~ The Miracle ~

Emma's Home
17 Juillet 1975
22:45:

Je sors de la cabine de douche et attrape une serviette que j'enroule autour de ma poitrine avant de prendre la direction de la chambre. Lorsque j'arrive, je me dirige vers l'armoire et prends quelques vêtements que j'enfile. Je passe ma tête dans la fente d'un tee-shirt noir lorsque le téléphone sonne, je décroche et entame :

– Allô ?

– Miss Smith ?

– Mister May, comment allez-vous ?

– Bien, et toi ?

– Comme ça peut aller, je soupire. La tournée se passe bien ?

– John est insupportable depuis hier, mais dans l'ensemble ça va.

– Il est inquiet ? Je demande alors.

– Je pense, il n'arrête pas de nous rabâcher qu'il est un mauvais mari, qu'il devrait être avec Veronica et il a même voulu abandonner la tournée.

– Il va un peu loin, non ?

– T'inquiètes pas, Freddie l'a aidé à se calmer.

– C'est-à-dire ? Je demande, suspicieuse.

– Il lui a donné un verre de vodka, rigole Brian.

Je soupire et lève les yeux au ciel.

– Pourquoi ça ne m'étonne même pas ? Je demande sans attendre de réponse.

– Vous avez des nouvelles ? Demande-t-il à son tour.

– Non, Elizabeth a appelé l'hôpital ce matin et ils lui ont dit que Veronica n'avait pas encore accouché et qu'ils nous préviendraient quand le travail aura commencé.

– Ce n'est pas un peu bizarre qu'elle n'ait toujours pas accouché ? Si elle a perdu les eaux cette nuit, c'est un peu tard, non ?

– Aucune idée, je ne suis pas médecin, demande à Roger.

– Tu penses vraiment que Roger sait ça ?

– Je ne sais pas, mais c'est le plus qualifié d'entre nous. Même si ce n'est pas pareil, il a fait des études de médecine.

– Emma, entre des dents et un bébé...

Je hausse les épaules avant de me souvenir qu'il ne peut pas me voir. Nous parlons pendant une bonne demi-heure avant que quelqu'un frappe à la porte, je pose le téléphone, mais ne raccroche pas. J'ouvre la porte et découvre Elizabeth, essoufflée, les mains sur les genoux.

– Beth ! Qu'est-ce que tu fais là ? Je demande, surprise.

Je l'invite à entrer, mais elle refuse.

– Veronica.... Hôpital...Bébé ! Finit-elle par s'exclamer.

Je la regarde et pose ma main sur son épaule.

– D'accord, respire. Pourquoi tu ne m'as pas appelé ?

– Mais j'ai essayé ! Ta ligne est occupée.

Je jette un coup d'œil au combiné qui repose sur la table à côté du canapé, oups.

– L'hôpital a appelé, le travail à commencé.

– Tu es venue à pied ? Et tu n'as pas appelé Mary ?

– Elle ne répond pas au téléphone, m'explique-t-elle.

– D'accord, d'accord.

Je retourne dans le salon et attrape de nouveau le téléphone.

– Allô, Brian ?

– Oui, qu'est-ce qu'il s'est passé ?

– Oh, euh, pas la peine d'inquiéter John, mais...Veronica est en train d'accoucher.

– Quoi ?

– C'est bien ce que je dis, pas la peine d'inquiéter John. Je te laisse, je termine précipitamment, je te rappelle quand on est à l'hôpital.

– D'accord, répond Brian un peu perdu.

– Ah, et autre chose, je t'aime.

Je finis ma phrase sans laisser le temps à mon brun de répondre, j'attrape mon sac, ferme la porte et mon amie et moi descendons. Nous appelons un taxi et prenons la direction de l'hôpital.

London Hospital
17 Juillet 1975
23:30:

Nous sommes assises dans la salle d'attente, fatiguées et anxieuses. Lorsque nous sommes arrivées, on nous a dit que Veronica venait d'être transférée en salle de travail et que l'on devait attendre ici. J'ai rappelé les garçons et je suis tombée sur John qui a passé une bonne dizaine de minutes à se lamenter, je l'ai rassuré et nous avons fini par raccrocher. Maintenant, je suis assise, fixant le mur d'en face, juste au-dessus de la tête de mon amie.

– Comment tu sais que tu aimes quelqu'un ? Demande subitement Elizabeth, le regard aussi perdu que le mien.

– Quoi ?

– Je veux dire, ça se voit que tu aimes Brian, même un aveugle le verrait. Mais qu'est-ce qui te fait ressentir ça ?

J'inspire et cherche la réponse au fond de moi.

– Je pense... que c'est quelque chose que l'on ne peut pas expliquer, je lâche finalement. L'amour, c'est quand tu aimes toute la personne, pas seulement ses qualités, mais aussi ses défauts. Pourquoi, tu doutes de tes sentiments pour Roger ?

– Non, bien sûr que non mais parfois, je me demande juste si c'est réciproque... Soupire-t-elle.

– Écoute-moi Elizabeth, je connais Roger depuis maintenant plusieurs années et je peux t'assurer qu'il t'aime et qu'il n'a jamais aimé quelqu'un comme il t'aime. Roger est stupide, il s'y prend souvent comme un manche, mais je te promets qu'il t'aime, je termine avec un regard appuyé.

– Comment tu peux en être si sûre ? Me demande-t-elle de nouveau, les yeux brillants de larmes.

Je me lève alors pour aller m'asseoir à côté d'elle et l'étreindre.

– Tu sais, quand j'ai rencontré les garçons, Roger enchaînait les conquêtes d'un soir. Il draguait tout ce qui bougeait, mais aujourd'hui, la façon qu'il a de te regarder, de te parler. Je sais qu'il t'aime et il a beau se conduire comme un imbécile la plupart du temps, c'est quelqu'un de bien. Ce serait blâmer Margaret de dire que je n'ai pas de famille, mais ce n'est pas pareil. Depuis que j'ai rencontré les garçons, ils sont ce qui se rapproche le plus de l'idée que je me fais d'une famille et ils sont en quelque sorte la mienne maintenant. Roger et comme un frère pour moi, je le connais et je peux te dire que s'il perdait la fille géniale que tu es, ce serait le plus grand idiot de la Terre.

– Merci, chuchote-t-elle.

Nous sommes interrompues par une femme qui s'approche de nous en souriant, nous nous levons d'un bond et la regardons.

– L'accouchement s'est très bien passé, nous dit-elle.

– On peut voir Veronica ? Se dépêche de demander Elizabeth.

– Je regrette, mais elle dort pour l'instant, dit l'infirmière de sa voix douce, mais vous pouvez aller voir l'enfant à la maternité, ajoute-t-elle avec un sourire.

Nous la remercions et nous dirigeons donc vers l'endroit qu'elle nous a indiqué. Arrivées, nous regardons tous les berceaux en tentant d'apercevoir le nom Deacon.

– Là-bas, me dit Beth en montrant un bébé avec un pyjama et une couverture bleue.

– Robert Deacon, je lis difficilement. Un petit garçon, je chuchote ensuite.

– Eh oui, me répond une voix derrière nous.

Nous nous retournons pour tomber sur notre amie.

– Veronica ! S'exclame Elizabeth alors qu'elle nous rejoint.

– Tu devrais te reposer, je lui dis en la soutenant par la taille, elle est faible.

– Ne t'inquiète pas pour moi, Emma.

Elle se glisse entre nous deux et nous la tenons toutes les deux en regardant le bébé qui dort paisiblement. Veronica pose sa tête sur mon épaule en soupirant.

Freddie and Mary's Home
18 Juillet 1975
01:45:

J'ai demandé au taxi de me déposer chez Mary, je monte donc les escaliers avant de frapper contre la porte. Je l'ai appelé, mais elle n'a pas répondu. J'attends un petit moment avant que la tête blonde de mon amie apparaisse dans l'entrebâillement de la porte, la petite chaînette l'empêche de s'ouvrir entièrement.

– Emma.

La porte se referme immédiatement, et après un petit bruit, elle la rouvre en me regardant droit dans les yeux.

– Je peux entrer ? Je demande doucement.

Elle s'efface et je remarque alors le désordre qui règne dans la pièce, Mary referme la porte et suit mon regard.

– Désolée, chuchote-t-elle, la voix tremblante.

Elle me regarde et sans même que l'une d'entre nous n'ai prononcé un mot, les larmes se mettent à inonder ses joues.

London Hospital
18 Juillet 1975
13:30 :

Nous sommes toutes les quatre dans la chambre d'hôpital de Veronica, Elizabeth porte Robert dans ses bras alors que Veronica sourit. Mary et moi nous regardons, j'ai passé la nuit avec elle, nous avons discuté pendant énormément de temps et beaucoup de larmes ont coulées. Beth repose Robert qui s'est endormit dans son berceau avant de sortir. Nous restons donc, toutes les trois assises en silence. Veronica prend dans ses mains l'ours en peluche que j'ai ramené et pousse un soupire avant de nous chuchoter :

– Merci d'être venues les filles.

Je souris.

– Les amis resteront amis, dit Mary.

– Jusqu'à la fin, je termine.

Nous nous regardons. Le bébé se réveille et se met à pleurer.

– Je peux ? Je demande à Veronica.

Elle acquiesce et je me lève pour aller prendre Robert dans mes bras, je le berce. Peu à peu, il se calme et cesse de pleurer, je m'assois et le regarde dormir. Un ange, voilà la pensée qui me vient à l'esprit.

Emma's Home
18 Juillet 1975
16:00:

Je compose un numéro et trois sonneries retentissent avant que la voix de Freddie ne me réponde.

– Freddie !

– Emma, Darling, tu appelles pour Brian, je suppose.

– Exact, je réponds.

J'entends Freddie poser le téléphone et s'éloigner.

– Pour l'amour du ciel, Roger mets un putain de tee-shirt ! Fais la voix de mon brun au loin.

Quelques secondes après, sa voix me parvient, plus clairement cette fois. Nous parlons comme d'habitude jusqu'à ce que les mots sortent tous seuls de ma bouche :

– Brian, j'ai tenu Robert dans mes bras aujourd'hui, et j'ai ressentit quelque chose, quelque chose que je ne peux pas décrire, quelque chose de merveilleux. Un enfant est la représentation physique de l'amour, quelque chose qui unit deux personnes, un être vivant créé par l'amour...

– C'est ce que l'on appelle le miracle de la vie, me dit Brian.

– Oui, un miracle, je répète.

The Miracle :
Le Miracle :

Every drop of rain that falls
Toutes les gouttes de pluie qui tombent
In Sahara desert says it all
Dans le désert du Sahara indiquent toutes ceci
It's a miracle
C'est un miracle
All God's creations great and small,
Toutes les créations de Dieu, grandes et petites
The Golden Gate and the Taj Mahal
Le Golden Gate et le Taj Mahal
That's a miracle
C'est un miracle
Test tube babies being born
La naissance des bébés éprouvette
Mothers, fathers, dead and gone
Les mères, les pères, les morts et les disparus
It's a miracle
C'est un miracle
We're having a miracle on Earth
Nous vivons un miracle terrestre
Mother nature does it all for us
La mère nature fait tout ça pour nous
The wonders of this world go on
Les merveilles de ce monde entrent en scène
The hanging Gardens of Babylon
Les jardins suspendus de Babylone
Captain Cook and Cain and Abel
Le Capitaine Cook et Abel et Caïn
Jimi Hendrix to the tower of Babel
De Jimi Hendrix à la tour de Babel
It's a miracle, it's a miracle, it's a miracle, it's a miracle
C'est un miracle, C'est un miracle, C'est un miracle, C'est un miracle
The one thing we're all waiting for
La seule chose que nous attendons tous
Is peace on Earth - an end to war
C'est la paix sur Terre - la fin des guerres
It's a miracle we need - the miracle
C'est d'un miracle dont nous avons besoin - le miracle
The miracle we're all waiting for today
Le miracle que nous attendons tous aujourd'hui
If every leaf on every tree
Si chaque feuille de chaque arbre
Could tell a story that would be
Pouvait raconter une histoire, ce serait
A miracle
Un miracle
If every child on every street
Si chaque enfant dans chaque rue
Had clothes to wear and food to eat
Avait des habits à porter et de la nouriture à manger
That's a miracle
Ce serait un miracle
If all God's people could be free
Si tous les peuples de Dieu pouvaient être libres
To live in perfect harmony
Pour vivre en parfaite harmonie
It's a miracle
Ce serait un miracle
We're having a miracle on Earth
Nous vivons un miracle terrestre
Mother nature does it all for us
La mère nature fait tout ça pour nous
Open hearts and surgery
Chirurgie à coeurs ouverts
Sunday mornings with a cup of tea (the wonders of this world go on)
Des dimanches matin avec une tasse de thé (Les merveilles de ce monde entrent en scène)
Super powers always fighting
Les supers puissances toujours en litige
But Mona Lisa just keeps on smiling
Mais Mona Lisa ne cesse de sourire
It's a miracle, it's a miracle, it's a miracle
C'est un miracle, c'est un miracle, c'est un miracle
(The wonders of this world go on)
(Les merveilles de ce monde entrent en scène)
But it's a miracle, it's a miracle, it's a miracle, it's a miracle
Mais c'est un miracle, c'est un miracle, c'est un miracle, c'est un miracle
The one thing we're all waiting for
La seule chose que nous attendons tous
Is peace on Earth and an end to war
C'est la paix sur Terre et la fin des guerres
It's a miracle we need, the miracle
C'est d'un miracle dont nous avons besoin, le miracle
The miracle, peace on Earth and end to war today
Le miracle, la paix sur Terre et la fin des guerres aujourd'hui
That time will come one day you'll see
Ce moment viendra, un jour tu verras
When we can all be friends...
Quand nous parviendrons tous a être amis...

Salut tout le monde ! Comment ça va ? Voici le chapitre que vous attendiez tant ! J'étais harcelée de commentaires sur la naissance de Robert, pas trop déçus j'espère ? Le chapitre n'est pas folichon mais je le trouve assez mignon et j'en suis assez satisfaite. De plus, il porte le nom de ma chason préférée de Queen, elle est magnifique, vous ne trouvez pas ? Bref, même si certaines scènes sembles inutiles, je vous assure qu'elles sont nécessaires à la suite. Et puis, cela rajoute quelque chose, non ? Comme d'habitude, j'attends vos retours avec grande impatience pour ce chapitre un peu plus long que d'habitude ! Bisous sur le nez 🌟

- Love, J. ❤️

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