Chapitre: 13
Cela fait une heure que je suis allongée dans mon lit, à attendre que quelque chose se passe. Mais rien n'arrive et la sonnerie indiquant le repas du soir se fait entendre.
Je me lève de mon lit, ouvre la porte qui était fermée et me dirige vers le self. Je prends mon plateau, le couvre d'une assiette et m'installe à notre table, seule.
Tout me semble triste sans lui, la chaise en face de moi est vide, ce qui me déprime encore plus. Je mange difficilement mon plat, d'ailleurs je ne le finis pas. Je me lève et débarasse mon plateau.
Je me dirige vers l'isoloir, voir si jeux peux rester un peu avec Tate. En m'aprochant, j'entends deux voix discuter:
-Il va falloir qu'il se calme s'il ne veut pas que Maude le transfère, ça devient de plus en plus compliqué de contrôler.
-Ouais c'est clair, mais faut avouer qu'il est devenu moins brutal depuis qu'il traine avec l'autre fille.
-C'est sûr, mais un jour elle va partir, et lui il va rester là, qu'est ce que ça va être ?
Je les entends s'éloigner, c'était deux infirmiers qui maintenant se dirigent vers les chambres.
Je me faufille dans la pièce et m'approche de la porte. J'ouvre le loquet qui nous sépare et regarde à l'intérieur.
Il est assit dans un coin de la pièce, la tête posé contre le mur, les yeux fermés et les genous remontés vers lui. Il a l'air calme, paisible, doux;
-Tate, je chuchote.
Il ouvre un oeil, puis l'autre, puis lorsqu'il me voit, il se lève et marche en ma direction.
-Qu'est-ce que tu fais là ? Me demande t-il.
-Comment tu vas ?
-On fait avec.
Je place mes mains sur la grille qui nous sépare, et lui fait de même avec les siennes.
-Ca va aller, ok ?
-Non Mila, ça ne va pas aller, il murmure.
Je le regarde confuse;
-Comment ça ?
-Mila, regarde ce que je viens de faire, tu crois vraiment que ça va bien se passer ?
-Oui Tate, oui ça va bien se passer. Et tu sais pourquoi ? Parce qu'on restera ensemble quoi qu'il arrive, je n'ai pas envie qu'on me sépare de toi, je ne les laisserais jamais faire.
-Moi non plus je ne veux pas qu'on sois séparés, mais rends toi à l'évidence, ils ne veulent pas qu'on sois ensemble, ça se voit-
-Mais qu'est ce qu'il t'arrive Tate ? Je le coupe.
Il secoue son visage comme pour se retirer des idées de la tête.
-Tu as raisons, on va se battre, c'est nous deux, nous deux contre le monde entier.
Je souris, je crois que cette phrase est devenus la notre désormais.
-Je voudrais te prendre dans mes bras là, rigole t-il.
-Tu sors quand ?
-Certainement ce soir, ou demain matin.
-Dès que tu es libre tu me rejoins ?
-Ca sera la première chose que je ferais.
Il dépose comme il peut un baiser sur le bout de mon nez;
-Aller, vas te coucher, me dit-il.
Je pousse un grognement, je n'ai pas envie de le laisser comme ça, dans cette prison.
-Aller, m'ordonne t-il.
-Reviens vite, lui dis-je avant de partir.
Je remonte dans ma chambre et m'allonge dans mon lit, regardant mon magnifique plafond et ses brisures, et réflechis.
Qu'est ce que sera ma vie quand j'aurais quitté l'hôpital ? Ce qui est sûr, c'est que j'essayerais d'aller voir Tate toutes les semaines. Mais à force ça va être dure, ma vie se résumera à des aller et venu dans un hôpital psychiatrique. A moins que l'on s'enfuis ? Non, c'est complètement stupide, et puis on irais où ?
Bref, on en est pas là.
Je tente de garder les yeux ouverts jusqu'à l'arrivé de Tate, mais la fatigue est plus forte que tout et je m'endors sous mes draps chauds.
Je suis réveillée par l'affaissement de mon lit, j'ouvre les yeux et aperçois Tate, un air épuisé trône sur son visage, des cernes contournent ses yeux et son visage est un pâle affolant.
-Hey, fait-il doucement en s'allongeant contre moi.
-Ca va Tate ?
-Ouais, juste un peu fatigué, dit-il en fermant les yeux.
Il est à ma gauche, sa tête placé dans le creu de mon épaule, je me tourne vers lui et pose mon visage dans ses cheveux. Je sens son souffle, qui s'écrase sur ma peau, prendre un rythme lent et régulier, signe qu'il s'est endormie.
Qu'est ce qu'ils ont bien pu lui faire pour le mettre dans un état pareil ?
Je m'endors, reniflant son odeur qui me procure une sensation de sécurité.
J'ouvre les paupières et aperçois Tate, caresser mes cheveux. Un sourire se dessine sur ses lèvres lorsque son regard croise le miens, il a encore l'air fatigué, ses cernes non pas disparue et son visage pâle m'inquiète.
-Hey, me murmure t-il.
Je souries et caresse ses joues cressée par ses focettes, mes doigts se brûlent en touchant sa peau;
-Qu'est ce qu'il t'arrive Tate ? Tu as l'air malade, dis-je doucement.
-Ne t'inquiète pas pour moi, dit-il tout en continuant ses gestes.
Mais un tremblement le trahie, quelques gouttes de sueur coulent le long de son front;
-Tate, tu es sûre que ça va ?
Il hoche la tête, je ne le crois pas, il est malade, ça se voit, mais comment sa santé peut-elle se dégrader aussi vite ?
Je me redresse;
-Tate, qu'est-ce qu'il t'ont fait ?
-Ils m'ont juste donné quelques médicaments.
Putain, je m'en doutais. Ils veulent le droguer ou quoi ?
-Reste là ok ? Je reviens, dis-je en le recouvrant du drap et lui laissant un baiser sur le front.
Je me lève et me dirige vers les dortoirs du personnel.
Quel bande de connards, ils croient vraiment que le droguer changera quelque chose ? Que ça va arrêter de faire de lui ce qu'il est ? Non. Tate, malgrès tout ce qu'il a pu faire, est et restera avant tout un être humain, pas un vulgaire animal de laboratoire sur lequel on test toutes les merdes inventablent.
Le couloir se trouve devant moi, je ne sais pas du tout qui se trouve où, mais qu'importe, je les ouvre tous et hurle;
-SORTEZ TOUS DE LA !
J'ignore d'où me viens tout ce courage, mais l'adrénaline qui monte en moi me procure une sensation de puissance.
-Mais qu'est ce que tu fais là à cette heure si Mila ? S'énerve Laura.
-Vous ! Je la pointe du doigt. Pourquoi ne voulez vous pas que je m'approche de Tate, hein ?!
Dr. Sanchez et un infirmier sortent de leur chambre,
-Et vous ! Je les indique de l'index. Pourquoi l'avez vous rendu comme ça ? Vous vous prenez pour qui ? J'hurle tout en marchant vers eux.
Mais je suis stoppée de tout mouvement lorsque quelqu'un m'attrape les bras;
-Hey, vous faites quoi là ? Je m'énerve sur l'infirmier qui me retient.
-Tu vas tout de suite te calmer Mila, dis Laura.
-Me calmer ? Non mais je rêve ! J'arrêterais de me calmer le jour où vous arrêterez de le prendre pour un monstre !
-Ils ont raison Mila, je ne suis qu'un monstre, fait une voix derrière nous.
Je me retourne et trouve Tate qui se tient difficilement debout, il tangue d'un pied à l'autre comme s'il était bourré.
-Qu-quoi ? Je fais confuse.
-Je ne suis qu'un monstre, dit-il en relevant la tête vers moi.
-T'as pas le droit de dire ça Tate !
Des sanglots se font entendre dans ma voix, toute l'adrénaline qui était montée en moi redescend tout d'un coup. Il a le visage d'un pâle qui fait froid dans le dos, ses yeux sont plus noir que d'habitude, sans pour autant être sombre et ses lèvres sont asséchées.
-Si, Mila, si, dit-il juste avant de tomber au sol.
Je me defait de l'emprise de l'infirmier et cours vers lui, posant mes mains sur son dos, puis je relève la tête vers Laura et le reste du personnel;
-Venez m'aider non ?
-Tu as l'air de te débrouiller toute seule, et puis, il n'a que ce qu'il mérite, crache méchament Laura.
Non mais je rêve ?
-A quoi vous lui servez ? Vous devez le rendre en meilleur santé, c'est bien pour ça qu'il est là non ? Alors pourquoi vous le mettez dans cette état ?
-Malheureusement pour lui on ne peux plus rien faire.
Je la regarde bouche bée, tout ce stupide spectacle m'agace et je n'y comprends plus rien.
-MAIS MERDE, DITES MOI CE QU'IL A FAIT A LA FIN !
Mais personne ne fait attention à moi et tous retournent se coucher.
Je tourne le regard vers Tate, ce dernier lève la tête vers moi avec difficulté, je me baisse vers lui et prends son visage entre mes mains, sa peau est encore brûlante et ça me désole complètement;
-Je vais te sortir de là, ne t'en fais pas, dis-je avec une larme qui me coule sur le visage.
Il ne répond rien, il n'en a plus la force.
Je place son bras par dessus son épaule pour l'aidé à remonter dans ma chambre.
Il s'appuie sur moi et traine des pieds, mon épaule me fait attrocement souffrir mais je ne flanche pas, il faut que je tienne le coup.
Nous nous approchons des escaliers;
-Tiens, là, dis-je en posant la main de Tate sur la rampe.
Il se tient à l'aide de cette dernière et de mon épaule. Nous montons lentement, et arrivé au milieu les jambes de Tate ne le soutiennent plus
-Non ! Dis-je tentant de le retenir avant qu'il ne tombe.
Je l'attrape par la taille et tente de le redresser.
Mon dos en prend un coup.
-Qu'est ce que vous faites là ?
Je relève la tête et aperçois Rose en haut des escaliers.
-Tate est malade, il faut que je le ramène dans ma chambre.
Cette dernière nous rejoint en vitesse et m'aide à tenir Tate, ce qui soulage mon corps.
Arrivés en haut, nous nous dirigeons vers ma chambre et nous l'allongeons dans mon lit.
-Je vais chercher des serviettes mouillés, nous prévient Rose.
J'hoche la tête et m'accroupie vers Tate, de ma main gauche, je lui attrape la sienne, et de l'autre, je lui caresse ses quelques mèches de cheveux qui lui tombent sur le visage.
Il me regard dans les yeux, et essaie de sourire comme pour me remercier.
-Ca va aller, ok ? J'essaie de le rassurer.
Je lui embrasse sa main que je tenais et une larme s'échappe de mes yeux. Je sens l'autre main de Tate venir recupérer cette goutte pour ne pas qu'elle tombe plus bas. Il laisse ensuite sa main poser contre ma joue et je ferme les yeux, profitant de ces minutes de calme.
-Tiens, me fait Rose en me tenant une serviette froide.
-Merci, dis-je en la plaçant sur le front de Tate.
Ce dernier s'endort sous la douce fraicheur du tissus. Je l'observe, apaisée du fait qu'il puisse se reposer un peu.
-Votre relation est vraiment belle.
Je me retourne vers Rose qui est assise sur son lit, nous toisant du regard.
-Comment ça ?
-Et bien, vous serez toujours là l'un pour l'autre, et ça quoi qu'il arrive.
-C'est normal.
-Non, là c'est différent, vraiment. Si tu es mal, il sera mal, et inversement. Vous pouvez plus vous passer l'un de l'autre, si l'un fait une connerie, l'autre n'est pas loin. Dis moi combien de fois vous vous êtes fait choper en faisant le mur ?
Un rire sort de ma bouche à ce moment là;
-Je ne peux plus les compter.
-Voilà ! Et puis même, il tient vraiment à toi, je ne l'ai jamais vue comme ça, il essait toujours de te surprendre en t'emmenant avec lui le soir, avant il partait tout seul, Margaux à du venir une fois parce qu'elle lui a demandé, enfin bref, il te protège à chaque fois qu'il t'arrives quelque chose, et il est carrément jaloux de Ryan, pourtant il n'a rien à lui envier. Et toi, dès que tu le vois tu souries comme une débile.
-N'importe quoi !
-Si si ! Je l'ai bien vue ! Nous rigolons. Tu peux me le dire, tu sais ?
-Te dire quoi ? Je fait mine de ne pas comprendre.
-Que tu l'aimes.
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Il est actuellement 22 heure et je suis vraiment crevée ! Je suis rentrer chez moi à 20h20, je vais pas assumer ça pendant 2 semaines haha x).
Bon en tout cas j'espère que ce chapitre vous aura plus ! Pour les fautes m'en voulez pas mais je suis trop fatiguée pour y faire gaffe, indiquez les moi et je les corrigerais.
N'hésitez pas à voter, commenter et partager, ça fait plaisir :).
Kiss kiss :*
PS: Le média correspond au moment ou Tate regarde Mila quand ils sont dans les dortoirs, c'est comme ça que je me le suis représenté haha.
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