Chapitre VII♡

Je n'ai pas attendu Evan ce matin sinon j'aurais dû rester avec lui pour aller en cours, mais ce n'est pas ce que je veux faire. Certes, je vais sécher un cours mais c'est seulement pour en avoir le cœur net.

En arrivant dans l'établissement, je pars à sa recherche. Soudain je la vois, de dos. Cheveux parfaitement ondulés, une tenue parfaite. Pas de doute, c'est bien elle. Je fonce vers elle, l'interpelle. Elle se retourne avant de me regarder surprise mais sans plus. Je lui demande de me suivre, elle accepte sans rechigner. Je sens des regards sur moi mais je ne m'y attarde pas plus que ça. Nous allons dans l'une de mes cachettes, la première fois où je les ai vus, où tout a bousculé.

— Miss introvertie qui sèche ! Ce n'est pas croyable ! S'exclame-t-elle sarcastiquement.

— Je suis venue te parler, pas t'écouter me juger, je lâche froidement.

— Ouais, ouais. Ça va, bon tu veux quoi ? Soupire-t-elle.

— Quand t'étais bourrée tu m'as dit qu'Evan cachait des choses, c'est quoi ?

— Tu veux que je te révèle, à toi, ce qu'il cache ? T'as fumé ou quoi ? Pouffe-t-elle.

— Tu perdrais quoi à me le dire ?

— Je ne vais pas tout te raconter car une grosse partie me concerne. Mais disons qu'il t'utilise pour...

— Je le savais déjà ça, la coupé-je.

— Et ça ne te fous pas les boules ?

— Pas du tout, ça fait partie du deal.

— Quel deal ? Demande-t-elle.

— C'est moi qui pose les questions.

— OK, OK, souffle-t-elle.

— Tu peux dire quoi d'autre ?

— Il cherche des preuves contre moi...

— Pourquoi ? Je demande aussitôt.

— Calme, calme. J'allais y venir, dit-elle. Il cherche des preuves contre moi parce qu'il pense que j'ai...

— T'as quoi ? Insistais-je. Alors ?

— —Je ne peux pas te le dire ! Cri-t-elle. Sinon je serai dans la merde, puis ça ne te regarde pas putain.

— Bon... du coup comment ça se fait que tu connaisses mon passé ?

— Tu me crois ? Rigole-t-elle sarcastiquement.

— Je ne devrais pas ?

— Si, si. Tu veux savoir comment je sais ? Que tu as été harcelée, humiliée ? Tout ça parce que tu as piqué le mec de quelqu'un ? Rigole-t-elle.

— Comment tu sais ? Je m'énerve.

— Tiens où est passé la gentille Eileen ? Se marre-t-elle, Jamais je n'aurais cru que tu montrerais les crocs.

— J'ai décidé de laisser ma peur de côté, maintenant répond. Dis-je froidement.

— Bien, bien. Ambre a dû t'expliquer j'imagine ?

— Pas en détail.

— Erika et Anouck vous ont entendu parler et un truc m'a interloqué. Pourquoi elle devait plus te parler ? J'ai fait des recherches sur le net dans le dos de mes potes car je savais qu'elles étaient trop bien pour le faire. J'ai trouvé des trucs par rapport à toi, ta tentative de suicide après avoir été harcelée en entrant au lycée. Je suis allée voir Ambre pour lui poser des questions, elle ne s'est pas montrée coopérative. J'aurais juré qu'elle l'aurait été comme c'était ta harceleuse. Du coup, je l'ai frappé après l'avoir emmenée aux chiottes. Je l'ai poussé contre le mur, une fois, puis deux, puis trois. C'était drôle j'avoue ! Puis je l'ai giflée et...

— Viens-en aux faits. Je la coupe en serrant les poings de plus en plus.

— Oui, oui. Bon après quelques coups elle a fini par tout avouer. Toute l'histoire, ton histoire. Et j'ai hâte de mettre au point mon plan pour te bousiller.

— Quel plan ? Je demande avec le cœur qui panique.

— Tu le sauras bien assez tôt...

— Pourquoi tu fais ça ?!

Elle s'approche de moi, un sourire sarcastique collé au visage, et me chuchote :

— Il y a des choses que tu ne dois pas savoir, ça tu le sais et s'en est déjà trop. Tu t'es bien rapprochée d'Evan alors je ne compte pas le laisser tout te dire... Autant employer la manière forte pour t'éloigner, n'est-ce pas ? Me menace-t-elle.

— Hey toi !!! Éloigne-toi de ma pote ! Dit cette personne en poussant Kessy.

— Joy ? Je cris surprise, en la regardant pousser la blonde.

— Que je te vois plus traîner autour d'elle, connasse ! Cri-t-elle à Kessy. Viens, on s'en va. Me dit-elle en me prenant par la main pour m'emmener loin.

Après qu'on se soit assez éloignées de Kessy, elle me crie :
— Qu'est-ce qui t'as pris d'aller la voir ?

— Tu la connais ?

— Juste de loin, elle est dans ma classe et rien que de la voir elle me donne la gerbe. Pourquoi t'étais avec elle ?

— Je devais lui poser des questions.

— Pourquoi ? Demande-t-elle lorsqu'on entre dans les couloirs.

— Ça ne te regarde pas.

Elle s'arrête nette, se retourne et me foudroie du regard.

— Comment ça ? Tu me caches des choses je le sais Eileen, on est meilleures amies alors pourquoi ?

— On s'est éloignées, faut se faire une raison.

— Notre amitié ne compte plus pour toi ? Demande-t-elle sous le choc, les larmes aux yeux.

— Si, mais depuis la rentrée notre amitié n'est plus la même, on se perd et le lien qu'on avait n'est plus le même...

— Comment peux-tu dire ça ? Tu me brises le cœur...

— Désolée...

— Bien...Je te laisse alors et dernier truc, j'ai vu Ambre Flemming dans les couloirs. Fais attention à elle. Je n'aimerais pas que tu te refasses harcelée par cette peste... Bye, Dit-elle avant de partir.

Si seulement elle savait... Mais je ne peux pas lui dire pour Ambre, ni pour Kessy. Elle serait folle de rage et ne m'écouterait pas. Elle ne croirait même pas ses excuses ni qu'elle m'a sauvée de la noyade. Je dois prendre sur moi et lui cacher. En tout cas pour l'instant.

Je reprends les cours comme si de rien n'était, comme si je n'avais jamais séché la première heure. Je sens le regard d'Ambre sur moi, et celui d'Evan aussi. Dès que la sonnerie retentit avec son bruit assourdissant, je me lève et range mes affaires. Mais je suis aussitôt emmenée par quelqu'un en dehors de la classe. Je vois la personne de dos, ses longs cheveux lisses en mouvement à chaque pas qu'elle fait et ce parfum de pêche. Ça ne peut être qu'Ambre. On se dirige sur le toit et elle me dit :

— Pourquoi t'es allée voir Kessy ?

— J'avais des questions à lui poser.

— Mais t'es folle ! Elle aurait pu de nouveau t'agresser !!! Crie-t-elle.

— Tu es inquiètes ? Pour moi ?

— Bah...oui, avoue-t-elle.

Je suis sais pas pourquoi mais à ce moment-là, je n'ai qu'une envie : pleurer.
En même pas quelques jours, elle a réussi à s'immiscer dans ma vie avec sa douceur. En se montrant comme la parfaite meilleure amie que j'aurais aimé avoir. La parfaite meilleure amie que j'avais avec Joy, mais qui a cessé subitement. En peu de temps, Ambre, s'est attachée... à moi ?

— Pourquoi ?

— Je n'en sais rien, bégaie-t-elle. Bref, raconte-moi pour Kessy !

— Elle m'a vaguement parlée de ce qu'Evan cache, que ça pouvait être nuisible si des gens le savaient. Elle m'a aussi raconté comment elle a su pour mon harcèlement.

— Ah... elle ne t'a pas tout détaillée j'espère ? Rigole-t-elle embarrassée.

— Si. Elle m'a parlé de toi, qu'elle t'avait frappé plusieurs fois.

Je la vois trembler subitement, tout en affichant un faux sourire.

— Ça va ?

—Ouais, dit-elle la voix tremblante.

Soudain, je fais ce que jamais j'aurais pensé faire un jour. Ce que la moi d'avant n'aurait jamais su faire, ni eu le courage, ni eu l'envie, ni supporter de le faire. La serrer dans mes bras.

— Je connais ta douleur. Tu sais ce que j'ai vécu, tu es parmi les responsables de mon cauchemar et tu as vécu une petite partie de mon enfer. Tu connais un petit peu maintenant la souffrance que j'ai dû endurer durant ses années. Là moi d'avant aurait rigoler probablement mais aujourd'hui, je sais que tu as changé. Je te pardonne et je suis là pour toi maintenant.

Elle fond en larme, me serrant fort dans le creux de mes côtes. Mon ventre se dénoue peu à peu que ses larmes s'échouent sur mes vêtements. Ma colère, ma peur s'est dissipée.

— Merci..., soupire-t-elle en esquissant un faible sourire.

On a discuté durant toute la pause du midi et en allant en cours on était bras dessus, bras dessous à rires toute les deux. Jusqu'à ce que je le vois en face. Evan dressé devant moi, ses mèches dans le vent, sa capuche relevée mais je perçois malgré ça son regard intense posé sur moi. Je me suis arrêtée net, j'ai arrêté mes mots et mon sourire s'est effacé. Je t'ai regardé longuement, droit dans les yeux, essayant de percer tes pensées ancrées en toi comme un mystère insoluble. C'est Ambre qui me réveille de ma paraisse, de cette conversation visuelle profonde. Comprenant où va mon regard, elle prit ma main doucement et m'avance vers lui comme si j'étais encore une enfant qui a besoin de sa mère pour marcher. Une fois face à lui, le silence règne, j'ignore pourquoi et est-ce de ma faute ? Peut-être que j'ai été trop brutale la dernière fois, je ne peux pas remettre la faute sur mes pertes mensuelles car je sais que ce n'est pas à cause de ça que mes paroles ont été dures et mon silence aussi glacé, à en perdre chaque membre du corps humain.

— Salut, dit-il après un long silence.

— Salut, répondis-je.

— Bon, je vous laisse papoter je vais dans la salle, Interrompt Ambre avant de nous quitter.

— Ça va mieux ? Demande-t-il.

— Ouais... ça va un peu mieux, répondis-je.

— Tu veux en parler maintenant ?

— Je ne sais pas. Peut-être ?

Une étincelle apparaît aussitôt dans ses yeux, son sourire commence à apparaître.

— C'est déjà ça, dit-il avec un faible rire.

Je prends soudainement sa main, sa main chaude et ma main glacée. Il est surpris mais serre ma main dans la sienne en retour, croisant nos doigts ensemble de nouveau. La température différente de nos mains se mélangent.

— On y va ? Je demande en souriant.

— Ouais, Chaton.

Il retrouve son sourire ravageur et nous emmène dans la salle de classe. La sensation de sa main entrelacée dans la mienne m'avait manqué, mon cœur a émis un léger battement à deux doigts de sortir de ma poitrine. Ce manque retrouver me fait sourire. Je ne sais pas pourquoi mais à l'instant où j'ai pris sa main, qu'il a pris la mienne en retour, je n'avais plus envie de la quitter.

La soirée apparaît, la fin des cours sonne, les étudiants sortent aussitôt. Au lieu d'attendre Evan dehors, je décide de le rejoindre à son bureau mais avant, je vois Ambre qui s'apprête à partir quand elle se tourne vers moi et me dit :

— À demain ! S'exclame-t-elle ?

— À demain !

Je retrouve Evan qui range ses affaires, il me regarde surpris de le voir à son bureau si soudainement.

— Qu'est-ce que tu fais là ? Demande-t-il.

— Je t'attends, tu me raccompagnes bien ce soir ?

— Ouais, bien sûr, confirme-t-il en souriant.

Nous partons en direction de sa voiture, je retrouve sa BMW, le parfum masculin d'Evan embaume la voiture à l'instant même où je suis entrée. Je n'avais jamais fait attention avant, ce n'est pas normal. Mais j'imagine que ça va passer mais une part de moi ne le veut pas. Sur le chemin vers chez moi, il me demande :

— Tu veux en parler quand ?

— Quand je serai prête. Je te raconterai tout.

— Vraiment ? Tu peux juste me dire pour la dernière fois au Teen's Camp sinon, Insiste-t-il.

— Non, je t'en parlerai quand je serai sûr d'une chose.

— Sûr de quoi ? Demande-t-il intrigué.

— De ta sincérité.

— Tu penses que je suis hypocrite ? Demande-t-il choqué.

— Je n'en sais rien, je suis perdue depuis dimanche.

— Je vois. Prends ton temps alors.

Comment j'en suis venue à parler de ça, avoir une discussion sérieuse avec lui. Tout ça me paraît étrange, cette situation. Il s'arrête devant chez moi, me dit au revoir. J'hésite à lui faire la bise mais je lui dis simplement au revoir comme si nous étions juste des connaissances.

Je passe les clés dans le verrou, tourne puis ouvre la porte. Aussitôt, je suis surprise de voir deux paires de chaussures inconnues. J'entre dans la maison, des cartons sont éparpillés un peu partout. Je cherche maman, quand j'entre dans le salon je la vois mais pas seule. Elle rigole avec un homme que je ne connais pas, ils sont tous les deux en train de déballer des cartons. N'ayant pas remarqué ma présence je commence à toussoter. Ma mère sursaute, son regard surpris est sur moi puis elle avance vers moi avec un sourire collé sur les lèvres avant de me dire :

— Oh coucou ma puce, tu es rentrée ?

— Non, pas du tout. Je suis un hologramme, je rétorque.

— On n'avait pas vu le temps passer, désolée. Je te présente Stephen, ton beau-père.

L'homme me sourit, un sourire caché derrière sa barbe. Il vient vers moi et me dit :

— Enchanté, Eileen c'est ça ?

— Oui.

— Je suis conscient que débarquer à l'improviste comme ça peut être perturbant. Mais j'espère que nous aurons une bonne relation toi et moi, en plus de mon fils, Austin.

— D'ailleurs il est dans la chambre d'amis, vous pourrez peut-être faire connaissance ? S'exclame ma mère.

Pour pas me faire humiliée par les propos que je voulais sortir, je décide de sourire à ma mère et l'inconnu pour dire que j'allais voir mon nouveau frère. Pas avec grande hâte bien sûr. Je me dis que ce n'est pas si pire que ça, il aurait bien pu squatter ma chambre ou bien me la piquer. Je vais être gentille pour cette fois et essayer de les accueillir. Après tout, s'ils peuvent contribuer au bonheur de ma mère.

Je monte les escaliers, débarque dans la chambre du nouveau. Je me retrouve nez à nez face à un gars plus grand que moi. Brun, cheveux longs et un regard des plus intriguant. Il a la même aura que Kessy, ce sentiment qui m'hurle de partir.

— Eileen ? Demande-t-il.

— Oui, c'est moi ! Je bredouille.

Il se met à rire, affichant un sourire sarcastique.

— Mignonne. T'es déjà folle de moi ? Ça tombe bien, l'inceste, ça m'excite ! Dit-il en s'avançant brusquement vers moi avec un sourire immonde.

Je recule en le poussant.

— T'es pas bien toi ! Je hurle mais il couvre ma bouche de sa main aussitôt.

— C'est toi la folle ! Tu veux qu'on se fasse griller ? Un conseil, fiche-moi la paix sauf si c'est pour baiser, lâche-t-il froidement avant de repartir à ses préoccupations.

Il est fou ? Je retire ce que je viens de dire. Je refuse d'être gentille avec un type comme lui. Je pense que je vais récupérer la clé de ma chambre dans le bureau de ma mère. Hors de question qu'il débarque dans ma chambre. Pour qui il se prend à faire ce genre de remarque ? Mon sentiment ne s'est pas trompé. Voilà que je me retrouve avec un inconnu cinglé chez moi.

La soirée était horrible, au repas, il n'a pas arrêté de me lâcher des regardes fiévreux. Il m'a lâchée les mêmes regards que les hommes en chaleurs qui veulent juste faire l'amour. Ça me dégoûte, les images de l'attouchement dont j'ai été victime reviennent dans ma tête. La sensation de ses mains baladeuses me paralyse, son regard sale sur moi. Ça me dégoûte et je ne veux pas le revivre. Dorénavant, je fermerai toujours ma porte à clé. Hors de question que ce pervers vienne me toucher.

Cette nuit, j'ai peu dormi. Alors, je me réveille avec des cernes de panda sous les yeux. J'ai entendu son lit grincer pendant trois heures, j'ai entendu des gémissements incessants. Je sens que je vais dormir en cours aujourd'hui.
En sortant de ma chambre, je descends dans la cuisine et je le croise aussitôt. Il me sourit sarcastiquement et me dit :

— Le panda s'est réveillé ! Bien dormi ?

Je ne réponds rien, il rigole puis repart à ses occupations.
En sortant, j'ai le plaisir de voir juste en face de moi, la voiture d'Evan. Je le rejoins aussitôt. Il s'apprête à me dire bonjour quand il voit ma tête fatiguée. Avant même qu'il me pose la question, je lui dis :

— J'ai un beau-frère qui apparaît chez moi et il a fait n'importe quoi dans sa chambre, à cause de lui je n'ai pas dormi.

— Alors dors en classe, je te couvrirai. Il a quel âge ?

— Notre âge, à tous les coups il va dans notre université. Je soupire.

— Si tu le vois, tu me le dis et je lui dirai deux mots.

— T'es sûr ?

— Ouais, confirme-t-il.

Je dors en cours toute la matinée, comme il me l'avait dit. Il m'a couvert. Je n'ai pas été embêtée, hormis mes sursauts fréquents lorsque je dors en classe. Le midi arrive vite, on mange à la cantine vite fait. Voyant que je tombe de fatigue, à deux doigts de plonger la tête dans mon assiette. On sort de la cantine rapidement pour s'installer sur l'herbe, dos contre un arbre. Mes yeux se ferment tous seuls en sentant la fraîcheur du vent caresser ma peau.

Je me réveille, le soleil n'est plus le même, il s'est assombrit par les nuages. Je découvre que je ne suis plus dans la même position que tout à l'heure. J'ai ma tête placée sur l'épaule d'Evan, sa main dans la mienne. Je commence à me redresse, ce qui l'interpelle. Il me voit réveillée et me dit :

— Bien dormi ?

— Ouais... Super bien. Il est quelle heure ?

— Quatorze heures cinquante.

— Mince, mais on va être en retard ! Je panique en commençant à me redresser.

— Il est absent, lâche-t-il en ramenant ma tête sur son épaule.

Je soupir de soulagement.

— Ton épaule est confortable, j'avoue tout bas.

— Merci, rigole-t-il.

Je regarde l'horizon quand soudain je vois une silhouette que je reconnais. Je me souviens de ce que m'a dit Evan ce matin dans la voiture alors je me redresse aussitôt.

— C'est lui, dis-je en pointant du doigt la silhouette. Mon beau-frère...

— Austin, me coupe-t-il.

— Hein ? Tu le connais ?

La pression de sa main se resserre aussitôt sur la mienne.

— Evan ! Tu me fais mal !

C'est comme s'il ne m'entendait plus, comme si je n'étais plus là. Il regarde Austin avec de la haine plein les yeux. La veine de sa tempe ressort et je vois sa mâchoire se resserrer.
Trop de questions se bousculent dans ma tête d'un seul coup.
Je ne comprends plus rien.

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