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Hawks

Je peux sentir ma plume vibrer proche de moi - Très proche - Ce qui ne veut dire qu'une seule chose: ma cible est cachée quelque part dans ce bureau abandonné.

J'ai suivi un tueur jusque dans cette usine désaffectée et il m'a donné énormément de fil à retordre, il n'a pas cessé d'esquiver les plumes que je lui envoyais et se défendait avec son alter de pierre. M'envoyer des cailloux, c'est vraiment pas cool ça, même si un peu drôle, j'en ai un sourire en coin depuis une bonne vingtaine de minute.

Je me pose sur le sol, les mains dans les poches tandis que je fais tourner l'une de mes flèches sur mon index gauche. Je siffle, marchant lentement dans chaque recoin de la pièce dont aucun échappatoire n'est possible, et j'ai pris soin de positionner mes plumes au dessus de la seule porte, de cette façon, il ne pourrait s'échapper sans se faire transpercer par celles-ci.

Je viens d'être mis sur cette affaire de meurtre en série, il a maintenant six victimes à son actif, toutes des femmes dans la vingtaine, de long cheveux noirs, des traits fins et elles possèdent toutes un grain de beauté sur leur visage. Le tueur recherche quelque chose en ne prenant pour cible qu'un type de femme, mais ils n'y en aura pas des centaines, il arrivera forcément au bout, et ce jour là, nous comprendrons sûrement ses motivations: enfin, mon but n'est pas de laisser d'autres filles se faire tuer de manière les plus horribles possible.

Je fais secouer mes ailes afin de les détendre un peu -j'ai vraiment besoin de vacances, j'ai des courbatures partout depuis plus d'une semaine, mon travail en pâti légèrement. Je suis toujours le meilleur dans ce que je fais, mais j'ai la sensation de manquer de quelque chose.

Je détecte un mouvement sur ma gauche, il me faut peu de temps pour qu'une plume se décroche de mes ailes et aille de planter dans le mur qui est à quelques mètres de moi.
Un cri sourd retenti, me faisant sourire à pleine dents. Lorsque je me tourne vers le bruit, je suis ravi de voir un homme dans la cinquantaine, cheveux gras en bataille, le visage raide et les joues creuses, se débattre pour retirer la plume rouge qui s'est coincée dans son épaule. Le sang commence à légèrement tremper le haut de manche de son t-shirt bleu nuit. Il panique en me voyant le regarder, se débattant d'avantage, lançant ses bras dans tous les sens ce qui ne fait qu'ouvrir d'avantage son épaule et bientôt, du sang forme son sillage le long de ses bras.

Je m'approche doucement, prenant mon temps afin de faire augmenter sa pression artériel. J'aime voir ceux qui font le mal saigner pour leur pécher, ça me donne un frisson de plaisir.

- Espèce d'enculé, retire moi cette merde ! Hurle-t-il.

Je ricane de sa situation tout en arrivant face à lui. Il tourne au blanc quand il me voit si proche, arrêtant pendant quelques instants ses grands gestes. Je me penche dans sa direction, souhaitant être à niveau lorsque je me fouterai de sa gueule.
J'attrape une bonne poignée de ses cheveux, lui levant la tête dans ma direction, ce qui lui arrive un grognement.

- Tch, Tch, voyons, est-ce une façon de s'adresser à la personne qui tient votre vie entre ses mains ?

Je ricane une nouvelle fois, lâchant ses cheveux d'un geste rapide. L'homme me toise du regard, je sais qu'au fond, il rêverait de me faire péter la cervelle, mon sang lui rendrait une satisfaction jouissif.

- Je crois que tu as oublié une chose, je ne négocie pas avec les pourritures de ton genre.

L'homme rit à son tour, avant de se lécher les lèvres -elles sont charnues. Sa plaie saigne abondamment, je lui donne trois heures avant qu'il ne tombe dans les pommes, peut-être deux si ce bon à rien continu de se tortiller comme un vers.

- Tu te crois meilleur parce que tu es un Pro hero ? Regarde toi, Hawks, tu es pareil que moi.

Il crache mon nom comme du venin, me tirant un sourire satisfait: je ne veux pas que mon nom inspire autre chose que cela.
Avec rapidité, je lève une main et décide de pousser la plume un peu plus profondément dans sa plaie. Ça ne va pas plaire à la Présidente de la Commission, je le sais, mais parfois les gros cons ont besoin d'apprendre de la manière forte.

- Je me permets de te demander de ne pas associer mon nom au tient. Je sauve des vies tandis que tu tues, ce qui m'amène à ma première question: Pourquoi ?

Je ne suis pas assez con pour croire que ce trou du cul va me sortir des raisons qui ont un sens, mais j'aime pouvoir me sentir supérieur de temps à autres.
Le criminel se met à hurler, ses doigts s'enfonçant dans le sol, ses ongles se cassant sous la pression. Je peux déjà voir les premières gouttes de sang se répandre. Putain quelle satisfaction !

- Va te faire foutre ! Hurle l'homme en bougeant ses jambes, essayant de s'extirper de mon emprise.

Son insulte ne me fait ni chaud ni froid, je le regarde toujours de la même manière à travers mes lunettes jaunes, mon sourire s'élargissant simplement.
Ceci n'est que la première étape, ils veulent se la jouer gros bras donc ils commencent avec les insultes, mais plus la douleur s'installe, plus ils commencent à prier pour que je les épargne et c'est à ce moment là que tout prend sens, que mon travail porte ses fruits.

- Hm, je crois que je n'ai pas bien entendu.

Avec cette phrase, j'enfonce à nouveau la plume dans son bras, le rachis déchirant sa peau et les barbules se gorgeant de sang.
Ma victime hurle à nouveau, essayant d'attraper la plume de ses mains, mais à chaque tentatives, je les repousses.

- Je te préviens, essaie une nouvelle fois d'attraper cette plume et je peux te jurer que tu vas nous la jouer Jésus Christ, tu m'as bien compris ?

Il me défit du regard, ne prenant ma menace au sérieux, comme ils le font tous: quelle erreur !
Je me lèche les lèvres lorsque je le vois lever sa main valide, une nouvelle fois, et avant même qu'il ne puisse la bouger d'avantage, j'envoie une plume transpercer sa main et s'enfoncer dans le mur derrière lui, créant des échos de cris perçant.
Je soupire en secouant la tête de droite à gauche tandis que mon alter s'enfonce dans sa peau jusqu'au bout de la barbe de ma plume. Je l'ai pourtant prévenu, mais il faut croire qu'on ne prend jamais au sérieux le hero.

- Je jure devant Dieu que si tu me relâches, je te tuerais avec tellement de patience que tu me supplieras de te trancher la gorge !

Je ris avant de me laisser tomber sur les fesses, croisant les jambes devant moi. Ses menaces coulent sur mes ailes comme de l'eau de pluie, je m'en contrefiche -il ne le sait pas encore, mais une fois que j'aurais récupéré toutes les informations qu'il me faut, je le tuerai sur le champs. Hors de question de laisser une pourriture pareille courir les rues du Japon.
L'air est saturé en poussière et cela commence à affecter les poumons, j'arrive cependant à m'empêcher de tousser.

- Que c'est pathétique, je soupire, tu crois vraiment en ce que tu viens de dire là ?

Le criminel s'énerve et me lance des regards noirs. Il peut bien me faire croire qu'il se porte comme un charme, je vois les cernes s'accentuer sous ses yeux: il est en train de souffrir du sang qui s'échappe.

- Pourquoi est-ce que tu tues des femmes innocentes ? Je t'en prie, épargne moi tes déboires d'enfants sur le fait que ta chère maman ne t'aimait pas et qu'elle t'abandonnait pendant qu'elle allait se faire tringler.

Il crache par terre, à quelques centimètres de mon pied et je remarque des taches de sang à l'intérieur. Il est en pleine hémorragie, la fin est proche.

- Ne parles pas de ma mère, crache-t-il, elle n'a rien à voir avec cette merde. Puisque tu veux tout savoir, on m'a payé pour l'écorcher cette salope, et j'ai pas eu envie de connaître la raison, j'en ai jamais besoin: je les tue, ça s'arrête là.

Je me sens bouillir de l'intérieur, je n'en reviens toujours pas qu'il parle ainsi, comme si reprendre la vie d'une femme était une banalité. Je sers les dents mais décide de ne pas enfoncer ma plume plus loin puisqu'il semble coopérer pour le moment.

- Qui t'a payé ?

Il rit et la pâleur de son visage s'accentue.

- Oh Hawks, tu n'as pas assez de plume sur ton pauvre petit corps pour réussir à m'arracher un nom.

Mon sang ne fait qu'un tour et je reprends une plume entre mes doigts, la faisant tourner tout en l'épiant. Je peux sentir la colère m'envahir d'avantage: il faut que je récupère ce nom autrement, tout cela n'aura servi à rien.

- J'ai des moyens plus importants pour te faire parler, mon ami.

- Je ne suis pas ton ami, connard.

Je lui fais mon plus beau sourire narquois, le regardant se déstabiliser sous mon regard. Rien n'est peine perdue, je le sais, je lui ferais cracher le morceau.

- Je pourrais commencer par t'arracher chacun de tes ongles, c'est l'une des choses les plus faciles, une fois qu'on a prit le coup, ça se retire tout seul.

Il tremble légèrement tout en essayant de faire bonne figure.
Je m'approche de lui avant de passer un doigt sur l'étendard de ma plume, et avant qu'il puisse s'en rendre compte, je lui arrache d'un coup sec, le faisant hurler ses poumons. Je me nourris de ses cris, appréciant la réverbération de ceux là.

- Un nom.

L'homme en face de moi sourit de toutes ses dents, le sang maculant sa langue, c'est une vision que j'ai vu des millions de fois, cela ne me fait plus rien à présent.

- Tu peux toujours courir.

Sans même que j'ai le temps de faire quoi que ce soit, sa tête explose, le sang se propulse partout dans la pièce, me recouvrant de la tête au pied. Je me protège d'un bras, les nerfs en pelote. Putain de merde ! Comment a-t-il fait cela ?
Je baisse le bras et découvre le tas d'immondices que ce criminel est venu, il y a des morceaux de cervelles partout et j'en suis également recouvert. Putain de connard de merde, ça va me prendre des heures à tout enlever de mon costume et surtout de la fourrure.
Je me redresse tandis que le corps en face de moi tombe dans un fracas dégueulasse. Je vais avoir besoin de l'équipe de nettoyage, je souffle en composant leur numéro sur mon téléphone.

- Sayana ? Ouais, c'est Hawks, je vais avoir besoin de vos services.

Je l'imagine déjà tourner de l'œil lorsqu'elle verra ce spectacle.

Nouveau chapitre du point de vu de Hawks cette fois !
J'espère que ça vous a plu.

Clarissa 🤍

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