Défi 12
Rencontre avec une créature paranormale

- Oh, il fait super froid ici ! s'exclame ma mère en enrant dans ma chambre. Ferme ta fenêtre, on est plus en été.

- Oui oui.
Je ne me souviens même pas l'avoir ouverte.

Quelques minutes après que ma mère soit partie, je me lève et suis pris de vertiges.
Forcément, ça fait un bout de temps que je suis allongé.

Je me glisse devant la fenêtre entrouverte, et observe quelques secondes les lampadaires diffusant leur lumière orangeâtre, le ciel d'encre empli de nuage cachant les étoiles, les voitures garées devant les portails rouillés, et le vieil homme solitaire qui profite du calme pour faire son fooring du soir.
Il n'y a jamais d'étoiles, en ville...

Alors que je m'apprête à fermer les volets en fer, je remarque le chat des voisins grimpant sur un muret. Et comme à chaque fois que je le vois, je tente de reproduire un miaulement, m'offrant un regard intense de la part du félin. À force, il y est habitué et ne prend que deux secondes avant de se désintéresser de moi.
Il est trop mignon ! J'aimerais vraiment avoir un chat.

Soudain, une lumière vive éclaire l'arrière de la maison d'en face. On aurait dit un éclair, mais peut-être que c'est autre chose...
Étrange, il ne pleut même pas.

Je ramène finalement les volets vers moi et les accroche l'un à l'autre avec le loquet. Ce sont d'anciens volets couleur cuivre, qui provoquent un bruit de ferraille sonore dès qu'on les bouge un peu. Pourtant ce soir, ils sont restés silencieux.
Ohla, ça devient effrayant.

J'allume ma lampe de chevet, avant de traverser ma chambre pour appuyer sur l'interrupteur et éteindre l'ampoule centrale. Je retourne m'allonger et attrape un gros roman, avant d'entamer la lecture.
J'espère que Fitz et Sophie vont se séparer dans le prochain chapitre ! C'était vraiment le pire truc à faire, de les mettre ensemble.

Il est déjà vingt-trois heures, vaudrait mieux que j'aille dormir maintenant. Je pose mon livre, me blottis dans ma couette et éteint ma petite lampe.
Je n'ai pas envie de me réveiller à six heures trente demain...

Je crois que je fais ma première insomnie. Ça fait bien deux heures que j'essaie de dormir, mais c'est peine perdue. C'est sûrement à cause de ces petits bruits si désagréables, venant de je ne sais où.
Ça doit être les voisins. Pourquoi font-ils autant de bruit le soir ?

Je commence à avoir réellement mal à tête. Je tâtonne sur ma table de chevet. Mais ni mon téléphone ni ma lampe n'y sont.
Où sont passées mes affaires ?

Je vais donc allumer la lumière avec l'interrupteur, et heureusement celle-ci fonctionne. Le seul problème, c'est probablement...
Attends, c'est quoi ce...

- AAAAAAAAAAAAH !!! je beugle comme si j'avais vu un démon.

Une énorme araignée se trouve à quelques centimètres de l'interrupteur, là où ma main était posée il y a quelques secondes.
Et si... je l'avais touchée ?!

Je garde les yeux braqués sur la créature horrifique, qui à mon grand bonheur de bouge plus.
S'il te plaît, reste où tu es...

Je réalise alors que les bruits insupportables ont cessé. J'aurais dû m'en réjouir, mais j'ai un très très mauvais pressentiment. Jusqu'à ce qu'une respiration saccadée se fasse entendre.
Euh, eh ! C'est quoi ce truc ?

La lumière disparaît alors sans prévenir, et je me retrouve dans le noir.
Non, l'araignée ! Je ne la vois plus !

Je commence à marcher doucement autour de moi, mais étrangement il n'y a pas d'obstacles. Je marche pendant dix secondes dans la même direction sans rencontrer aucun meubles.
Ce n'est pas normal, je suis censé être dans ma chambre !

La lumière revient, mais je n'ai même pas le temps de sourire. Une araignée de deux mètres de hauts se dresse devant moi, les yeux rivés sur mon corps ridiculement petit.
Du coup, je vais mourir ?