Chapitre 3

Hi! J'espère que vous allez bien!

Oui, encore un chapitre! Trois jours de suite..Je n'ai jamais pu le faire avant alors j'en profite! En espérant que vous en êtes aussi heureux!

Je voulais vous remercier pour tout les commentaires que vous laissez..C'est juste énorme et vous pouvez pas savoir à quel point ça me touche et à quel point je vous en suis reconnaissante. Surtout que cette histoire me tient tellement à coeur. J'y retrouve les sentiments que j'avais avec Paralysie.. ❤️

Ce chapitre est plus court que les autres (un poil plus court) mais pourtant il est rempli de révélations!

Alors bonne lecture, je l'espère!❤️

...

CHAPITRE 3
COMÈTE ET POUSSIÈRES D'ÉTOILES

(Uranus_Sleeping At Last)

"Il suffit d'y croire
Où que se cache l'espoir
Il suffit d'y croire
Et qu'importe ce que nous renvoie le miroir
Il suffit d'y croire
Tant pis pour les idées noires
On va pas éteindre le soleil
Ni les étoiles dans le ciel." -Hoshi

C'est bizarre quand j'y repense. Cette façon dont on s'est retrouvé. Comme si une étoile nous guidait.

Nous guidait l'un vers l'autre.

  ✦ 

Assis dans la cafétéria, mes yeux ne le lâchent pas.

Et je m'en voudrai presque, de le fixer comme ça. Seul à sa table au fond de la pièce, il mange sans vraiment manger. Sa fourchette fait des tours dans son assiette et son visage ne se relève pas lorsque les élèves passent devant lui en le dévisageant. 

Puis il y a moi, qui le regarde de ma table remplis de garçon de la fraternité. Et en le regardant, je ne me sens plus à ma place à cette table où résonne des blagues ou les paroles surexcitées des gars par rapport à la fête de ce soir.

Je regarde la place vide à côté de lui. Je me demande si elle l'a toujours été. Si ça fait longtemps qu'il est comme ça.

Si ça fait longtemps qu'il est seul, avec sa cicatrice comme seule partenaire.

Mes pensées se stoppent lorsqu'il relève soudainement la tête vers moi. Son regard s'ancre dans le mien et mon cœur se stoppe quelques secondes. Ces quelques secondes où je n'entend plus le brouhaha de la cafétéria. Ces quelques secondes où tout devient flou autour de moi, sauf lui.

Sauf ses yeux et sa galaxie.

Il me regarde, lui aussi. Comme on regarde réellement quelqu'un. Comme lorsqu'on plonge dans les yeux d'une personne, plongeant ainsi dans une partie de lui. Pas comme lorsqu'on croise un regard qu'on oublie dans la seconde qui suit.

Mais pour certains, le plongeons fait mal.

Et je le vois briser soudainement notre contact en baissant la tête et se levant brusquement. Sa mèche retombe légèrement sur ses yeux que je ne vois plus. Il prend son plateau encore plein et part le ranger avant de quitter le réfectoire.

Il est parti, et les picotements dans ma poitrine sont revenus.

Je baisse la tête à mon tour, et je sens Fionn me lancer un regard.

-"Est-ce que tu connais son prénom?" Je lui lâche sans vraiment le contrôler.

Et je sais qu'il m'a vu regarder ce garçon. Je sais qu'il devine de qui je parle. Face à moi, il se pince les lèvres et hoche négativement la tête.

-"Vous parlez encore du suicidaire?" Demande fortement un gars de la table, qui ne fait pas partie de notre fraternité.

Et la façon dont il l'a dit me fait froncer les sourcils et assombrir mon regard, sans que je ne puisse le contrôler non plus.

-"Moi aussi j'aurais tenté de me suicider avant des partiels, trop la mort ce truc." Rit un autre, accompagné par certains de ses amis.

Sauf que je ne trouve pas ça drôle. Sauf que je sens une chaleur douloureuse et inconnue traverser mon corps. Alors je me lève brusquement et prend mon plateau avec moi, m'excusant auprès de Niall qui m'appelle sans comprendre.

Je dépose mon plateau et sors à mon tour d'ici.

Et se sont mes pas qui me guident de eux mêmes vers la bibliothèque. Par rapport à hier, elle est déjà plus remplie. Certains étudiants sont déjà en train de réviser. Je traverse doucement les étages, saluant poliment le personnel que je croise.

Puis, je le vois. Comme si c'est lui que je cherchais depuis que je suis rentré ici.

Des livres dans les bras, il semble les ranger à leur place, comme il le faisait déjà hier. Quant à moi, je reste derrière cette étagère, mes yeux parcourant une nouvelle fois son corps. ll a de nouveau un gros pull, gris cette fois-ci. Et il porte toujours le même bonnet. Ses mains sont légèrement tremblantes lorsqu'il range les livres et sous ses yeux se nichent d'énormes cernes.

Dans mes oreilles résonne à nouveau sa voix. Elle était si tremblante elle aussi, comme sur le point de craquer. Ici, dans cette bibliothèque, il peut rester silencieux. Il peut essayer d'être celui que personne ne voit, que personne n'entend.

Mais j'ai l'impression que c'est comme ça de partout autour de lui.

Que personne ne l'entend mais que beaucoup le voit.

Je fais un pas vers lui, mais je me stoppe instinctivement lorsque son regard se tourne à nouveau vers moi.

Et c'est horrible de lire dans un regard: "Ne vient pas."

Alors, je reste où je suis, mais je le regarde toujours.

Et la seule chose qui sort de ma bouche est:

-"Pourquoi tu ranges tout ces livres si tu ne travailles pas ici?"

Je crois que j'ai toujours été comme ça. Vouloir tout comprendre. Ma mère m'a dit que j'étais aussi comme ça petit, à poser des questions à tout le monde. À interroger sans cesse mes amis, qui, heureusement, étaient plus amusés que agacés. Ça me fait toujours du mal de me dire que je l'ai ai tous oubliés.

Et, cet amusement, j'ai l'impression de la voir dans son regard pourtant froid et figé. Comme une pointe de nostalgie qui le traverse. Comme ces comètes qui traversent le ciel et y laissent une poussière d'étoiles. Tout comme une comète, quelque chose de fort traverse son regard, pour y laisser des point lumineux à la fois magnifiques et tristes.

-"Parce que je les aide à retrouver leur place." Il murmure après de longues secondes silencieuses.

C'est qu'une simple phrase, mais ce qui se cache derrière me semble beaucoup plus profond. Il me regarde une dernière fois, puis repose tout les livres par terre pour s'enfuir une nouvelle fois. Et moi je le regarde, ses paroles résonnant à nouveau dans ma tête.

Il n'a jamais trouvé sa place.

Je le regarde une nouvelle fois sortir de la bibliothèque.

Puis, je regarde les livres et m'avance pour les attraper.

Et peut-être qu'il ne le saura jamais, mais aujourd'hui, je l'aide à leur trouver une place.

(Ruby Blue_Sleeping At Last)

La musique assourdissante résonne dans toute la maison. Je les regarde tous autour de moi, en train de boire, en train de danser, en train de s'embrasser, en train de tromper, en train de rire, en train de pleurer.

C'est dans ces moments-là que j'ai l'impression de voir tout les masques que nous avons le pouvoir de porter au quotidien.

Il y a ces gars qui dansent avec des filles toutes aussi alcoolisées que eux. Il y a ceux qui rient seulement, comme Fionn qui, malgré tout, ne semble pas être dans son élément . Il y a ceux qui pleurent sans qu'on ne le voit.

Comme Niall qui embrasse cette fille en ayant en tête les cris d'Alice. Parce que lui aussi pleure en essayant d'imaginer les lèvres d'Alice sur les siennes. Parce que Niall est une de ses victimes de l'amour. Celles qui aiment sans le contrôler, celles qui veulent oublier mais qui n'y arrivent pas.

Liam, lui, surveille un peu tout le monde, espérant que ça ne dégénère pas.

Puis il y a moi, qui reste adossé contre un mur, un verre de jus d'orange dans la main. Luke est venu plusieurs fois pour m'inviter sur la piste de danse qu'est devenu notre salon, mais j'ai refusé.

Je suis même à la limite de partir m'enfermer dans ma chambre.

Jusqu'à ce que je vois ce garçon au milieu des gars d'une autre fraternité. Je fronce les sourcils et me rapproche en remarquant enfin la poudre blanche qu'on l'incite à prendre. Je regarde à nouveau le garçon et, lorsque son visage se relève, mes yeux s'écarquillent.

Il ne doit pas avoir plus de seize ans.

Ses yeux sont complètement rouges et il pleure en même temps qu'il boit un verre qu'on lui tend. Il ne tient presque plus debout, ses yeux se fermant tout seuls sur ses larmes.

Lorsque je vois que personne ne l'aide, je traverse le salon et le rattrape pile au moment où il allait tomber. Les garçon qui lui ont fait prendre cette poudre l'ont déjà abandonné pour trouver un autre divertissement.

Et ça me fait mal au cœur lorsque le garçon éclate en sanglot dans mes bras, tout en crachant dans son verre. Je garde mes bras autour de sa taille et l'aide à se tenir un peu plus droit. Il s'accroche à mes épaules et ancre enfin son regard dévasté dans le mien.

Tout ce que j'y retrouve sont de la tristesse, de l'innocence et de la douleur.

-"Tu devrais rentrer chez toi..

-Je n'ai pas de chez moi." Il répond alors que ses yeux se font à nouveau lourd.

Je le secoue légèrement, par peur qu'il fasse un coma dans mes bras et il ouvre à nouveau les yeux.

-"Tu es venu accompagné?

-Non."

Je soupire et mes yeux tombent rapidement sur son téléphone qui s'illumine dans la poche de son jean. Je l'attrape rapidement et y vois plus de trente appels manqués par différentes personnes. Kate, Henri, Louis, Zayn..

Et ce fameux Zayn appelle à nouveau lorsque j'ai le téléphone dans les mains. Alors, tout en tenant le garçon qui semble s'endormir, je décroche rapidement:

-"Brendan putain enfin! Mais où tu es bordel?! Louis m'a appelé pour me dire que t'était sorti! Il s'inquiète énormément et fait le tour de la ville à pied depuis des heures! Bordel mais t'es con! Henri et Kate sont au bord de la crise cardiaque! Je te jure que quand je reviens on aura une discussion! On est là pour toi, nous, ne l'oublie pas! Je sais qu'on est tous dans la même merde mais..

-Hm, ce n'est pas Brendan à l'appareil.."

Je me pince les lèvres en coupant son monologue. Le fameux Zayn reste silencieux quelques secondes avant de reprendre:

-"Où est Brendan?

-Il est avec moi. Il est venu à une fête de fraternité et il n'est pas dans un bon état..

-Putain..

-Si vous savez où il habite, je peux le ramener.

-Ouais, je veux bien, merci beaucoup. Je t'envoie notre adresse sur le tel de Brendan. Je vais prévenir les autres, ils t'accueilleront devant le portail. Encore merci.

-Pas de soucis."

Nous raccrochons et je reçois rapidement l'adresse. Tout en tenant le garçon ,s'appelant donc Brendan, je m'avance vers Liam pour lui demander les clefs de sa voiture. Il me regarde sans comprendre et pose ses yeux sur Brendan.

-"Je vais juste le ramener chez lui. Il est trop jeune et beaucoup trop mal en point pour rester.

-Tu veux que je t'accompagne?

-Non. Surveille plutôt les idiots qui sont encore ici."

Liam hoche la tête et me demande de faire attention sur la route. J'ai mon permis depuis plus d'un an et je conduis toujours prudemment. Le plus dur est surtout d'installer Brendan dans la voiture avec un sac plastique au cas où il vomisse.

Mais durant le trajet, il ne fait rien d'autre que pleurer des phrases presque incompréhensibles:

-"Je veux retourner chez moi..

-Je te ramène chez toi, Brendan.

-Non! Non c'est pas chez moi là-bas. C'est pas chez nous...

-Brendan, je ne comprends pas ce que tu me dis..

-Personne ne nous comprend de toute façon.."

Je fronce les sourcils et le regarde rapidement, mais il se rendort déjà.

J'essaie de mon concentrer sur la route et sur l'adresse que l'on m'a envoyé. Je suis à Atlanta depuis seulement deux jours et j'ai comme seule aide le GPS de mon téléphone. Je tourne alors en boucle pendant un petit moment, jusqu'à ce que je perçois l'immense maison, assez éloignée de ma fraternité.

Et wow, la maison est vraiment immense. Elle doit avoir au moins trois étages. Toutes les lumières semblent allumés et lorsque je m'approche du portail, je perçois trois silhouettes. Deux personnes assez âgées et..

Et lui.

Le garçon de la bibliothèque.

Je me gare, les yeux aussi figés que mon cœur. J'essaie cependant de me reprendre lorsqu'ils s'approchent tout les trois de la voiture. Et c'est seulement lorsque j'en sors qu'il me voit. Son regard est aussi surpris que le mien. Ses joues sont rouges à cause du froid et ses yeux humides de précédentes larmes.

Mais notre regard est vite coupé par la dame âgée qui arrive vers moi pour me prendre soudainement dans ses bras.

-"Oh merci beaucoup de nous l'avoir ramené, on a eu si peur.

-Hm, c-c'est normal."

Elle me sourit en me remerciant une nouvelle fois tandis que le garçon ne me regarde plus et est déjà en train de sortir Brendan de la voiture. Il le prend dans ses bras et le serre fort, toute son inquiétude semblant retomber dans cette étreinte.

-"Laisse le moi, Louis. Je vais aller m'occuper de lui." Dit doucement la femme en le prenant à son tour contre elle. "Jeune homme, à moins que la fête vous retienne, je vous invite à venir boire un thé ou autre chose pour vous remercier. C'est le minimum que l'on puisse faire.

-Je ne voudrais pas vous déranger, puis je vous l'ai dit, c'est tout à fait normal et..

-On insiste." Reprend cette fois l'homme.

Je relève la tête vers lui et croise instinctivement le regard du garçon de la bibliothèque , qui est juste à côté de lui. Mais cette fois, je n'arrive pas à lire dans son regard s'il veut que je reste ou non. Alors, quand je vois qu'il ne baisse pas la tête, je finis par accepter. C'est pas comme si j'étais impatient de retourner à la fête.

Et c'est seulement lorsque je les suis à l'intérieur que je me questionne sur cette maison et sur ces personnes. Ces personnes beaucoup trop âgés pour être les parents de Brendan et du garçon. Et en plus de ce fameux Zayn, si j'ai bien compris?

Le salon est vraiment immense. Et je peux voir des jouets d'enfants traîner un peu de partout. Des poupées comme des petites voitures et des chevaux en plastique. J'y trouve aussi un système solaire en bois, ce qui me fait instinctivement sourire.

-"Lou..?" Appelle une petite voix.

Je me retourne vers le grand escalier exposé le long du mur et croise deux prunelles bleus. Mon regard tombe sur ce petit garçon au visage marqués par des traits très distinctifs. Mon cœur se serre doucement.

Ce petit garçon est atteint de trisomie 21.

Il me regarde, ne comprenant pas qui je suis, puis reporte son regard sur le garçon de la bibliothèque, qui regardait notre échange. Le petit garçon court vers lui , et le garçon le prend tendrement dans ses bras avant de se baisser pour embrasser ses cheveux.

-"Tom, il est tard, il faut aller se recoucher..D'accord mon grand?" Il lui souffle tendrement.

Et c'est la première fois que je le vois sourire légèrement.

-"Lou..Louis..

-Tom, écoute ton frère, il faut aller se recoucher." Intervient gentiment l'homme.

Le petit Tom nous regarde à tour de rôle avant de hocher positivement la tête.

Le garçon, ou du moins Louis si j'ai bien compris,  le prend une dernière fois dans ses bras avant de regarder son..frère.. remonter les escaliers.

Je regarde à nouveau la maison, les jouets, le nombre de chaises autour de la grande table du salon. Il y a même une chaise haute. Je fronce doucement les sourcils alors que la femme part coucher Brendan pendant que l'homme et..Louis..reste avec moi.

-"Alors, que veux tu boires..Excuses moi, je ne t'ai même pas demandé ton prénom?

-Hm, Harry." Je répond.

-"Enchanté Harry, moi c'est Henri. Ma femme, que tu as vu avec Brendan s'appelle Kate et lui c'est Louis."

Kate, Henri et Louis, se sont les noms qui apparaissaient sur les appels manqués de Brendan. Mais je ne comprends toujours pas quel est le lien entre eux. C'est complètement flou dans ma tête. Tout comme c'est flou dans le regard de Louis, là où j'essaie de trouver des réponses.

Henri m'invite à m'asseoir dans le salon avec Louis pendant qu'il prépare le thé. Ce que je fais donc, mais nous sommes rapidement rejoint par Kate qui tient un petit bébé avec un pyjama jaune dans les bras. Elle s'assoit sur le canapé en face de nous et donne tendrement un biberon à l'enfant dans ses bras.

-"Elle s'appelle Abby, et vient d'avoir six mois." Me dit doucement Kate en voyant mon regard sur le bébé.

Je hoche la tête et ne peux m'empêcher de sourire doucement lorsque la petite tourne sa tête vers moi pour me regarder d'un air de dire "hm..je te connais pas toi!"

Kate rit doucement au regard du bébé tandis que Louis sourit discrètement. Et..malgré la tristesse toujours présente sur son visage, je ne peux m'empêcher de remarquer à quel point son sourire est, lui aussi, tristement magnifique.

Mais je sens qu'il est surtout rare.

D'ailleurs, il s'éteint doucement lorsque Louis remarque mon regard. Il s'enfonce alors un peu plus dans le canapé et laisse son regard se perdre dans le vide.

Henri revient rapidement avec des tasses de thé et nous en passe une à chacun. Kate, elle, continue de donner le biberon à Abby et la berce doucement.

-"Alors Harry, d'où venez-vous?" Me demande gentiment Henri.

J'éloigne doucement la tasse de mes lèvres et répond tout naturellement:

-"Je suis anglais. Je suis né à Londres mais ma famille a ensuite déménagé ici, aux Etats-Unis. Et je suis venu à Atlanta pour mes études.

-Oh.. Tu es anglais comme.." Commence Henri, avant de s'arrêter en croisant le regard de Louis. "Comme..un ami à moi."

-"Tu vis dans un appartement?" Reprend directement Kate, sans que je n'ai le temps de comprendre.

-Euh..n-non, dans une fraternité..Qui est sûrement en train de brûler la maison en ce moment même."

Henri et Kate rient doucement à ma phrase tandis que Louis reste silencieux, comme s'il était parti ailleurs.

-"Tu sais, nous avons des chambres libres ici. Si tu ne veux pas y retourner pour cette nuit, tu peux rester dormir."

C'est proposé si sincèrement et gentiment que j'en reste scotché. Ce n'est pas tout le monde qui propose à un parfait inconnu de rester dormir chez lui. Après, ils semblent avoir l'habitude d'accueillir beaucoup de monde. De..accueillir..beaucoup d'enfants.

C'est comme un électrochoc. Je regarde les jouets dans le salon, je regarde les nombreuses chaises autour de la table, je regarde Abby qui dort dans les bras de Kate, je regarde Louis qui a le regard baissé sur ses mains qu'il tord nerveusement.

Je repense aux phrases que pleurait Brendan dans la voiture.

"Non! Non c'est pas chez moi là-bas. C'est pas chez nous..."

Ils ne sont pas chez eux, ici.

C'est une famille d'accueil.

Louis est dans une famille d'accueil.

Et si j'avais su, Louis.
Si j'avais su ce jour-là pourquoi tu étais là.
Je t'aurais pris dans mes bras, je t'aurais pleuré que je suis désolé pour ce qu'il t'est arrivé.

Mais je ne le savais pas.
Alors je n'ai rien fait lorsque tu t'es levé pour dire que tu allais te coucher.
Je n'ai rien fait alors que tu partais en fait pleurer.

✦   

-"Comment te sens-tu ,aujourd'hui, Louis?

-Ils avaient raison.

-Qui ça, ils?

-...

-Louis, pourquoi tu pleures?

-Ils avaient raison lorsqu'ils disaient qu'il ne savait plus qui j'étais."

✦     

Parce qu'une étoile peut nous guider.
Mais qu'il arrive parfois qu'elle se perde.
L'étoile de Louis, elle, ne s'était pas perdu.

Elle s'était éteinte.


...

Voici pour le chapitre 3 qui, j'espère, vous plaît?

On y rencontre de nouveaux personnages...

Brendan, Tom, Henri, Kate, et Zayn.

Que pensez-vous, pour le moment, de ces personnages?

Vos réactions face à Louis qui n'a pas de chez soi? Habite dans une famille d'accueil avec son frère Tom? 

J'avais besoins de parler de la Trisomie 21 dans cette histoire. Car je trouve qu'on met beaucoup trop sous silence les personnes qui en sont atteint. J'ai rencontré un petit garçon qui avait la trisomie 21 et je m'étais promis d'en parler à travers un personnage. Et donc ici à travers le personnage du petit frère de Louis: Tom.

Le prénom Tom m'est venu par rapport à une chanson que j'écoutais plus petite: Petit Tom de Shy'm. Les paroles parlent d'un petit garçon malade mais qui se bat.

J'espère que vous aimerez son personnage comme je l'aime. :)

J'espère que l'intrigue vous plaît? Comme vous pouvez vous douter, ce n'est que le début!

On se retrouve alors dans le prochain chapitre, et merci pour tout.

All The Love. ❤️

-Océane.

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