Je savais que ma vidéo entraînerait des réactions. Beaucoup de réactions. Mais je n'attendais pas cette pluie de commentaire, de likes ... Et de republications pour faire la promotion de mon compte.

De 582 je suis passé en trente heures à 615 followers.

Alors ce matin, j'ai publié quelque chose à nouveau. Pas de la musique, mais des remerciements.

Je me suis assis, guitare en main, et j'ai lancé la vidéo.

*lance la vidéo parce qu'il ne se souvient pas de ce qu'il a dit sur le bout des doigts*

*décide de sélectionner seulement certains passages parce que dix minutes c'est trop long.*

Oui, il faut croire que je suis pathétique au point de rédiger ce genre de choses. Mais le plus important c'est que j'ai pu enfin trouver le passage qui m'intéressait dès le départ.

« Et oui, je sais que toutes les personnes que j'ai laissé derrière moi verront mes nouvelles vidéos, verront tout ce que je dis, et vous savez quoi ? Quelqu'un m'a dit un jour qu'elle me laissait le temps dont j'avais besoin, mais que peu importe la durée, elle serait là à l'arrivée. Et aujourd'hui, le non définitif que je m'étais juré de conserver jusqu'à ma mort en l'emportant dans ma tombe n'est peut-être plus. Peut-être que je pourrais regarder de loin, peut-être même prononcer quelques mots dans quelques années. Mais j'ai besoin de temps. J'ai besoin que l'on m'accorde ce temps dont je ne peux pas me détacher pour enfin guérir. Parce que peut-être que j'ai les meilleures idées sur certains plans ...

Euh ... On reparlera ce ce moment juste là après, je finis de parler.

Mais partir, disparaître, n'était sans doute pas la meilleure. Je reprendrai donc mon rythme de publication, sans doute perturbé les premiers temps, mais je reviendrai ... Avec un peu de chance. »

Bon, j'ai mis que la fin, parce que c'est la partie que je préfère, et que j'allais pas recopier mes dix minutes d'explications à la con que je n'ai pas besoin de noter ici puisque personne ne lira jamais ça. Non pas que ce soit un journal intime, simplement ... Il me paraît logique de ne jamais montrer tout ce carnet inutile à quelqu'un.

Je devais vous reparler de ce moment que j'ai annoté – et arrêter de parler comme si je faisais des vidéos, je sais, mais j'ai trop l'habitude pour le faire. Il se trouve, chers amis, que j'ai baissé la tête et souri. En parlant, faisant allusion plutôt, de mes discussions avec Raphaëlle.

Il y a un truc qui cloche. J'arrive pas à savoir quoi, mais je vais trouver. Quelque chose d'anormal change, et je suis prêt à parier que ce n'est pas parce que j'ai repris ce compte en main.

Non, c'est quelque chose de bien plus important, de bien plus fort ... Plus fourbe.

Et plus dangereux.