleutée en plusieurs jets blanchâtres, au rythme de ses spasmes. Sensibles, ses mamelons et son gland crémeux répondaient encore aux caresses duveteuses. Il frissonna.
Lan Zhan fut tiré de son sommeil par ses bruits. Lorsqu'il vit ce qu'il avait accompli, qu'il découvrit son prisonnier fiévreux et haletant ainsi que l'onctuosité de son lait répandue sur ses membranes, il s'horrifia.
— Mon dieu, je suis désolé !
Confondu en excuses, il le déposa doucement au sol. Ses tentacules s'agitaient comme si elles-mêmes étaient effrayées.
— Ne t'en veux pas, je... j'ai aimé ça... avoue Wei Ying, les joues rougies. À vrai dire, c'est moi qui n'ai pas vraiment cherché à te réveiller...
Sa confession libéra en partie Wangji. Pour autant, il ne se trouvait plus digne de confiance.
— J-je vais te ramener à la surface, décida-t-il sans oser le regarder en face.
— Non !
Wei Ying se jeta entre ses membres et saisit son bras humain.
— S'il te plaît, non...
Il baissa la tête. Jamais il ne s'était encore senti en sécurité, couvé, choyé, affectionné ; jamais il ne s'était senti si important ni n'avait eu tant d'étoiles dans les yeux. Jusqu'à maintenant...
— Ne me laisse pas.
— Je pourrai recommencer une autre nuit, et je ne veux pas ressembler à ces hommes odieux. Je ne veux pas te blesser...
— Tu ne me blesseras pas, je le voulais, crois-moi...
— Mais...
— Et si nous restions ensemble comme tes parents l'ont été ?
— Tu veux dire... habiter ici, avec moi ?
— Je veux dire être avec toi, Lan Wangji...
Ce dernier en eut le souffle coupé. Une réaction qui aggrava d'autant plus la gêne de son ami.
— Non... Oublie ça. Ça doit te paraître...
Lan Zhan fondit sur sa bouche et lui déroba un baiser langoureux. Stupéfait, Wei Ying se laissa conquérir sur la naissance d'un sourire, le cœur en émoi. Une larme de joie menaça au coin de son œil. Il nicha ses mains dans sa nuque et se sentit soulevé du sol par un appendice pour se faire enlacer tendrement contre son torse.
Lorsque les longs frissons grimpèrent à nouveau dans son bas-ventre au contact velouté de ses nombreuses peaux sur son corps, il réalisa qu'il voulait en découvrir davantage. Il rêvait de ne plus faire qu'un avec sa créature. Et cette envie le dévorait.
— Lan Zhan, je veux plus.
— Plus ?
— Je veux... te sentir.
À défaut de mots précis, son souhait était clair. Wangji le fixa, attentif. Ses iris prirent une teinte ardente, reflet de son désir croissant. Il pelota ses multiples tentacules autour de son ventre, serpenta entre ses cuisses, coulissa sur ses flancs et remonta le long de son dos jusqu'à couler entre ses trapèzes, attardant ses ventouses délicates dans son cou. Les caresses étaient expertes, cette fois ; plus délicieuses, car maîtrisées.
— Lan Zhan, comment fais-tu pour... tu sais...
— Trouver mon plaisir ?
Il sourit puis approcha ses lèvres de son oreille pour la mordiller, tandis que l'un de ses appendices glissait au creux de ses reins, vers sa croupe. Wei Ying planta ses ongles dans son dos, surpris, lorsque l'organe écarta ses fesses en s'y faufilant.
— Je tire mon plaisir du tien... La peau de mes membres est un réceptacle entièrement innervé et ultra-sensible qui se lubrifie en cas d'envie sexuelle. Je fusionne avec tes sens et ton corps. Chez nous, la jouissance est toujours mutuelle.
Son sourire s'élargit, taquin.
— Alors, si je m'insère en toi...
Ces paroles propulsèrent leur envie à tous les deux.
— ... Ton orgasme engendrera le mien.
Rassuré – et ô combien enflammé – Wei Ying reprit possession de sa bouche, impatient de goûter au paradis. Son passé était derrière lui. Auprès de son compagnon, il percevait l'horizon d'un nouvel univers charnel et sans limites.
La membrane descendit entre ses fesses jusqu'à ses testicules pour les palper, frottant au passage son intimité par ses lentes ondulations. Un lait transparent commençait à se répandre sur la peau bleutée, devenue aussi glissante que la soie. Chaque toucher avait l'effet d'un étrange et puissant aphrodiaque, capable d'enflammer tous les corps. Deux autres s'enroulèrent autour du sexe de Wei Ying, s'affairant à le faire durcir à nouveau, ce qui prit peu de temps ; toutes ses zones érogènes étaient assaillies, son cou mordillé, sa mâchoire embrassée, ses lèvres entrouvertes capturées, sucées. Tout son corps était sensibilisé de la tête aux pieds, décuplant l'envie à chaque instant. Il se crispa, incapable de savoir s'il en possédait encore le contrôle ou s'il était aux confins d'un cosmos extraordinaire. L'abandon était total, le plaisir exacerbé.
— Je vais te donner l'orgasme le plus puissant que tu n'aies jamais eu...
— Prends-moi, Lan Zhan, vite...
— Doucement. Je veux te déguster, savourer la moindre parcelle de ta peau, chuchota Wangji au creux de son lobe. Je veux profiter de toi, de tout ton corps...
Wei Ying se mordit la lèvre à la douleur, la gorge livrée à ses baisers humides. Ses testicules palpés, son sexe enserré et effleuré en sa tendresse, ses mamelons pincés et titillés, il ne su brider sa voix plus longtemps. Ses gémissements s'allongèrent, de plus en plus sonores, dans la grotte. Il aurait pu succomber par ces seules caresses, tant il était à fleur de peau.
— Vite, s'il te plaît... je ne tiendrai pas longtemps...
— Alors, viens. Jouis...
Au même moment que survint une morsure sur son téton sensible, les tentacules entamèrent un mouvement de va-et-vient sur l'entièreté de sa hampe et une pointe s'inséra légèrement dans la fente fragile de son gland. L'orgasme vrombit à cet instant dans son ventre jusqu'à son échine, mais le plaisir ne pouvait jaillir, bloqué par la membrane, et resta cloué aux creux de ses reins. Il trembla, troublé par cette terrible sensation.
— Lan Zhan... ! Qu'est-ce que... A-arrête ça !
Wangji eut un sourire pervers. Il s'inséra d'un court centimètre. Un centimètre qui inquiéta Wei Ying – il n'avait jamais rien introduit à cet endroit – autant qu'il le tourmentait. Son tortionnaire se délectait de ses supplices, gravés sur les traits de son visage transpirant.
— Je t'en prie !
— Mh... supplie-moi encore. J'aime te voir souffrir ainsi...
Wei Ying ferma les yeux, au bord de la folie. D'une voix chevrotante, il l'implora :
— Je t'en prie ! Libère-moi... !
Satisfait, Wangji inscrit son plaisir dans son esprit. Lorsqu'il retira sa pointe, Wei Ying jaillit aussitôt, implosant dans un cri déchiré. L'orgasme fut plus fort que le premier, d'une intensité insoupçonnée. Ses gémissements s'achevèrent en une longue plainte qui fit frémir Lan Zhan de tous ses membres. Il serra les dents, le voir dans cet état le rendait fou. L'envie de le pénétrer devint pressante. Il voulait le couper de toute réalité, dérober tant sa raison que son corps, l'emplir par tous ses orifices et s'abreuver de ses délices.
Wei Ying se décontracta sur son épaule, les bras relâchés dans son dos. Haletant, il subissait encore les bribes de ses spasmes quand l'un des organes de sa créature, le plus « fin », se faufilait déjà entre ses fesses. Son anneau de chair se dilatait et se refermait sur son passage. Il s'accrocha à son cou et enfouit son nez dans sa chevelure nacrée, à la recherche de son musc réconfortant.
— Je ressens ta tension, lui chuchota Lan Zhan en glissant une main dans ses cheveux. Tu es avec moi, rien que moi. Laisse-moi entrer en toi...
Porté par sa tendresse, Wei Ying s'abandonna. À l'instant où son corps se détendit, la pointe s'infiltra de quelques centimètres. Il se raidit et l'enserra malgré lui. Le bout seul s'était introduit en lui et il semblait déjà bien épais. La souplesse de sa membrane humide et soyeuse, différente du sexe d'un homme, lui permit cependant de s'adapter plus facilement à son avancée.
— Doucement... murmura-t-il, fébrile.
— Je vais y aller doucement, ne t'en fais pas.
Le membre s'infiltra avec lenteur, sans grande peine, puis ressortit avant de s'enfoncer à nouveau. Wei Ying se sentit envahi par sa présence. Plus l'organe s'insérait, plus sa largeur conique amplifiait. La sensation entre ses parois étroites était aussi déconcertante qu'agréable. Lorsque le tentacule appuya sur son point sensible, ses ongles se plantèrent dans les épaules charpentées de son homme et un gémissement lui échappa.
Wangji frémit par écho à son plaisir et une lueur rosâtre naquit dans les tentacules. Il sourit. Son souffle effleura sa nuque brûlante.
— Je veux aller plus profond en toi.
Il s'inséra avec plus de force et dilata les chairs sur plusieurs nouveaux centimètres.
— Lan Zhan... ! N-ne rentre pas plus, je ne peux pas en recevoir davantage... !
— Oh si, tu peux. Et tu vas me prendre encore.
Le tentacule glissa davantage, jusqu'à atteindre son ultime profondeur. Wei Ying haleta, tremblant. Il se sentait empli comme jamais. Une fois la longueur insérée, elle se retira puis replongea en lui. Il poussa un râle enfiévré. Le membre coulissa à nouveau dans son ventre, cette fois, sans jamais s'arrêter, ondulant contre ses murs, pressant sa zone la plus sensible à chaque pénétration. Son bien-être fit grandir celui de sa créature. Au rythme de ses entrées effrénées, son corps entraînait le sien, vibrant à son plaisir. Les cris de Wei Ying ponctuaient ses allées-venues de plus en plus rapides, ses caresses sur ses mamelons gonflés par la succion. Le tentacule grossissait entre ses chairs serrées, les étirait et frôlait son organe masculin, veillant à le faire languir.
Wei Ying se sentit perdre pied. Sa voix brisée, d'un érotisme indescriptible, échauffait les sens aiguisés de sa créature, électrisée par l'orgasme grandissant de son humain ; l'envie rosâtre dans les membres s'intensifia pour virer au rouge sous la peau translucide. Deux membranes s'enroulèrent autour du sexe de Wei Ying, glissant pour y coulisser tandis que d'autres caressaient la peau ferme de ses testicules.
— Lan Zhan, je n'en peux plus !
L'envie de jouir devint insoutenable pour les deux hommes. Wangji inséra un appendice dans sa bouche, une sensation qui surprit Wei Ying tout autant qu'elle le combla. Il était pris et empli par tous les orifices, le corps trempé par la soie liquide et captif des doux tourments. C'est à cet instant qu'il se demanda si Lan Zhan relâcherait quelque chose en lui. Lorsqu'il le sentit grossir entre ses lèvres, il écarquilla son regard larmoyant dans le sien, enfiévré.
— Tu es prêt à me recevoir.
Sur ces mots, Wangji appuya fermement sur son point sensible, comprima sa verge dans ses mouvements et aspira son gland entre ses ventouses. Wei Ying poussa un cri étranglé. Il se raidit à l'extrême et jouit durant un temps interminable, ravagé par l'orgasme le plus puissant de son existence. Les tentacules vrombirent à cet instant et enflèrent en lui, massant chaque centimètre de son intérieur. Les vibrations de son plaisir éclatèrent dans son bas-ventre et dans chaque fibre de son être, frétillant dans ses cuisses, ses pieds, ses bras, remontant le long de son épine dorsale jusque dans sa nuque et son cuir chevelu. Tout son corps fut frappé par des foudres incandescentes.
Sa voix étouffée se mêla aux râles de son amant pendant encore plusieurs dizaines de secondes. Alors que son sperme continuait à jaillir, un fluide inonda sa bouche et déferla en quantité dans son ventre. La semence coula sur sa peau, sur ses mamelons et sur chacun de ses membres enlacés par les tentacules suintants. Leurs jouissances étaient liées, leurs laits ne faisaient plus qu'un sur leurs deux corps.
Wei Ying manqua de perdre connaissance lorsque ses spasmes commencèrent à s'apaiser. Lan Zhan le blottit alors au creux de son épaule, fébrile, lui aussi, tant l'extase l'avait touché.
Il s'allongea au sol, son compagnon contre lui, couvert de son empreinte. Bien qu'épuisé, il sourit en le contemplant somnoler, heureux de le voir enfin en paix à ses côtés. Il aimait ce garçon. Il voulait le chérir, rester à jamais près de lui et vivre une vie heureuse. Une vie...
La réalité le rattrapa. Son jeune humain vieillirait, un jour, et il le regarderait dépérir, souffrir. Mourir. Cette idée était insupportable.
Il l'enserra entre ses bras d'homme, le cœur lourd. Il devait faire un choix. Un choix déchirant.
N/A : des lemons de plus en plus longs, 3 orgasmes différents... Notre Patriarche de Yiling d'amour n'est pas en reste !
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