Chapitre XXI♡
EVAN
Cette nuit-là, j'ai conduit aussi loin que possible et aussi vite que je pouvais. J'ai hurlé, roulé jusqu'à réussir à me calmer. Je crois même que j'ai fait nuit blanche...
Légèrement défoncé.
La cause : l'alcool.
Ma mère va encore m'engueuler, comme d'habitude. Elle déteste quand je rentre bourré mais qu'est-ce que j'y peux. L'alcool est la seule chose qui m'envoute et me réussit à me faire oublier la pression des examens.
— Ce n'est pas vrai ! T'es encore bourré ? Crit ma mère une fois que je rentre.
Je ne prends même pas la peine de lui répondre. Je passe devant elle, sans un mot. Cependant, elle réussit à me chopper le bras pour m'arrêter. J'arrache mon bras d'un coup sec.
— Lâche-moi ! Laisse-moi tranquille...
J'aurai préféré être un autre homme pour ma mère. La femme qui m'a aimé malgré mes sautes d'humeur sans jamais me renier.
Je me casse dans ma chambre d'humeur irritable, le rouge au nez et la cervelle défoncée. A peine eu le temps de m'écrouler sur le lit qu'une gamine, que je connais depuis 12, s'incruste dans ma chambre.
— Evan ! Pourquoi t'es pas venue me chercher à l'école ?
— Tu crois que j'ai que ça à foutre ? Répondis-je.
— Mais...
— Sarah laisse ton frère ! Crit ma mère.
— Mais maman ! Je lui pose juste une question !
Elle se retourne vers moi avant de me lâcher :
— Demain tu viens me chercher.
Puis elle part.
Avec elle aussi je suis trop égoïste. C'est ma sœur mais je ne peux pas m'empêcher d'être froid avec tout le monde. Elle m'avait demandé de venir la chercher hier mais j'ai oublié. A cause de la douce délivrance de l'alcool qui m'a fait perdre la mémoire. C'est trop de responsabilité d'être grand frère. Je ne suis pas né pour ça. Je suis né pour rien en y pensant.
Même routine. L'école. Les profs sont si brabants. Je ne peux même pas arriver en retard, je me fais aussitôt engueuler.
Plein de gens fument près du lycée. On pourrait croire qu'on est tous dépressif avec nos gueules d'enfer. Je crois qu'on est tous angoissé ici. Alors on se tue à petit feu quitte à en perdre notre âme. On est tous mort ici. Des morts vivants. De nom ça sonne styler, ça fait penser au film de zombie mais là réalité est tout autre. Dans la réalité, c'est un calvaire. On porte notre propre cadavre en permanence. Un corps sans âme.
— Wesh Evan ! Me lance Austin d'un air jovial. Tu viens en boîte se soir ?
— Ouaip. Comme d'hab. Pourquoi tu me posés la question même ?
— On ne sait jamais, tu peux changer d'avis. J'ai une pote à te présenter d'ailleurs bro ! Elle est putain de canon tu verras !
— Tu sais bien que je m'en cogne des meufs, soupiré-je.
— T'inquiète elle va rallumer la flamme de ton sexe en une seconde à peine mec, tu verras ! Rigole-t-il.
— Dégueulasse, soufflé-je avant qu'on entre en cours.
Jamais dans ma vie je me suis senti aussi bien que dans l'alcool et les soirées collé avec des inconnus tout transpirant. Les filles y sont souvent dans les boîtes de nuits mais elles ne m'intéressent pas. Elles sont trop infidèles et par-dessus tout, fausse. Il n'y a qu'Austin qui réussit à être combler par ce genre de femme. Lui, c'est le genre à baiser toutes les belles femmes qu'il trouve. Peu importe l'âge. Je reste avec lui parce qu'il est sympa même si je dois avouer que je déteste cette personnalité qu'il a d'avoir une passion pour le sexe et les femmes aux corps de rêve. Ce n'est pas mon truc mais le sien, pourtant il persiste à me convaincre que c'est la plus belle chose au monde. Je n'y crois pas. L'alcool est la meilleure chose, mais pas les femmes. Ma mère dit sue c'est mauvais, qu'un jour il m'arrivera un truc et que ce sera la faute de moi et de l'alcool que j'aurai ingurgité à volonté, sans modération. La mort. C'est plutôt quelque chose de plaisant, satisfaisant, apaisant. Excepté pour les proches, pour eux c'est une souffrance alors que pour certain défunt il s'agit d'une douce délivrance. J'aimerai y avoir le droit moi aussi mais jusqu'ici je n'ai eu aucun accident alors j'imagine que mon heure n'est pas encore venue. Un jour, ce sera peut-être moi qui mettrai fin à ma vie. De mon plein gré.
Les lumières de toutes sorte de couleurs jeté à travers toute la pièce, les silhouettes qui se colle entre elle pour une danse collé serré et la musique qui te rend sourd. Il n'y a rien d'excitant là-dedans et pourtant, Austin crève déjà la dalle. Je rigole légèrement d'un coup sec, il se retourne et sans un mot je devine sa question. Alors je sourie et lui répond :
— T'as de la bave qui coule mec.
— Putain, dégueu. Merci mec, dit-il en s'essuyant la bouche.
Je pars au bar après que mon pote soit allé danser sur la piste. Je rejoins Mike, un pote depuis que je traîne ici. Il me sert un verre, le même que d'habitude, le plus fort et le plus enivrant qui soit. Alors que je sirote tranquillement au comptoir, une femme s'assoit à côté. Elle commande un verre après s'être avachi sur le comptoir en posant sa poitrine. Son coude se pose, sa tête sur sa main, elle me regarde. Je reste impassible. Ce genre de fille est tellement vulgaire. Il n'y a rien d'attirant.
— Je te paie un verre beau brun ?
— je suis déjà en train de boire si tu ne l'avais pas remarqué.
Elle pouffe avant de me dire :
— Je sais mais le verre est bientôt vide.
Je regarde mon verre et effectivement elle n'a pas tort.
— Du whisky alors.
— Tu joues classique toi, je te propose une vodka Balkan.
Je pouffe à mon tour avant d'hocher la tête.
— OK.
Elle commande, j'ai mon verre. Ses yeux de serpent m'incitent à boire. Son regard me transperce, impossible de regarder ailleurs. Je bois un coup puis je me mets à tousser immédiatement.
— Il est fort un ? Demande-t-elle en rigolant. Tu verras, tu t'y habitueras.
J'ai l'impression de perdre tous mes sens. C'est comme si je perdais la boule, je ne suis plus moi-même. Elle m'a emmené danser sur la piste alors que je titube. Je suis plus bourré qu'avant, la sensation est purement désagréable mais si libératrice. Je ne suis plus moi-même. Elle danse coller serrer avec moi, collant sa poitrine à mon torse. Ses yeux m'envoutent, m'hypnotise. C'est simple, je me contrôle plus. Je la prends par les fesses pour la collé moi, elle m'embrasse. Elle me fait perdre la tête, plus que l'alcool. Sa langue qui tourne en boucle dans la ma bouche, ses dents qui mordille quelques fois mes lèvres, son sourire dévastatrice...
Je crois que je me suis perdu.
Je me réveille, une sensation froide sur moi. Douce et lente. Le vent, l'air. Je le sens pas autant d'habitude, c'est à peine si je le sens après une gueule de bois. J'ouvre les yeux pour commencer, ébloui par la lumière frappante du soleil. Je regarde à ma droite. Le corps nu de cette blonde au cheveux ondulé. Je ne comprends pas. Pourquoi elle est à poil ? Je soulève la couverture, légèrement hésitant. Putain de merde je ne suis pas poil ! Mon engin à l'air. Putain, fait chiez qu'est-ce que j'ai foutue. Je l'entends soudainement gémir, sa main se pose sur moi, me caresse le torse. D'un coup, la porte s'ouvre sur Austin. Il me regarde, regarde la fille puis un rire apparaît sur sa face.
— Pas la peine de te la présenter à ce que je vois, rigole-t-il.
— C'est elle la meuf que tu voulais me présenter ? Chuchotais-je pour éviter de gueuler.
— Bah ouais et à ce que je vois, vous êtes passé à l'étape supérieure.
— Bouffon !
Je lui jette mon oreille dans sa tronche de con. La fille commence à se réveiller, elle me regarde avant de dresser le regard vers l'autre.
— Salut Austin ! Salut beau gosse...
Avec lui c'est jovial et avec moi c'est une voix de dragueuse. Ça me dégoûte.
Je suis plus vierge. Ce détail ne me fait pas grand-chose au final. Je m'habiller vite fait avant de me barrer immédiatement sous leurs yeux. En sortant je déverrouille mon tél. Merde. Plusieurs appels manqués de ma mère et de ma sœur. Je vais avoir droit à une série de question interminable. Ce n'est pas une famille que j'ai, mais la police à mes trousses.
Je rentre et comme d'habitude, la même engueulade :
— Pourquoi tu ne répondais pas ? Pourquoi t'es pas rentré hier soir ? Tu devais aller chercher ta sœur à l'école Evan ! Tu pues l'alcool !
— Ça suffit lâche-moi, merde ! J'en ai marre que tu sois sur mon dos. Fiche-moi la paix putain.
Je suis un mauvais fils. Je ne la mérite pas. C'est plus fort que moi, je me contrôle plus. Ma colère parle à ma place.
Je me précipite en bas, munis d'un sac. Au même moment ma sœur sort de sa chambre, me regarde d'un air perdu avec mon sac à la main. Ma mère, elle, me regarde d'un ai sévère et me poursuit jusqu'à la porte. Je me retourne brutalement face à elle avant de lui lâcher :
— Je me tire.
Je claque la porte, qui se rouvre aussitôt. Cette fois, c'est les pleures de ma mère que j'entends. Je traverse la rue quand d'un coup tout devient sourd. Je suis en vie, sur le trottoir, mais c'est un grincement de voiture qui m'arrête net. Puis les pleures de ma sœur, des hurlements plutôt. J'ai le cœur qui balance à mille à l'heure, des frissons qui traverse tout mon être. Je me retourne, les jambes tremblantes. Je laisse tomber mon sac à la vue de ma sœur écroulée sur le corps inerte de ma mère.
Ma sœur sanglote à côté de moi alors qu'on attend la réponse des médecins. Deux réponses s'opposent. L'une qu'on redoute et l'autre qu'on espère de tout cœur. Un homme en blouse blanche, masque sur le nez et des gants en latex. Il arrive vers nous après avoir jeté ses protections. Son air neutre est encore plus perturbant qu'une mine de pitié et de tristesse. Sarah pleure encore. Je déteste la voir pleurer. Je ne sais pas comment réconforter les enfants ni les plus grands d'ailleurs. Elle n'ose pas relever la tête, je le vois. Elle sent que le médecin arrive, elle a peur de sa réponse. Du verdict. Alors elle reste recroquevillée sur la chaise inconfortable de la salle d'attente. Depuis près d'une heure ou deux. Les heures, je les comptes même plus. Je les laisse parler.
— Vous êtes ici pour votre mère je présume ? Demande le médecin.
— Pour qui d'autre abruti, je lâche brutalement.
Il tousse, surpris de ma remarque. Sarah me foudroie du regard avant de le dresser gentiment à celui du médecin. Celui-ci lui répond d'un sourire. Triste à mon avis. Rien qu'à lire derrière son visage impassible, je ne sens pas les bonnes nouvelles miraculeuses.
— Je suis désolé de vous annoncer sa mais...
— Elle est morte c'est ça ?
— C'est exact, toute mes condoléances.
Sarah fond en larme, se frappant la cage thoracique. Elle fait une crise d'angoisse. Je le savais. Je savais qu'il allait dire ça. Qu'elle serait, morte. Et tout ça, à cause de moi et mon comportement de chien. C'est à cause de moi que maman est morte, percuté par une voiture parce qu'elle voulait que je reste auprès d'elles. Maintenant c'est à moi d'endosser son rôle, garder ma sœur. Je ne suis déjà pas capable de me garder moi-même, de calmer ses crises. Alors garder une maison ainsi que ma sœur c'est juste mission impossible. Le pire c'est que c'est à moi de payer le loyer maintenant. Quelle arnaque.
La vie est devenue encore plus fade qu'avant. Sans aucun sens. Vide et sans couleur. On ne s'adresse plus un seul mot depuis l'accident, avec Sarah. Même pas un bonjour. Ça fait déjà un mois depuis sa mort.
J'ai reçu plusieurs messages d'Austin, il n'arrête pas de dire que maintenant que j'ai une maison, je devrai en profiter pour l'inviter. Il n'a peut-être pas tort. Alors j'accepte.
— Salut vieux ! S'exclame-t-il en me tapant l'épaule avant d'entrer. J'ai invité Kessy, j'espère que ça ne te dérange pas ! Après tout vous avez bien couché ensemble !
— Salut beau brun, dit cette dernière.
Elle me prend aussitôt par le coup et me fait un lavage buccal avec sa langue. J'aurai dû me demander où j'ai foutu mon consentement mais je crois qu'en ce moment j'ai la flemme de me battre.
Ils s'installent sur le canapé, Austin pose l'alcool en bordel sur la table basse. Je les regarde à moitié désespéré et surtout fatigué. Je jette un coup d'œil en haut des escaliers. Sarah est en haut, nous observe, se demande ce qui se passe. Je la comprends un certain point de vue, je ne l'avais pas prévenu qu'ils viendraient.
Ils viennent régulièrement à la maison. Voir tous les jours depuis. Ça ne me déplaît pas, il y a de l'alcool. Puis par moment, comme les soirées sont trop arrosé. Il arrive que je couche avec Kessy, ce qui a le don de faire du bruit dans la maison.
Je me laisse me perdre. Avant, je détestais les filles. Maintenant, je couche avec toutes celles qui me regardent en boîte. Je crois que je me suis perdu en chemin mais je ne m'en rends pas compte. Je remets la faute à l'alcool, c'est lui qui me fait faire n'importe quoi. Je drague, couché, bois. Je suis devenu Austin numéro 2. Il arrive même qu'on fasse un parie ou deux. Kessy, elle, elle rigole et nous observe entrain de foutre n'importe quoi. Nous sommes devenus des amis inséparables. Même si je ne connais pas bien la définition du mot "ami". C'est encore quelque chose d'inconnu pour moi. Trop obscure.
Comme chaque soir, je rentre après minuit. D'habitude la maison est calme mais ce soir, non.
— Evan j'en ai marre ! Râle Sarah. Tu traînes avec des gens bizarres et tu me laissés littéralement de côté ! Je suis ta sœur putain, maintenant que maman est morte c'est à toi de t'occuper de moi !
— T'es assez grande pour te débrouiller.
Je tente de la doubler pour aller dans ma chambre mais elle me stoppe.
— Evan ! Je suis obligé de faire les courses seules à cause de toi, je suis obligé d'emprunter de l'argent chez des amis parce que t'es pas foutu de trouver un boulot !
— T'as qu'à bosser !
— Mais je suis mineur contrairement à toi ! Si tu continues à faire n'importe quoi je...
— Tu quoi ? Je l'interromps en m'approchant d'elle.
— Je préviens les flics !
— A ouais ? T'es cap au moins ?
Elle se retrouvé collé au mur avec moi devant.
— Arrête. J'ai peur, se plaint-elle tremblante.
Elle ne mérite pas ça.
— Préviens les si tu veux.
Plusieurs semaines se sont écoulés et aucun flic à la maison. Elle aurait dû. Pour son bien. Je ne suis pas un assez bon grand-frère pour m'occuper d'elle.
Je rentre des cours, décidé à parler avec Sarah. Je monte dans sa chambre, personne. Je distingue une odeur de cigarette. Elle n'ait pas du genre à fumer.
Je l'appel au cas où mais rien, aucun son. C'est le silence le plus totale. Je prends mon téléphone quand une notification m'interpelle. Sarah. Elle m'a envoyé un vocale.
Mon sang bouillonne en moi. Un véritable volcan suivi d'une boule entremêlés dans le bide. Ça fait un mal de chien. Je monte dans ma voiture et fonce à toute allure à l'adresse indiqué.
J'arrive face à un vieux bâtiment, délabré et complètement vide. En entrant j'entends des voix qui résonnent. Je ne les connais que trop bien. Austin, Kessy et les gémissements plaintifs de Sarah. Ils montent à l'étage alors je les suis, discrètement. Du moins j'essaie car juste avant j'ai bu une flopée de verre.
J'arrive en haut de l'immeuble, je me cache derrière un muret. Je vois Kessy poussé ma sœur à la limite de l'immeuble. Le bord avant la mort. Elle l'a tient par le col puis se met à avoir un rire sarcastique. Presque effrayant.
— Sale petite fouine, tu fais moins la maline maintenant.
— Lâche-moi ! Sinon...
— Sinon quoi ?! L'interrompt Kessy.
— Je vais le dire à mon frère !
— Oh la menace, pouffe Austin.
— Vous êtes mauvais avec lui, il le saura !
— Si t'es morte, il ne le saura pas ! Suggère la blonde.
— T'as pas tort. Autant la tuée alors, répond Austin.
— Nan ! Lâchez-moi ! Arrêtez ! Hurle-t-elle.
Qu'est-ce que je fous ? Pourquoi je n'arrive plus à bouger. Ils sont pourtant en train de basculer ma sœur dans le vide. Mes amis, mes putains d'amis !
Kessy rigole avant de pousser ma sœur dans le vide, du haut de l'immeuble. Mon cœur s'arrête.
Je n'arrive plus à bouger.
J'entends les derniers hurlements de ma sœur avant d'entendre un gros fracas sur le bitume.
Je roule n'importe où, je ne sais pas où je vais. Je veux juste oublier. J'ai beau boire une tonne de bouteille, les hurlements de ma sœur font encore rage dans ma tête. Je dépasse la limite de vitesse indiqué. Je m'en fou complètement étant donné que je suis putain de mort à l'intérieur. J'ai juste envie de crever putain. Je n'ai plus personne, plus de famille. Je suis seul bordel. Tout ça à cause de moi et de ces putains de connard de merde !
J'arrive à un pont, je me gare n'importe comment en plein milieu de la route. De toute façon, il n'y a personne ici. Que je crève ou non, personne ne m'arrêtera. Je veux en finir avec ce vide de merde. Je me mets debout sur la barrière, les yeux rivés sur le fleuve. Les poings serrés, en sang même. Je mets un pied en avant mais je tombe soudainement en arrière.
— Même ça je n'y arrive pas à le faire.
Je cogne mes mains sur la barrière avant de hurler, cracher tous mes démons.
Je suis qu'un putain d'échec. Une sale merde qui mérite de crevé. Je suis pitoyable à pleurer maintenant comme un lâche. Je suis qu'un monstre, un déchet bordel.
Ma mère est morte à cause de moi.
Ma sœur est morte à cause de moi.
Tout est de ma faute putain.
Tout !
Je le jure que je me vengerai.
Kessy, Austin je vais vous fumez.
Et ça, je le jure de réussir.
Peu importe le nombre d'année à passer pour réussir à vous anéantir.
J'y arriverai. Je vous en fais la promesse.
Plusieurs mois sont passé dans laquelle j'ai complètement arrêté de boire. A la place, je me suis défoulé dans les salles de sport sous le conseil de Mike. Me voilà prêt à entrer à l'université, le même que celui de Kessy. Ce n'est pas un hasard. Dès le premier jour je la vois, pas dans ma classe malheureusement. A la place j'ai cette fille qui ne cesse de me regarder. Cette fille avec des lunettes, à l'écart avec une mine simple sur le visage. Je ne sais pas pourquoi, mais mon cœur balance.
Je prends la main de Kessy, l'emporte avec moi dans un coin isolé de l'établissement. Elle me regarde, perdu. Qu'elle hypocrite. J'ai envie de lui faire la même chose qu'elle. La tuée comme elle a tué ma sœur.
— Je suis au courant de tout, lâchais-je.
— Comment ça ? Pouffe-t-elle.
— T'as tué ma sœur sale garce ! Pourquoi tu me fais ça putain !
Je passe mes mains dans mes cheveux avant de souffler à cause de ses fausses excuses minable. Soudain je remarque une silhouette. Encore cette même fille aux lunettes. Elle fait courant. Elle doit penser que je ne l'ai pas vu. Je laisse Kessy en plan avant de suivre cette même fille.
Elle est à la bibliothèque. Je reste assez loin d'elle, je suis plus discret qu'elle comme elle a l'air de ne pas remarquer ma présence. Je la vois tenté de s'emparer d'un livre. Elle est trop petite pour l'atteindre même en demi pointe. C'est presque adorable...
Je décide de jouer un peu. Je m'approche d'elle pour me coller à son dos puis dérober le livre qu'elle essaie d'atteindre.
Je lui chuchote à l'oreille :
— Eh Chaton, Chuchote la personne à mon oreille, je sais que tu nous as vu.
Elle sursaute alors je recule immédiatement, toujours avec ce sourire placardé sur mon visage.
— Bad boy ? S'étonne-t-elle
— Oui Chaton, en personne.
— Qu'est-ce que tu fais ici ?
— Je sais que tu nous as vu.
Je m'approche d'elle, la fixant droit dans les yeux.
— De quoi tu parles ? Bégaie-t-elle
Je m'approche de son oreille avant de lui chuchoter :
— Ne fait pas l'innocente.
Je la sens frissonner, j'entends son cœur. Et...je sens le mien. Mon cœur est sensé n'être qu'un cadavre, une dépouille que je porte dans ma cage thoracique. Alors pourquoi il bat lorsque ses yeux d'une émeraude étincelant me percent les rétines d'une vive douleur à la poitrine suivie d'un bourdonnement dans le creux de mon ventre ?
— D'accord je t'ai vu mais ta vie, je m'en fou, bégaie-t-elle en me repoussant.
Je pouffe de rire. C'est si maladroite de ma part et ce geste était purement incontrôlé et non voulu. Elle me procure tant d'effet... Je suis sensé être mort pourtant.
— Comment peux-tu dire ça ? Je demande.
— Ça t'étonne ? Me provoque-t-elle.
— C'est toi qui me regardais en cours la dernière fois, tu ne peux pas t'en foutre.
— Et bien si c'est possible.
Elle a l'air si confiante contrairement à moi.
— Écoute, maintenant que tu nous as vu j'ai un deal à te proposer.
— Un deal ?
— Oui. J'aimerais que tu fasses quelques choses pour moi et en échange je ferai quelque chose pour toi.
— Ce n'est pas une arnaque ou de la moquerie ?
Elle se méfie. J'aurai dû être comme elle avant la mort de ma mère et de ma sœur. Je fais pitié contrairement à elle. Elle brille. Ça m'éblouis. Je devrai partir mais je n'y arrive pas. Ses yeux encrés dans les miens me paralyse. Mon cœur ne cesse d'en faire des caisses putain...
— Non, je suis sérieux et je n'ai qu'une parole.
J'ai beau me montrer confiant comme elle, je ne le suis pas.
— Bien, c'est quoi le deal ?
— Je veux rendre jalouse la fille que t'as vu.
Ça y est. C'est dit.
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