~ In Only Seven Days ~

Emma's Home
06 Mai 1975
15:30:

Je suis allongée sur le canapé, un livre à la main alors que Brian joue de la guitare sur le bras du fauteuil à côté. Sa pièce tombe et roule jusqu'à moi, je la ramasse et lui tend. Il me remercie et recommence à jouer. Je pose mon livre et le regarde, au bout d'un petit moment, il le remarque.

– Tu veux essayer ? Il me demande en tendant la petite pièce lui servant de médiator vers moi.

– Je ne sais pas en jouer, je lui réponds en secouant la tête.

Il hausse les épaules.

– Raison de plus pour que je t'apprenne, viens.

Je m'approche de lui et m'assois devant lui, il pose la guitare acoustique sur mes genoux et guide mes mains.

– Mets ton index ici, tu appuies sur cette corde avec ton majeur et sur celle-ci avec ton annulaire, voilà. Gratte les cordes pour voir.

Je suis ses instructions et un son mélodieux sort de la guitare. Je souris, nous continuons ainsi pendant une vingtaine de minutes. À la fin, j'arrive à jouer seule une petite partie de Love Of My Life. Brian, dépose un baiser dans mon cou et je souris.

Demon's Coffee
07 Mai 1975
10:30:

Je sers une assiette d'œufs brouillés à un client alors que la clochette de la porte d'entrée retentie. Machinalement, je me retourne pour découvrir que c'est mon sosie miniature qui a franchi la porte du café.

– Emma !

– Melody, je dis en m'abaissant à sa hauteur pour la prendre dans mes bras, ta mère sait que tu es ici ?

– Oui.

– Et elle est d'accord ?

– Oui !

Je ris en me relevant.

– Alors viens avec moi.

Je lui donne un jus de fruit au bar et la laisse, le temps de servir d'autres commandes. Au moment de ma pause, je rejoins la petite.

– Alors, comment vas-tu ? Je lui demande.

– Ça va ! Le concert est dans neuf jours !

– Je sais, tu as hâte ?

– Oui, mais je suis stressée...

– Pourquoi ? Je demande alors qu'elle fait la moue.

– Je vais rencontrer John et Brian, et Freddie ! ET ROGER ! Pour de vrai !

Je ris, elle mime un malaise et se redresse en riant. Maggie, qui passe à côté, nous sourit.

– Bonjour Margaret ! Dit la petite fille.

– Bonjour Melody.

Puis, elle s'en va en direction des cuisines, pas de cuisinier, pas la peine de le rappeler... Elle tient une petite enveloppe dans les mains, et elle a l'air soucieuse, il faudra que je lui demande ce qu'il se passe. Melody vient souvent depuis ces dernières semaines, elle connaît tout le monde et Liz est complètement gaga d'elle. La mère de la petite l'autorise à venir lorsqu'elles sont de passage en ville. Nous parlons de tout et de rien jusqu'au moment où un détail me perturbe.

– Et ton papa ? Il ne t'accompagne jamais ?

– Non, mon père s'est cassé avant ma naissance.

– Ton vocabulaire ! La réprimande une voix. Ce n'est pas n'est pas une façon de parler convenable pour une enfant de neuf ans, continue une femme qui arrive derrière elle.

– Oui maman, désolée.

– Sujet épineux, ajoute sa mère à mon égard.

Je grimace.

– Je comprends, désolée.

– Ce n'est pas de ta faute, Emma.

La façon que cette femme a de prononcer mon nom à la fin de ses phrases, comme pour appuyer son propos auprès d'elle-même ou de se rappeler de quelque chose m'intrigue.

– Merci, de t'en être occupée ce matin, encore, finit-elle avec un regard appuyé en direction de Melody.

Je souris avant de répondre :

– Ne vous inquiétez pas, elle peut venir quand elle veut.

– Tutoie-moi, me répond elle.

Je souris. Elles repartent et je reprends ma journée.

Demon's Coffee
08 Mai 1975
01:45:

Kevin, Liz et moi rangeons nos affaires dans nos casiers et sacs. Maggie nous a demandé de tous rester pour la fermeture ce soir.

– Vous pensez qu'elle va nous parler de quoi ? Demande Liz.

– Peut-être qu'elle a trouvé un nouveau cuisinier, suggère Kevin.

– "Je ne sais pas vraiment, je signe et parle pour que tout le monde comprenne, la dernière fois qu'elle a fait cette tête, c'était pour nous dire que le cuisinier démissionnait, justement..."

Nous nous regardons avant de sortir les uns après les autres. Maggie est assise à une table, nous tirons tous les trois une chaise et nous asseyons.

– Qu'est-ce qu'il se passe, Margaret ? Demande Liz sans préambule.

Elle soupire et sort une enveloppe, sûrement celle que j'ai vu ce matin.

– Ce matin, j'ai reçu ça...

Elle donne la lettre à Kevin, qui est le plus proche d'elle. Liz et moi nous précipitons autour de lui, nous regardons par-dessus son épaule pour y lire le sujet de notre discussion. C'est... C'est une lettre d'huissier. Je regarde Maggie sans avoir lu le détail.

– Le café a une dette de trois mille livres à rembourser... Nous dit-elle. La perte du cuisinier et le fait...le fait que... que le café ne rapporte pas assez.

Elle l'a dit. Une larme perle sur sa joue.

– Je vais devoir fermer le café pour rembourser les dettes...

– QUOI ?! Crions Kevin, Liz et moi d'une seule et même voix.

– Mais non, on peut trouver une solution ! S'exclame Liz.

– Si on travail plus, on pourra récolter plus d'argent, propose Kevin.

Elle secoue la tête.

– Vire-moi, je dis calmement, le regard dans le vide.

Tout le monde me regarde.

– Je veux dire, j'ai toujours mon travail de graphiste, je peux gérer. Et un salaire en moins te fera économiser pas mal.

– Oui, mais on perd aussi des bras, Emma, me fait remarquer Kevin.

– Alors, je travaillerai gratuitement.

– Emma, c'est absurde, tu ne peux pa-

– Maggie, si, je peux. Un salaire de moins, mais toujours autant d'aide.

– Mais ce n'est pas légal. Et tu ne peux pas être privée de salaire.

– Je peux très bien vivre avec mon salaire de graphiste.

– Réduis mon salaire, déclare Kevin.

– Le mien aussi, dit Liz.

– Mais je ne peux pas, je ne peux pas déclarer des salaires en moins ou des salaires réduits.

– Alors, on paiera les dettes, je dis.

Roger's Home
09 Mai 1975
03:00:

Nous sommes dans le sous-sol de chez Roger, les garçons répètent. Au bout de la quatrième fois que Keep Yourself Alive se joue, je commence à saturer.

– Merde !

Freddie loupe une note et la musique s'arrête. Je me lève du canapé où résident Mary, Veronica et Elizabeth (on connaît la chanson, la copine de Roger). Elles me regardent.

– Je vais fumer, je déclare.

Les garçons ne m'entendent pas, trop occupés avec la musique, enfin, sauf John. Il attend, assis avec sa basse, il me fait un signe de la main lorsque je me dirige vers la porte. Elizabeth me rejoint.

– Je viens avec toi.

Je lui souris, Veronica se lève donc pour nous rejoindre. Arrivées à la porte, nous jetons un regard interrogateur à Mary. Cette dernière relève la tête de son magazine de mode.

– J'arrive.

Nous sortons donc toutes les quatre sans que les garçons ne s'en préoccupent. Arrivées dehors, j'allume ma cigarette et Mary fait de même, nous nous plaçons un peu à l'écart pour que Veronica ne soit pas dans la fumée. Elizabeth se met à côté de Veronica, elle ne fume pas. J'aime beaucoup cette fille, elle est très gentille et je pense que Roger l'aime vraiment, elle est vraiment différente des filles qu'il fréquente habituellement.

– Ils se mettent toujours autant la pression ? Demande-t-elle.

– Non, dit Veronica, mais cette tournée leur tient à cœur.

Je recrache la fumée de ma cigarette avant de tourner la tête de nouveau vers le groupe.

– C'est normal, je veux dire, les États-Unis, c'est génial. Je suis heureuse pour eux, même si ça signifie que nous allons devoir être de nouveau séparés.

– Oui, soupire Veronica.

Mary reste mutique, elle nous écoute, mais ne participe pas.

– Aie, cri Veronica.

Elle se plie en deux, j'écrase ma cigarette et la jette dans le cendrier prévu à cet effet.

– Je pense que nous devrions rentrer, je déclare.

Mary hoche la tête et éteint, elle aussi, sa cigarette alors qu'Elizabeth prend le bras de Veronica pour l'aider à marcher. Nous rentrons donc, nous nous asseyons de nouveau sur le canapé et au bout d'un quart d'heure, Elizabeth déclare qu'elle est fatiguée et monte se coucher, Mary s'en va même pas dix minutes après et disant à Freddie qu'il la rejoindrait, ils s'embrassent, et elle part. Ça a l'air d'aller un peu mieux entre eux... Nous nous retrouvons donc seules, Veronica et moi. Environ une heure plus tard, tout le monde part, Brian et moi rentrons chez lui, ils doivent se reposer, le concert tant attendu est dans seulement sept jours.

In Only Seven Days :
Dans Seulement Sept Jours :

Monday the start of my holiday
Lundi le début de mon jour férié
Freedom for just one week
Liberté pendant juste une semaine
Feels good to get away ooh
Se sentir bien pour partir
Tuesday I saw her down on the beach
Mardi je l'ai vue en bas sur la plage
I stood and watched a while
J'étais debout et je l'ai observé quelque temps
And she looked and smiled at me
Et elle m'a regardé et m'a souri
Wednesday I didn't see her
Mercredi je ne l'ai pas vue
I hoped that she'd be back tomorrow
J'espère qu'elle serait de retour demain
And then on Thursday
Et ensuite jeudi
My luck had changed
Ma chance avait changé
She stood there all alone
Elle été debout là, tout seul
I went and asked her name
Je suis allé et j'ai demandé son nom
I never thought that this could happen to me
Je n'ai jamais pensé que cela pourrait m'arriver
In only seven days
Dans seulement sept jours
It would take a hundred or more
Il m'en prendrait cent ou plus
For memories to fade
Pour effacer ma mémoire
I wish Friday would last for ever
Je souhaiterais que vendredi dure pour toujours
I held her close to me
Je l'ai tenu près de moi
I couldn't bear to leave her there
Je ne pouvais pas la porter pour sortir d'ici
Saturday just twenty four hours
Samedi juste vingt-quatre heures
Oh no I'm going back home on Sunday
Oh no dimanche je retourne à la maison
Ooh so sad alone
Ooh ainsi triste et seul

Hello, hello ! Comment allez-vous ? Moi, franchement, ça va ! WOUHOU, innovons ! Je crois ne jamais avoir fait de scènes chez Roger, vous en avez pensé quoi de ce chapitre ? J'attends de lire vos retours et merci d'ailleurs, de prendre le temps de me dire ce que vous en avez pensé. Sur ce, je vous dis à la prochaine et bisou sur le nez 🌟

- Love, J. ❤️

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