~ You Take My Breath Away ~

Emma's Childhood Home
01 Janvier 1972
12:30:

Je suis réveillée par le bruit du téléphone qui résonne dans la maison. Quelqu'un le décroche et j'entends la voix de Brian au loin.

– Allô ? Salut, non elle dort encore. Hum hum. D'accord, je lui dirais, bonne année. Au revoir.

Je m'étire et en me levant du lit, je trébuche et m'étale par terre. La porte s'ouvre presque immédiatement et Brian me tend la main en riant. De mon côté, je râle en me relevant. Aussitôt remise sur pieds, il m'attire à lui et alors que je suis de dos, il m'embrasse dans le cou.

– On commence bien l'année à ce que je vois Miss.

Je me retourne et l'embrasse.

– Non LÀ on commence bien.

Nous rions et sortons de la chambre direction le salon.

Emma's Childhood Home
01 Janvier 1972
16:30:

– Dépêche toi, allé, je crie de l'entrée.

– Oui, oui, j'arrive.

Brian me rejoint en mettant son écharpe.

– Doucement Miss, je ne sais même pas où nous allons.

– Ça, c'est une surprise mon cher. Aller, on y va.

Nous sortons, je ferme la porte, nous montons dans le taxi et roulons vers cette destination surprise. Pendant le trajet, nous discutons de tout et de rien.

– Au fait, Margaret a appelé ce matin pendant que tu dormais... ou que tu tombais je suis pas encore sûr.

– Oui, c'est ça, je me suis entraînée à tomber toute la matinée, je réponds avec sarcasme. Elle appelait pour quoi Maggie ?

– Pour te souhaiter une bonne année et pour te dire que tout se passait bien avec les chats.

– Génial, je la rappellerai en rentrant.

Le taxi s'arrête en centre-ville et, après avoir payé, nous sortons pour marcher dans les magnifiques rues parisiennes. Nous sommes dans un autre monde que la petite campagne où se trouve la maison de mes parents, ou encore de nos petits appartements londoniens. Je souris puis entraîne Brian dans le dédale de rues enneigées qui grouillent de monde. Je suis comme une enfant lorsque j'atteins mon but : la patinoire. Je regarde Brian avec des yeux brillants de joie.

– On y va ? Je demande.

Il me regarde.

Let's go !

Nous allons chercher des patins et alors que nous sommes sur le banc en train de les enfiler, je dis :

– Je venais souvent ici lorsque j'étais petite, je suis surprise qu'elle soit encore là.

Brian m'observe avec son magnifique sourire. Il me tend la main, je l'attrape et me lève en direction de la glace. Avant de poser le pied dessus, mon brun me glisse :

– Essaie de ne pas tomber...

Je lève les yeux au ciel et m'élance sur le sol glacé. Je fais quelques tours de piste avec Brian puis commence de petites acrobaties, je m'amuse comme si j'avais cinq ans. Mais en parlant d'enfants de cinq ans... Je remarque un petit bout de chou assis par terre, seul. Malgré plusieurs tentatives, le petit n'arrive pas à se relever. Je vois qu'à côté de moi Brian a suivi mon regard, je tourne la tête et sur un hochement de tête commun, nous nous élançons vers lui. Arrivée à sa hauteur, je m'agenouille doucement et l'aide à se relever avant de frotter légèrement son manteau pour enlever la neige qui y réside.

– Comment tu t'appelles Trésor ? Je lui demande et l'écartant du flot de monde qui passe.

– Ch... Charlie, répond le petit en reniflant.

Brian se baisse également à côté de l'enfant.

– D'accord Charlie, moi c'est Brian et elle, c'est Emma. Comment ce fait-il que tu sois tout seul ?

– J... J'ai perdu mon doudou et ma maman.

Brian et moi nous regardons, puis il se retourne vers Charlie.

– À quoi ressemble ton doudou ?

Le petit essuie des larmes du revers de sa manche et répond :

– C... C'est un lapin violet et... et il a perdu un œil alors on lui a mis un bouton.

D'accord, pas du tout flippant...

– D'accord, reprend mon copain, tu sais quoi, je vais essayer de trouver ton doudou et toi, tu vas rester avec Emma pour chercher ta maman. On fait comme ça ?

Le petit hoche la tête. Je m'approche de lui et lui donne un mouchoir. Je prends sa petite main dans la mienne et j'embrasse Brian.

– À toute suite, me dit-il.

Sur ce, il frappe la glace d'un coup de patin et s'en va.

– C'est ton amoureux ? Me demande une petite voix faible à côté de moi.

Je me retourne vers Charlie et lui souris tendrement.

– Oui, et il va retrouver ton doudou. Si on s'occupait de chercher ta maman ?

Le petit chou hoche la tête.

– Alors, à quoi elle ressemble ?

– Elle a les cheveux jaunes et les yeux bleus.

– D'accord, tu te souviens comment elle est habillée ?

– Elle a un gros manteau avec pleins de poils et un pantalon noir.

Je regarde autour de moi. Il y a de la fourrure à perte de vue. Bon, on va y arriver.

Après quelques minutes à chercher la mère de Charlie, nous la trouvons enfin. Elle a l'air totalement paniquée, mais, lorsqu'elle voit Charlie patiner vers elle, elle soupire et se précipite vers lui. Je les regarde en souriant et la jeune femme tourne la tête vers moi.

– Oh merci, milles fois merci. Vous êtes adorable.

– Ce n'est rien, je réponds gênée.

Brian arrive vers nous et s'arrête dans un petit dérapage.

– Eh bien, je vois que tu as retrouvé ta maman Charlie. Tiens, je pense que c'est à toi, dit-il en brandissant une petite peluche lapin.

Le petit s'en saisit et s'écrit :

– Merci, Brian !

Je remarque le regard de sa mère en direction de MON brun et me racle la gorge.

– Oh, euh eh bien merci, fait-elle en battant des cils.

– Ce n'était rien, bonne soirée, je réponds sèchement. Au revoir Charlie, je dis plus calmement au petit garçon en m'abaissant à sa hauteur.

Le petit me prend dans ses bras et je lui rends son étreinte.

– Madame, j'ajoute en me relevant.

Puis, je pars patiner plus loin en regardant la femme battre des cils en direction Brian. Ce dernier tape dans la main de Charlie et adresse un signe de tête à la femme qui lui répond par un clin d'œil. Je détourne le regard et, de rage, frappe la glace d'un grand coup de talon. Je perds l'équilibre et alors que je m'apprête à encaisser le choc, un bras me rattrape par la taille. Je relève la tête vers un envoûtant regard hazel.

– Je ne peux pas te laisser deux minutes, hein.

Je me redresse et grogne.

– Qu'est-ce qu'il y a ? Me demande Brian.

– Bri ! Tu ne vas pas me dire que tu n'as rien vu !

– Voir quoi ?

– La mère de Charlie qui te faisait les yeux doux.

– Ne serais-tu pas jalouse Miss Smith ?

Je m'empourpre et croise les bras, comme une enfant.

– Q...Quoi ? Non pas du tout !

– Moi, je pense que si...

Il me fait basculer en arrière et m'embrasse.

– Et je trouve ça très mignon, ajoute-t-il en me regardant droit dans les yeux.

Nous nous redressons et je remarque que plusieurs personnes nous observent d'un air curieux. Je rougis encore et nous repartons, le bras de Brian autour de ma taille.

Emma's Childhood Home
01 Janvier 1972
18:30:

Je suis allongée sur le tapis devant le feu de la cheminée, cheveux rassemblés en une queue-de-cheval haute, lunettes glissant sur le bout de mon nez. Je lis un livre et Brian gratte quelques accords sur sa guitare. Après avoir quitté la patinoire, nous avons mangé une gaufre chaude achetée dans un de ces petits marchands sur la place de la Tour Eiffel, puis il a commencé à neiger et nous avons dû courir pour nous mettre à l'abri. Lorsque nous sommes rentrés (trempés) nous nous sommes changés et nous voici maintenant en train de se réchauffer à la chaleur du feu qui crépite doucement dans la cheminée. Un bruit me fait sursauter. J'entends Brian grogner.

– Mais c'est pas possible ! C'est déjà le troisième que je casse ce mois-ci.

Je me retourne et l'observe, à cheval sur le bras du canapé, guitare calée contre sa cuisse avec un morceau de médiator entre les doigts. Je ris, ce qui attire son regard.

– Je te jure, c'est trop fragile ces petits trucs.

Je réfléchi, regarde autour de moi et...

– Je sais ! Bouges-pas, j'ai ce qu'il te faut.

Je me retourne, m'assois et chope une petite pièce de cinq pence qui était sur la table basse, pour je ne sais quelle raison. Je l'envoie à Brian qui l'attrape aisément et commence de nouveau à jouer.

– Pas mal, commente-t-il.

Je souris et me replonge dans mon bouquin. Je suis perturbée par une sensation très désagréable qui m'a suivi toute la journée : je me sens observée. Je redresse la tête pour regarder Brian, mais ce dernier est concentré sur sa guitare. Alors que je vais pour lire de nouveau, c'est là que je les vois. Deux yeux clairs qui m'observent par la fenêtre. Je sursaute avec un petit cri aigu et l'ombre disparaît immédiatement. Brian me regarde, mais je ne peux rien dire... Mon souffle est coupé.

You Take My Breath Away :
Tu Me Coupes Le Souffle :

Oooh oooh take it take it all away
Oooh oooh prends le, emporte le
Oooh ooh take my breath away
Oooh ooh emporte mon souffle
Oooh ooh yoooo take my breath away
Oooh ooh tu me coupes le soufle
Look into my eyes and you'll see I'm the only one
Regarde dans mes yeux et tu verras que je suis le seul
You've captured my love stolen my heart
Tu as capturé mon amour, volé mon coeur
Changed my life
Changé ma vie
Every time you make a move you destroy my mind
À chaque fois que tu fais un mouvement tu détruis mon esprit
And the way you touch
Et de la façon dont tu me touches
I lose control and shiver deep inside
Je perds le contrôle et les frissons me viennent
You take my breath away
Tu me coupes le souffle
You can reduce me to tears with a single sigh
Tu peux me réduire à des larmes avec un seul soupire
Every breath that you take
Chaque souffle que tu prends
Any sound that you make is a whisper in my ear
Chaque son que tu fais est un murmure à mes oreilles
I could give up all my life for just one kiss
Je pourrais donner ma vie pour un seul baiser
I would surely die if you dismiss me from your love
Je mourrai sûrement si tu m'écartes de ton amour
You take my breath away
Tu me coupes le souffle
So please don't go
Alors s'il te plait ne t'en vas pas
Don't leave me here all by myself
Ne me laisse pas ici tout seul
I get ever so lonely from time to time
Je me sens si seul
I will find you anywhere you go
Je te trouverai où que tu ailles
I'll be right behind you
Je serai là derrière toi
Right until the ends of the earth
Jusqu'à la fin des temps
I'll get no sleep until I find you
Je ne trouverai pas le sommeil jusqu'à ce que je te trouve
To tell you that you just take my breath away
Juste pour te dire que tu me coupes le souffle
I will find you anywhere you go
Je te trouverai où que tu ailles
Right until the ends of the earth
Jusqu'à la fin des temps
I'll get no sleep until I find you
Je ne trouverai pas le sommeil jusqu'à ce que je trouve
To tell you when I've found you
Pour te dire quand je t'aurai trouvé
I love you
Je t'aime

Hello ! Tic tac tic tac... Il vous reste 9 jours pour la fiction Maylor. J'ai énormément de choses à dire sur ce chapitre. Premièrement, j'ai choisi d'associer cette chanson à ce chapitre parce que, pour ceux qui connaissent la chanson, elle est douce puis, la fin sur le "take my breath, take my breath" est assez creepy comme la fin sombre de ce chapitre. Ensuite, j'aime beaucoup ce chapitre car, il est plein de tendresse comme Freddie Mercury... Cela fait aujourd'hui 28 ans que cette légende nous a quitté. Je pense que nous aurions tous aimé connaître cette personne formidable. Et pour finir, j'ai écrit la chute d'Emma il y a quoi... 2... 3 jours ? Devinez qui vient de s'exploser dans les escaliers ? C'est bon Roger ! Pas la peine de se moquer... En ce jour si triste et pourtant si spécial, car il n'aurait pas aimé que les gens pleurent sa mort, levez votre poing au ciel, et criez : Ay Oh ! N'oubliez pas, chers amis, qu'une légende ne meurt jamais. Et bon anniversaire à Gwilym Lee aussi mdr... Je vous fais pleins pleins pleins de bisous sur le nez et... ENJOY 🌟

- Love, J. ❤️

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