Chapitre: 1

Je suis réveillée par l'horrible chose qui me sert de réveil. Il affiche 8heure 30.

Attend, 8heure 30 ?

-Merde ! Je cris.

Je suis à la bourre. Je passe vite dans la salle de bain m'habiller, coiffer mes long cheveux bruns et me maquiller. Me maquiller ? J'efface cette idée de ma tête lorsque je me souviens que je pars dans un autre hôpital, à quoi bon se maquiller ? J'avale ma tartine de pain à toute vitesse et rassemble mes dernières affaires.

Tout un coup, deux hommes rentrent dans la chambres, suivient par un autre. Sérieusement, pourquoi trois hommes ? Ils sont hyper grand, l'un d'eux est chauve et il fait carrément flipper. Le dernier arrivé m'apporte un fauteuil roulant.

-Je peux marcher vous savez ? Dis-je sèchement.

Il abandonne alors le fauteuil dans le couloir.

Aucuns d'eux ne parle, et c'est assez déstabilisant. Je prends mes affaires et quitte la chambre. Je suis les hommes, l'un s'arrête à l'accueil, certainement pour signer mes papiers de sortie, l'un me tient le bras et l'autre emmène ma valise dans un fourgon.

Un fourgon ? Vraiment ? On dirait que j'ai assissiné quelqu'un.

L'homme chauve qui me tient le bras me dirige vers la voiture et m'installe à l'arrière, il commence à me menotter lorsque je l'arrête.

-Mais stop ! Je ne vais pas m'enfuir !

Comme si il allait m'écouter... Il attache les menottes et s'installe au volant. On attend que les deux autres hommes montent à l'arrière, un de chaque côtés de moi.

Le trajet est silencieux, un silence stréssant, j'ai l'impression que si quelqu'un parle la voiture va exploser. Mes parents ne sont finalement pas venu, et heureusement. C'est quand même eux qui m'ont envoyée ici, à croire qu'ils veulent se débarasser de moi.

La voiture s'arrête devant une immense grille, je regarde à la fenêtre. Ca ne ressemble absolument pas à un hôpital, mais plus à un grand manoir. C'est assez flippant.

La grille s'ouvre, une grande allée s'étale devant nous. La voiture arrive devant l'entrée, un comité d'accueil est planté devant le manoir.

L'homme à ma droite détache les menottes et m'oblige à les suivre, me faisait m'arrêter devant une vieille dame.

-Enchantée Mila, je suis Maude, la directrice du centre, j'èspère que tu as fais bon voyage.

-J'étais en bonne compagnie, dis-je ironiquement en pointant du doigt les trois hommes.

-Très bien, voici Laura, t'as conseillère, une jeune dame me salut, et Dr. Sanchez, ton médecin, il n'était pas très vieux, il devait avoir un peu moins de quarante-ans. Judith est la femme de chambre, elle va te faire la visite des lieux et te montrer ta chambre. Tu passera la matinée avec elle.

Je hoche la tête comme simple réponse.

-Très bien, alors allons-y, s'empresse Judith.

C'est une femme légèrement enrobée, les cheveux attachés en un chignon avec une tenu de femme de ménage. Au première abord, elle à l'air gentille.

-Alors voici l'entrée.

C'est une grandre entrée qui donne sur un deux escaliers opposés.

-Alors au première étage se trouve les chambres, à gauche celle des filles et à droite celle des garçons. Vous êtes deux par chambre, mais on va d'abord te faire visiter le rez de chaussé.

Nous avançons et tournons à gauche. Trois portes s'offrent à nous.

-Donc ici nous avons la cuisine. Par moment on te demandera d'effectuer certaines tâches, faire la cuisine en est une, j'espère que tu aimes cuisiner.

Je ne répond pas.

La cuisine est énorme ! Je m'attendais aux cuisines d'écoles mais non, c'est plus une cuisine de restaurant, tout est en innox.

Nous nous tournons ensuite vers la pièce d'en face; la laverie. Elle aussi est grande, il y a six machines à laver, à côté il y a deux tables à repasser. Nous sortons de la pièce et nous dirigeons vers la dernière piece.

-Et voici le self.

Le self est de petite taille contrairement aux pièces présendantes.

-Nous sommes combien ici ? Je demande.

-De patients ? Vous êtes vingt, dix filles et dix garçons.

Nous continuons la visite de l'autre côté, celui à droite de l'entrée. Mais nous nous stoppons avant d'y mettre un pied.

-Alors ici se sont les bureaux et les dortoirs du personel, cet endroit vous est interdit.

Au bout de l'entrée se trouve un jardin arrière, elle ne m'y emmène pas, mais je l'aperçois à travers les vitres.

Nous montons les escaliers et arrivons au première étage. Juste derrière les escaliers se trouve une grand pièce, nous y entrons et plusieurs personnes sont installées en cercle autour d'une dame que je reconnais, Laura.

-Bonjour tout le monde, je vous présente Mila, elle restera avec nous quelques mois. On vous laissera faire connaissance un peu plus tard. Dit Judith.

Tout le monde me regarde. Ils semblent avoir tous un peu près mon âge et ils n'ont pas l'air bizarre du tout, enfin à part un ou deux.

Nous continuons notre visite vers les dortoirs des filles, et nous arrêtons devant une chambre.

-Ca sera ta chambre, numero 64, je vais te laisser t'installer, dit-elle avant de quitter la pièce.

-Euh attendez ! Je l'interpelle.

-Oui ?

-Il n'y a pas de pharmacie ou de salle d'examen ?

-Tout cela se trouve au deuxième étage, et vous n'avez le droit d'y aller uniquement si l'on vous l'autorise, puis elle repart.

J'observe ma chambre. Elle est plus grande que celle de l'hôpital, deux lits se trouvent de chaque coté des murs carrés. Un bureau au bout suivi d'une armoire, c'est très symétrique, ça fait presque peur. Je ris intérieurement mais je suis vite sortis de mes pensées par une voix qui m'interpelle;

-Mila ?

-Oui ?

-Je suis Rose, ta colocataire.

Elle a une voix très reposante. Son visage est doux, je ne sais pas trop comment vous expliquer, elle à un air rassurant.

-Oh, salut, je lui fais un petit signe de la main.

-Bon, bah je vais te laisser t'installer, elle repart aussitôt.

"Elle est bizarre", me dis-je à moi-même.

Ma valise est installée sur mon lit, je l'ouvre et range mes affaires dans l'armoire. Je commence à sortir mon portable quand Laura passe dans le couloir et s'arrête sur le palier de ma chambre.

-Tu n'as pas le droit à ça, dit-elle en pointant mon portable du doigt.

Je souffle et lui donne. Je n'ai pas envie de me faire mal voir, je veux vite quitter cet endroit.

-Et ça non plus je suppose ? Dis-je en montrant mon ipod.

Elle répond négativement et me les prends.

-Ne t'inquiète pas, tu vas vite t'y faire, me rassure t-elle.

Tout d'un coup, un sonnerie rententit, me faisant sursauter.

-C'est l'heure de manger, il faut descendre, m'informe Rose.

Je la suis, descends les escaliers et marche jusqu'au self.

Tout les... patients ? On va les appeler comme ça. Tout les patients se mettent en queue devant un petit stand bizarre qui se trouve avant l'entrée principale du self. Voyant que je ne comprends pas ce que c'est, Rose vient à mon aide.

-C'est là qu'on doit prendre nos médicaments avant de manger, m'explique t-elle.

-Ne les prends surtout pas, cache les entre ta lèvre et tes dents, me chuchote quelqu'un.

Je me retourne et aperçois un garçon blond, je fais mine de ne pas comprendre.

-Fais ce que je te dis, je t'expliquerais.

Je me retourne. La file avance, Rose prend ces médicaments, l'infirmier vérifit si elle les a ingurgités  elle et continu la queue pour manger.

Mon tour arrive, il me donne un petit pot blanc avec un médicament dedans. Je réflechis et le prends. L'infirmier regarde et me dit de passer.

Je retire le médicament coincé entre ma lèvre et mes dents et le jette. Je décline les yeux derrière moi, attirée par un mouvement.

Effectivement, l'infirmier avait attrapé le blond et le forçait à avaler son médicament.

-Tu vas arrêter tes conneries maintenant Tate ! Crit l'infirmier. Emmenez le ! En salle d'isolement pour l'heure qui vient !

Deux autres infirmiers l'attrape par les bras l'emmènent.

-Il va où ? Je demande à Rose.

-En isolement. Je te déconseille de vouloir y faire un tour un jour, me met-elle en garde.

Nous avançons, il y a quand même pas mal de choix niveau nourriture. Je me sers des pâtes avec un cordon bleu et m'installe seule à une table.

-Tu devrais te mélanger aux autres, me dit une voix derrière moi.

Je me retourne et vois Laura.

-La sociabilité n'est pas mon truc, dis-je en mangeant.

Mon repas finit, je débarrasse mon plateau et remonte dans ma chambre.

Comment tuer le temps ici ? Je me souviens du jardin que j'ai vu, je me lève et sors de ma chambre. Je descends l'escalier et me dirige vers le lieu en question. L'air frais ballait mon visage, je respire un bon coup, m'allonge dans l'herbe et m'assoupis.

Une heure plus tard Laura m'appelle.

-Mila ! Mais qu'est ce que tu fais ici ? Ca fait dix minutes qu'on te cherche partout ! Il faut que tu viennes avec nous au "temps de partage".

-Le "temps de partage" ? Je souffle et me lève.

Je la suis dans la pièce où j'avais vu tout le monde la première fois, elle me fait m'assoir sur une chaise.

-Eh bien rebonjour tout le monde ! Aujoud'hui notre temps de partage sera différent. Chacun va se présenter auprès de Mila. Mais d'abord, elle se tourne vers moi, tu commences, me dit Laura.

-Euh... salut ! Moi c'est Mila, et j'ai 19 ans.

Je regarde Laura ne sachant quoi dire, elle vient à mon secours;

-Dis nous pourquoi tu es là.

-Je n'ai rien à faire là en fait, elle me gronde du regard, je souffle, apparemment j'ai voulu me suicider, je me renfonce dans mon siège et croise les bras.

Je m'arrête là.

-Bon, ok. On va faire dans le sens des aiguilles du montre, dit Laura.

A ma gauche je trouve Rose;

-Salut ! Donc moi tu le sais, je m'appelle Rose, j'ai 17 ans et je suis là depuis 6 mois. J'ai des troubles du comportements.

Elle reste assez vague. A ses côtés se trouve un garçon.

-Moi c'est Ryan, j'ai 21 ans et je suis bipolaire, je suis là depuis 3 mois.

Les présentations s'enchainent, il y a vraiment de tout, des accros à la drogue, beaucoup de trouble mentaux, des suicidaires... Puis vient le tour du garçon de tout à l'heure. Il est affalé sur la chaise et secoue sa jambe.

-Moi c'est Tate, j'ai 19 ans, ça fait trois ans que je suis ici. Il se stoppe et tourne sa tête vers Laura, j'ai toujours pas le droit de dire ce que j'ai fais ? Dit-il fièrement.

-Non Tate, tu le sais très bien, répond Laura sévèrement.

-Très bien... Alors à ce que disent les médecins, je suis un psychopathe, Laura lui fait les gros yeux, il lèvent les mains tel un innocent. Pardon, j'ai des troubles de la personnalité, dit-il en mimant des guillemets et en roulant des yeux.

Il plonge ses iris noirs dans les miennes, me lançant un regard glacial.

Nous discutons encore un peu lorsqu'une autre sonnerie retentit. Si j'aurais su qu'on se croirait en cours ici...

Je me lève, passe aux toilettes au bout de la pièce et me dirige dans ma chambre. Quand j'ouvre la porte de celle-ci, je vois quelqu'un debout, à coté de mon bureau, tenant un objet entre ses mains.

-Qu'est ce que tu fiches ici ?

Tate tourne sa tête vers moi et repose l'objet à sa place initiale.

-Je me balladais, dit-il en souriant.

Ses cheveux lui tombent sur les yeux, il a les yeux très foncés, c'est perturbant. Son sourire lui crée des petites fossettes. Il porte un t-shirt avec écrit: "Normal people scare me", ce qui me fait rire.

Dès qu'il entend se son sortir de ma bouche, son visage se ferme immédiatement. Il se précipe sur moi et me plaque contre le mur.

Mon visage se crispe, je sens son souffle chaud s'écraser sur ma peau.

-On rigole moins n'est-ce pas ? Dit-il d'un ton menaçant.

Il se décolle de moi, et claque la porte en sortant.


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J'espère que ce premier chapitre vous plaira :). J'ai préféré garder Evan dans le rôle de Tate, je trouve ça plus intéressant, j'espère que vous serez du même avis. 

Kiss kiss :* 





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