~ Life Is Real ~

London's Hospital
29 Novembre 1977
10:30:

Je suis assise dans la salle d'attente, mon regard rivé au plafond. Des milliers de choses tournent dans ma tête, mais elles sont coupées par une voix douce qui m'interpelle.

– Madame May ?

– Oui, je réponds en me levant.

– Suivez-moi, s'il vous plaît.

J'obéis et suis la petite femme blonde qui m'entraîne dans les dédales des couloirs. Nous arrivons dans une salle et elle me fait m'asseoir avant de faire de même. Mes oreilles bourdonnent alors qu'elle parle et la seule chose que je retiens, c'est sa tête qui bouge à l'affirmative. Je retiens mes larmes et hoche la tête en la remerciant. Je me lève et quitte le bâtiment avant d'appeler un taxi.

Home
25 Décembre 1977
09:30:

J'ouvre la porte avec mon pied faisant attention à ne pas renverser le plateau que je tiens. Je m'approche du lit, Brian lâche un râle et je l'embrasse alors qu'il s'apprête à protester.

– Bah alors, Mister May, ce ne sont pas des manières.

Mon brun se redresse et je m'assois en tailleur au bout du lit, en face de lui. J'attrape les deux tasses et en tends une à mon mari.

– Café ? Me demande-t-il.

– Non, chocolat chaud.

Il me regarde, visiblement surpris. Mon vieux Paradoxe, monte sur le lit et vient ronronner près de nous.

– Joyeux Noël, mon amour, je déclare alors que nous frappons nos tasses ensemble.

Nous restons un moment comme ça, à parler de la pluie et du beau temps. Lorsque je m'aperçois que Brian à terminé, je tends la main pour récupérer sa tasse et la repose sur le plateau près du lit. Je me penche ensuite et attrape un paquet sous le lit.

– Tu as tout prévu dis-donc ?

– Oui, je rétorque avec un petit rire, et tu n'es pas au bout de tes surprises.

Il hausse un sourcil et hoche la tête, je lui tends le cadeau et ajoute de nouveau un :

– Joyeux Noël, Mister May.

Il tire sur le ruban et ouvre la boîte, ses yeux se mettent à briller alors qu'il en sort une tétine, suivie de petits chaussons et d'un hochet.

– Je le savais, déclare-t-il.

Il se tourne ensuite vers moi et me prend dans ses bras.

– Je vais être père, murmure-t-il à mon oreille.

Je confirme et son étreinte se fait plus passionnée encore. Il va être père, je vais être mère, nous allons avoir un enfant.

– Un garçon ou une fille ? Me demande-t-il en séchant ses larmes de joie.

– Aucune idée, j'en suis bientôt à trois mois.

Il me sourit tendrement et nous nous embrassons. C'est un Noël qui restera gravé dans nos mémoires...

London's Hospital
15 Juin 1978
13:45:

J'ouvre les yeux doucement, la lumière vive qui passe par les fenêtres m'aveugle, mais je distingue les contours d'une silhouette. Elle se balance doucement, au rythme de la faible berceuse qui résonne dans la petite chambre. Mes yeux s'acclimatent à la luminosité de la pièce et je vois mon brun. Je lui souris doucement, l'esprit encore embaumé.

– Bonjour Mister May, je chuchote.

– Bonjour Miss May, me répond-il en s'asseyant sur le lit d'hôpital.

Mes yeux se posent alors sur le petit être niché au creux de ses bras. Notre enfant, notre fils. Brian vient déposer le bébé dans mes bras et je le regarde. Ma main, d'où s'échappe le fil d'une perfusion, s'approche lentement de son visage. Je passe délicatement mon doigt sur son minuscule nez et le vois froncer les sourcils et bouger rapidement sa tête de gauche à droite. Je souris en murmurant :

– Hello, James.

La porte s'ouvre brusquement et Freddie entre en hurlant :

– Hi Dears !

– Chuuuut, dit Brian.

James se met à pleurer et je soupire.

– Oups.

– Oui, oups, dit John en donnant une tape sur l'épaule du chanteur.

– Viens-là toi, dit Roger en s'approchant de moi.

– Non ! Tes mains, je réponds en l'écartant de ma jambe tendue.

Le blond râle, mais finit par s'exécuter et prend le petit dans ses bras. Je souris et Freddie m'offre une légère étreinte. Nous passons un moment dans la chambre, tous ensemble, les enfants de John et Veronica n'ont pas pu venir et leurs grands-parents les gardent. Ronnie a de nouveau accouché, il y a quelques mois, d'un nouveau petit garçon : Michael. Ce petit bout est aussi adorable que son frère et je suis heureuse pour eux. L'heure de nourrir James approche et tout le monde part petit à petit. C'est une nouvelle vie qui s'annonce, notre nouvelle vie.

Home
25 Juin 1978
10:30:

Brian ouvre la porte d'entrée et me cède le passage, j'entre avec le landau et le pose sur le canapé. Jo et Paradoxe s'approchent immédiatement et le reniflent avant de l'ignorer, je rigole et Brian termine de ramener les affaires à l'intérieur. Je monte déposer mon fils dans son berceau, mon brun me rejoint et nous l'observons, là, paisiblement, notre petit ange. Je pose ma tête sur l'épaule de Brian et il dépose un baiser sur mon front.

– Dors bien, mon chéri, je dis en quittant la chambre.

Nous descendons et préparons le repas. Après manger, des pleurs se font entendre, je monte chercher James et lorsque nous arrivons dans le salon, je le berce.

– Allé, allé mon chéri, tout va bien. Bienvenu à la maison.

Home
19 Septembre 1978
04:50:

La porte qui s'ouvre me fait sursauter. Brian apparaît en se frottant les yeux.

– C'est donc là que tu étais ? Me demande-t-il en s'approchant.

– Gagné, Mister May, je réponds.

Je suis assise sur la banquette, la tête posée contre la vitre qui remonte en pente au-dessus de ma tête et mon brun vient s'asseoir en face. (NDA: Je me suis inspirée de la verrière dans Friends pour créer cet endroit, si vous voulez avoir une idée de ce à quoi ça ressemble ☺️) Je regarde notre jardin, calme, l'herbe légèrement soulevée par la brise de septembre.

– À quoi tu penses ?

– À pleins de choses, je réplique.

– Et à quoi tu penses, là ? Me demande-t-il de nouveau en replaçant une mèche derrière mon oreille.

Je réfléchis un moment avant de répondre :

– Elle aurait dû être là... Maggie, je veux dire. C'est de ma faute.

– Écoute, tu ne peux pas changer le passé...

Je décroche mon regard du jardin avant de le fixer à celui de Brian.

– Et pourtant. Il aurait dû me tuer moi, jamais elle n'aurait dû souffrir pour ça !

J'ai crié.

– Mis-

– Désolée, je l'interromps avant de regarder de nouveau dehors. J'ai l'impression de le voir partout, je murmure, à chaque fois que je me lève, que je me couche, que je sors, que je mange, que je dors. Je vois son visage... et celui de Maggie, qui crie, qui pleure. Il s'en prendra à moi, à toi, à James, et ce jour-là, tu m'en voudras. Et je m'en voudrais encore plus.

Je cesse de lutter et laisse les larmes dévaler mes joues, doucement, silencieusement. Je m'allonge sur la banquette et viens poser ma tête sur les genoux de mon mari. Brian décrit des cercles dans mon dos en chantonnant doucement les paroles de Hey Jude. Je crois que je me suis endormie là, peut-être, dans tous les cas, je me suis réveillée dans mon lit, dans les bras de Brian. J'ai encore fait un cauchemar, mais je suis de retour dans le monde réel. Dans ma nouvelle vie, la vie réelle.

Life Is Real :
La Vie Est Réelle :

Guilt stains on my pillow
La culpabilité tache mon oreiller
Blood on ny terraces
Le sang sur ma terrasse
Torsos in my closet
Des torses dans mon placard
Shadows from my past live is real
Des ombres de ma réelle vie passé
Life is real, life is real, so real
La vie est réelle, la vie est réelle, si réelle
Sleeping is my leisure
Dormir est mon loisir
Waking up in a minefield
Me réveiller dans un terrain de mines
Dream is just a pleasure dome
Le rêve est juste un plaisir dôme
Love is a roulette wheel - life is real
La vie est une roulette, la vie est réelle
Life is real, life is real, oh yeah
La vie est réelle, la vie est réelle, oh oui
Success is my breathing space
Le succès est mon espace de respiration
I brought it on myself
Je l'ai apporté en moi
I will price it
Je l'ai payé
I will cash it
Je l'ai attrapé
I can take it or leave it
Je peux le prendre ou le laisser
Loneliness is my hiding place
La solitude est ma cachette
Breastfeeding myself
M'allaite
What more can I say
Que puis-je dire de plus
I have swallowed the bitter pill
La pilule était dure à avaler
I can taste it, I can taste it
Je peux la sentir, je peux la sentir
Life is real, life is real, life is real
La vie est réelle, la vie est réelle, la vie est réelle
Music will be my mistres
La musique sera mon maître
Loving like a whore
Aimant comme une putain
Lennon is a genius
Lennon est un génie
Living in every pore
Vivant dans chaque pore
Life is real, life is real, life is real, so real
La vie est réelle, la vie est réelle, si réelle
Life is cruel
La vie est cruelle
Life is a bitch
La vie est une salope
Life is real - so real
La vie est réelle, si réelle

Hello ! Comment allez-vous ? Perso, je reviens d'être allé courir et je suis morte ! Mais bon, j'ai eu une petite insomnie cette nuit alors j'en ai profité pour écrire ! Voici un chapitre entièrement dédié au premier enfant de nos protagonistes. J'ai dis premier ? Oups. J'espère qu'il vous a plu, quoi qu'un peu plat, je vous promet que le prochain sera un peu plus mouvementé ! Je vous aime, bisous sur le nez 🌟

- Love, J. ❤️

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