Ella est venue hier, en jogging et sweat-shirt rose pâle, et c'est une couleur qui lui va à merveille, s'accordant à la douceur de ses cheveux blonds, rassemblés en un chignon lâche – je vais finir par croire qu'elle sait depuis le début combien elle me plaît coiffée ainsi.

Nous avons commandé chinois, et j'ai découvert la passion d'Ella pour le riz cantonnais. Elle doit bien avoir mangé la moitié de la boîte ! Puis nous avons lancé un film, Nos Étoiles Contraires, parce qu'elle en est raide dingue et que je le trouve magnifique. Il s'est terminé vers 22 h 30, et Ella baillait, mais nous n'avons pas bougés, entrelacés dans le canapé déplié, entourés de coussins et de plaids. Au final, nous nous sommes endormis là, Ella allongée contre moi, tête sur mon épaule, me racontant ses dernières journées pendant que je lui caressais les cheveux.

« Luke ... a-t-elle dit peu avant de sombrer dans le sommeil.

- Mhm ?

- Je peux faire quelque chose ?

- Bien sûr. »

Elle s'est relevée sur son coude, et m'a embrassé. Et j'ai cru que mon cœur allait exploser. Parce qu'elle m'embrassait, et sincèrement. J'en étais sûr, je le sentais. Je le sentais à la pression de ses lèvres sur les miennes, à sa main posée sur ma joue, à son souffle percutant le mien lorsque nous nous sommes écartés de quelques millimètres.

Elle m'a embrassé, et ensuite, ce fut mon tour.