Chapitre 15
« Fais juste attention à la dernière marche. »
Les mains sur ses yeux, Ron essayait de ne pas lui marcher sur les pieds. La nuit s'était installée depuis plusieurs heures et ils avaient profité du silence du château pour se donner rendez-vous, comme souvent, dans leur salle du premier étage. A présent, le Gryffondor voulait l'emmener dans les cuisines et lui faire une petite surprise.
Arrivés devant le tableau, Ron lâcha une de ses mains et titilla la poire. S'assurant qu'Allan ne voyait toujours rien, il le fit entrer dans la pièce.
« J'ai peur, lâcha Allan qui venait de s'agripper aux mains de Ron.
-Tu ne devrais pas, tu es avec moi. »
A peine avait-il terminé sa phrase qu'il trébucha et poussa Allan. Ils faillirent tomber tous les deux mais les elfes de maison les avaient aidés à se rattraper.
« Merci. »
Le tableau se referma derrière eux et Allan ria en l'observant :
« Te faire confiance, hein ? »
Le rouquin lui fit un sourire d'excuse avant de porter son attention sur le reste de la pièce. Il fut ravi de constater que tout était comme il l'avait laissé une heure plus tôt. Allan regardait lui aussi la salle et Ron put voir ses yeux briller. Il sentit son cœur faire un bond dans sa poitrine et, se rapprochant de lui, il posa ses bras par-dessus ses épaules pour le prendre dans ses bras. Il était dans son dos et ils regardaient tous les deux dans la même direction. Ron lui embrassa la joue, qui était si proche, et se permit de lui dire à la vue de l'heure avancée :
« Je te souhaite une bonne année. »
Allan se retourna et le prit dans ses bras tout en l'embrassant. Dans le même temps, Ron sortit sa baguette et enclencha le tourne-disque. Le Poufsouffle se décala et ils collèrent leur front. Ron glissa une main dans la sienne et l'autre sur sa taille. Il commença alors à bouger doucement, se balançant d'abord d'un pied à l'autre avant de commencer à tourner. Allan rougissait à vue d'œil mais, à la vue de son sourire, il semblait ravi.
Dans les aires, presque à leur hauteur, Ron avait fait léviter des lanternes pour éclairer la pièce. Le plafond paraissait ainsi plus bas et rendait le lieu plus intime. Il avait poussé les tables pour leur laisser la place de danser. Il avait également demandé aux elfes de leur préparer des petits gâteaux, et ainsi trônaient sur l'une des tables des religieuses au chocolat et au café, une pâtisserie moldu dont Allan raffolait.
Heureux de ne pas lui marcher sur les pieds, Ron se laissait bercer par la musique et savourait le contact d'Allan si proche de lui. Ils plongeaient leur regard dans celui de l'autre, souriant, et parfois Allan se mettait à rire. Quand la musique cessa ils étaient en train de s'embrasser. Ils avaient tourné suffisamment lentement pour ne pas avoir le tournis, mais Ron avait quand même l'impression, lors de ce baiser, qu'il flottait dans les aires et que le monde autour de lui continuait à dériver. Cela n'avait cependant rien à voir avec la danse, Allan étant capable de lui faire ressentir cela à tout instant.
Se décalant alors de quelques centimètres, Ron prit une grande inspiration. Il sentait son cœur battre à toute rompre mais il était prêt. Prenant alors l'intonation sérieuse qui convenait alors, mais ayant tout de même le timbre suffisamment doux pour mettre Allan en confiance, il lui confia :
« Je regrette de ne pas avoir dansé avec toi, lors du bal. »
Allan ouvrait déjà la bouche, sûrement pour lui répéter que ce n'était rien, mais Ron reprit rapidement :
« La prochaine fois je n'hésiterais pas une seule seconde à t'y inviter. »
Le Poufsouffle avait refermé la bouche, l'écoutant attentivement.
« Je suis prêt. Allan, je te le demande : veux-tu bien être officiellement mon petit copain ? »
Ron n'avait jamais vu un sourire si agréable à regarder. Il se sentit pousser des ailes lorsqu'il lui prit le visage entre les mains et l'embrassa pour lui donner confirmation. Son cœur battait à toute rompre dans sa poitrine et il le prit dans ses bras sans attendre, savourant son odeur et fermant les yeux face à tant de plaisir.
« Je ne vais certainement pas refuser. »
Allan posa alors sa tête sur son épaule. Il sentait sa joue contre son muscle et, s'il baissait le regard, il pouvait voir son visage. Il se pencha alors un peu vers lui pour pouvoir sentir ses cheveux et, fermant les yeux, oubliant tout le reste, il lui murmura :
« Je t'aime, Allan Grint. »
Il sentit le cœur d'Allan contre son torse et ses bras se resserrer autour de lui.
« Moi aussi je t'aime, Ronald Weasley. »
Il avait dit cela en se décalant et en le regardant droit dans les yeux. Contre toute attente, et sûrement la première fois depuis qu'ils passaient tous les deux une étape importante, Ron ne rougissait pas. Ils s'embrassèrent alors longuement, tous les deux heureux d'être ensemble. Dehors, à plusieurs mètres au-dessus de leur tête, la foudre éclatait.
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