Cours particulier

La leçon avait commencé depuis une demi-heure que déjà Aiolia n'écoutait plus rien, trop concentré à regarder les lèvres de son professeur particulier. Voir ces deux petits bouts de chair se mouvoir et former des mots qu'il n'écoutait pas le fascinait. Il se demandait bien quel goût elles pouvaient avoir. Il avait envie de savoir... Il tenta de changer de position pour contrebalancer le nouvel inconfort qui commençait à poindre au niveau de son entre-jambe.

Il secoua la tête tentant de se concentrer sur le cours. Aiolos ne payait pas Shura pour rien ! Il devait améliorer ses notes en espagnol et ne surtout pas fantasmer sur l'ami de son frère ! Les amis des frangins c'étaient censé être hors limite. En même temps Shura était si sexy, avec son petit accent espagnol qui roulait si bien les 'r'. Il se sentait se liquéfier sur place.

« Ojala que llueva cafe... (J'espère qu'il va pleuvoir du café)

-Si. Dit-il hasardeusement.

-Bien, je crois qu'on peut arrêter le cours là, vue que tu n'écoutes pas un seul mot de ce que je dit. »

Shura commença à ranger ses affaires, ce qui eut le don de réveiller Aiolia. Celui-ci le regarda faire avec incompréhension. Qu'est-ce que faisait son professeur particulier ? Il devait au moins leur rester plus de quinze minutes avant la fin de leur leçon. Il regarda sa montre pour être sur qu'il n'avait pas passé toute l'heure à rêvasser, et non, il leur restait pas mal de temps.

Shura était déjà debout son sac à moitié sur son épaule. Il s'apprêtait à tourner le dos au plus jeune pour sortir de la pièce et sûrement de la maison. Mais pourquoi partait-il aussi tôt ?

« Où est-ce que tu vas Shura ? Demanda-t-il perdu.

-Je t'ai dit que je laissais tomber la leçon d'aujourd'hui. Tu n'es apparemment pas concentré du tout, je ne vais pas m'embêter à faire cours pour rien.

-Je suis désolé. Plaida Aiolia. Je vais me concentrer je te promets.

-Ne promets pas une chose pareil alors qu'on sait toi et moi que ça ne se fera pas.

-Non, s'il te plaît Shura. »

Aiolia avait suivi les mouvements de Shura et s'était levé à son tour pour saisir le bras de son professeur et ainsi le stopper dans son départ. Il ne voulait pas qu'il s'en aille. Les cours particuliers étaient les seuls moments qu'il avait en tête à tête avec l'espagnol, surtout que c'était les seuls instants où son frère n'était pas à la maison.

Il devait le retenir par tous les moyens. Il prit son air le plus triste qui soit, ce qui n'était pas difficile en soit et plongea dans les yeux vert du plus âgé. Il devait rester encore une demi-heure avec lui normalement, il devait profiter de chaque minute. Il vit l'espagnol soupirer et poser son sac au sol.

« Bien mais cette fois tu écoutes. Ton frère me paie pas pour que tu puisses bailler aux corneilles.

-Oui bien sûr...Pardon. »

Il préférait encore que Shura pense qu'il avait la tête ailleurs plutôt qu'il sache le vrai cours de ses pensées. Est-ce qu'il allait pouvoir se concentrer pour autant ? Non sûrement pas mais il le devait. Shura reprit alors son cours et Aiolia tenta tout ce qu'il put pour écouter ce que lui disait son aîné mais aucun mot ne voulait s'imprimer. Il était trop accro à cet homme. Une bonne dizaine de minutes passait, mais impossible pour lui de se concentrer.

« Aiolia ça suffit, on arrête là pour aujourd'hui. Râla Shura.

-Non s'il te plaît Shura.

-Je ne sais pas à quoi tu rêves Aiolia, mais tu n'es pas du tout concentré sur le cours.

-C'est parce que tu m'excites ! »

Il avait hurlé ça sans s'en rendre compte. Il mit ses mains sur sa bouche comme si ça allait effacer ce qu'il venait de dire. Il posa sa tête contre la table de la salle à manger, et ferma les yeux. Il espérait que Shura n'ait rien entendu mais il ne devait pas se faire d'illusions. Il n'entendait plus rien de la part de son professeur particulier. L'espagnol devait chercher un moyen de le repousser gentiment. Aiolia n'avait jamais eu aussi honte de toute sa vie.

« Je t'excite ? »

Il demandait pas une confirmation quand même ? Qu'est-ce qu'il devait répondre ? Il entendit à nouveau la voix de Shura retentir, appelant son nom. Il eut du mal à déglutir. Il finit par s'écarter de la table sans pour autant lever ses yeux vers l'homme qu'il aimait.

« Aiolia regarde moi et réponds moi. »

La voix autoritaire de l'espagnol le fit trembler de la nuque jusqu'en bas de ses reins. Il se mordit l'intérieur des joues espérant que rien ne transparaisse sur son visage mais la chaleur sur ses pommettes lui indiquait que c'était vain. Il entendit son professeur soupirer, ce qui n'était pas bon signe.

« Depuis quand ça dure ? »

De quoi son excitation ou ses sentiments ? Il n'avait de réponse à aucune de ces questions. Il avait envie de disparaître et ne ressortir que dans quinze ans, histoire d'oublier sa gêne et espérer que Shura ne s'en souvienne plus d'ici là. Il pourrait peut-être s'exiler dans un autre pays en grattant dans ses économies... ou alors juste habiter à l'autre bout de la ville pour commencer, mais il devrait voir moins souvent son frère vu que Shura et Aiolos étaient très bon amis.

« Aiolia réponds bon sang, c'est pas compliqué, oh dios.

-Je... je n'ai pas très envie d'y répondre... et puis je vois pas ce que ça changerait . Marmonna-t-il.

-Ça change tout Aiolia.

-Je vois pas trop en quoi... on sait tout les deux ce qu'il va se passer quand tu aura ta réponse.

-Aiolia, si tu n'as été excité par moi qu'aujourd'hui par un pur hasard, on fera comme si de rien n'était les prochaine fois. »

Que cette phrase était douloureuse à entendre. Il ne pourrait pas faire semblant de rien. Il aimait Shura... Il n'y aurait pas de prochaines fois car il n'ouvrirait pas la porte à l'espagnol et ferait en sorte de ne jamais être seul avec lui, ou tout simplement ne plus être avec lui. Ça serait lâche mais valait mieux être ça qu'un idiot amoureux d'un mec qui n'en avait rien à faire.

« Et si jamais c'est parce que tu éprouves des sentiments pour moi alors on réglera le problème tout de suite.

-Ça va j'ai compris. Souffla Aiolia. »

Aiolia croisa les bras et plongea sa tête dedans. Il n'était pas idiot et comprenait parfaitement à quoi voulait en venir son interlocuteur. Il était en train de se prendre le plus gros râteau de sa vie. Il sentait déjà son cœur se briser en mille morceaux, il avait déjà mal. Il voulait être tout seul et ruminer ses sentiments malmenés dans son coin.

« Bien alors je dois te faire l'amour sur cette table ou tu me montres ta chambre ? »

Ailoia se figea complètement. Il tentait d'analyser ce qu'il venait d'entendre. Il avait rêvé c'était sur et certain. Jamais l'homme en face de lui ne lui aurait dit une chose pareille. Depuis quand un étudiant serait intéressé par un lycéen ? Bon il aurait dix-huit ans au mois d'Août et serait étudiant à la rentré mais il restait encore six mois avant ça. Il entendit alors une chaise raclé au sol.

Il releva la tête pour voir le brun se lever et sortir de la pièce. Aiolia le vit disparaître dans le couloir et il lui courut après. Il pensait que Shura allait partir mais fut surpris de le voir se diriger vers les chambres à coucher.

« Shura ? Demanda-t-il perdu. Qu'est-ce que tu fais ?

-C'est celle là ta chambre ? »

Shura tenait la poignée d'une porte en main et Aiolia acquiesça sans un mot pour lui répondre. Cela sembla satisfaire l'espagnol qui rentra sans y être invité. Shura était là, au milieu de la pièce, comme si celle-ci lui appartenait. Il le vit s'asseoir sur le lit puis se tourner vers Aiolia.

Le sourire qu'arborait le plus âgée était séducteur. Le grec eut du mal à avaler sa salive. Il savait que Shura était beau mais là il était pire que sexy. Il avait l'impression que le brun le dévorait du regard. L'espagnol lui fit alors signe de s'approcher et Aiolia obéit comme hypnotisé pars ses yeux verts forêt. Quand enfin il fut à quelques centimètres, Shura lui attrapa doucement la main.

« Tu es nerveux ?

-N-non. Bégaya t-il

-On est pas obligé de le faire si tu ne te sens pas prêt Aiolia, mais je veux que tu saches que tu es loin de me laisser indifférent. Par contre j'aimerais qu'on soit clair si on entame une relation aujourd'hui.

-Une relation... du genre sortir ensemble ?

-Oui, il est plus qu'évident que si on se lance là dedans je ne vais sûrement pas te laisser à quelqu'un d'autre. Nous serons en relation exclusive, et j'arrêterais aussi de te donner des cours.

-Quoi mais ? Pourquoi ?

-Il est évident que tu ne pourras pas te concentrer. »

Shura lança un coup d'oeil à l'entre jambe d'Aiolia. Celui-ci devint rouge de honte et couvrit comme il put son début d'érection. L'espagnol s'approcha de son oreille et lui chuchota qu'il n'avait pas à avoir honte, que c'était naturel. Cela ne fit qu'attiser encore plus le grec.

« Alors tu es d'accord avec les termes ?

-Est-ce que dehors... enfin on sera un couple du genre on aura des rendez-vous ?

-Bien sûr, c'est un peu ce que font les personnes qui entretiennent une relation amoureuse, non ? »

Aiolia sentit son cœur se gonfler de joie. Il sourit de manière assez niaise, mais il s'en fichait. Shura venait de lui demander, de manière détournée de sortir avec lui, et ça lui plaisait. Il releva son visage vers le brun qui lui souriait de manière taquine mais aussi amoureuse.

Le plus âgé se pencha lentement vers lui, lui laissant ainsi le temps pour se décaler s'il ne souhaitait pas l'embrasser. Mais Aiolia avait si longtemps rêvé de ces lèvres. Se demandant quel goût elles pouvaient avoir, et si elles étaient aussi douces qu'il pensait. Trouvant l'approche de son nouveau petit ami trop lente et la tentation trop grande il se jeta sur ces deux bouts de chair comme un assoiffé.

Shura eut un léger mouvement de recule sous l'attaque mais finit par passer une main dans les boucles blondes du plus jeune et approfondit le baiser. Il fut facile pour celui-ci de remarquer que le grec n'avait que très peu d'expérience. Il était trop empressé, et voulait tout faire en même temps, c'en était que trop mignon. L'espagnol finit par s'écarter.

« Combien de personne tu as embrassé avant moi ?

-Quoi ? Fit Aiolia perdu.

-Juste pour savoir.

-Ah... deux. Dit-il un honteux.

-D'accord et avec combien tu es allé plus loin ?

-Je... Une ! »

Shura haussa un sourcil à la réponse que lui avait crié Aiolia. Puis il se mit à réfléchir, très peu heureux d'entendre que quelqu'un avait déjà pu toucher le plus jeune aussi intimement. Pourtant il ne voyait personne, à part peut-être cette rousse... Puis il remarqua que les yeux bleux le fuyaient.

« Jusqu'où tu es allé avec cette personne ?

-Et bien on a... On s'est, enfin voilà quoi...

-Vous avez couché ensemble ?

-Et bien techniquement... pas vraiment...

-Donc tu es toujours vierge ? »

Shura avait envie de sourire. Ça avait un côté satisfaisant de savoir que le plus jeune était prêt à s'offrir à lui pour une première fois. Il s'approcha du visage du garçon qui était encore plus rouge qu'une tomate. Il l'embrassa à nouveau, posant une main sur son épaule, le poussant ainsi à s'allonger sur le lit. Il avait une folle envie de le dévorer dans l'instant. Aiolia semblait en accord avec ça vu comment il lui agrippait les cheveux.

Une fois allongé sous le plus âgé, il eut chaud, bien trop chaud. Il voulait sentir sa peau sur la sienne, goûter à tout. Le jeune lion suivit alors son instinct décalant ses lèvres vers le cou du brun. Celui-ci sembla basculer sa tête en arrière pour lui laisser plus d'espace dans sa découverte. Aiolia tenta alors de tirer sur la T-shirt noir que portait son petit ami et partir sur les clavicules mais une poigne forte l'en empêcha.

« Évite d'abîmer mes fringues. Fit la voix grave de l'espagnol. »

Il se dégagea de la prise du plus jeune, se retrouvant à genoux sur le matelas et enleva son haut sous le regard concupiscent du lion. Il laissa un sourire narquois se dessiner sur ses lèvres et prit le temps de rouler les épaules avant de lancer le T-shirt sur le bureau du garçon. Aiolia eut du mal à déglutir. Il avait toujours su ce qui se trouvait sous le haut de Shura, mais le voir en vrai c'était autre chose. Son membre pulsa dans son sous-vêtements hurlant pour sa libération. Il avait envie de toucher ce torse. Il se redressa mais alors qu'il allait enfin effleurer cette peau il sentit son vêtement lui être retirer, bloquant ses mains au dessus de sa tête. Il tenta alors de les libérer en se tortillant sans grand succès.

« Je devrais peut-être te laisser ainsi, on dirait un verre de terre tentant de sortir du sol.

-Sûrement pas ! Et arrête de me bloquer les bras. »

Shura n'avait pas vraiment fait exprès de le coincer dans cette position, mais c'était assez plaisant à voir. Il finit par regarder ce qu'il faisait et réussit rapidement à dégager le haut de son compagnon. Il n'eut pas le temps de retourner son attention sur le plus jeune que la bouche de ce dernier dévorait déjà ses pectoraux.

« Un vrai lion affamé. Dit-il. »

A vrai dire l'impatience et la précipitation du garçon était loin de lui déplaire, c'était bien la preuve que ce dernier le désirait et n'avait fait qu'attendre ce moment depuis longtemps. Il tira légèrement sur les boucles du plus jeune avant de repartir à la découverte de sa cavité buccale. Les mains d'Aiolia étaient déjà sur sa ceinture, tentant de la défaire. Voyant que son compagnon ne sembla pas s'en sortir, il se leva du lit et entreprit d'enlever son pantalon lui même.

Le plus jeune était sur le lit, haletant, décoiffé mais surtout désirable. Une fois son jean poussé plus loin il se rapprocha du matelas où Aiolia avait fini par s'asseoir. Shura s'empara de ses chevilles pour les tirer à lui. Une fois le bassin du plus jeune près du bord il y colla le sien.

Le lion qui avait laissé son dos tomber sur le matelas, laissa un gémissement sortir de sa bouche à ce contact. Puis ce fut son tour d'être dépouillé de son pantalon. Il eut l'impression qu'un feu se trouvait dans sa chambre tellement il avait chaud malgré son manque soudain d'habits.

Shura se mit à quatre pattes au dessus de lui. Aiolia plongea ses yeux bleux dans ceux verts de son amant. Il se sentait aimé et désiré.

« Je t'aime. Souffla-t-il. »

Il regretta tout de suite ses paroles à la vue du regard surpris du brun. Pourquoi avait-il dû gâcher ce moment là ? Pourtant le visage de Shura s'adoucit. Un sourire tendre s'étira sur ses lèvres. Le brun se pencha sur le plus jeune et effleura la bouche du garçon.

« Moi aussi. Fit l'espagnol.

-Pardon ?

-J'ai dit moi aussi. Répéta-t-il.

-Non dis-le correctement ! »

Le visage un peu boudeur du plus jeune ne fit qu'amuser son aîné. Il partit à la découverte du torse d'Aiolia. Il l'entendit répéter sa phrase en tentant d'y étouffer ses petits cris de plaisir. Ce fut arrivé à la limite des sous-vêtements qu'il releva le visage pour tomber sur le petit air bougon du lion qu'il finit par lui dire.

« Te quiero mi amor. »

Avant même de laisser l'autre réagir il s'empara à nouveau de sa bouche. Ce qui fut loin de déplaire à Aiolia qui entoura son dos de ses bras. Ce fut un long échange de caresses, de mots doux et de baisers endiablés.

Shura décida enfin de passer à l'étape suivante en faisant glisser ses doigts tout le long du torse et de les poser sur le sexe de son compagnon à travers le tissus. Aiolia se cambra, espérant avoir plus de contact entre cette main chaude et son sexe. Il passa les siennes sur les fesses de l'espagnol pour l'obliger à s'allonger et s'approcher de son bassin.

Quand les deux membres rentrèrent en contact un long râle de plaisir sortit de leurs bouches. Aiolia dériva à nouveau ses lèvres pour partir dans le cou du brun et aller lui mordre l'oreille. Dans la manœuvre il se redressa sur un coude tout en tentant de garder contact avec le corps de son amant.

Shura rigola de la tentative maladroite de son compagnon et le rallongea pour se coucher sur lui sans l'écraser. Il partit à son tour à la découverte du cou du grecque tandis que ses mains tiraient sur l'élastique du caleçon. Le plus jeune se laissa totalement faire, il était à la merci de l'espagnol.

Aiolia n'avait plus les pieds sur terre, perdu dans cette myriade de sensations qui le menait doucement mais sûrement vers l'extase. Il avait l'impression de sentir les mains du brun partout sur lui, que celles-ci laissaient comme une cicatrice faite de plaisir sur sa peau. Ce fut au moment où Shura s'invita d'un doigt dans sa chair qu'il reprit pied avec la réalité.

« Attend ! Cria-t-il.

-Je t'ai fait mal ?

-Non c'est juste que... »

Que quoi ? Il ne savait pas non plus... Est-ce qu'il avait peur ? Non. Est-ce qu'il n'avait pas confiance ? Bien au contraire ! Est-ce qu'il espérait être celui qui dominerait ce premier échange ? Du moins c'était ainsi qu'il se l'était imaginé. Alors était-il déçu ? Non, il faisait l'amour avec Shura c'était tout ce qui comptait. Alors qu'est-ce qui l'avait fait se stopper ainsi ? Il n'en était pas sûr lui même.

« Aiolia on peux se limiter à de simple caresse tu sais.

-Non c'est bon, c'est juste que... je ne sais pas...

-Tu as envie de le faire ? Demanda-t-il inquiet.

-Oui évidement ! »

Son excitation n'était pas retombée, la preuve était son sexe toujours dressé entre leur deux corps. Quelque chose le chiffonnait mais il n'arrivait pas à mettre le doigt dessus. Il remarqua alors le regard inquiet de son amant qui devait sûrement culpabiliser d'avoir fait quelque chose de mal. Aiolia n'hésita pas à prendre le visage de Shura en coupe et de l'embrasser du bout des lèvres. Il mit ce vilain pressentiment dans un coin de sa tête et tenta de rallonger l'espagnol sur lui.

« Viens. Chuchota-t-il. Je t'assure que tout va bien.

-Tu m'arrêtes si ça ne va pas, je ne le prendrais pas mal.

-Oui, merci Shura. »

La frénésie des premiers sensations s'était dissipée. Les gestes se firent plus lents mais plus sensuels et érotiques. Son brusque arrêt ne fut plus qu'un mauvais souvenir. Il sentait les doigts de son bel espagnol entrer et sortir en lui. Ils allaient le faire dans sa chambre... Dans sa chambre... Chambre qui se trouvait dans l'appartement, appartement qui était à Aiolos, Aiolos qui n'allait pas tarder à rentrer ! Il écarquilla les yeux sous la révélation et son membre perdit toute vigueur, ce qui n'échappa pas au regard de Shura.

« Aiolia tu es sur que tout vas...

-Aiolia, je suis rentrée ! »

L'espagnol comprit. Il se tourna vers la porte de la chambre entre ouverte, par laquelle ils pouvaient déjà entendre les pas du plus âgée venir dans leur direction. Il se mit debout le plus rapidement possible à la recherche de son caleçon qui était au pied du lit. Il ramassa d'un même mouvement celui du lion pour le lui balancer. Ce dernier s'était alors remis à bouger et fonçait vers la porte pour la fermer.

Il fut devant l'entrée de sa chambre une seconde trop tard. Aiolos était là, la porte grand ouverte, un sourire sur ses lèvres qui semblait disparaître au fur et à mesure que ses sourcils se fronçait sous l'incompréhension. Qu'est-ce que son petit frère fichait nu avec Shura qui tentait de se rhabillé derrière?

Il tourna son regard vers Aiolia dont le visage pouvait concurrencer la couleur d'une tomate. Celui de son aîné blanchit au même rythme. Il venait de comprendre ce qu'il se passait. Il mit un temps à coordonner ses gestes qui partaient dans tous les sens. Il pointa le couloir du doigt et bégaya.

« Je vais.. cuisine. Vous pouvez finir.

-Aiolos. Tenta Aiolia.

-Enfin finir de vous rhabiller, je... désolé. »

Il ferma la porte et avança jusque dans la pièce qu'il avait indiqué avec un étrange sentiment de malaise et de culpabilité. Il venait d'interrompre son cadet dans une partie de jambes en l'air avec son meilleur ami. Il s'assit sur la table, pas très sûr de comprendre ce qu'il se passait.

Dans la chambre Shura semblait avoir du mal à mettre sa ceinture et jura dans sa langue natale. Il n'avait jamais parlé à son ami des sentiments qu'il avait pour son jeune frère et il était prêt à parier qu'Aiolia avait fait pareil. Il finit par arriver à se rhabiller et constata que son amant faisait de même mais avec des gestes beaucoup plus lents. Il ne le pressa pas. Il le regarda faire à son rythme.

Le stress montait petit à petit et ils finirent par rejoindre le plus âgés qui semblait être perdu dans ses pensés car il ne réagit à leur présence qu'une fois ceux-ci en face de lui. L'ambiance était pesante, aucun d'eux ne voulait parler. Shura soupira, il sentait qu'ils en avaient pour toute la soirée si aucun des deux frangins ne se décidaient à prendre la parole. Il finit par ouvrir la bouche mais fut coupé dans son élan par Aiolos.

« Depuis combien de temps ? »

Sûrement pas la meilleur question à poser dès le début. Il fallait que Shura la joue de manière intelligente pour que son ami ne prenne pas la mouche. Il n'eut malheureusement pas le temps dans placer une, qu'Aiolia répondait à la vitesse de l'éclair comme un lapin prit dans les phares d'une voiture

« Aujourd'hui.

-Oh mon dieu. Fit son frère.

-Ne t'inquiète pas, Shura ne m'a pas forcé !

-Mais comment ?

-Il m'excitait ! »

Shura s'étouffa avec sa propres salive. Autant c'était mignon de le voir stresser et bégayer en face de lui tout à l'heure autant là ce n'était plus le moment ! S'il y avait bien une manière d'interpréter les paroles d'Aiolia sans le contexte, c'était pas la bonne. Aux vues du regard que lui lança Aiolos, l'espagnol sentit bien qu'il était jugé comme un sale pervers qui avait dévergondé son petit frère.

Ce dernier comprit tout de suite le cheminement de pensées de son aîné et tenta alors de se rattraper de manière toute aussi maladroite.

« C'est pas seulement aujourd'hui, ça fait un moment que c'est comme ça !

-De quoi ? Hurla Aiolos. Il t'agresse sexuellement depuis combien de temps ?

-Mais il m'agresse pas. Couina Aiolia. Il me chauffe...

-Il te chauffe, il t'excite... Shura, je te pensais pas comme ça à allumer des gamins.

-Mais Aiolos... Fit le plus jeune.

-Tu aurais dû m'en parler avant Aiolia ! Le coupa t-il.

-Mais j'aime Shura ! Cria t-il.

-Quoi ? Demanda-t-il perdu.

-Aiolos laisse moi t'expliquer correctement. Aiolia tu te tais car tu ne nous aides pas. Trancha Shura. »

Il finit alors par expliquer au grand frère ce qui s'était exactement passé, bien qu'il évita toute la partie chambre. Premièrement car Aiolos ne voulait sûrement pas savoir que l'espagnol trouvait son petit frère sexy et deuxièmement car tout ce qui concernait Aiolia intimement ne serait jamais à partager !

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