Je regarde par ma fenêtre, et je l'aperçois. Nous avons finalement laissé la conversation dériver hier soir, et nous y avons mit fin après avoir débattu sur le meilleur parfum de glace. Aujourd'hui, j'ai décidé de la laisser tranquille, lui envoyant un petit bonjour vers dix heures le matin, et j'ai répondu normalement à ses messages, discutant assez pour lui montrer qu'elle m'importe, mais pas trop, pour ne pas l'étouffer.

J'ai envie de lui dire qu'elle me plaît, que j'adore son côté sans filtre, que j'espère avoir encore des centaines de soirées à passer à ses côtés, des milliers de discussions à ces heures tardives que nous seuls osons regarder passer.

Je veux lui dire que plus rien ne se mettra en travers de notre amitié, que le débouché de celle-ci sera sans changement, ou sur quelque chose de plus fort, quelque chose d'unique, qui nous maintiendra la tête hors de l'eau quand tout semblera s'écrouler.

Je voudrais lui faire comprendre que peu importe de qui ou de quoi elle a besoin, je serai là, je lui tendrai la main, ou au contraire, lui tournerai le dos si elle me le demande.

Je veux simplement pouvoir la regarder chaque jour par cette fenêtre, voir son sourire tous les matins alors qu'on se salue, entendre sa voix lorsqu'elle m'appelle parce qu'elle est trop fatiguée pour écrire mais qu'elle ne trouve pas le sommeil.

Je voudrais nager dans cette quiétude indéfiniment, juste la savoir à mes côtés, parce que je crois que je ne connaîtrais plus jamais le bonheur si elle n'est pas là pour l'apporter.