Chapitre 16

Après être resté deux jours de plus chez mes beaux-parents on attendait à l'aéroport afin de rentrer, pendant que Savannah, Drew et moi rentrions à Los Angeles, Jay faisait un arrêt de trois jours à New York pour continuer à assurer la promotion de son film. J'aurais préféré rester avec lui et éviter à miss pas besoin de retouche d'avoir le champ libre mais notre magazine sortait dans moins de trois jours et je devais être avec Fanny et Savannah pour régler des derniers détails et gérer la situation en cas de problème.
- Si elle te colle d'un peu trop près tu as intérêt à la repousser sinon...
- Sinon quoi ? Demanda Jay amusé.
- Je ne sais pas encore... Mais ça ne sera pas bon pour toi !
- Promis mon cœur.
J'allais ajouter quelque chose quand mon téléphone sonna, le prénom et la photo de Mackenzie apparurent à l'écran.
- Mack, dis-je avant qu'elle ne parle, ça fait au moins quatre jours que j'essaie de te joindre !
- Cee-Jee ? Demanda une voix masculine au bout du fil.
Je vérifiais à nouveau mon écran en pensant que j'avais dû faire une erreur. C'était toujours sa photo qui était présente.
- Oui c'est moi, répondis-je prudemment.
- Je suis le père de Mackenzie...
Il marqua une pause de quelques secondes qui me parut être une éternité.
- Mack...Mackenzie, balbutia-t-il, elle a eu un accident...
- Oh mon Dieu, dis-je affolé, que s'est-il passé ?
Jay arrêta la conversation qu'il avait avec son frère et Savannah et commença à se concentrer sur moi. Je devais avoir blêmi et je n'arrivais plus à penser à rien d'autre. A l'autre bout du fil j'avais l'impression que le père de Mackenzie mettait des heures avant de répondre.
- Elle s'est fait renversée ...par une voiture...un chauffard roulait trop vite... Il ne l'a pas vu traversée, sanglota-t-il.
- Dites-moi qu'elle va bien, suppliais-je.
Les larmes me montaient aux yeux, si elle allait bien c'est elle qui serait en train de me prévenir, elle plaisanterait sûrement en disant qu'elle avait vécu quelque chose que je ne connaissais pas encore, que c'était un miracle... J'attendis la réponse de l'homme en étant presque sûr de ce qu'il dirait mais j'avais besoin de l'entendre.
- Elle est morte, répondit-il.
Les larmes coulaient maintenant, Savannah s'avança vers moi elle comprit que quelque chose n'allait pas.
- Son enterrement aura lieu demain, continua-t-il, je suis désolée de vous prévenir seulement maintenant... J'avais tellement de chose à faire. Je ne pense pas que vous puissiez y assister puisque vous vivez en Amérique.
- Je suis à Londres en ce moment, réussis-je à dire.
Au même moment une annonce indiqua que l'on devait se rendre en salle d'embarquement.
- Si vous voulez y assister vous pouvez venir, elle aurait aimé que vous soyez là, ainsi que votre amie Savannah.
- Je... Je viendrais, balbutiais-je.
Il raccrocha après m'avoir donné le nom de l'église et l'heure à laquelle si rendre.
Trois personnes me regardaient, ils attendaient une réponse à mes larmes, une explication à mon hésitation au téléphone. C'était à moi d'annoncer la mort de notre amie, à moi de faire passer la plus mauvaise de toute les nouvelles à trois personnes qui l'appréciait. Drew et Jay ne seraient pas les plus sensibles même s'ils la connaissaient un peu, le plus dur était de le dire à Savannah, elle avait partagé comme moi beaucoup de chose avec Mackenzie, on avait partagé nos années de lycée, nos soirées entre filles, nos révisions, nos coup de cœur, de gueule aussi, tant de chose qui devenait à présent des souvenirs que l'on devait garder car on n'en créerait plus jamais de nouveau...
- Mackenzie a été renversée. Elle est... Elle est morte.
Savannah fondit à son tour en larmes, Drew l'a pris dans les bras et Jay me serra contre lui. L'annonce pour l'embarquement résonna une nouvelle fois dans l'aéroport.
- L'enterrement est demain, annonçais-je à Savannah en essayant d'être le plus calme possible. J'ai dit que j'irai...
- J'irai aussi, répondit-elle entre deux sanglots.
- Je viens avec toi, annonça Jay.
- Non, tu dois aller à New York. Et ne me dis pas que tu peux annuler. L'avion va bientôt décoller vas-y s'il te plait ne t'inquiète pas pour nous.
- Tu es sur ?
- Certaine.
- D'accord, répondit-il à contre cœur.
Il se leva et prit ses affaires.
- Drew, interrogea-t-il ce dernier, tu fais quoi ?
- Je ne suis pas fan des enterrements, avoua-t-il à Savannah.
- Ça va aller ne t'en fais pas, rentre avec Jay.
- Je t'appel quand je serais arrivé.
- Ok.
Il l'embrassa et se leva à son tour. Jay m'embrassa lui aussi. On les vit s'éloigner et une fois hors de vue Savannah eut le même réflexe que moi en s'approchant de moi pour me serrer dans ses bras, elle pleura de nouveau et je ne pus que l'imiter. On réussit à se calmer au bout de plus d'une heure et on partit dans les toilettes pour ne pas paraitre trop horrible quand on irait demander des billets.
Par chance un vol partait dans deux heures et il restait des places à bord. Je les achetai et on partit boire une boisson chaude en attendant de partir.
- Je n'arrive pas à y croire, dit Savannah entre deux gorgées.
- Moi non plus... C'est tellement injuste. Je me sens tellement coupable, avouais-je.
- Pourquoi ? Demanda Savannah surprise.
- Si je lui avais proposé de venir comme toi habité avec moi... commençais-je sans pouvoir finir puisque les larmes remontaient à nouveaux.
- Ce n'est pas ta faute, affirma-t-elle en tendant le bras pour prendre ma main. Elle ne serait même pas venue si tu lui avais proposé. J'ai parlé avec elle pendant ton mariage, je lui ai demandé si elle aimerait vivre là. Elle m'a dit qu'elle préférait la France, que tout été trop gigantesque pour elle ici...
Elle se remit elle aussi à pleurer.
- Ce n'est... Ce n'était, rectifiais-je, tellement pas son genre de pleurer... Elle a toujours dit qu'on ne pleurait pas un mort...
- Mais qu'on le remerciait pour ce qu'il avait pu nous apporter, finit Savannah à ma place.
- Elle nous a apporté tellement... Sa joie de vivre était tellement présente que c'en était contagieux...
- Tout les petits problèmes qu'elle rencontrait devenait une plaisanterie dès qu'elle les résolvait...
- Quand elle nous a raconté pourquoi elle n'avait plus donné de nouvelles, plutôt que d'avoir été déprimée par cette histoire elle disait que c'était comme si elle avait été dans un film...
On se remémora tout un tas de souvenirs comme cela sur tout le vol et toute la nuit dans l'hôtel car aucune de nous deux n'avaient pu se résoudre à dormir, on avait ri souvent en se remémorant certaine chose, on avait parlé comme ça jusqu'à l'entrée dans l'église...
Son père qui nous avait vus très peu de fois nous reconnut immédiatement et nous demanda de nous placer au premier rang. La cérémonie se déroulait lentement, je ne retenais pas mes larmes et Savannah non plus. On entendit le prête commencer à parler de Mackenzie disant que c'était une jeune fille calme et sans histoire...
Tout le blabla habituel mais j'eus un petit rire nerveux en pensant que ce qu'il disait été tellement loin du portrait de la fille que l'on connaissait. J'en fis part à Savannah qui acquiesça d'accord avec moi si bien qu'elle me poussa à aller devant tout le monde quand le prêtre demanda si quelqu'un voulait dire un mot. Je tremblais de peur et de tristesse quand je vis toutes ces personnes en larmes devant moi, je voulais me rassoir mais je me lançai.
- Mackenzie était l'une de mes meilleures amies, commençais-je, je la connaissais très bien et elle me connaissait tout autant peut être même plus que moi même parfois... En réalité ce n'était pas une fille calme, souris-je, elle adorait faire la fête et bougeait sans cesse, elle aimait danser et chanter faux... Elle détestait le lycée et n'a jamais appréciée qu'on lui fasse des remarques... Ce n'était pas une fille calme mais elle savait être sérieuse, se poser et être présente pour ses amies dès que cela était nécessaire... Elle rêvait d'un avenir avec mari et enfant, « peut-être même deux maris » disait-elle en riant.
Je ne pus m'empêcher de sourire tout en faisant couler quelques larmes en disant cela. Je vis beaucoup de personnes sourire, ce qui me réconfortait.
- Mackenzie était une fille extraordinaire comme on n'en rencontre que très peu et elle ne méritait pas ce qui lui est arrivée... J'espère que tu m'entends d'où tu es, je parle devant des dizaines de personnes juste pour toi... Tu auras toujours réussis à me faire, faire tout ce dont j'ai toujours eu peur et je te remercie du fond du cœur, tu resteras toujours gravé dans nos mémoires.
Je me retournai vers le cercueil fermé et posa une main dessus.
- J'espère que tu m'entends et que tu me vois, dis-je un peu plus bas, parce que ce soir je bois pour toi et je ne me cacherais pas comme on le faisait chez moi...
Je partis me rassoir sous des applaudissements légers. Le père de Mackenzie me remercia.
- Ca me fait beaucoup de bien d'entendre des choses vrai sur ma fille venant de quelqu'un qui la connaissait réellement plutôt que d'entendre les choses habituels. Merci beaucoup...
Je lui répondis en un timide sourire.
La cérémonie se termina et on devait maintenant se rendre au cimetière. C'était je pense le pire des moments que je n'avais jamais eu à vivre. Voir son cercueil descendre faisait que tout était réel, que c'était fini et qu'elle n'était plus avec nous à présent. Le peu de bonheur que j'avais pu avoir, en repensant aux souvenirs que je me rappelais, s'envolait en même temps qu'elle disparaissait...

On reprit le premier avion qui partait pour Los Angeles le soir même. Je ne voulais pas rester ici plus longtemps et Savannah était de mon avis.
J'envoyai un message à Jay pour le prévenir que j'étais rentré dès que j'eus franchis la porte. Il m'appela presque aussitôt pour savoir comment j'allais, question un peu stupide car je ne voyais pas comment je pouvais aller à part mal. Je lui racontais que j'avais dû parler devant beaucoup de monde et que je n'avais pris conscience de tout cela qu'après la mise en terre.
C'était un de ses moments où j'avais besoin qu'il soit là pour moi, j'avais en ce moment même besoin qu'il me prenne dans ses bras, sans qu'il émette un mot, juste qu'il me sert contre lui pour me réconforter. Je voyais Savannah dans les bras de Drew et je l'enviais, je devrais attendre le lendemain pour être dans les bras de Jay.
- Reviens vite, lui demandais-je même si je savais qu'il pourrait prendre l'avion seulement à l'heure prévu.
On dû raccrocher peu après, je partis m'assoir près de Drew et Savannah, cette dernière étant toujours enlacer contre Drew.
- Je ne te demande pas comment tu vas.
- Non pas la peine, répondis-je.
- Il y a de la place pour deux, dit-il en tendant son bras libre, tu veux un câlin ?
J'acquiesçai de la tête et me serra moi aussi contre lui, il referma son bras contre ma taille, Savannah tendit sa main pour prendre la mienne. On resta ainsi un moment sans que Drew ne se plaigne une seule fois.

Pour ne plus penser à Mackenzie je me rendis le plus tôt possible le lendemain au siège du magazine, je n'avais plus rien à faire au studio photo mais je trouverais bien du rangement à faire dans mon matériel. Fanny n'était pas encore là quand j'arrivai, j'étais d'ailleurs la première à être arrivée si on ne comptait pas l'agent de sécurité de nuit qui me salua quand je passai devant lui. J'arrivai dans mon studio et m'installa à mon bureau, Fanny m'avait proposé de l'installer au même étage du sien et de celui de Savannah mais j'avais refusé sachant que je serais souvent au studio et qu'il ne me servirait rarement, elle avait donc fait cassé un des murs pour agrandir la pièce et pour qu'ainsi j'ai tout de même mon grand bureau. Repenser à l'emménagement du studio me faisait du bien, je regardais le gigantesque studio qui s'étendait devant moi, le coin coiffure et maquillage qui étaient l'un à coté de l'autre. Les portiques de vêtement vide aujourd'hui étaient près des paravents. Tout mon matériel était disposé près d'un ordinateur avec un écran géant sur lequel je regardais toujours les photos une fois terminée. Je continuai à regarder un peu partout jusqu'à ce que Fanny n'arrive.
- L'agent m'a dit que tu étais arrivé il y a une heure, dit-elle en arrivant peu être pour justifier sa présence au studio. J'ai appris ce qui était arrivé à ton amie. Je suis vraiment désolée, tu n'étais pas obligée de venir travailler.
- Ca me change les idées, j'en ai besoin.
- Je comprends donc je ne vais pas t'en parler.
- Merci.
- J'ai la maquette du magazine complète dans mon bureau, tu veux la voir ?
- Bien sur !
- Suis-moi.
Je l'écoutai et on se dirigea vers l'ascenseur, on avait seulement un étage à descendre, on était donc arrivé en quelques secondes. Elle me tendit la maquette, je m'assis sur la chaise devant son bureau et commença à regarder attentivement toutes les pages.
- Si tu as une seule remarque à faire tu me le dis, ça part à l'imprimerie en fin de soirée donc on peut encore modifier certaine chose.
- D'accord.
Je tournais les pages une à une, je voyais pour la première fois un magazine contenant des photos uniquement prise par moi, et ce n'était pas que des mannequins XS mais de toute tailles et j'étais fière du travail que j'avais pu faire ainsi que du travail que tout le monde avait accompli, les mises en pages, les articles, les tests des produits, les interviews et les conseils tout était parfait. J'arrivai à la dernière page ou la photo de nous trois apparaissait pour nous présenter, j'aperçus que la police d'écriture était plus grosse que pour les autres articles.
- Tu devais combler le vide restant, demandais-je à Fanny en lui montrant l'article.
- Oui, je ne voulais pas écrire quelque chose de trop grand mais il ne faisait pas assez pour remplir la page.
- J'ai peut-être une idée pour combler le vide en laissant la bonne police.
- Tu as le champ libre.
- Je te prends la maquette et je te montre le résultat dès que j'ai terminé.
- Ok.
Je remontai dans mon studio et m'installa sur l'ordinateur des photos plutôt que celui sur mon bureau, je devais retrouver une photo et c'était sur celui ci qu'elles étaient toutes sauvegardées. Quand je l'eus trouvé je l'envoyai sur le second ordinateur sur lequel j'écrivis le texte accompagnant la photo et en le mettant en page avec l'article de Fanny que je trouvai dans le dossier de partage de tout le siège du magazine. J'imprimai le tout sur l'imprimante reliée au deux ordinateurs. Je redescendis ensuite retrouver Fanny en espérant qu'elle accepte mon idée, tout cela ne m'avait pris qu'une heure.
Je tendis ma page à Fanny qui l'étudia un instant avec sérieux avant de se lever avec un grand sourire.
- C'est une merveilleuse idée, dit-elle en me prenant dans ses bras. Tu n'as finalement pas réussis à te changer les idées en venant ici ?
- Non, mais ça m'a permis de faire une dernière chose pour elle.
- Ce sera donc notre dernière page, annonça-t-elle en remplaçant l'ancienne.
Elle me tendit de nouveau la maquette et je pus voir ce que cela donnerait. L'article de Fanny et la photo était dans les même dimensions que les autres articles mais on pouvait désormais voir tout en bas de la page une phrase qui disait " En mémoire à notre amie Mackenzie, repose en paix. " accompagnée d'une photo que j'avais prise d'elle récemment ou on pouvait la voir avec un énorme sourire qui dévoiler ses dents, ce sourire qui la caractériser beaucoup et que je n'oublierai jamais...

Savannah apprécia beaucoup l'idée et c'était sans aucune chose à modifier que la maquette partit à l'imprimerie. Dans moins de vingt-quatre heures le magazine serait dans tous les kiosques du pays et on découvrirait si les gens achèteraient.
En attendant le verdict je rentrais avec Savannah sachant que l'on n'avait plus rien à faire. Jay venait d'arriver quand je rentrai, il me serra dans ses bras et m'embrassa comme si on ne c'était pas vu depuis des semaines.
- Je vais mieux, annonçais-je avant même qu'il ne me le demande.
- C'est vrai ?
- Oui, je suis toujours triste c'est normal mais je lui ai rendu hommage comme elle aurait aimé, - je pense - qu'on le fasse, elle avait la folie des grandeurs et m'avait dit un jour qu'elle poserait dans un magazine. J'ai réalisé son rêve... même si je regrette que ce soit après sa mort...
- Il n'est jamais trop tard.
- C'est vrai. Et j'aurais réussis à oublier l'histoire de mon père avec tout cela...
- Tu veux en parler ?
- Pas spécialement, je me pose juste encore quelque question.
- Tu vas me dire lesquelles dans le lit si ça ne te dérange pas mon cœur, je suis exténué.
- Avance, je te suis.
On grimpa l'escalier, se changea dans notre salle de bain et on se coucha, moi serrer dans ses bras comme toujours.
- Alors, commençât- il, quelles questions tu te poses ?
- Et bien déjà qui a envoyé cette lettre ? Ça ne peut pas être ma mère ni mon père j'en suis sûr. Ensuite il y a la pierre tombale, je suis presque sûr que mettre une fausse date de mort est interdit alors comment ils ont fait ?
- Je ne sais pas mais je suis sure que ton père tenait à toi...
- Tu n'abandonnes pas quelqu'un à qui tu tiens...
- C'est vrai. Quels sont les autres questions que tu te poses ?
- Pourquoi j'ai l'impression de me rappeler qu'il était malade ? Ses soit disant séjours à l'hôpital je peux comprendre que ce n'était que pour voir son autre femme...
- Tu t'es peut être convaincue qu'il était malade à force d'essayer de te souvenir.
- Peut être... Et je me demande pourquoi ma mère a réagi comme si il était vraiment mort le jour où elle me l'a annoncé. Elle pleurait...
- Elle était peut être réellement triste, il l'a quitté pour une autre.
- Elle n'a pas pensé à moi, elle ne pensait qu'à elle, idem pour mon père... Refuser d'aimer sa fille sous prétexte qu'elle ressemble à son père et abandonner sa fille sous prétexte d'avoir peur de perdre son autre famille... Je suis si détestable pour que mes deux parents aient pensé à eux avant moi ?
- Non tu n'es pas détestable, ils ont juste été égoïstes. Si cela peut te rassurer je penserais toujours à toi en première, jamais je ne t'abandonnerais.
- Merci. Je t'aime.
- Je t'aime aussi. Tu ne te poses plus d'autres questions ?
- Non c'est tout... Questions sans réponses...
- Tu pourrais avoir des réponses.
- N'y pense même pas, je lui ai dit que c'était comme si il était mort pour moi, je ne l'appellerais pas... Même si au fond de moi je suis quand même heureuse qu'il ne soit pas vraiment mort, avouais-je.
- C'est ton choix, je ne te forcerais pas à l'appeler ou à lui écrire si tu n'en a pas envie, réfléchis c'est tout. Que toutes ses questions ne t'obsèdent pas.
- Si cela devient obsédant j'y penserais, pour le moment je suis encore trop énervée pour y songer.
- C'est compréhensible.
Je l'embrassai pour le remercier, le silence s'installa et on ne tarda pas à s'endormir.

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