~ The Show Must Go On ~
Emma's Childhood Home
31 Décembre 1971
19:30:
Je suis devant le miroir de la coiffeuse, dans ma chambre et tente de mettre ces foutues boucles d'oreilles. Lorsque j'arrive enfin à les rentrer, je soupire.
- Hallelujah !
Je sors de la chambre et rejoins Brian sur le canapé près de la cheminée. En m'approchant, je pose mes mains sur ses épaules. Il lève le nez de son livre d'astrophysique et me regarde.
- Bon, je vais y aller, je dis.
- D'accord.
Je prends mon manteau et me dirige vers la porte. Brian me suit. Je sais qu'il aimerait venir, au moins pour me soutenir, mais il sait que j'ai besoin d'être seule et a la décence de ne rien dire. Au moment où je passe la porte, il ne peut cependant pas se retenir de me serrer dans ses bras en me chuchotant :
- Ça va aller ?
Je hoche la tête et me hisse sur la pointe des pieds pour l'embrasser.
- Je reviens bientôt, je dis doucement.
Bri m'accompagne jusqu'au portail et le taxi arrive. Après un dernier bisou à mon brun, j'entre à l'intérieur du véhicule et lui donne l'adresse. La voiture démarre et je regarde le paysage blanc qui défile par la fenêtre.
Lorsque le taxi s'immobilise, je paie et sors. Je marche lentement sur la place jusqu'à un magasin qui vend des fleurs. Les mots de la voix dans mon rêve tournent en boucle dans ma tête : "Tu vois Emma, c'est de ta faute, ils ont eu cet accident par ta faute, c'est trop tard, ils ne te le pardonneront jamais" JAMAIS... Pourtant, j'essaie encore une fois de repousser cette idée de mon esprit. Mais elle persiste... Je pousse la porte du petit fleuriste et m'approche du comptoir.
- Bonjour, je commence doucement.
Une femme relève la tête du bouquet qu'elle était en train de constituer et me sourit tendrement.
- Bonjour Mademoiselle, comment ça va ?
- Comme toujours en cette période, je suppose...
- Tu viens voir tes parents ?
Je hoche la tête. Sans que je ne dise rien, la femme part chercher un magnifique bouquet de lys et me le tend. Elle m'observe avec son regard vert perçant et déclare :
- Je sais combien ta mère aime ces fleurs.
- Oh, je le sais aussi, je crois que c'est pour cela que je lui en apporte tous les ans.
Elle me sourit et je lui tends un billet, alors qu'elle allait me rendre la monnaie, je pose ma main sur la sienne et la regarde.
- Garde-la, tu en as plus besoin que moi. Je ne me le pardonnerais pas si tu perdais cet endroit.
Elle me regarde et affiche un léger sourire.
- Tu es adorable Mademoiselle. Tes parents ont de la chance de t'avoir.
Je lui souris et la remercie pour les fleurs avant de sortir de la boutique. Si ses paroles m'ont rassuré pendant deux minutes, mes pensées remontent rapidement à la surface et j'entends de nouveau le son de cette horrible voix : Ils ne te le pardonneront jamais, jamais, jamais... . Je secoue la tête et arrive devant une grande grille noire, je la pousse et marche le long d'une allée jusqu'à m'arrêter à un endroit. J'inspire une grande bouffée d'air et m'approche.
- Bonjour, je chuchote, papa, maman.
Je retiens une larme et m'agenouille à côté des tombes de mes parents, je dépose le bouquet sur la pierre froide avec un sourire triste.
- C'est moi, votre Emy...
Je regarde les inscriptions gravées dans le marbre comme si elles pouvaient me répondre. Je soupire encore et me lance dans une sorte de petit récit de mon année.
- Maggie pense beaucoup à vous, vous nous manquez vraiment... Elle m'aide dans ma vie à Londres. D'ailleurs, j'ai rencontré quelqu'un. Il s'appelle Brian, c'est vraiment quelqu'un d'adorable. Vous l'auriez sûrement énormément aimé.
Je continue de regarder les écritures sur le marbre et ferme les yeux en laissant le souvenir de mes parents prendre racine dans mon esprit... Je me revois dévaler le grand escalier de chez moi pour arriver dans le salon en furie, et ma mère qui me criait de faire attention. Je revois mon père sortir de derrière le meuble de la cuisine pour me faire peur puis, m'attraper et me jeter dans le canapé avant que l'on se lance dans une bataille d'oreillers. Le visage radieux de ma mère lorsque nous sortions manger une glace pendant une chaude après-midi d'été. J'entends encore sa voix qui me disait : "Emy ne mange pas trop vite, tu v-" puis finalement : "C'est froid, hein ?" Et son rire, mon Dieu, son rire. Les bras de mon père le soir lorsque je m'endormais dans le canapé. Ils me manquent... Je leur parle pendant encore une heure puis, le gardien arrive.
- Ah, la fille Castel. Comment ça va ? Me demande le vieil homme en uniforme.
- Ça va et vous Henry ?
- Oh, tu sais, pour un vieil homme comme moi. On va dire que ça va...
Je lui souris et me relève doucement pour me diriger vers la sortie. J'appelle de nouveau un taxi et rentre chez moi.
Emma's Childhood Home
31 Décembre 1971
21:00:
Arrivée devant la maison, je pousse la porte d'entrée et rentre dans le vestibule.
- Tu es rentrée ? Me dit Brian qui s'approche de moi en fermant les derniers boutons de sa chemise.
Lorsqu'il lève la tête pour me regarder, son sourire disparaît.
- Ça va Miss ?
Je tourne la tête et m'observe dans le miroir, mes yeux sont rougis et brillants de larmes. Je regarde de nouveau l'homme en face de moi et lui souris en haussant les épaules.
- Oui, ça va.
- D'accord. Et ton amie euh... Véronique, c'est ça ?
- Dominique. Elle ne devrait pas tarder.
Je lui souris et l'embrasse. Le bruit d'un klaxon retentit dans l'allée devant la maison. J'attrape mon sac et nous sortons. Je ferme la porte à clé et me dirige vers la porte avant de la Ford Edsel vert d'eau, tout droit échappée d'un film américain des années cinquante.
- Oh ! Moins fort, il y a des gens qui dorment, je dis à mon amie en faisant mine de lui lancer un regard mauvais. Comment t'es entrée ?
La brune agite un petit trousseau argenté et me regarde avant de me lancer d'un air ironique :
- Heureuse aussi de vous revoir, Mademoiselle Smith.
Je lève les yeux au ciel.
- Moi de même, Mademoiselle Beyrand.
Mon amie sort de sa voiture et s'approche de nous dans son jean évasé, son manteau en fausse fourrure et ses lunettes de soleil.
- Sinon, je ne sais pas si tu connais la différence, mais on est la nuit, il n'y a pas de soleil, je lui lance.
- Haha, je sais, mais tu ne trouves pas que j'ai du style comme ça ?
Je pouffe de rire et regarde Brian : Roger aurait pu sortir exactement la même chose.
- Bon. Dom, je te présente Brian May, mon petit ami. Brian, Dominique Beyrand, une fille que j'ai trouvée sur le bord de la route un jour... Je regarde l'intéressée qui fait semblant de me fusilier du regard.
- Tu dis ça, mais tu m'adores.
- Ouais, c'est ce que je fais croire... Plus sérieusement, c'est ma meilleure amie depuis que je suis petite.
Mon brun, qui a assisté à notre joute verbale, sourit à la jeune femme et lui serre la main.
- Allez. En route, ce soir, on va faire la fête ! S'exclame mon amie.
Nous sourions et rentrons tous les trois dans la magnifique voiture, direction je ne sais lequel de ses plans foireux.
Pendant le trajet, je regarde par la fenêtre en tenant la main de Brian alors que ce dernier et Dominique font connaissance, le parfait anglais de mon amie l'impressionne et elle se vente de parler couramment trois langues. Lorsque mon brun me jette des coups d'œil de temps à autres, je lui souris, le spectacle doit tout de même continuer.
The Show Must Go On :
Le Spectacle Doit Continuer :
Empty spaces - what are we living for ?
Espaces vides - Pour quoi vivons-nous ?
Abandoned places - I guess we know the score
Endroits abandonnés - Je pense que nous connaissons le score
On and on
Sans cesse
Does anybody know what we are looking for ?
Est-ce que quelqu'un sait ce que nous cherchons ?
Another hero, another mindless crime
Un autre héro, un autre crime stupide
Behind the curtain, in the pantomime
Derrière le rideau, dans la pantomime
Hold the line
Tiens le coup
Does anybody want to take it anymore ?
Est-ce que quelqu'un peut encore y arriver ?
The show must go on
Le spectacle doit continuer
The show must go on
Le spectacle doit continuer
Inside my heart is breaking
A l'intérieur mon coeur est en train de se briser
My make-up may be flaking
Mon maquillage est peut-être en train de s'écailler
But my smile still stays on
Mais mon sourire reste encore
Whatever happens I'll leave it all to chance
Quoiqu'il arrive je laisse tout ça à la chance au hazard
Another heartache, another failed romance
Un autre chagrin d'amour, une autre romance ratée
On and on
Sans cesse
Does anybody know what we are living for ?
Est-ce que quelqu'un sait pour quoi nous vivons ?
I guess I'm learning
Je devine que j'apprends
I must be warmer now
Je dois être plus aguerri désormais
I'll soon be turning round the corner now
C'est bientôt la fin pour moi
Outside the dawn is breaking
Dehors l'aube commence à poindre
But inside in the dark I'm aching to be free
Mais à l'intérieur dans le noir je me languis d'être libre
My soul is painted like the wings of butterflies
Mon âme est peinte comme les ailes des papillons
Fairy tales of yesterday will grow but never die
Les contes d'hier grandiront mais ne mourront jamais
I can fly - my friends
Je peux voler - mes amis
The show must go on
Le spectacle doit continuer
The show must go on
Le spectacle doit continuer
I'll face it with a grin
J'y ferai face avec une grimace
I'm never giving in
Je n'abandonne jamais
On with the show
Le spectacle
I'll top the bill
Je tiendrai l'affiche
I'll overkill
Même si ça doit me tuer
I have to find the will to carry on
Je dois trouver la volonté de continuer
On with the show
Le spectacle
On with the show
Le spectacle
The show must go on
Le spectacle doit continuer
Hello les amis ! Comment ça va ? J'espère que ce chapitre vous a plu, j'ai essayé de semer des indices quant au décès des parents d'Emma et tous les dialogues sont en français, pour des raisons évidentes, malgré le fait que je précise toujours quelle langue ils parlent... Comment ça, j'ai pas le droit Roger ?! Je fais ce que je veux ! C'est ma fiction ! Bref, sinon je cherche toujours quelques noms pour le pitit chat et je compte sur vous pour le concours. En attendant, je vous fais pleins de bisous sur le nez 🌟
- Love, J. ❤️
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