VII-

Passé- 1er février 2018

— Tu as fait quoi ? Mais tu es complètement fou, mon enfant !

Jean se tendit dans son fauteuil, il regardait son fils adoptif avec des grands yeux.

— Je savais ce que je faisais et...

— Non ! Solange va être furieuse si elle l'apprend.

Les mains de Baptiste étaient levées.

— Sais-tu que tu pourrais aller en prison pour avoir fait cette erreur ? Nous t'avons fait confiance, nous t'avons appris comment procéder !

L'atmosphère s'était réchauffée depuis que les hommes étaient arrivés dix minutes auparavant.

— Je sais que tu m'avais dit qu'il fallait que ça soit moi qui administre le produit.

— As-tu conscience de ce que quelqu'un peut faire avec ce produit ? À qui l'as-tu donné ? aboya-t-il.

— À George Miret, répondit-il d'une voix blanche.

Le nom fit l'effet d'une bombe dans la tête du doyen. Ses yeux se perdirent dans le vide.

« Pas encore, pas une troisième fois. »

— Comment pouvait-il savoir ce que tu faisais ? Comment l'a-t-il su ? questionna Jean en se levant péniblement.

Le cœur de Baptiste battait à tout rompre, il n'avait pas pu garder ce secret plus longtemps. S'il lui avait avoué qu'il avait deux doses, il serait totalement hors de lui.

— Tu le connais ?

— C'était le compagnon de Solange.

C'était un cauchemar. Il déglutit bruyamment. George allait encore frapper. Maintenant, c'était son fils qui allait être son complice. Il fallait qu'il appelle Solange pour lui dire la vérité sur George. Le téléphone entre les mains, il pria pour qu'elle décroche rapidement.

— Oui ?

Jean entendit le cri de son ancienne collègue et le nom de George revenait plusieurs fois.

— Jean ! Il est... mort. J'appelle les pompiers.

La ligne fut coupée et ses sanglots résonnaient encore dans ses oreilles. Avait-il eu le temps de faire quoi ce soit ?

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