Chapitre XV♡


Alors que je range mes affaires, les joues encore rouges en repensant à hier soir, j'entends quelqu'un toquer à la porte de notre chambre.

— Je pars ouvrir ! Me préviens Evan.

Ça bourdonne dans le creux de mon ventre. Une sensation purement agréable qui me fait vibrer. C'est à cause de lui, je le sais. Ce baiser qu'on a eu hier. C'était comme une perte de contrôle soudaine et envoûtante au point qu'on n'arrive plus à s'arrêter. J'ai eu du mal à dormir à cause de ça, à cause de lui, grâce à cet échange. Une fille comme moi qui a été embrassée. J'ai l'impression d'être une fille qui sort d'un roman. Les baisers que je lis dans les romances me provoque tellement de choses, et celui que j'ai eu hier était si... parfait.
On n'était rien, on s'est embrassés.
Je me dis que c'est peut-être ça, l'enjeu du deal. Tomber en craque sur toi, tel une craquotte... C'était peut-être la comparaison de trop celle-ci.

Une fois prête, accompagnée de ma valise, je sors de la chambre. Je découvre ma mère avec Evan, en train de parler. Ce tableau me ferait presque penser à la fois où Evan est venue chez moi la première fois, il était avec ma mère et moi j'arrivais en combinaison Stitch. C'était la honte. Même si d'un certain point de vue, je trouve ça drôle.

— Bonjour ma puce ! S'exclame ma mère en venant m'embrasser. Bien dormi ?

— J'ai eu un peu de mal mais ça va, et toi ?

— Oh ma puce, faut mieux dormir ! Sinon j'ai bien dormi. Prêt à partir ?

Et c'est parti pour quelques heures de routes. À peine quelques minutes à regarder le ciel, je m'écroule aussi de fatigue. Tombant sur quelques choses de confortable.
Je sens la voiture s'arrêter, le moteur se couper. Puis une douce main caresser la mienne accompagné d'un baiser sur mon crâne.

— Je ne te savais pas aussi mielleux, Poussin. Dis-je en le taquinant.

— Pour une fois que je joue les romantiques..., soupire-t-il avant de me voler un baiser.

— Tu joues avec mon cœur là ? Je lui demande après m'être redressée à sa hauteur pour croiser son regard.

— Peut-être..., me Répond-il.

On sort de la voiture, arrivée chez moi. Je ne sais pas ce que je fais mais j'en avais envie. Je serre dans mes bras Evan avant qu'il s'en aille. Ma mère est en admiration. Evan est surpris mais il finit par poser ses mains sur mon dos pour me serre plus fort contre lui, son menton sur le haut de mon crâne.
Une fois parti, je me précipite dans ma chambre pour calmer les palpitations de mon cœur. Je n'ai jamais été amoureuse. Il est mon premier. Mon premier en tout. Seulement... un truc me chiffonne. On ne s'est jamais dit officiellement qu'on est en couple. Pour de vrai. Non pour de faux. Un vrai couple. Et pas un mensonge. Je suis perdue. Sommes-nous réellement un couple ? Je dois lui poser la question demain. Oui, demain, dès qu'il arrive. Il le faut sinon je ne vais pas arrêter d'y penser et ne pas dormir, rien que de penser à ça me désespère.
Je me suis levée tôt ce matin. Ma question qui me pendait à la langue, prête à sortir une fois face à Evan. Je dis au revoir vite fait à maman, Stephen. Pour Austin, rien.
Il n'est pas encore arrivé. Je reste sur le bord de la route à attendre. Au bout de quelques minutes je m'assois sur le rebord de trottoir à m'impatienter quand soudain je sens mon téléphone vibrer. Me signalant un nouveau message.

— Désolé. On arrête le deal, on arrête de se voir. C'est fini, c'était une erreur.

Dit son message.
Mon sourire s'estompe au premier mot tandis que ma gorge s'étrangle aussitôt lorsque je lis la suite. Pénible à lire. Très, pénible. C'est comme recevoir un énorme coup à n'en plus pouvoir respirer, dans le ventre. Je crois que lire ça me fait bien plus que de mal que mon harcèlement.

Arrivée devant la porte. J'entends d'ici la prof qui fait son cours. Je vais devoir toquer, me faire observer par plein de monde à cause de mon retard mais tranquille. Ça va bien se passer. Je crois. J'espère.

— Entrez ! Crie le prof derrière la porte.

— Désolée du retard, Dis-je mal à l'aise.

— Allez-vous asseoir.

Je croise Evan. Il ne me jette même pas un seul regard. Alors c'est ça ? Il m'ignore. Pourquoi ? Je croise le regard d'Ambre, qui semble inquiet. C'est là que je me mets à douter. A-t-elle vraiment dit où j'étais à Jackson et Maël ? Son regard ne ressemble pas à celui d'une personne qui veut me gâcher la vie. Son comportement donne rime pas...
Mon voisin de classe essaie de me parler, me poser des questions sur mon retard soudain. Je ne lui réponds pas. C'est comme si j'étais devenue sourde. Je n'ai plus envie d'écouter le bruit, les murmures qui m'entourent. J'ai besoin de réfléchir...

Je me faufile à grande enjambées vers ma cachette. Celle où j'ai vu Evan pour la première fois qui s'est disputer avec Kessy. Une fois sur place, des souvenirs ressurgissent. Je pense à lui. Je ne devrais pas. Je n'ai pas envie de penser à lui alors qu'il me fait tourner en bourrique. Il a joué avec mon cœur. Il n'était pas sincère. Et moi, trop stupide, j'ai cru que c'était vrai. Qu'il m'aimait, que ce n'était pas une blague ni une arnaque. Je me suis trompée visiblement.

— Hey... M'interpelle doucement quelqu'un.

— Je me retourne et croise Ambre, le visage inquiet.

— Ça va ? Me Demande-t-elle.

— Oui, Je n'affirme en ne laissant rien paraître.

— Il se passe quoi avec Evan ?

— Je craque. Ce sentiment est trop lourd à porter, en seulement quelques heures. La brune n'hésite pas en me voyant, elle marche vers moi pour me serrer dans ses bras, tandis que je fonds en larme. La gorge étroite.

— Ça va mieux ? Me redemande-t-elle après que je me sois calmée.

— Je crois...

— Écoute, si c'est encore trop douloureux de me parler de lui tu n'es pas obligée de me raconter. Rien qu'à voir ta tête, je vois qu'il a fait une connerie.

— Merci de comprendre déjà et... désolée de m'être emportée la dernière fois ?

— Quand ? Bredouille-t-elle.

— Quand je t'ai accusé d'avoir fait venir Jackson et Maël...

— Ce n'est rien. D'ailleurs en parlant d'eux ! Je ne crois pas que ce soit une coïncidence qu'ils soient là.

— Comment ça ?

— Va falloir que je t'avoue un truc... même plusieurs trucs peut-être.

— Tu me fais peur mais vas-y.

— Tu te souviens le premier jour où je suis venue ?

— Oui, pourquoi ?

— Tu es sortie des toilettes et bien évidemment j'ai dû te suivre parce que je prenais le même chemin que toi et c'est là que je t'ai vu avec la blonde. Et direct, j'ai vu qu'elle t'embrouillait. Et comme j'étais responsable de ton harcèlement... je me suis dite que j'allais surveiller cette pouffe, histoire de...

— Tu l'as quoi ? Je m'exclame surprise.

— Disons que je voulais te protéger, rattraper ma connerie que je t'ai fait subir donc j'ai pris sur moi et l'ai espionné et je crois qu'elle est de mèche avec les autres.

— Les autres ? Je demande pour être sûre, commençant savoir où elle veut en venir.

— Anaïs, Jackson et Maël.

— Mais comment ?

Je me souviens soudainement de quelque chose et là, ça fait tilte dans ma tête. Je me lève d'un coup, commençant à trembler de peur.

— Je crois savoir pourquoi, j'avoue la voix tremblante.

— Comment ça ? Dis-moi ? Panique-t-elle.

— Elle m'a dit qu'elle avait un plan pour moi quand je lui ai parlé la dernière fois... je crois que c'est ça, elle connaissait mon passé alors c'était plus simple pour elle. Il lui suffisait de chercher les personnes qui me font peur pour les faire revenir.

— Oh la connasse ! Hurle-t-elle. Ça va aller je suis de ton côté maintenant.

— Mais Ambre, ils ont tué Line. Tu te souviens ? Ils sont capables de te tuer aussi, Kessy a bien failli le faire avec moi alors avec elle a leur côté ce ne sera que plus facile ! On est morte.

Les mains tremblantes, je retourne en classe. En sortant pour rentrer chez moi, c'est là que je croise le sourire machiavélique de la blonde aux cheveux ondulé. Mauvais pressentiment. Je marche en vitesse, ignorant son regard persistant, pour rentrer chez moi. Je passe quelque virage, plus qu'un avant de rentrer chez moi quand d'un coup je me prend un torse en pleine face.

— Je t'ai manqué en dirait, se moque la personne que je ne connais que trop bien.

— Bah alors Eileen, tu es parti sans rien dire après le procès. C'est vilain de ta part, on est tes potes pourtant.

— Qu'est-ce que vous faites ici ? Je bredouille la voix tremblante.

— On est seulement venu te voir, dit Maël. Tu nous as manqué tu sais...

— Je ne vous crois pas...

— Bien sûr que tu ne nous crois pas, traîtresse. T'as osé nous balancer au keuf, tu veux qu'on te tue ou quoi ? Me menace Jackson.

— Laissez-moi... Je supplie la tête baissée.

— On te laisse pour ce soir mais demain, commence-t-il avant de se baisser vers mon oreille pour me chuchoter : Tiens-toi prête.

Je n'ai pas réussi à dormir. Sa voix me hante. Pas dans le bon sens. J'ai envie de vomir. De tout plaquer pour fuire une nouvelle fois. J'ai l'impression de retourner cinq ans en arrière. C'est affreux, cauchemardesque.
Je me suis levée, je suis partie. Et comme avant, j'ai fait mine d'aller bien. Alors qu'au fond de moi, j'ai juste envie de partir.

Evan n'est pas présent ce matin. Il m'a blessé pourtant je suis en train de m'inquiéter. Je sais que je ne devrais pas pourtant, car il ne mérite pas mon attention ni mon inquiétude. Cependant, quelques choses à l'intérieur de moi cherche le retrouver. Que je me lève pour partir à sa rencontre. Dans mon esprit, je suis face à deux oppositions le concernant. L'un veut le retrouver, l'autre refuse.

— Tu veux le retrouver ? Demande soudainement Ambre qui m'a rejoint à mon casier.

— Comment tu sais ?

— Ça se voit. Va le retrouver et prends-le par le col puis cri lui de te dire pourquoi il t'a lâché ! M'encourage-t-elle.

— T'as raison... J'y vais alors ! Je souris, lui fais un signe de la main puis part le rejoindre.

Je cours dans tous les sens à sa recherche, lui envoie plein de message mais aucune réponse de sa part. Alors je cours. Jusqu'à l'essoufflement. Jusqu'à ce que mes poumons s'assèchent. Jusqu'à que mes espoirs finissent en lambeaux.
Je me stoppe net. À bout de souffle. Choquée par cette scène qui se déroule face à moi. Sous mes yeux. Sous mes larmes. Sous mes lèvres tremblantes. À quelques mètres de moi. Evan embrassant Kessy à pleine bouche.
J'ai soudainement envie de vomir, de recracher tout ce que je retiens. Alors que j'avance d'un pas, son regard se tourne vers moi. Il stoppe son embrassade avec miss Bimbo. Pour me regarder. Je m'arrête puis prends le chemin inverse, courant encore une fois jusqu'à ne plus pouvoir respirer. Jusqu'à me vider de mon propre oxygène. Avant même que je ne craque pour pleurer sur le bitume.

Les jours passent lentement. J'ai l'impression que que temps s'arrête, que je suis seule. De nouveau. Ambre, me parle mais je n'entends pas. Mon voisin me parle mais je n'entends pas. Les profs me parlent mais je n'entends pas. Evan essaie de me parler mais je le fuis. Je le laisse me courir après comme il m'a fait espérer.
Au bout de quelques jours, il a arrêté de chercher à me parler. Je l'ai plus vu en cours non plus. Je ne devrais pas penser à lui pour m'inquiéter autant. C'est pénible de penser à lui à chaque seconde qui défile.

Je sors de l'université, il fait nuit. Je n'ai pas repéré Jackson et Maël. Heureusement pour moi d'ailleurs.
Je ne marche pas loin d'un bar quand des hurlements de voix m'interrompent. Ça provient du bars justement. Il y a souvent des gens bourrés qui hurlent ici, la nuit. La technique c'est de foncer droit devant et de regarder tout droit et en cas d'urgence il faut agir bizarrement. Par exemple crier d'un coup en imitant une vache, ça marche plutôt bien.
Je mets en place ma technique, me précipitant droit devant, assez loin du bar. Seulement, mon regard dérive d'un coup. Cette silhouette familière me bloque, me provoquant mille questions dans le crâne.
Evan, ivre en train de se débattre avec le serveur.
Je ne sais pas ce que je fiche. Je ne devrais pas marcher droit devant, vers lui, pour le calmer. Mais il est plus rapide que moi. Car il me voit, ses yeux posés sur moi. Ses larmes qui commencent à couler en me voyant. Pourquoi tu es comme ça d'un coup ? C'est pourtant toi qui a mis fin à une relation de quelques heures.

— Eileen ! S'exclame-t-il en marchant difficilement vers moi.

— Vous le connaissez ? Me demande le serveur ?

— Oui je le connais, je bredouille.

— Eileen ! Crie l'ivrogne. Je suis désolé, je suis qu'un con ! J'ai mal au cœur. Je suis désolé, reviens-moi s'il te plaît.

— Tu ne sais pas ce que tu dis, tu es ivre.

— Ivre de toi, dit-il avant de s'écrouler dans mes bras.

— Vous êtes si petite-amie ? Demande le serveur.

— Pas vraiment, je le raccompagne. Il a payé ? Je demande pour être sûr.

— Non mais ça va aller, ne payez pas pour lui. Dites-lui seulement de plus revenir quand il a une peine de cœur, c'est mauvais pour mon commerce...

Le soleil se lève, j'ai mal au dos, mal dormi. J'ai dû emmener Evan chez moi comme le campus était fermé. Je ne me voyais pas grimper le portail avec lui sur mon dos. Je ne m'appelle pas Hulk non plus. J'entends les ronflements d'Evan, étalé sur mon lit. Un sourire s'affiche sur mon visage mais s'estompe aussi rapidement qu'il est apparu.
Je le vois qui se réveille, je fais mine de regarder mon téléphone. Comme si je ne le voyais pas.

— Eileen ? M'interroge-t-il avec sa voix matinale.

— J'ai dû te porter chez moi. L'université était fermée, Je lâche impassible.

— J'étais au bar hier pourtant...

— Justement, c'est là que je t'ai vu. Bourré.

— Putain fait chiez, souffle-t-il à lui-même, t'aurais pas dû me voir comme ça.

— Si tu le dis.

Un blanc s'installe. Je me lève soudainement, le faisant sursauter.

— Sort par la fenêtre. Je ne veux pas te voir. C'est la dernière fois que je t'aide.

— Eileen, laisse-moi t'expliquer.

— La ferme et dégage ! J'hurle les yeux noyés par les larmes avant de lui dire, la voix étranglée. Je veux plus te voir, je te déteste.

Le regard peiné, il sort par la fenêtre comme je lui avais demandé. J'entends le bruit de son poids qui cogne l'herbe, je m'assure qu'il va bien avant de m'écrouler en larmes sur le parquet de ma chambre. La main sur la poitrine. J'ai si mal au cœur. À cause d'un garçon.
J'essuie mes larmes avant d'aller à l'université. Mentir sur ce que je ressens et l'une des pires épreuves que j'ai eu a enduré.
J'entre dans l'établissement, le cœur lourd. Les autres étudiants paraissent si heureux, épanouis. Ils ignorent ma douleur.
Durant l'après-midi, après des heures à m'endormir sur mon bureau, je me pose pour manger. Isolée des autres. Cependant, quelqu'un vient perturber ma tranquillité. Ambre... et Joy ? Côte à côte, marchant vers moi. Joy n'a même pas l'air d'avoir envie d'étrangler la brune. C'est le tableau le plus étrange et perturbant que j'ai vu jusqu'ici.

— Salut, Dit timidement Joy. Elle m'a tout dit. Elle n'est pas si méchante que ça...

— Eileen pensait comme toi au départ, rigole Ambre pour détendre l'atmosphère.

— Je suis désolée de t'avoir mise de côté. À vrai dire, je ne m'en suis pas rendue compte, avoue Joy. Et je crois que c'est la plus belle connerie que j'ai faite...

— Je ne sais pas quoi dire, je réponds tout bas.

— Je comprends, dit-elle.

— Bon ! S'exclame Ambre. J'ai tout expliqué à ta pote donc plus d'excuse, on va t'aider ensemble face à cette pouffe et les autres nabots !

— Ils ne sont pas à l'université encore donc ça va..., je bredouille la voix calme.

— Tu te fous de moi ? Crie Joy. S'ils sont là ce n'est pas par hasard, à tous les coups ils sont là pour te faire chiez !

— Vous faites quoi à gueuler ici ? Demande quelqu'un.

Je me penche sur le côté pour voir qui ça peut être. La femme forte, amie de Kessy. Sa peau noire aussi belle que du café que je reconnaîtrais entre mille : Erika. Accompagnée de la rousse : Anouck.

— Anouck ? S'étonne Joy.

— Salut Jo ! Répond cette dernière.

— Bon, vous parliez de quoi ? Intervient Erika.

— Ça ne va pas de plaire, avoue Ambre.

— Ça concerne Kessy je parie, suppose la femme au teint de café.

— Dans le mille Sherlock ! S'exclame Ambre.

— Expliquez, ordonne Anouck. Il se passe quoi avec Kessy.

Ambre et Joy me regardent toutes les deux après ça, me demandant mon approbation pour leur ouvrir mon passé. Elles sont dressées devant moi debout tandis que je suis assise alors qu'elles sont hautes tel des anges gardiens. Je hoche de la tête puis la conversation suit par un monologue explicatif de la brune et Jojo. Après ça j'aurais cru quel les nouvelles arrivantes se seraient mises à défendre la bimbo aux cheveux parfaitement coiffés. Mais non. Elles ont affiché une tête sérieuse. C'est Erika qui ouvre le bal pour dire :

— Je pense qu'au fond on savait déjà qu'elle était mauvaise.

— Depuis le jour où elle a poussé Eileen dans l'eau, rajoute Anouck.

— Elle a fait quoi cette pouffe ! S'énerve Joy. Tu ne me l'avais pas dit ça !

— Elle ne t'en a pas parlé Ambre ? Je me précipite de demander.

— J'ai pensé que ce serait mieux que ce soit toi qui lui dises, S'innocente cette dernière.

— Eileen ? Commence à me dire Erika en s'approchant de moi. Je ne suis pas comme Kessy et je ne supporte pas son comportement alors compte sur moi pour t'aider.

— Je t'aiderai aussi, Dit la rousse.

Je n'ai pas les mots. La seule chose que j'arrive à faire ; c'est pleurer.
Des larmes de soulagement, d'espoir. Ce sentiment de solitude s'est estompé, je me sens plus entourée qu'au collège. Un soulagement pour moi, des larmes de joie, une douce chaleur qui me réchauffe l'âme à m'en faire pleurer. La pression redescend.
Malgré ça, mon cœur souffre toujours autant. Je dois me faire à l'idée :
Avec Evan, c'est fini.

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