Trois jours se sont écoulés depuis le changement brutal de comportement de Tate. Il a essayé à plusieurs reprises de venir s'excuser le premier jour, mais je l'ai toujours ignoré, c'était trop. Puis les deux derniers jours, c'est lui qui m'a ignorée, on s'ignoraient mutuellement au final.

Ca avait l'air de faire plaisir à certains, comme si leur plan avait fonctionné. Qu'importe maintenant.

Depuis ces trois jours, je n'ai que très peux mangé, cela se ressent quand on me regarde, j'ai perdu un peu de joue et je suis plus fatiguée que d'habitude. Je ne parle plus à personne, même si Rose à déjà voulu rompre à plusieurs fois le silence qui règne dans notre chambre à présent, je n'ai pas envie d'entendre qui que se soit.

Je ne pensais pas qu'un jour j'allais me laisser abattre comme ça, aussi facilement. Mais à vrai dire, à quoi bon lutter maintenant ? C'est vrai quoi, j'ai plus de famille, mes parents ne sont pas venu me voir une seule fois depuis que je suis là, et j'ai perdu mon seul et unique ami.

Je me lève de mon lit, il est actuellement 15 heure et c'est le moment du temps de partage obligatoire.

Quel plaie.

Je rentre dans la salle et m'assois sur la seule chaise restante, évidement c'est celle qui se trouve à côté de Tate.

-Bien, alors aujourd'hui ça va être un petit temps de partage simple, vous allez vous mettre en binôme et simplement discuter. Je vous donnerais quelques minutes puis vous changerez de partenaire, nous informe Laura.

Je me lève et vais m'installer dans l'un des coins de la pièce avec Rose;

-Dis moi, comment tu vas ? Commence t-elle.

-Bien.

-Tu n'en as pas l'air.

Je la regarde, hésitante à savoir si je me confis à elle ou pas. Je n'ai pas trop envie d'étaler ma vie aux gens, et puis, qui s'intéresse vraiment à celle des autres ?

-Je vais bien, ne t'inquiète pas, et toi ?

-Moi oui, mais parlons de toi, qu'est ce qu'il se passe avec Tate ? Vous aviez l'air proche pourtant.

Je la regarde, déconcertée par cette soudaine curiosité dont elle fait preuve. Bon, au point où j'en suis;

-Je ne sais pas... je baisse la tête, jouant avec mes doigts, quand il est sortie de ce fichu bureau, il s'en est prit à moi il a changé subitement, disant qu'il m'a fait du mal, mais en aucun cas il ne m'en à fait, bien au contraire, je me sentais revivre avec lui.

-Mais, il ne t'as rien dis ?

-Dis quoi ? Je relève la tête

Elle hésite, baissant la tête;

-Rose ! Je gronde.

-J'étais couché sous le bureau quand vous étiez là, je voulais récupérer une chose que m'avait prise Laura, et j'ai tout entendu.

Je me redresse;

-Entendu quoi Rose ?

-Laura à monté Tate contre toi, elle lui à bourré la tête en disant que s'il n'était pas tout le temps avec toi ce qui s'est passé avec les médicaments ne serait jamais arrivé. Et tu le connais, il a beau être très intelligent, il a des moments de vulnérabilité qui fait qu'il croit tout ce qu'on lui dis.

Je reste bouche bée devant ses paroles. Laura aurait fait ça ? Remarque, elle voulait vraiment que je sois loin de Tate, ça ne m'étonne qu'à moitier. Mais pourquoi éloigner Tate de tout le monde comme ça ? Qu'est ce qu'il a fait de si grave pour en arriver là ? Trop de questions sans réponses défilent dans ma tête.

J'ai besoin d'une pause, d'une vrai pause.

Je ne prends pas la peine de finir l'exercice et file directement dans ma chambre. Je pose ma valise sur le lit et y mets toutes mes affaires.

Je ne sais même pas pourquoi je fais ça, je sais pertinement que Laura ne voudra pas que je quittes l'hôpital, mais bon, qui ne tente rien n'à rien, pas vrai ? Et puis, si elle veut vraiment m'éloigner de Tate, elle acceptera.

Je me dirige ensuite vers le bureau de cette dernière et toque. Un léger "oui" se fait entendre;

-Laura ?

-Oui Mila ?

-Voilà, euh... j'hésite, je voudrais savoir s'il est possible de quitter l'hôpital quelques jours ? Juste deux trois jours, pas plus, j'aurais vraiment besoin de revoir ma famille pour me vider un peu la tête.

Elle fait mine de refléchir;

-Je vais demander à Dr. Sanchez de te faire passer quelques examens pour voir si tu es aptes à faire face au monde extérieur.

Elle se fou de moi ou quoi ? Faire face au monde extérieur ? On dirait que j'ai vécu dans une grotte toute ma vie. Enfin bref, au moins je vais pouvoir quitter cette endroit.

Deux heures plus tard, j'ai reussi les examens haut la main, au final ce n'était que des questions plus stupides les une que les autres.

J'ai appellé ma tante pour qu'elle vienne me chercher, c'est la seule qui prend de mes nouvelles de temps en temps, elle ne devrait pas tarder à arriver.

J'attends sur le palier, ma valise pausée à mes pieds. L'air frais de l'automne balait mon visage, quel bonheur de se savoir libre quelques jours.

La voiture de ma tante s'arrête devant moi, je commence à monter dans celle ci quand quelque chose me dit de me retourner.

Je lève la tête, et aperçois Tate, devant une fenêtre. Lorsque son regard croise le miens, il se recule et disparait.

Je baisse la tête, souffle un grand coup puis grimpe côté passager, ayant au préalable mis ma valise dans le coffre.

-Ca va ma puce ? Dit ma tante en m'enlaçant.

-Mieux.

-Tu restes combien de temps ?

-Je ne sais pas trop, sans doute deux jours.

Le chemin vers chez elle est long, très long, mais à mon plus grand bonheur, elle avait mit de la musique. Si vous saviez ce que ça fait du bien de ressentir les paroles, la musique, et les émotions que dégagent les chansons quand ça fait quelques semaines que vous n'en avez plus entendu, un délice.

Deux heures plus tard, nous arrivons à destination. Ma tante n'habite pas loin de chez mes parents, du coup je pries pour ne pas les croiser durant mon court séjour ici.

Je range ma valise dans la chambre d'ami lorsque ma tante me rejoins;

-Mila ? Il faut que j'ailles faire quelques courses, tu m'accompagnes ?

J'hoche la tête, m'habille plus confortablement et nous sortons en direction du supermarché.

-Qu'est ce que tu veux qu'on mangent ce soir ? Me demande t-elle

-Je t'en supplie, pizza s'il te plait !

Elle rigole et répond positivement, la mal bouffe m'a trop manquée.

Elle me laisse marcher dans les allés et m'a proposé de prendre tout ce qui me fait plaisir, évidement je n'ai pas hésité à dire oui. La nourriture que nous propose l'hôpital est... enfin vous m'avez comprise, ça va être cool de manger des choses bonnes.

Je suis actuellement dans le rayon des gâteaux appéritif, quand j'entends mon prénom derrière moi, je me retourne;

-Oh, Amy, ça va ?

Elle me prend dans ses bras. Amy était l'une de mes amies au lycée, on était proche, très proche, puis quand elle a apprit ce qui met arrivé, elle ma complêtement abandonnée. Une bonne amie quoi.

-Comment tu vas ? Me demande t-elle, sourire aux lèvres faisant comme s'il ne s'était jamais rien passé.

-Bien.

Je me recule et croise mes bras contre ma poitrine.

-Et qu'est ce que tu deviens ?

-Pas grand chose.

Je suis froide, et ça la met mal à l'aise, tant mieux.

-Ecoute Mila, je suis désolé de t'avoir délaissée comme ça, je regrette énormement. C'était le moment où tu avais le plus besoin de moi et je ne t'ai pas soutenue, je m'en veux.

-Non c'est bon, c'était du passé, n'en parlons plus.

Pourquoi je dis ça me diriez vous ? Eh bien je n'en sais rien moi même, je crois que de toute façon, je m'en fou un peu maintenant, c'était il y a des mois, et tout le monde fait des erreurs dans la vie, non ?

-Sérieusement ? Tu sais, je te le dis et te le redis, mais je m'en veux énormement, j'aimerais tellement que tout redeviennent comme avant, que nous critiquions tout le monde, qu'on se refasse ses superbes soirées...

-Tu sais, je ne suis plus comme ça maintenant.

-Alors montre moi qui tu es, ok ? On a qu'a se prendre un verre un de ses quatre ?

Elle m'avait manqué. Au lycée nous étions... des pestes ? Je ne sais pas comment nous décrire gentillement. On critiquait tout le monde, on était le genre de fille dont les gens avaient "peur", du coup ils étaient tous gentils avec nous. Avant j'aimais ça, mais maintenant tout à changé.

Quand tout le monde m'a abandonnée, j'ai compris qu'on ne pouvais compter que sur soit même. Et quand j'ai rencontré certains des patients, adorable, qui on voulu se suicider à cause de personnes comme moi, ma vision des choses à changée.

-Tout à l'heure ? Je repars dans deux jours.

-Ok, on se rejoins où ?

-Au même café qu'avant ?

Elle me sourit, c'était notre café à nous, on se rejoignais toujours là-bas avant;

-Ok, dit elle simplement.

Je continue les courses et rejoins ma tante à la caisse, puis rangeons les courses dans la voiture.

-J'ai revue Amy.

-Amy ? Comment va t-elle ?

-Bien, je crois. On se voit ce soir.

-Mila, ne replonge pas dans ses soirées qui finissent mal-

-Ne t'inquiète pas, on va juste prendre un café, je la coupe.

Ces soirées, dois-je en parler ? C'était le genre de soirées où les flics rappliquaient à trois heure du matin, où ils pêchaient les jeunes qui tentaient de s'enfuire pour les ramener au poste de police. Le genre de soirée qui finit avec des coma-éthylique. Ca m'ai arrivée une fois, Amy m'avait ramenée dans l'une d'elle, un vrai bordel. Les jeunes étaient tous déjà déchirés quand nous étions arrivées. J'avais bue une vingtaine de verres, il devait être une heure du matin quand j'ai sentis mes jambes flanchées, puis ensuite plus rien. Je mettais réveillée à l'hôpital, mes parents étaient un train de s'engueuler quand j'ouvrais les yeux, puis évidement, je m'en suis prise plein la gueule, normal dans un sens.

Donc voilà, ça c'était ma vie d'avant.

Nous arrivons à la maison. Ma tante vie tout de seule, sa fille unique a quitté le domicile familliale à 18 ans, elle doit en avoir 24 maintenant, nous n'étions pas très proche. C'était une vrai garce avec sa mère, et je n'aime pas qu'on s'en prenne à elle, donc forcément, ça n'aide pas à créer des liens.

-J'y vais ! Je cris, avant de fermer la porte derrière moi.

J'avais de l'avance, mais je voulais me ballader dans les rues avant de voir Amy. Ca fait s'y longtemps que je ne suis pas venue ici.

Je marche tranquillement, observant tout ce qu'il se passe autour de moi; un groupe de jeune qui ris aux éclats, un couple qui s'embrasse; une femme qui promène son chien; deux personnes qui discutent... Pourquoi je n'ai pas le droit à ça moi aussi ? A un peu de bonheur ? Je pense que c'est le karma. Vous savez, cette chose qui dit "Là ce que tu as fait est bien, alors on te récompense. Là c'est mal, alors on te punis", j'ai du le mériter vue mon comportement de garce au lycée.

Mais ça devient dure de supporter tout ça.

Une heure plus tard, je rejoins Amy à la terrasse du café. Elle se lève et m'embrasse;

-Ca va depuis tout à l'heure ?

-Bien, et toi ?

-Tranquille.

Je m'installe en face d'elle et le serveur, plutôt mignon d'ailleurs, vient prendre notre commande;

-Un café laté s'il vous plait, dit Amy.

-Et pour vous ?

-Euh, un chocolat viennois s'il vous plait.

Nous attendons qu'il s'éloigne pour commencer notre discution;

-Bon alors dis moi tout, tu fais quoi maintenant ? Dit-elle buvant sa boisson.

J'entoure mon goblet de mes mains, réchauffant celles-ci, hésitant à lui dire. Après tout, elle veut reapprendre à me connaitre non ?

-Eh bien, j'étais à l'hopital pendant quelques mois, puis on m'a transférée.

-Dans quel hôpital ?

-Celui de Briarcliff.

Elle manque de s'étouffer avec sa boisson;

-L'hôpital psychiatrique ?

J'hoche simplement la tête.

-Bah merde alors. J'aurais jamais crus.

-Ouais, moi non plus.

-Mais tu es sortis maintenant, puisque tu es là, non ?

-Non, pas vraiment, j'ai juste eu une permission pour quitter l'hôpital quelques jours.

-C'est pour ça que tu m'as dit que tu repartais dans deux jours ?

Je dis oui de la tête, et bois ma boisson. Le liquide réchauffe ma gorge, ça fait du bien.

-Et sinon, toi, comment ça se passe ?

-Bien bien, je fais des études de commerce.

-C'est cool ça.

Nous continuons à discuter encore pas mal de temps quand je me décide à rentrer.

Il est 19 heure 30 quand une bonne odeur m'attire dans la cuisine;

-Qu'est ce que tu fais ? Je demande à ma tante.

-Un gâteau au chocolat.

-Miam !

Je m'installe sur le comptoir et finis le fond du plat dont elle s'était servit pour faire le gâteau, c'est mon pécher mignon. Je commence à aider ma tante à tout ranger, quand la poche de mon jeans se met à vibrer.

J'en sors mon portable, regardant qui cherche à me joindre, c'est un numéro privé;

-Allô ? Dis-je.

-Allô ? Mila ? Je reconnais la voix de Rose, elle a l'air déboussolée.

-Rose ?

-Mila, il faut que tu reviennes au plus vite, elle chuchote.

-Qu'est ce qu'il se passe Rose ? Elle commence à me faire peur.

-C'est- c'est Tate.

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Hello ! Ce chapitre ne tourne pas trop autour de Tate, c'est fait exprès, je voulais qu'on en sache un peu plus sur Mila, mais comme vous le voyez, Tate n'est jamais loin haha.
J'espère que ça vous aura plu, n'hésitez pas à voter où même commenter ! S'il y a des fautes indiquez les moi, je l'ai corrigerais au plus vite ;).

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Bonne journée, kiss kiss :*