Raph_Hbrs :

Viens, je t'en supplie.

Appartement 44.

Vous imaginez bien qu'après avoir été réveillé à sept heures du matin, un dimanche, par ce message, m'a fait sauter dans mes vêtements pour la rejoindre, sans même la prévenir que j'arrivais.

J'ai dévalé les escaliers, traversé la petite cour que se partagent nos deux immeubles, et poussé la lourde porte d'entrée dont la sécurité par code n'est pas encore activée. J'ai pris l'ascenseur, et je suis monté jusqu'au quatrième étage. J'ai frappé à sa porte, noire, ornée d'un 44 doré, d'une superbe écriture calligraphiée. Je la soupçonne de l'avoir fait refaire.

Elle m'a ouvert presque instantanément, me prenant la main et refermant la porte derrière nous alors qu'elle me serrait contre elle, ou se serrait contre moi, comme vous voulez.

Et à cet instant ... Je ne sais pas trop comment expliquer ce qu'il s'est passé, un peu comme une digue qui a cédé en moi, qui a laissé toutes sortes d'émotions déferler. Je n'ai rien pu faire, mis à part retenir mes larmes et la serrer encore un peu plus contre moi.

« Que se passe-t-il ?

- Je ne sais pas. Je me sens triste, et tu me manquais. Je voulais un câlin.

- Heureusement que je suis là, alors ...

- Oui. Je voulais ton câlin. »

Je l'ai serrée plus fort contre moi, et on est restés longtemps comme ça, à vrai dire, je ne saurais pas poser de valeur sur ce laps de temps. J'ai simplement profité, de cette chaleur, d'elle, et du réconfort surprenant que cette étreinte m'a offert. Elle ne m'a pas dit ce qui l'avait poussée à me contacter, me demander de venir, mais je suis resté à ses côtés toute la journée, à discuter de tout et de rien, simplement suspendus dans le temps, au milieu de cet appartement hors de tout, ce cocon délicieux qui nous fait se sentir comme protégés de tous les maux du monde.