Chapitre 17

J'avais passé plusieurs jours à ne rien faire et à pleurer la disparition de Mackenzie avant finalement de me dire que malheureusement la vie devait continuer. Je m'étais donc repris et avais recommencé à vivre ma vie comme avant en pensant juste que la vie était courte et qu'il fallait profiter de chaque jours. J'étais retournée au bureau après un peu de temps d'absence, le premier numéro se vendait très bien, plus même qu'on avait pu l'imaginer. On recevait déjà des centaines de lettres et d'emails de lectrices qui adoraient notre concept et qui étaient ravis de pouvoir se retrouver dans la taille des mannequins. On préparait donc notre prochain numéro qui sortait maintenant dans une semaine. J'avais, comme prévu, engagé un autre photographe qui était un homme ce qui n'avait pas forcément beaucoup plus à Jay, mais j'avais réussi à vaincre ses réticences en lui expliquant que pour avoir un point de vue différent il était préférable d'avoir deux photographes de sexe différent. Il n'avait pas vraiment cessé d'être jaloux mais il me faisait confiance ce qui ne l'empêcher pas de souvent venir à l'improviste au studio puisqu'il n'avait pas encore commencé le tournage de son prochain film.
J'avais aussi commencer à faire quelques heures de conduite, j'essayais d'en faire le plus possible pour avoir mon permis au plus vite et cesser de toujours chercher un taxi. Savannah et Drew c'étaient également inscrit et avaient commencé à apprendre le code.
Je n'avais pas cessé de penser à mon père, je n'arrivais pas à savoir si j'avais ou non envie de lui pardonner car si je lui pardonnais à lui pourquoi ne pas pardonner à ma mère... sauf que celle-ci avait surement fait pire que lui en me laissant complètement seule, alors que mon père lui pensait m'avoir laissé en sécurité avec elle. J'avais, à plusieurs reprises, commencé à lui écrire des lettres, demandant des réponses aux questions que je me posais comme : est-ce que sa femme était au courant de mon existence ? Après mon esclandre de la dernière fois je ne pense pas qu'il avait pu lui cacher. Mais ces lettres avaient toute finis de la même façon : froissés puis dans la poubelle. J'avais donc renoncé à lui écrire pour le moment, le temps que je me décide si je voulais ou non vraiment reprendre contact ou juste avoir mes réponses et définitivement en finir avec lui.
Du moins c'est ce que j'avais décidé jusqu'à aujourd'hui. En prenant le courrier je remarquai de suite une des lettres qui m'était adressé, difficile de ne pas reconnaitre cette écriture après tout ce qui était arrivé par la suite, c'était la même que celle où j'avais eu l'adresse de mon père. Je l'ouvris immédiatement plutôt que d'attendre comme je l'avais déjà fait.
" Bonjour Cassie-Joyce.
Je suis Peter Lopkins Junior, comme tu t'en doutes je suis ton demi-frère. Je tenais à t'écrire pour m'excuser de tout le mal que j'ai pu te causer depuis que je t'ai envoyé mon adresse..."
Cela me faisait déjà une question de moins à me poser. Je poursuivi ma lecture.
" J'ignorais totalement que tu pensais que mon père était mort et si je l'avais su je n'aurais jamais fait cela. Tu ne dois pas vraiment me comprendre, je vais tenter de t'expliquer en résumant. Ma mère, Lena -ma petite sœur, enfin la nôtre- et moi savions que tu existais, mon père n'a jamais caché ton existence ni celle de ta mère, il nous avait juste raconté que c'est toi qui ne voulais plus le voir. Mais il a gardé un tas de photos de toi et garde absolument tous les magazines, les articles Internet et les photos dans lesquels tu apparais depuis que tu es avec Jay Letson, il a même récemment acheté ton magazine en disant qu'il était fière de toi. J'ai été jaloux de voir à quel point il s'intéressait à toi, j'avais l'impression qu'il t'aimait plus que moi, même si c'est un très bon père je me sentais un peu à l'écart. Je savais que tu ne connaissais pas mon existence alors j'ai voulu te mettre au courant et c'est quand tu as débarqué et que tu as vu mon père que j'ai compris que quelque chose n'allait pas. Mon père nous a tout expliqué. Il nous a dit qu'en réalité ce n'est pas toi qui ne voulait plus le voir mais que c'est lui qui ne le pouvait pas car quand il a quitté ta mère la mienne n'était pas au courant et la tienne avait menacé de tout raconter. Mais quand il a tout expliqué à ma mère quelque années après sur ton existence, il a eu honte d'avouer qu'il c'était fait passé pour mort et nous l'avait donc caché. On a donc découvert la supercherie en même temps que toi, il y a eu quelques disputes entre mes parents, ma mère reprochant le fait que mon père lui ait menti et surtout qu'il t'ait menti. Tout va mieux maintenant mais mon père s'en veut beaucoup de ce qu'il t'a fait et je regrette car c'est en parti ma faute, il ne pensait pas que ta mère avait pu t'abandonner. Je ne sais pas si je serais moi-même capable de lui pardonner s'il m'avait fait cela mais j'aimerais te demander d'y penser ou au moins de lui parler.
J'espère ne pas t'avoir ennuyé et je m'excuse encore une fois. Je te joins mon adresse Email.
Peter Jr. "
J'étais sonnée par ce que je venais de lire, le fait que mon père garde tout ce qui pouvait parler de moi alors qu'il ne pouvait pas savoir si cela était vrai ou non. On ne pouvait pas vraiment connaitre quelqu'un quand on lisait seulement ce que des magazines people disaient sur elle... Combien de fois avait-il pensé qu'il allait être grand père ? Combien de fois avait-il pu penser que j'allais me séparer de mon fiancé à l'époque ? Je ne savais plus quoi penser, il avait voulu me connaitre à travers des articles, des photos, c'était humain... paternel. Mais il aurait pu me contacter, il avait dit à sa famille que j'existais et même sans leur raconter qu'il était censé être mort il aurait pu tenter de me recontacter. Même si j'aurais probablement cru à une très mauvaise blague, j'aurais su qu'il avait essayé or il n'a rien tenté. Alors est ce que je devais oui ou non tenter quelque chose. Je n'en avais pas la moindre idée.
Je partis réveiller Jay pour lui en parler. Je m'allongeai près de lui commençant à lui caresser les cheveux. À l'embrasser sur la joue puis les lèvres. Je le sentis sourire, il m'enlaça, m'attira contre lui et me rendit mes baisers.
- Comment va ma femme ce matin ?
- J'ai connu un peu mieux.
Il se redressa et ouvrit ses yeux pour sûrement vérifier si je pleurais ou si j'avais pleuré. Ne voyant aucune larme je vis son visage se rassurer. Avant qu'il ne demande ce qu'il y avait je lui tendis la lettre, il fronça les sourcils et détailla la lettre. Il commença à peine à lire qu'un "oh" s'échappa de sa bouche.
- Continue à lire, lui dis-je, je vais faire ton café.
Je l'embrassai et descendis. Je remontai à peine cinq minutes plus tard et il venait de poser la lettre sur le lit.
- Que de révélation, tenta-t-il de plaisanter.
- Oui...
- Que vas-tu faire ?
- Justement je ne sais pas.
- Tu pourrais lui envoyer un Email, suggéra-t-il.
- Je pourrais...
- Mais tu ne le feras pas ?
- Je n'en sais rien, j'ai plein de travail en retard. D'ailleurs je devrais déjà être au studio. J'ai un article à finir et une séance photo en extérieur.
Je commença à me lever pressée de m'échapper mais il me rattrapa par le bras et me stoppa dans mon élan.
- Pas si vite. Tes excuses ne fonctionnent pas sachant qu'un Email ne te prendra pas beaucoup de ton temps et tu peux l'écrire de ton bureau.
- Je vais y réfléchir.
- Promis.
- Oui, je suis en retard. Je t'aime à ce soir.
- Je t'aime.
Il m'embrassa et me laissa partir en me remettant la lettre dans les mains pour que je puisse avoir l'adresse Email sur moi.

J'étais au bureau quand je commençai à rédiger mon article. J'avais étalé toute mes idées devant moi si bien qu'on ne voyait plus que des feuilles.
" Dix bonnes raisons d'oublier son ex. "
Je savais clairement quoi écrire, tout était prêt dans ma tête et pourtant je n'arrivais pas à me concentrer. Perdu au milieu de toutes mes feuilles j'avais sorti par erreur la lettre. Je l'avais laissé sur le bureau pensant l'oublier mais elle m'obsédait. Je la rangeai dans mon sac sachant que ça n'y changerai rien mais après tout qui ne tente rien n'a rien. Je tentai de me remettre à l'écriture de l'article.
« Se remettre d'une rupture n'a jamais été chose aisée. Se retrouver célibataire du jour au lendemain, seule, avec les amies toutes en couples qui s'enthousiasment sur leur amour parfait ça n'a rien de réjouissant. Alors l'idée de se remettre avec notre ex germe dans un coin de notre tête. Voici dix raisons d'éliminer définitivement cette pensée ! »
Je m'arrêtai de nouveau pas moyen de continuer je ne pensais qu'à cette fichu lettre. Je l'aurais reçu le lendemain cela aurait été plus facile je n'aurais pas eu d'article à rendre dans la soirée, pas de séance photo en extérieur à faire... Je la ressorti de mon sac et la relu. Une seule façon de l'oublier : y répondre.
J'ouvris ma boite mail et entra son adresse, lui répondre était encore plus dur que d'écrire un article.
" Peter Junior, je te remercie pour ta lettre..."
J'effaçai cette première phrase et recommença.
" J'ai bien reçu ta lettre... "
Je effaçai encore une fois, écrivis de nouveau et recommença une dizaine de fois.
" Merci pour ta lettre, j'ai pu comprendre plus de choses mais cela n'y change rien. Pardonner un acte comme celui-ci est impossible pour moi ou bien trop tôt peut être. Je n'ai plus de parents depuis maintenant dix ans mais je suis ravie pour toi et ta sœur que vous ayez une famille heureuse avec deux parents qui vous aime. Je connais ça grâce à ma belle-famille maintenant et ton père ne peut plus rien faire pour moi. Toutes les excuses et les explications du monde seront, je pense, insuffisante. Tu me prendras peut être pour une petite princesse exigeante ou je ne sais quoi d'autre mais la souffrance que j'ai pu éprouver, les épreuves que j'ai dû traverser ton père n'en a pas la moindre idée et en dix ans il ne s'est pas donner la peine de tout arrêter. Tu te sens coupable d'avoir tout révéler sans le vouloir mais je te remercie, j'avance et je ne m'en veux plus d'oublier mes souvenirs passé avec lui. "
Je cliquai sur envoyer et me sentis mieux. Je pus enfin me remettre à mon article, le finir et l'envoyer à Savannah et Fanny. Je me rendis ensuite sur le set où m'attendais tout le monde.
La fin de cette journée de travail se passa bien, je partis conduire deux heures avant enfin de rentrer et de retrouver Jay.
Tout allait bien jusqu'à ce que je me connecte sur ma boite mail après que Fanny nous ait envoyé à Savannah et moi plusieurs pages du magazine à mettre en page. En répondant à la lettre par mail la chose à laquelle je n'avais pas pensée été qu'un email ce recevait vite et que le destinataire pouvait y répondre encore plus vite, chose que Peter junior n'avait pas manqué de faire.
« Je peux comprendre que tu en veuilles à notre père, je peux également comprendre que tu ne veuilles pas lui pardonner mais je ne comprends pas pourquoi tu fais comme si on était pas de ta famille, tu m'as écrit « ta sœur » mais c'est aussi la tienne, du moins ta demi-sœur. Tu peux en vouloir à ton père mais pas à nous, Lena et moi aimerions beaucoup faire ta connaissance car la famille est très importante pour nous et tu en fais partie. On ne te parlera pas de lui si tu n'en as pas envie, on n'essayera pas de te convaincre de le voir ou de lui pardonner, on veut simplement apprendre à te connaitre. En espérant que tu acceptes. Peter Jr. »
- Il n'a pas tort, entendis-je Jay derrière moi.
- C'est vrai, ajouta Savannah qui avait aussi lu.
- Parce que vous êtes de son côté ?!
- Je ne suis du côté de personne, répondit Jay, je dis juste que ce qu'il dit est vrai. Ils font partie de ta famille même si ça ne te plait pas forcément.
- Je ne connais rien d'eux, je n'appelle pas ça de la famille.
- C'est justement le but : apprendre à se connaitre, sourit-il en m'embrassant.
- Répond lui, fais connaissance, continua Savannah, ça ne te coute rien.
- Pour leur dire quoi ?
- Dit leur de venir quelque jours ici, proposa Jay.
- Ca ne va pas non !
- Et pourquoi pas ? Demanda Savannah.
- C'est une mauvaise idée c'est tout.
- Au contraire, ajouta-t-elle, tu apprendrais plus facilement à les connaitre, tu ne connais rien de rien même pas leur âge...
- Ce n'est pas une raison valable pour qu'ils viennent.
- Au contraire c'en est une bonne.
- J'en ai marre, je vais me coucher !
- Il n'est que dix-neuf heures !
- Et alors il y a des heures pour se coucher maintenant ?
- Cassie tu es énervée.
- Oui !
- Ce n'était pas une question... pourquoi tu refuses tant de les connaitre ?
- Je... Parce que... C'est...
Je ne savais moi-même pas pourquoi je ne voulais pas alors comment leur expliquer. J'avais juste l'impression que ce n'était que de parfait étranger qui venait s'immiscer dans ma vie pour la détruire. Je passais de la fille unique « orpheline » à un demi-frère, une demi-sœur, un père ressuscité et une belle mère. J'avais ma famille maintenant et je ne voulais rien changer, je n'avais plus de place pour de nouveau membres dans ma vie... Cela me paraissait égoïste et je ne l'avais pourtant jamais été dans ma vie, je faisais toujours passé les autres en premier même à mon détriment. Je pouvais faire un effort mais je n'y arrivais pas, je pourrais pardonner mais je ne voulais pas... Ils n'y étaient pour rien et pourtant j'étais en train de les blâmer par la faute de mon père. Je me rassis donc, je n'avais aucune raison de m'énerver et surtout pas contre Jay, il voulait comprendre et j'aurais aimé me comprendre aussi mais tout se bousculer dans ma tête.
Je pris donc l'ordinateur et relis le message une nouvelle fois.
« Quel âge avez-vous ? » Envoyais-je sans trop réfléchir.
Jay et Savannah me regardaient sans comprendre.
La réponse ne fut pas longue malgré l'heure tardive qu'il devait être en Angleterre.
« Lena a eu sept ans en janvier et j'en ai eu dix-neuf en mars ... »
Je m'arrêtais de lire à ce niveau-là.
- Il n'a qu'un mois de plus que moi ! Mon père trompait déjà ma mère avant même que je ne sois née ! Il a eu une double vie pendant plus de dix ans et il ose me faire croire qu'il m'aimait vraiment ?! Il n'a visiblement pas eu de mal à choisir un de ses enfants !
Jay me passa son bras sur l'épaule et me conseilla de lire la suite.
« Je sais que je suis seulement plus vieux d'un mois mais notre père m'a expliqué ce qui s'est passé. Quand il a appris que ma mère était enceinte de moi il a décidé de quitter ta mère pour de bon parce que ça n'allait plus mais ta mère lui a appris qu'elle était enceinte, il m'a dit qu'il ne pouvait pas se résoudre à te laisser sans père, il a dit à ta mère qu'il voulait la quitter mais qu'il voulait contribuer à tout et voir son enfant le plus souvent avec une garde partager. Ta mère a refusé et à menacer notre père en lui disant que si il faisait ça il ne te verrait jamais et qu'elle partirait sans dire où elle irait. Je ne mets pas toutes les fautes sur ta mère et je ne dis pas que notre père n'est responsable de rien mais je veux que tu saches qu'il ne m'a pas choisi, il voulait être avec toi autant que moi. »
- Et il n'a pas non plus choisi quand il s'est fait passer pour mort quand j'avais dix ans, pensais-je à voix haute.
- Il n'a aucune excuse pour ça, me confirma Jay, tu n'as pas à lui pardonner et je pense que personne ne te demandera de le faire. Mais eux ni sont pour rien et ils veulent connaitre leur sœur.
- Je ne suis la sœur de personne.
- Cassie, souffla-t-il, que tu le veuilles ou non tu n'as pas le choix.
- On a toujours le choix ! Mon père a choisi de se faire passer pour mort, ma mère a choisi de m'abandonner !
- Et ces choix ont été désastreux et n'ont fait que du mal... alors demande toi si tu veux devenir comme eux à faire le même choix, c'est-à-dire rejeter quelqu'un de ta famille.
- Tu n'as pas le droit de me dire ça !
- Et pourquoi ? demanda-t-il.
Parce qu'il savait que je ne voulais pas leur ressembler et que je faisais tout chaque jour pour être le moins possible comme eux. Que ma famille passait toujours en premier et que je ne voulais blesser personne comme je l'avais été...
- Parce que tu as raison, répondis-je, je ne veux pas devenir comme eux... Tu m'énerves.
- Je sais, répondit-il en m'embrassant et en souriant.
Je répondis donc à nouveau.
« Est-ce que vous voulez venir tous les deux passer quelques jours ici à Los Angeles ? Les frais seront pour moi. »
- Je suis fière de toi, me dit Jay.
- Et moi dont, continua Savannah qui s'était faite discrète.
« Ce serai avec plaisir » Répondit Peter presque aussitôt.
Je regrettais déjà ce que je venais de leur demander mais il était trop tard.
Jay et Savannah se chargèrent de planifier une date et de réserver les billets d'avion, ils avaient deviné que s'ils me laissaient faire j'aurais choisi de les voir dans plusieurs années.

Ce serait donc maintenant dans deux semaines que je devrais rencontrer ceux que Jay m'obligeais à appeler mon frère et ma sœur.
- Drew est mon frère pas ce Peter.
- Drew est ton beau-frère, me corrigea Jay.
- Je préfèrerais magnifique, intervint ce dernier.
- Lui n'est que mon demi-frère, on n'a pas la même mère.
- Oui mais Drew est seulement ton beau-frère par alliance, tu as des liens de sang avec Peter et Lena.
- On peut arrêter d'en parler avant qu'on ne se dispute encore sur ce sujet.
- Je ne te lâcherais pas aussi facilement, c'est ton frère et ta sœur et tu iras les chercher à l'aéroport.
- Oh là, je vais vite sortir de cette pièce moi, intervint à nouveau Drew.
Il sortit de la cuisine en se dépêchant pour nous laisser parler. Il avait dû pressentir que ce que Jay venait de m'annoncer ne me plairait pas.
- Pardon ? Demandais-je. Cela n'a jamais été prévu !
- Je pensais que tu t'en doutais...
- J'ai du boulot !
- Tu peux très bien prendre une journée, tu es ta propre patronne.
- Être ma propre patronne ne m'aidera pas à finir mon boulot.
- Non, mais le deuxième photographe peut le faire.
- Il a un nom ce deuxième photographe ! Et mon boulot ne concerne pas la photographie.
- Savannah peut t'aider si c'est un article.
- Ce n'est pas...
Marre que je trouve des excuses il me coupa pour en finir.
- Et si c'est de la paperasse tu demandes à ton assistante ! Tu ne l'as pas engagé pour faire jolie mais pour avoir moins de choses à faire et être plus disponible ici.
Je n'avais pas d'autre excuse et je savais que je n'arriverais pas à gagner sur ce coup la. Il serait capable de m'empêcher par n'importe quel moyen de ne pas me rendre à mon studio.
- Tu y vas aussi dans ce cas !
- Cee-Jee... sérieusement ? Tu veux les accueillir avec une foule de paparazzis ?
- Si ça peut m'aider à les perdre, marmonnais-je.
- Je t'ai entendu !

Après une longue discussion, je m'étais résigné à devoir y aller sans la présence de Jay mais j'avais refusé d'y aller seule et c'était donc Drew qui c'était porter volontaire. On était maintenant à l'aéroport attendant l'atterrissage de l'avion. Je n'étais pas pressée mais presque angoisser, non pas à l'idée de les rencontrer mais à l'idée qu'on m'ait fait une mauvaise surprise et que mon ressuscité de père arrive en même temps qu'eux. Si cela se produisait je savais déjà quel serait ma réaction : partir !
Le tableau d'affichage annonça l'atterrissage et mon estomac se serra un peu plus. Plus que quelque minutes, je ne savais pas quoi le dire ou même si j'avais envie de leur dire quelque chose. Si j'avais été toute seule à ce moment-là je serais déjà partie mais Drew m'enlacer par la taille comme sentant mon angoisse et mon envie urgente de déguerpir.
Les premiers passagers arrivèrent, je pensais aussitôt que je ne savais même pas à quoi ils ressemblaient, je ne les avais jamais vu et n'avais pas demandé de photos car cela serait devenu trop réel, même si maintenant j'étais bien obligée de me rendre à l'évidence que dans quelque secondes tout serait bien concret. Je regardais les gens avancer en me demandant si tel ou tel personne n'était pas Peter ou Lena puis je l'aperçu, cette petite fille timide aux cheveux noir comme de l'encre tenant fortement la main de son grand frère, lui donnant un petit cou dans les côtes et me montra du doigt pendant que lui cherchait partout autour de lui. Je ne sais pas comment j'ai réussi à la reconnaitre sans ne jamais l'avoir vu auparavant, cela m'avait paru si évident.
Ils étaient maintenant devant moi et je ne savais pas quoi faire, quoi dire. J'avais mes yeux fixer sur cette petite fille et n'arriver pas à m'en détacher. Elle me rappeler tellement quelqu'un avec ses yeux bleu si profond, elle me rappelait... moi. Elle avait exactement les mêmes yeux que moi et sachant que ma mère avait les yeux marrons, c'est un gêne qui nous viens de son père... notre père. Tout devenait donc réel, c'était ma petite sœur. Je réussis enfin à me détacher d'elle pour regarder Peter à ses côtés. Et il était donc mon frère. Je ne pus le supporter, mon père qui l'avait choisi à moi... Qu'avaient-ils de plus ? Du moins qu'est-ce que lui avait de plus, Lena elle n'était pas encore née quand tout cela s'est passé. Je sentis les larmes coulés sans pouvoir les retenir. J'allais partir mais je sentis la petite main de Lena accroché la mienne, je la regardai perplexe et elle sourit. Elle semblait être toute timide, tout comme je l'étais à l'époque, et pourtant elle n'avait pas hésité à me prendre la main comme pour me retenir alors qu'elle ne me connaissait même pas.
- Bon et bien, ravie de vous rencontrer, je suis Drew le beau-frère de Cee-Jee, enfin pas demi comme toi Peter mais... enfin bref..., dit Drew pour tenter de briser le silence.
- Ravie de vous rencontrer aussi, répondit Peter.
Je sentis son regard se poser sur moi mais j'avais toujours les yeux fixer sur Lena, elle ne dit pas un mot et moi non plus. Je ne pouvais pas dire que j'étais ravie de le rencontrer car c'était faux. Mon père l'avait choisi lui à moi et à cause de lui j'avais découvert la vérité et je lui en voulais car j'étais tellement bien avant cela.
- Et bien on va y aller hein... reprit Drew.
Le pauvre était dans une situation compliqué. On partit tous les quatre en direction de la sortie puis on trouva un taxi. Lena ne lâcha pas ma main de tout le trajet à pieds, puis devant le taxi tandis que j'allais la lâcher pour m'assoir à l'avant elle me serra plus fort. Peter se dévoua pour aller à l'avant en sentant sûrement que je n'avais pas envie d'être si proche de lui. Le trajet dura presque une heure sans que ni Lena ni moi ne parlions. Seul Drew tentait de faire la conversation avec Peter, lui demandant s'il avait déjà voyagé aussi loin. En lui assurant qu'il allait aimer la ville et qu'il y avait beaucoup de chose à voir et à faire.
En arrivant Jay nous accueilli, il fit visiter la maison à tous les deux tandis que je partais me réfugier dans notre chambre. Je n'arrivais pas à me résoudre à parler à Peter, je pouvais parler à Lena sans problème mais elle ne disait rien pour le moment. Quelqu'un frappa, pensant que c'était Jay et qu'il allait sans doute me faire une réflexion je n'avais pas vraiment envie de répondre.
- Oui Jay, je sais j'agis comme un bébé !
- C'est Lena, me répondit une petite voix fluette.
- Oh pardon, rentre c'est ouvert.
Je me redressai et m'assis au bord du lit. Elle vint s'assoir à mes côtés.
- Ton amoureux m'a montré ta maison, elle est très grande et très belle.
- Merci, répondis-je étonnée de l'entendre pour la première fois me parler. C'est mon mari maintenant.
- Mais c'est toujours ton amoureux ? Demanda-t-elle inquiète.
- Oh oui, oui ne t'en fais pas. Dit moi est-ce qu'il t'a montré la piscine ?
- Oui mais je n'ai pas de maillot de bain, répondit-elle d'une voix triste.
- Ça te plairait de faire du shopping avec moi pour t'en trouver un jolie ?
Son visage s'illumina.
- Oh j'adore le shopping, répondit-elle toute joyeuse et en faisant des petits bonds sur le lit. J'y vais toujours avec maman et papa.
Elle dû voir ma mine se renfrogner car elle couvrit aussitôt sa bouche.
- Pardon. J'avais oublié que tu ne veux pas parler de notre papa.
- Ce n'est pas grave.
- Tu m'emmèneras quand même faire les magasins ?
- Bien sûr !
Son sourire revint alors aussitôt.
- Jay a aussi dit que je devais partager la chambre d'amis avec Peter... Mais il ronfle la nuit ! Est-ce que tu aurais une autre chambre pour moi ?
- Et bien... Je ne pense pas que tu voudrais dormir toute seule en bas ?
Elle me fit non de la tête.
- Tu peux dormir dans la chambre d'amis toute seule et on mettra ton frère tout seul en bas d'accord ?
- D'accord. Pourquoi tu ne l'aimes pas notre frère ?
- Quoi... Je...
Elle m'avait désarçonné avec sa question, si c'était aussi facile pour une petite fille de son âge de voir que je n'appréciais pas beaucoup Peter, il n'y avait aucun doute que lui-même l'avait bien compris.
- C'est compliqué tu sais...
- Lui il dit que c'est à cause de papa, parce qu'il l'a choisi et pas toi. Et j'ai même entendu qu'il a dit que c'était un monstre avec toi.
Elle versa une larme.
- C'est vrai que mon papa est méchant ? Demanda-t-elle presque en pleurant.
Je la serra dans mes bras.
- Oh non ma puce ne pleure pas, ce n'est pas un méchant. Je suis sure que c'est un très bon papa avec toi et Peter. Mais ce sont des histoires de grands, il n'a pas été comme ça avec moi c'est tout.
Elle passa ses bras atour de mon cou et me fis une bise sur la joue.
- Je suis sure qu'il sera un bon papa avec toi aussi maintenant.
Je n'eus pas le temps de répondre et je n'en eus pas vraiment envie de toute manière, je ne voulais pas briser les espoirs d'une petite fille en lui disant que je n'avais plus de papa désormais.
Elle se remit debout et me tira par le bras pour que je descende avec elle. Je pris conscience par ce qu'elle m'avait dit que Peter aussi pensait que notre père l'avait choisi lui à ma place et qu'il s'en voulait peut-être.
Dans le salon, Drew, Jay et Peter étaient assis en train de parler. Ils s'arrêtèrent au moment où ils nous entendirent descendre.
- Cee-Jee a dit que tu dormirais tout seul en bas, dit Lena.
- C'est juste qu'elle voulait une chambre pour elle toute seule, tentais-je de me justifier, tu ronfles apparemment.
Il rit, au moins il ne le pris pas mal en pensant que je voulais l'écarter de nous.
- C'est vrai, admit-il.
- Il y a un canapé lit dans la salle de jeux donc tu seras tout aussi bien, ajouta Jay.
- Pas de problème, conclut Peter.
- Lena veut un maillot de bain pour aller dans la piscine donc on va aller faire les magasins toutes les deux.
- Lena, réprimanda-t-il, on t'a dit de ne rien réclamer...
Cette dernière fit la moue.
- Elle n'a rien demandé, elle m'a juste dit qu'elle n'avait pas de maillot, mon ton monta un peu sans me contrôler en voyant derrière ce « on » notre père. Tu ne vois pas d'objection à ce qu'on y aille ?
- Non, bien sûr. Tiens Lena, un peu d'argent.
Je la retins doucement avant qu'elle n'y aille.
- C'est bon je lui paierais.
On se retourna vers la porte pour partir. Au moment de sortir j'entendis Jay lui parler.
- Je suis désolé qu'elle agisse comme ça, c'est vraiment une femme formidable tu sais...
- Je la comprends ne t'en fait pas j'agirais de la même façon à sa place je pense.

On prit toute les deux un taxi et partis dans un grand centre commerciale.
- Tu es peut être trop fatigué à cause de l'avion pour faire les magasins dès maintenant, m'inquiétais-je.
- Non, je ne suis jamais fatigué pour ça, répondit-elle avec un grand sourire en regardant par la fenêtre les rues défilées.
On passa les trois heures suivantes à faire les boutiques, je lui achetais tout sans qu'elle n'ait à réclamer. Ca me faisait plaisir de lui faire plaisir et d'un autre côté je savais que ça ne plairait surement pas à Peter et probablement encore moins à son père. On rentra en taxi avec un mal fou pour faire rentrer tous les sacs dans la voiture. Lena s'endormit presque aussitôt sur mes genoux, le trajet en avion, le décalage horaire et le shopping avait fini par l'épuisé.
Arriver devant la maison elle était profondément endormie et je ne pus la réveillée. Je la pris donc dans mes bras sans trop de difficulté et la ramena à l'intérieur pendant que le chauffeur s'accaparer à sortir tous les sacs de sa voiture. En ouvrant la porte Peter se dirigea tout de suite vers moi pour prendre la relève ce que je refusai sèchement.
- Je peux le faire !
Il se recula sans rien ajouté et visiblement contrarié par mon attitude mais je n'arrivais pas à me contrôler.
Je la déposai sur le canapé et demanda de l'aide à Jay pour venir prendre tous les sacs dehors.
- Cassie-Joyce, franchement...
Et voilà le nom entier, j'allais encore avoir le droit à des reproches.
-... Tu pourrais le traiter un peu mieux le pauvre ! Tu es partie avec sa sœur, votre sœur, sans même lui demander si il voulait venir, tu lui parles si sec que tu ne caches même pas ta rancœur. On était avec lui pendant trois heures, on a parlé et c'est vraiment un bon gars et il s'en veut de ce qui s'est passé et toi tu n'essaies même pas de le connaitre. Tu as déjà fait ton jugement sur lui sans même lui avoir parlé.
- Je ne peux rien y faire, je n'y arrive pas Jay ! Il... Il... lui ressemble ! Ce n'est pas lui que je vois c'est mon menteur de père !
- Lena ressemble à Peter et tu ne sembles pas avoir de problèmes avec elle.
- Parce ce qu'elle n'était pas née quand tout est arrivée, il ne l'a pas choisie elle plutôt que moi.
- Mais c'est tout de même sa fille.
- Et quoi !? Tu veux que je la déteste aussi ? Tout comme je le déteste lui !
On entendit un bruit vers la porte, je me retournai et l'aperçus dans l'encadrement. Il avait les larmes aux yeux.
-Je... Je voulais... juste savoir si vous aviez besoin d'aide...
Puis il repartit sans rien attendre.
- Bien joué Cassie ! Me reprocha Jay.
- Tu as cherché à ce que je dise ça !
- Nan ! S'il te plait nan ! Ne joue pas à ça, ne reporte pas la faute sur moi ! Car s'il y a bien un responsable maintenant c'est toi ! Pas moi, pas Peter, seulement toi et tes gamineries de fille martyre !
Il partit lui aussi dans la maison, les sacs à la main, sans rien attendre d'autre. Donc maintenant en plus d'avoir à gérer la situation avec Peter je devais également gérer les disputes avec mon mari. Le pire est qu'il avait tout à fait raison. Je savais qu'il n'y était pour rien mais je n'arrêtais pas de lui reprocher les actes de notre père. Jay avait raison sur tout, je ne pouvais pas le juger sans même avoir essayé de lui parler et faire connaissance. J'entrais donc à mon tour, déposa tout auprès de Lena qui dormait toujours d'un profond sommeil et me dirigea vers la chambre où il devait être. Je frappai, personne ne répondit. Je n'insistai pas même si je savais parfaitement que je devais le faire. Je cherchai Jay dans la maison pour le retrouver dans la chambre de son frère à discuter avec lui.
- Je peux te parler ? Demandais-je à Jay.
Il se leva sans un mot et on se dirigea vers notre chambre.
- Je suis désolée, tu as totalement raison.
- Ce n'est pas à moi qu'il faut faire tes excuses. Tu ne m'as pas blessé comme tu as dû le faire avec lui.
Je tentai de lui prendre la main ce qu'il refusa.
- Je sais... j'ai tenté de lui parler mais il ne m'a pas répondu.
- Si tu as essayé la chambre du bas c'est normal. Il est en haut, je pense qu'il voulait s'allonger.
- D'accord.
Je tentai de lui prendre la main une seconde fois ce qu'il refusa encore.
- Jay !
- Quoi ? Je ne serais pas gentil ou doux envers toi tant que tu ne le seras pas avec lui !
- Tu es mon mari !
- C'est ton frère.
- Demi-frère... J'irais m'excuser.
- Tu vas y aller maintenant.
- Pas avant que tu m'aie fait des excuses.
- Je te demande pardon ?! M'excuser de quoi ?
- Tu as dit que je faisais des gamineries de fille martyre !
- Je ne m'excuserais pas de la vérité. Tu devras faire avec.
- Sérieusement, je suis une fille martyre !?
- Tu en veux au monde entier de ce qui t'es arrivée ! Cassie réveille-toi, le seul coupable c'est ton père et personne d'autre. Ce n'est pas la faute de ton demi-frère et encore moins de la tienne. Alors cesse de lui en vouloir à lui, arrêtes de te rabattre comme ça sur le passé et vis le moment présent merde !
- Arrêtes de me parler comme ça.
- Nan, il n'y a que de cette façon que tu comprends ! Tu ne peux pas continuer comme ça, ce que tes parents t'ont fait est horrible, que tu ne veuilles pas pardonner ok je peux comprendre mais que tu rejettes la faute sur quelqu'un qui veut seulement connaitre sa sœur, qui ne te demande même pas de pardonner à votre père et qui encaisse tes sales réflexions sans rien dire ça non je ne comprends pas. Alors maintenant si tu veux retrouver ton mari, gentil et doux avec toi, tu as intérêt à changer parce que la femme que j'ai épousé n'est pas à côté de moi en ce moment.
Il se leva et sortit de la chambre. Il savait qu'il venait de me blesser et que je pleurais surement mais il ne s'en soucia pas. Les larmes coulaient sur mes joues et ses mots repassaient en boucles dans ma tête. Je sortis à mon tour de la chambre après avoir essuyer mes joues d'un revers de manche. Je frappai à la porte de la chambre d'amis et il me répondit aussitôt.
- C'est ouvert.
J'entrai et le découvrit allonger sur le lit dans la même position que moi chaque fois que quelque chose n'allait pas. On allait peut être avoir en commun plus que je ne pensais. Il redressa la tête et essuya ses larmes d'un revers de manche lui aussi avant de s'assoir au bord du lit.
- Je peux m'assoir, demandais-je timidement.
- Bien sûr.
- Je... je suis vraiment désolée pour ce que j'ai dit... J'ai vraiment été horrible avec toi sans raison.
- Tu as une raison. Tu penses toujours qu'il m'a choisi plutôt que toi. Et je m'en veux aussi, je trouve ça tellement injuste pour toi.
- Ce n'est pas une bonne raison. Tu ne l'as pas obligé à choisir, il l'a fait seul. Je suis vraiment désolée.
- On n'aurait peut-être pas dû venir...
- Oh si, si, ne pense pas ça. Tout vas s'arranger ne t'en fais pas, on a juste besoin de temps, d'apprendre à se connaitre ...
- Je t'ai entendu te disputer avec ton mari, je suis sûr que ça ne serait pas arrivé sans moi.
- Si ça serait arrivé... J'ai besoin qu'il me remette les idées en place parfois et j'en avais vraiment besoin maintenant. Je suis vraiment désolée, je vais vraiment essayer de changer d'attitude envers toi, je te le promets.
- D'accord. On fait un pacte, je ne te parle absolument pas de lui, je n'insinue rien à son propos et de ton côté tu essaies de ne pas me tuer, plaisanta-t-il.
J'esquissai un sourire.
- Ça marche.
Je lui tendis ma main pour conclure notre marché mais il préféra l'ignorer pour me prendre dans ses bras. J'eus d'abord un mouvement de recul puis je l'enlaçais à mon tour. Une sensation d'apaisement m'envahit contrairement à ce que j'aurais pu penser. J'allais faire en sorte que tout aille mieux maintenant du moins j'essayerais.
Le lendemain matin je mis ma promesse à exécution. Je préparai un petit déjeuner géant et mis la table afin que tout soit prêt quand tout le monde serait réveillé. Peter étant dans la chambre du bas se leva le premier en m'aillant surement entendu m'agiter dans la cuisine. Il y eut un moment de confusion au moment de nous saluer, ni lui ni moi ne sachant que faire puis il se lança, m'enlaça et me fis une bise.
- Ça sent très bon, constata-t-il.
- Merci, pancakes maison, répondis-je en souriant.
La tension de la veille était redescendue et j'allais tenter de continuer dans ce sens. On commença à discuter tous les deux pour reprendre à zéro et apprendre à se connaître puisque cela avait été le but de cette rencontre.
- Et sinon tu fais quoi en ce moment ? Demandais-je. Tu es toujours étudiant ou tu travailles ?
- Je viens de finir le lycée avec mon diplôme en poche, je vais rechercher du travail maintenant mais je prends quelques mois de répit avant.
- L'un d'entre nous aura au moins eu son diplôme, tu es plus intelligent que moi, tentais-je de plaisanter.
- Arrête tu n'as pas besoin de diplôme ! Tu es un photographe de talent, tu détiens un magazine avec deux autres personnes qui fonctionne très bien, tu arrives à gérer ta vie de couple et ton boulot sans problèmes. Si on doit décider qui est le plus intelligent ça ne serait pas moi.
- J'ai juste eu de la chance de rencontrer les bonnes personnes c'est tout. Quel métier tu aimerais faire ?
- Je ne sais pas, je n'ai jamais su me décider.
- Je suis sûre que tu finiras par trouver. Ça te dirait de visiter les bureaux du magazine ? Tu auras peut être des idées, proposais-je.
- Ça me ferait super plaisir, répondit-il avec un grand sourire.
Après quelques minutes Elena descendis tenant la main de Jay. Celui-ci me sourit voyant que Peter et moi parlions ensemble.
- Voila ma princesse, dit Peter en se levant pour serrer Lena dans ses bras, tu as bien dormi ?
- Oui, répondit Lena encore un peu endormie après lui avoir fait une bise sur la joue.
J'étais un peu jalouse de leur relation, je n'avais jamais eu -jusqu'à maintenant- de frère ou sœur et n'avais jamais pu être proche comme ça. Même si j'avais Drew et Eliza avec qui je m'entendais très bien je n'avais pas eu la chance de prendre soin d'une petite sœur comme Peter le faisait.
Jay vint m'embrasser et me serrer dans ses bras.
- La femme que j'ai épousée est enfin revenue, je suis désolé pour ce que j'ai dit hier.
- Ne t'excuse pas tu avais raison, encore une fois.
Il me sourit puis m'embrassa à nouveau. Elena quitta les bras de Peter pour se diriger vers moi. Je me baissai pour lui faire une bise mais elle me tendit les bras pour que je la prenne. Ravie qu'elle fasse avec moi la même chose qu'elle fit avec Peter je la pris sans hésiter.
Quand tout le monde fut enfin réveiller, on s'installa ensemble pour petit déjeuner.

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