7. Crazy Night (1)
La nuit s'était abattue sur Morioh sans que l'intense chaleur de la journée n'ait encore quitté l'atmosphère qui demeurait moite et étouffante. En rentrant chez lui, Josuke avait ressenti le besoin de se débarrasser du voile de sueur et de stresse qui lui collait à la peau. Il avait alors filé dans la salle de bain attenante à sa chambre pour bénéficier des effets relaxants d'une bonne douche.
Ses mains appuyées contre la faïence turquoise, ses larges épaules offertes au jet d'eau chaude, il ne parvenait pas à se débarrasser de la tension accumulée au fil de la journée. Ses muscles se bandaient sans qu'il ne puisse le contrôler sous l'effet de l'excitation qui le saillait. Les sens embués dans une épaisse vapeur, il avait du mal à réaliser que son plus grand fantasme était sur le point de se réaliser. A cela près que le corps d'Okuyasu n'était plus celui d'un homme mais celui d'une femme. L'avantage était qu'il connaissait à merveille les rouages du plaisir féminin. L'inconvénient en revanche, était qu'il s'était toujours vu étreindre le corps solide de son ami avec une force et une puissance que seul lui était en mesure de supporter. Maintenant qu'il était plus petit et plus frêle, il allait devoir se contenir davantage. Il se rappela également qu'homme ou femme, une première fois était souvent douloureuse et peu propice aux emportements sauvages qui le taraudaient. Au départ, il allait devoir ménager ses ardeurs et se montrer tendre et patient avec son meilleur ami. Mais ces quelques subtilités n'altéraient en rien l'immense joie qu'il ressentait.
Dans quelques minutes, il allait faire l'amour à Okuyasu. Et son cœur battait la chamade à la simple pensée qu'en ce moment même, son ami l'attendait patiemment dans l'espace si intime et cloisonné de sa chambre.
Alors que l'eau ruisselait sur son corps, son esprit commençait déjà à anticiper cet instant où son Bro' s'abandonnerait complètement à lui. Il se retenait toutefois d'imaginer son visage pendant qu'il le ferait jouir pour ne pas se gâcher le plaisir de le découvrir au moment opportun. Et bien que son imagination s'échauffait et que l'impatience montait en lui aussi sûrement que la sève dans les veines de son sexe tumescent, il essayait de se calmer. Quand il aurait franchit la porte de sa salle de bain pour le rejoindre, il serait alors temps de délaisser ses fantasmes vaporeux pour entrer en action. D'ici là, il devait garder la tête froide.
Au sortir de la douche, sa peau propre et fumante perlait d'innombrables gouttelettes qui glissaient sur chacun de ses membres outrageusement étoffés. Il noua une serviette autour de ses larges hanches ciselées et darda un regard dans le miroir. Ses longs cheveux noirs lui barraient le front et les joues dans un amas de mèches alourdies par l'humidité. Dans un petit soupir, il les ébouriffa et s'arma de son peigne pour les monter en arrière. Mais à peine commença t-il à se coiffer rigoureusement, qu'un bruit sourd résonna à en faire trembler les murs. La porte de sa chambre venait de claquer avec fracas .
« Nan ! Me dis pas qu'il a eut peur ! Me dis pas qu'il s'est enfui ?! »
Aussitôt, il délaissa ses cheveux. Plus rapide que l'éclair, il ouvrit la porte à la volée, déjà prêt à se lancer à sa poursuite. Et dans une glissade parfaitement maîtrisée, il se rua à l'intérieur de sa chambre. Puis, en voyant Oku' sursauter devant sa fenêtre, ses longs cheveux ondulant au gré de l'air nocturne, il se figea.
- Jos'ke! Qu'est-ce qui t'prend de débarquer comme un fou furieux ?!
- Je... J'ai entendu la porte claquer. J'ai cru que tu étais parti... Fit-il en se rassérénant aussitôt.
Oku retint un petit rire moqueur et se senti obliger de s'expliquer :
- S'cuse moi vieux. Quand j'ai ouvert la fenêtre y'a eut un putain de courant d'air... J'espère que ça aura pas réveiller ta mère.
Josuke s'approcha de lui à pas mesurés, sentant la brise rafraîchir sa peau humide au fur et à mesure qu'il abolissait la distance entre leurs deux corps.
- T'inquiète, elle est partie voir ma tante quelques jours. Si elle avait été là, je t'aurais proposé d'aller chez toi pour qu'on soit plus tranquille... Et d'ailleurs, si je veux que personne ne puisse nous entendre...
Et tout en l'acculant, dos au mur et presque collé à son torse, il tendit le bras pour refermer la fenêtre.
De là où il se tenait, Josuke pouvait presque entendre les battements de cœurs affolés d'Oku' et sentir son souffle rapide s'abattre sur sa poitrine. Puis, en dardant un regard perçant sur son ami, il l'avait vu frissonner en croisant les bras autour de ses seins.
- Oh. J-je n'y avait pas pensé... Lui répondit un Okuyasu rougissant, les yeux baissés, comme perdu dans une adorable confusion.
Aussi sûrement que s'il avait pu bénéficier de la capacité spéciale de Heaven's door, Josuke pouvait lire sur le visage de son meilleur ami tout le cheminement de ses pensées. Il réalisait qu'ils étaient seuls, qu'il était sur le point d'offrir sa virginité à son meilleur pote et il se demandait encore si c'était une bonne idée.
Ses mains féminines et gracieuses ne cessaient de se tordre dans la gène et ses petits yeux lui lançaient de furtifs regard fuyants. Il était adorable, si prés de lui, à porté de main. Jo' savait qu'il n'avait qu'à se pencher pour cueillir ses lèvres... Ses yeux s'ouvriraient alors sur la surprise en même temps que sa bouche et il pourrait y plonger la langue pour le goûter, le dévorer... Il en mourrait d'envie. Et pourtant, l'amour et le profond respect qu'il ressentait pour Oku, l'obligeaient à ne pas le brusquer. Puis soudain, Josuke réalisa qu'il ne voulait pas seulement lui montrer son désir, il voulait voir le reflet du siens naître dans les yeux de son Bro', dans sa voix et dans ses gestes.
Il était sans doute trop tard pour ça, mais en le voyant si hésitant, il prit peur qu'au final son ami se soit résigné à coucher avec lui par nécessité et non par réelle envie. Il n'arrivait pas à déterminer si sa réserve et sa timidité étaient positives ou non. Lui, il était déjà prêt à lui sauter dessus et à faire sortir de sa bouche toute sorte de cris indécents alors qu'à son contact, Oku' semblait simplement ne pas savoir où se mettre. Ce profond contraste entre leurs deux états d'esprits obligea Josuke à considérer une retraite stratégique. Alors, sans un mot, il résolut de retourner dans la salle de bain pour se coiffer, se calmer et réfléchir au meilleur moyen de détendre son ami.
Il tourna les talons, quand soudain Okuyasu le retint par le bras pour l'enjoindre à se retourner.
- Jo' pourquoi tu t'en vas ? Demanda t-il d'un air presque déçu et tout aussi pommé que quand il l'avait acculé.
« Pour ton propre bien Oku'. Jveux pas que ta première fois ressemble à un viol ! J'tai promis que je prendrais soin de toi et faut que jme ressaisisse. » Pensa t-il très fort avant de répondre plus raisonnablement :
- Je voulais juste aller me recoiffer...
- C'est vrai que c'est la première fois que je vois tes cheveux lâchés.
- Et y'a bien une raison à ça, c'est que jressemble à rien quand il sont pas coiffés.
Dans un doux sourire, Oku secoua la tête et répliqua :
- Non tu as tords. Ça te va vraiment bien et j'aimerais que tu les laisses comme ça...
Le premier réflexe de Josuke fut de penser qu'il était en train de critiquer son emblématique et si importante manière de se coiffer. Ses épais sourcils se rejoignirent en un plis de colère avant qu'il ne se ressaisisse. S'il y avait bien une personne à qui il pouvait pardonner de cracher sur sa pompadour, c'était bien Okuyasu, même si ça lui fendait le cœur de penser que pendant tout ce temps, il l'avait probablement trouvé ridicule... Alors d'un air dépité, il demanda :
- Oku'... Est-ce que t'es en train de me dire qu'en fait, tu n'as jamais aimé ma coiffure ?
Aussitôt son ami agita ses mains devant lui en signe de dénégation et s'empressa d'ajouter :
- Non non ! Attention, ta coiffure est ultra stylée. Je suis le premier à le dire ! C'est juste que...
Il marqua une pause, souffla un bon coup et poursuivit, les joues écarlates :
- Pour cette fois, si tu garde tes cheveux au naturel, ce sera plus pratique si je veux les toucher... Tu sais, pendant que... Enfin tu vois...
Oh que oui, il voyait très bien ! Passant du dépit à l'exaltation, Josuke était même déjà en train d'imaginer ses petits doigts fébriles se cramponner à la racine de ses cheveux pour ne pas perdre pied.
« Et merde ! Désolé Oku' mais t'es vraiment trop mignon putain ! »
Sans préambule, il passa un bras dans la cambrure de son dos pour l'attirer à lui. Okuyasu s'échoua contre son torse. Et alors qu'il gémissait de surprise, la grande main de Jo' encercla l'arrière de sa nuque et ses lèvres se jetèrent précipitamment sur les siennes.
Le souffle bloqué dans la bouche de Josuke, Oku poussa un soupir douloureux.
Combien de fois avait-il rêvé cet instant ? Bouleversé, il constata que c'était bien meilleur que ce qu'il aurait pu imaginer. Et avec la sensation de défaillir, il se laissa envahir par ce baiser dévorant que lui donnait son meilleur ami. Il avait l'impression que Josuke était en train d'aspirer son âme de la plus délicieuse façon. Ses lèvres étaient à la fois douces et implacables et la brutalité soudaine avec laquelle il enfonça sa langue en lui, fit sursauter son bas ventre avec violence.
Déjà solidement enfermé dans ses bras, il ne pouvait s'empêcher de se presser contre son corps presque entièrement nu. Son esprit et ses forces étaient en train de se faire la malle sous les assauts passionnés de la bouche de Jo' et bien trop grisé, il préféra flirter dangereusement avec le manque d'oxygène plutôt que de se décrocher de lui. Ses doigts s'enfoncèrent dans les muscles fermes et tendus de son dos comme pour se raccrocher à la réalité et l'espace d'un instant il crut qu'il allait s'évanouir. De petites taches blanches se profilèrent derrière ses yeux résolument fermées, la plénitude... Puis un grognement. Le vide. L'éloignement de cette ardente chaleur et l'air lui succédant, emplissant enfin ses voies respiratoires....
- Oi ! Okuyasu !
Il papillonna des paupières un instant et vit le visage de Josuke en gros plan, le front contre le sien. Puis il se rendit compte que son ami venait de le basculer sur le lit, son corps suspendu sur ses coudes, planant au dessus du sien.
- On t'a pas appris à respirer en embrassant ?
- C'est que... pour ça aussi c'est la première fois. Révéla t-il encore essoufflé.
Il crut remarquer une ombre rosée parsemer les joues de Josuke avant que son regard ne s'enflamme comme les feux de l'enfer. Puis, plus beau et plus tentant que le diable, il avait répliqué :
- Alors il va falloir s'entraîner. Laisse moi te montrer.
Un de ses doigts épais vint crocheter le coin de sa bouche alors que deux autres l'enjoignaient à ouvrir grand la mâchoire.
- Inspire à fonds par le nez. N'hésites pas à respirer dans ma bouche et si tu ne peux pas, prend un peu d'air par le côté. Fit-il en tirant légèrement sur la commissure de ses lèvres avant de retirer ses doigts et de plonger à nouveau sur lui.
Okuyasu aurait pu penser qu'il le prenait vraiment pour un débile à lui expliquer tout ça. Mais en voyant la flamme dans le regard de Josuke au moment où il avait plongé les doigts dans sa bouche, il avait comprit que les explications n'étaient qu'un prétexte pour mieux le toucher et l'embrasser à nouveau, alors même qu'il reprenait encore sa respiration. Et malgré ce qu'il disait, il avait scellé si parfaitement ses lèvres et obstrué si profondément sa bouche avec sa langue qu'Oku ne pu absolument pas appliquer ses conseils. Mais au moins cette fois, il avait eut la présence d'esprit n'inhaler par le nez.
Avec juste un baiser, il se sentait transporté sur une autre planète, et il avait déjà la sensation de ne faire qu'un avec son meilleur ami. Aussi, avec le peu de faculté mentale qu'il lui restait, il osait à peine imaginer ce qu'il ressentirait quand leurs deux corps s'uniraient aussi passionnément que leurs bouches.
Ses yeux s'entrouvrirent soudain quand il sentit qu'on faisait sauter les boutons de son chemisier et que son jean glissait tout seul le long de ses jambes. Il vit d'abord les longs cils de Josuke qui continuait de l'embrasser férocement, les yeux fermés. Puis, entre leurs deux corps, il aperçut l'aura de Crazy Diamond qui déchirait avec soin sa culotte et son soutient gorge pour les envoyer balader à l'autre bout de la pièce. Parmi le chaos qui régnait dans son cerveau, une pointe d'admiration se profila. Alors que lui devait se concentrer pour penser ne serait-ce qu'à respirer en l'embrassant, Josuke était capable dans le même temps de se servir de son Stand pour le déshabiller dans le plus grand des calmes.
Une fois qu'il fut à peu près repu de ses lèvres, Josuke se décolla en emportant avec lui un mince filet de salive qui le reliait encore à la bouche d'Okuyasu. Sensuellement, il essuya le contour des lèvres de son partenaire avant de se mettre sur pieds, l'emportant avec lui pour le faire s'asseoir sur le bord du lit.
Cela avait été si soudain qu'Okuyasu en avait presque eut le tournis. Dans une pose lascive il bascula sur ses coudes, exposant son corps sous le regard de Josuke, puis il darda un regard sur son sexe de femme. Par curiosité autant que par désir, il frotta ses jambes pour sentir glisser les lèvres de sa féminité l'une contre l'autre. Il n'aurait jamais pensé pouvoir sentir la cyprine affluer de lui aussi abondamment. Et il rougit violemment en réalisant à quel point Jo' l'avait rendu humide.
- Tu es si sexy Oku'... Entendit-il son ami grogner d'une voix rauque avant de se rendre compte qu'il le dévorait du regard.
Trop impressionné par les iris bleus marines qui parcouraient sa nouvelle nudité avec une convoitise débordante, Oku' ne remarqua pas immédiatement que la serviette de son ami avait quitté ses hanches. Mais au moment où il décida de contempler à son tours ses membres parfaits, un détail plus que conséquent attira son attention, juste entre les cuisses musclées de son meilleur amis...
- Jos'ke ! Elle est tellement énorme... Souffla t-il estomaqué.
- Je sais. Mais ne t'inquiète pas, je vais y aller doucement. Le rassura Josuke d'une voix presque désolée.
Contrairement à ce que Jo' semblait penser, Okuyasu ne s'inquiétait absolument pas que la verge de son Bro' atteigne de telles proportions. En vérité, il se réjouissait de savoir que ce sexe si imposant se tendait rien que pour lui et il avait vraiment hâte de le sentir au creux de son ventre.
Voici la première partie du lemon ^^
J'espère qu'elle vous plait et qu'elle vous aura mis en condition pour ce qu'il y a à venir ;)
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