Chapitre: 11

Je le regarde, bouche bée, ne sachant quoi répondre. Est-ce que je l'aime ? Je n'en sais rien, ce qui est sûr c'est que j'ai des sentiments envers lui, de puissants sentiments que je ne serais décrire. Je ne veux pas qu'il me laisse seule, jamais, se serait trop difficile de vivre ici sans sa présence, sans lui adresser la parole.

Il se passe une main sur le visage et se retourne en se dirigeant vers la sortie.

Je me redresse avant qu'il n'ai le temps de tourner la pognée;

-Tate, attends !

Il pivote sur lui même et m'observe, attendant qu'un mot sorte de ma bouche;

-Reste, dis-je simplement.

Je me décalle, toujours sur mon lit, vers le mur, lui laissant une place pour qu'il s'installe à côté de moi. Il s'avance et s'allonge dos à moi, je me rapproche de lui et l'enlace de mes bras et nous endormons.

Cette maudite sonnerie résonne dans mes oreilles, j'entends Tate pousser un grognement et enfouis sa tête sous les couvertures. Une idée me viens à l'esprit.

Je lui arrache la couverture qui réchauffait son corps et la met à terre, c'est débile, mais je trouve ça drôle.

-NON MILA T'ES PAS SERIEUSE !

Il se recroqueville en position fœtale et me regarde dans les yeux;

-Tu veux ma mort, c'est ça ?

Je me mets à rire;

-Pauvre enfant.

Je dépose un baiser sur sa joue et me dirige vers la salle de bain pour y faire ma toilette.

Une fois celle-ci faite, je descends les escaliers et avance en direction du self, je prends mon plateau, le remplis et m'installe en face de Tate qui m'avait attendu.

-Tu penses que tes parents vont venir ? Je commence.

Son visage palie, jouant avec sa fourchette, un demi-sourire apparait;

-Ca ne risque pas.

-Pourquoi ?

-C'est compliqué.

Il ne veut pas en dire plus, cela se ressent au ton de sa voix, mais la curiosité est plus forte que tout;

-Tu peux me raconter si tu le souhaite.

Il fait non de la tête. Je ne vais donc pas plus loin et entâme mon petit déjeuner.

Je suis dans ma chambre, à finir le livre que j'avais empreinté dans la petite bibliothèque de la salle de partage. Il n'y avait pas beaucoup d'histoires aussi intéressantes que celle de l'infirmière qui s'était suicidée, je m'attendais à plus d'informations sur cette hôpital. Je prends le bouquin et me dirige vers la salle pour le reposer.

En entrant dans celle-ci, j'aperçois Tate assit, à discuter avec la même fille que la dernière fois. Putain, je l'avais oublié celle là.

Bon, je fais quoi ? J'y vais, j'y vais pas ?

Et puis merde.

Je me dirige vers eux.

Arrivée à leur hauteur, ils détournent leur regard vers moi;

-Hey, fait Tate, je te présente Margaux, il tourne sa tête vers la fille, je ne crois pas te l'avoir déjà présenté.

-Non, salut ! Je lui fais simplement.

-Mila, c'est ça ? Me dit-elle.

-Yep, dis-je froidement.

-Ravie de faire enfin ta connaissance.

J'aimerais dire la même chose.

-Moi aussi, je force un sourire.

-Bon, je vais vous laisser, dit-elle en partant.

A peine Margaux partit, je me dirige vers la bibliothèque pour y déposer le livre, sans même prêter attention à Tate. Mais ce dernier me rejoins et me fait pivoter sur moi-même en me tenant par le bras;

-Qu'est-ce que tu as ?

J'hésite, je n'ai pas envie de passer pour cette fille qui refuse que son copain ai des amis. "Son copain", ça me fait bizarre de dire ça.

-C'est qui ? J'essaies de paraitre le plus neutre possible.

-Qui, Margaux ?

-Oui.

-Je savais que tu allais me le demander, viens par là.

Il me fait m'assoir sur une chaise en face de lui, et commence son récit;

-Margaux est la seule personne, enfin était, avec qui je parlais avant que tu n'arrives. Je n'étais pas toujours gentil avec elle, il y a des moments où je la frappais- je t'épargne tout ça. Mais, comme toi, elle m'a toujours pardonné, sauf cette fois si. J'avais été beaucoup trop loin avec elle, j'avais réussi à l'emmener à l'hôpital et elle ne m'avait plus adresser la parole après ça. Et depuis que tu es arrivés, elle trouve que j'ai changé, il pouffe un rire, que je suis moins brutal enfin bref, depuis quelques jours elle me reparle on va dire.

Je ne sais pas quoi lui répondre, je reste là, à le regarder. Qu'est ce que je peux bien lui dire de toute façon ?

-Donc c'est une amie ?

-Ouais, si on veut.

-Comment ça, "si on veut" ?

-Etant donné qu'elle ne me reparle que depuis quelques jours, je ne sais pas si je peux la considérer comme une amie. Et puis même avant ça, je ne lui avais pas donné ma confiance, alors qu'un véritable ami doit l'avoir, non ?

Un énorme poid se soulève de mes épaules, ce qui me fait rire;

-Quoi ? Me demande Tate.

-Non rien, c'est juste que j'avais peur que-, j'hésite en enfouant mon visage dans mes mains, que tu ais des sentiments pour elle.

De ses mains, il retire les mienne de mon visage;

-Je t'ais toi, pourquoi je voudrais quelqu'un d'autre ?

Je rougis, le voyant il dépose un baiser sur le bout de mon nez.

-Aller viens, quelques parents doivent être en bas, c'est drôle de voir la tête des autres quand ils voient que les leurs ne sont pas venus.

-Tu es bien trop sadique, Tate, je rigole.

-On me le dit souvent.

Nous descendons les escaliers et nous arrêtons à l'entrée, regardant les parents entrés et prendre leur enfant dans les bras.

Mais mon visage se ferment d'un coup, ma main s'accroche à celle de Tate qui se trouve à côté de moi. Ce dernier baise la tête vers mon appel au secours, puis la remonte vers moi. Voyant que je regarde quelque chose devant moi, il suis mon regard qui se pose sur deux êtres au fond de la salle.

Pourquoi  ?

Ma mère et mon père sont là, à me chercher du regard. Lorsqu'ils me voient, ils se précipite vers moi, et à peine arrivé à ma hauteur,

Tate se place devant moi, le regard plein de rage, comme pour me protéger.

Mes parents s'arrêtent, sans comprendre ce qu'il se passe. Je mets ma main sur l'épaule de Tate et le pousse légèrement, le regardant pour lui dire que tu vas bien.

-Oh, chérie tu m'as tellement manqué, dit ma mère en m'enlaçant.

-Comment tu vas ? Demande mon père.

-Qu'est-ce que vous faites ici ?

-On vient pour te voir mon coeur, répond ma mère.

-Me voir ? Ca doit bien faire trois semaines que je suis ici, pourquoi vous n'êtes pas venus avant ?! Je m'emporte.

Je vois Judith s'approcher de nous;

-Venez, avec moi, nous dit-elle.

Nous la suivons jusqu'au deuxième étage, dans un couloir où je ne suis jamais allé. Elle nous ouvre une porte et nous entrons. Une simple table et trois chaise s'y trouve, on dirais un salle d'interrogatoire.

-Je reviendrais dans une heure, nous informe t-elle avant de nous laisser et de refermer la porte derrière elle.

Nous nous installons, mes parents tout les deux assit à côté, moi en face d'eux.

-Alors, pourquoi avoir attendu autant de temps ? Et pourquoi êtes vous venus ?

-On voulait te voir, savoir comment tu allais. On se fait du soucie pour toi, commence ma mère.

-Du soucie ? Si vous vous faites tant de soucie que vous le prétendez, pourquoi ne pas m'avoir laissé à la maison ?

-Tu sais que tu ne le peux pas, on ne veut pas que tu recommences-

-Recommencer quoi ? Quelque chose que je n'ai jamais faite ?

Mes parents se regardent, ne comprenant pas ce que je raconte.

-Eh ouais, je n'ai pas essayé de me suicider !

-Bon ça suffit ! Tu divagues complêtement ! Gronde mon père.

-Je divague ? Je divague ? Non mais je rêve ! Mais c'est vous qui divaguez là, je vous dis que je n'ai pas essayé de me suicider !

-Mila, stop ! Tu es en phase de dénis totale.

-Ah, du dénis maintenant ? On aura tout vue.

Je fais de grands geste avec mes bras et me mets à rire, un rire nerveux que je n'arrive pas à contrôler. C'est dure de voir que ses propres parents ne veulent pas croire leur fille. De se rire, des larmes se mèlent;

-Je pense que l'on va te transférer ailleurs, ce centre n'a pas l'air bien pour toi.

A cette phrase, mes pleures se stoppent directement.

-Non, c'est bon, ne me changez pas d'hôpital s'il vous plait ! Un changement comme ça risque de faire empirer mon état.

Où je suis partis chercher tout ça moi ?

-Bon, écoute, pour le moment tu restes ici, on verra le reste plus tard.

-Qui était ce jeune homme tout à l'heure ? Demande ma mère.

-C'est Tate, un ami.

-Et pourquoi est-il là lui ? Me questionne mon père.

-J'en sais rien, ils ne veulent pas nous le dire.

-Tu ne devrais pas t'en approcher, il ne m'inspire pas confiance.

Je pouffe un rire;

-Attends, déjà vous m'imposez cette endroit vous n'allez pas en plus choisir mes amis ?

-Mila ! Nous sommes tes parents !

-Et alors ? Ca ne vous donne pas touts les droits non plus !

-Bon, ça suffit Mila !

Mon père coupe court à la conversation et se lève.

-Vient, on y va, dit-il à ma mère.

Cette dernière suit mon père, et s'en vous.

Moi je reste là, les coudes sur la table, la tête dans mes mains. Pourquoi sont-ils venus ? Pourquoi ils ne me croient pas ?

La porte s'ouvre subitement, mais je ne prends pas la peine de tourner le regard, mes larmes brouillent ma vue et mes yeux commencent à se fermer.

Quand des bras se retrouvent sous ma nuque et mes jambes, et que je suis placée contre quelqu'un, je ne peux que reconnaitre l'odeur de Tate. J'enfouis ma tête contre lui, la fatigue m'emporte et je m'endors.

J'ouvre difficilement les yeux, trouvant Tate devant moi, caressant mon visage et m'adressant un magnifique sourire faisant ressortir ses belles fossettes.

-Ca va ? Me demande t-il.

-Je crois oui.

-Qu'est ce qu'il s'est passé avec tes parents ?

-On s'est un peu embrouillés. Ils ne m'ont pas crus quand je leur ai dit que je ne m'étais pas suicider. Ils ont même voulu me transférer dans un autre hôpital.

-Je ne les laisserais jamais faire, tu m'entends ? Jamais.

Je souris. Ce qu'il me dit est adorable, mais si cela devait arriver, il ne pourra rien faire. Tate se lève, visiblement de bonne humeur;

-T'as pas faim ?

-Pas vraiment.

-Tu veux pas me regarder manger alors ?

Je ris et hoche la tête. Nous nous dirigeons vers le self et il prend son plateau qu'il remplit à ras bord. Nous nous installons et Tate commence son repas. Je ne l'avais jamais vue si affamé.

Le repas finit, je monte dans ma chambre et tue le temps comme je le peux. Je m'approche de la fenêtre et admire le merveilleux temps qu'il fait.

Je décide donc de sortir dans le jardin profité de ces éclaircies. J'ouvre la porte qui donne sur l'extérieur et-

Oh non, qu-quoi ?

Tout autour de moi s'écroule, je ne comprends plus rien.

Tate est un peu plus loin avec Margaux, leurs lèvres se raprochant dangereusement.


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Court chapitre je sais, mais pour me faire pardonner je vous poste la suite aujourd'hui !


Kiss kiss :*




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