Chapitre 9

Je m'étais dépêchée de me préparer, j'avais seulement pris mon temps pour lui écrire une lettre, j'avais eu du mal à trouver les mots justes, je m'y étais d'ailleurs reprise à plusieurs fois avant de trouver exactement ce que je voulais lui dire :

« Thomas,
Si tu savais à quel point j'ai passé deux jours magiques à tes côtés.
Je n'avais pas le courage de te dire en face que mon voyage se terminer aujourd'hui, cela aurait été trop dur pour moi de te l'annoncer, les au revoir ne font pas vraiment partis de mes qualités. On a réussi à s'entendre mais je sais que c'est impossible d'espérer qu'on puisse continuer, on vient de deux mondes différents et le tien et beaucoup plus acceptable que le mien alors je n'aurais pus te demander de tout quitter pour moi, qui suis-je après tout sinon qu'une simple fille que tu n'aurais jamais dû rencontrer ?
Ce que je ressens pour toi est trop dur à expliquer, sache que ce que je t'ai dit était vrai, tu es un réel coup de foudre, avec toi je me sentais heureuse, je suis réellement amoureuse. Il est tellement difficile pour moi de te quitter, ne plus te revoir est un choix douloureux mais à quoi bon espérer qu'il est possible d'avoir un avenir quand des milliers de kilomètres nous séparent ?
J'espère que tu ne m'en voudras pas trop, te laisser pour simple au revoir une lettre est lâche de ma part j'en ai conscience. Tu m'en voudras peut être suffisamment pour m'oublier. Ce ne sera pas facile pour moi.
Je n'avais jamais dit (écrit) ce qui va suivre à qui que se soit : Je t'aime.
Cee-Jee »

Je me remis à pleurer sans m'en rendre compte en repensant à ce que je lui avais écrit, l'hôtesse le remarqua et elle vint me voir.
- Vous allez bien mademoiselle ?
- Oui, oui, mentis-je.
Non, non pensais-je en réalité. Pas du tout, mais raconter ma souffrance ne servirais à rien à part à me déprimer plus.
- Vous êtes-sur ?
- Oui, les... adieux sont toujours difficile, lui dis-je même si je n'avais pas été capable de dire adieu à celui que j'aimais.
- C'est vrai, mais vous aurez sûrement l'occasion de revenir.
- Je ne pense pas.
- Ah... Si vous avez besoin de quoi que se soit appelez moi.
- Merci.
Que voulez dire ce « ah », que je ne m'en remettrais pas c'est cela ? Je le savais, mais je le méritais j'étais lâche, il aurait peut être quitté sa vie pour venir avec moi... N'importe quoi ! Quitter une vie dans laquelle il était heureux, avec des gens qu'il aime autour de lui, un travail qu'il avait l'air d'aimé même s'il ne m'en avait pas parlé, quitter tout cela pour moi ? Qu'est ce j'aurais dû espérer ? Qu'il me dise non ne pars pas, pas sans moi... Il m'aurait juste dit ah tu t'en vas, bon voyage ravi d'avoir fait ta connaissance. Il m'aura oublié une fois qu'il aura lu et jeter ma lettre. Une fille comme moi ne peut intéresser quelqu'un comme lui, même si j'avais des doutes après ce qu'il avait fait ce matin. Il m'avait préparé à manger avec ce petit mot «Tu vois je sais cuisiner, je reviens vite. Je t'aime. T.», mot qui était précieusement ranger dans ma poche mais que je ne voulais pas sortir de peur de refondre en larmes.

Qu'allais-je faire une fois rentrer ? Retourner en cours était hors de question, je ne supporterais pas la présence des profs qui me demanderont sans cesse de justifier mon absence, ce serait trop pénible pour moi de devoir dire où j'étais, je repenserais automatiquement aux derniers jours, je n'irais pas, quitte à louper mon bac ce ne serait pas grave, une année de plus à être en cours ne changeras en rien puisque je ne savais pas quel études j'allais faire ensuite puisque je n'avais pas les moyens de me payer l'école où je voulais aller. J'aurai probablement du mal à voir Savannah, elle me poserait tellement de questions que ça ne m'aiderai en rien non plus et pourquoi devrais-je lui dire tout ce qui c'était passé après tout ? Elle allait surement me dire que j'avais pris la mauvaise décision, que j'aurais du lui dire, que jamais je n'aurais dû partir, nan, elle ne me dirait jamais cela, c'était seulement ce que je me disais moi, elle, elle m'aiderait à me sentir mieux, moins coupable, moins triste -impossible- elle me déculpabiliserait de l'avoir laissé sauf que je ne voulais pas qu'elle fasse cela, je méritais tout ce qui m'arrivais, je regrettais d'être partis mais c'était trop tard, je ne le reverrais pas, je ne le retrouverait pas et lui non plus ne pourra pas, il savait le nom de ma ville, mon prénom mais pas mon nom et de toute les manières il me détesterait au point de plus vouloir me voir.
« C'est de ta faute, tu l'as mérité » Pensais-je.

Le trajet m'avait semblé plus long qu'à l'aller, il n'y avait pas Fanny avec moi, je ne pouvais pas dormir car trop de chose se bousculer dans ma tête et une chose revenait toujours, son prénom. J'arrivais enfin chez moi, la vue de la maison ne m'enchantait pas du tout, je ne pris pas la peine de vérifier s'il y avait du courrier, j'ouvrais la porte et monta directement dans mon lit pas pour dormir, juste pour m'en vouloir, pour regretter, pour me dire que j'avais fait probablement la plus grosse erreur de toute ma vie et que je ne pouvais plus revenir en arrière. Pourquoi n'existe-t-il pas de machines à remonter le temps ? Cela serait tellement plus simple parfois, non, tout le temps.
Le temps passait lentement dans mon lit si vide sans sa présence à mes côtés, le silence régnait dans toute la maison seul le bruit de mon ventre cessait se calme de temps à autres mais plus les heures passaient plus il s'intensifiait. J'avais faim mais pourtant je ne voulais pas bouger, je n'avais pas quitté ce lit depuis que je m'y étais installé, je n'avais pas pris la peine de bougé quand mon téléphone avait sonné, probablement Savannah, ni quand quelqu'un avait sonné, aucun geste, j'étais allongé regardant le plafond de ma chambre les larmes coulant et les bras croiser, rien ne me faisait bouger, je n'en avais plus envie, j'aurais pu rester là me coupant du monde mais le énième coup de téléphone me fit réagir. J'aurais pensé qu'à l'heure qu'il était Savannah aurait renoncé à m'appeler, elle devait vraiment s'inquiéter pour m'appeler à quatre heures du matin. Je tendis le bras pris le téléphone et plutôt que de décrocher je raccrochai, je ne voulais pas parler mais je lus tout de même ses messages et répondrai peut-être afin de lui dire que tout allais bien même si ce n'était qu'un mensonge et qu'elle le devinerait assez vite.
« Alors j'attends que tu me racontes tout les détails ! Appelle-moi »
« T'es peut-être pas rentrée, dépêche. »
« Je m'impatiente »
« ... »
« Bon je vais t'appeler tant pis pour mon crédit »
« Pourquoi tu ne décroches pas ? »
« Bon je viens sonner chez toi. »
« Tu dors ou quoi, j'ai sonné six fois ça aurait dû te faire bouger, j'ai remis les clés dans ta boîte aux lettres je ne peux plus entrer...»
Dix autres messages de ce type était encore présent, jusqu'au dernier.
« J'abandonne je suis crevée, je viendrais te chercher demain pour les cours, retour à la réalité...Bisous. »
Sauf que je n'irai pas en cours, je n'irai plus, à quoi bon, je détestais ça, la seule raison qui m'aidait à me concentrer et à apprendre mes cours était que je n'avais que cela à faire, maintenant j'avais d'autres occupations : ne rien faire et regretter.
Malgré que mon ventre grondait toujours et plus fort je ne partis pas manger, je restais dans mon lit jusqu'à six heures et me décidait à aller avaler quelque chose, aussitôt fait je repartis là où j'étais resté ces dernières heures. Dans quelques minutes maintenant Savannah allais arriver, cela ne se faisait pas de la laisser encore une fois sans nouvelles mais je ne voulais pas ouvrir, je voulais rester dans ce silence pesant, je lui envoyais donc un message, court, simple mais avec lequel elle comprendrait de ne pas insister, j'espère.
« Je ne viens pas aujourd'hui, ni demain, ni le reste du temps probablement. »
Elle répondit peu de temps après mais j'étais revenu dans ma position et l'immobilité était revenu, plus un geste, plus un bruit, juste le silence et moi, rien d'autre. Les heures passaient, rien dans ma tête ne changeait, les idées restaient les même, la culpabilité se renforçait. Les seuls fois où j'avais bougé été pour prendre une douche ou manger, mangé peu certes mais suffisamment pour que mon ventre se taise et me laisse dans le silence le plus total.

Je ne différenciai plus le jour de la nuit, mes volets étaient fermés et mon réveil débranché, je dormais quand le sommeil m'emportait, je ne savais plus quel jour on était. Cela devait sans doute faire cinq jours, peut-être six que j'étais là et voila à quoi c'était résumé ces quelques jours : à rien. Plus aucune envie ne me traversait l'esprit, plus aucun sentiment, plus aucune larmes, plus rien, j'étais comme... morte. Chaque jour qui passait je mangeais moins que la veille, Savannah tentait tout de même chaque jour de m'appeler mais je ne décrochai jamais, j'avais fini par ne plus y faire attention et avait mis mon téléphone en silencieux pour ne plus l'entendre, elle se risquait de temps à autre à venir sonner mais la non plus je ne répondais pas, je lui faisais subir des inquiétudes pour rien, quelle amie faisais-je ? Pourtant je ne voulais pas briser le silence qui c'était installé dans cette maison, depuis des jours je n'avais pas parlé une seule fois et pourtant, avant il m'arrivait de parler souvent toute seule. En le quittant, j'avais quitté une partie de moi. Je ne savais plus ce que je faisais, ce que j'allais faire, rester dans le silence à tout jamais quitte à se laisser mourir de faim, ou bien, finirais-je par céder à Savannah qui insistait. Seule elle aurait pu m'aider à me sortir de cet enfer qui peu à peu m'emportait, si seulement j'avais la force de lui ouvrir, de tout briser, d'enfin récupérer ma voix, mais cette force me manquait, allais-je la récupérer un jour ? J'en doute...

Je réfléchissais, Savannah m'avait menacé et je n'avais plus d'autres choix que de lui ouvrir, même si je ne lui dirai rien elle voulait seulement s'assurer selon ces propres mots que je n'étais pas « morte ».
« Je viens cet aprèm te voir, si tu ne réponds pas j'appelle les pompiers, je m'assure que tu n'es pas morte » Voila le message qu'elle m'avait envoyé. Si elle venait l'après-midi c'était qu'on devait être le week-end, samedi peut-être... Cela faisait donc six jours que j'étais dans cet état, je devais limiter son inquiétude et lui ouvrir, de plus je ne voulais surtout pas avoir à faire face à des pompiers.

Elle allait arriver, j'attendais, serais-je en mesure de lui parler ? Que me dirait-elle ?
- Enfin ! L'entendais-je crier.
Je m'étais déjà retourné et j'étais monté sans lui répondre.
- Tu pourrais m'attendre quand même, tu sais à quel point je m'inquiète ?
Comment pourrais-je le savoir, je ne savais plus rien, ni le jour, ni la date, ni même l'heure qu'il était alors si je ne devinais même pas les choses les plus simple comment pouvais-je connaitre son angoisse ?
- Cee-Jee ? Regarde-moi.
Je me retournai pour lui faire faire face sans vraiment m'attarder sur elle, elle avait allumé la lumière car les volets étaient toujours fermés. Son expression me fit remarquer qu'elle avait l'air horrifié.
- Mais qu'est ce qui c'est passé ?! Dit-elle avec horreur.
Voyant que je ne répondais pas elle enchaîna tandis que je repartais m'allongé.
- Tu t'es vu ou quoi ?
Je n'étais peut être pas coiffée ni habillée mais son ton me faisait penser que j'étais une horreur, pourtant je m'en fichais.
- Cassie-Joyce Lopkins !
Elle n'utilisait mon nom complet que très rarement et ces rares fois j'avais souvent le droit à des reproches.
- Depuis combien de temps tu n'as pas mangé ? Tu as maigri à un point inimaginable... et tes yeux ! Mais tu ne dors pas ou quoi ? Je t'ai déjà vu ne pas dormir deux jours de suite et tes yeux n'avaient jamais été aussi cernés ! Tu vas bien ?
J'hochai la tête en guise de réponse.
- Cela fait deux semaines que tu es rentrée et je n'ai pas de nouvelles, tu me faisais peur et quand je te vois comme ça j'ai eu raison de m'inquiéter.
Je ne répondais toujours pas, j'avais du mal à me concentrer, j'avais pensé avoir passé au maximum une semaine comme cela hors cette semaine se doubla. Le temps s'était écoulé sans que je m'en rende compte et le silence briser me troublait.
- Tu as perdu ta langue ? Qu'est ce qui a bien pu se passer là-bas pour te mettre dans un état pareil ?
Elle attendait mais aucun son ne voulait sortir. Elle se déplaça alors jusqu'à la fenêtre pour ouvrir les volets, le soleil brillait et il vint sur mon visage, préférant le noir je me mis sous ma couette.
- Ah nan, cria-t-elle en retirant la couverture. Tu te lèves, reprit-elle, tu vas manger et si tu ne veux pas parler tu écriras !
Elle me tendit des feuilles et un stylo, la dernière fois que j'avais écris avait été cette lettre pour... lui. Cette pensée me fit me sentir mal mais je retins mes larmes. Je pris les feuilles ainsi que le stylo et attendis qu'elle me pose une question. Je bougeais mon oreiller afin de me redresser et le mot était toujours dessous, son mot. Je le serra alors dans ma main le relisant sans que Savannah ne le vois et les deux derniers mots me refirent pleurer. Savannah s'installa à côté de moi et je le cachai de nouveau sous l'oreiller.
- Bon, commença-t-elle, par où commencer ?
Elle réfléchit un instant.
- Tu es comme ça à cause de quelque chose qui c'est passé là-bas ou ici ?
« Là- bas » écrivis-je.
- Ok, quelque chose de grave c'est passé ?
« Ca dépend du point de vue. »
- Hum... on t'a agressé ?
Je la regardais étonnée.
- Quoi ? J'examine toutes les possibilités tu ne m'aide pas. Bon pas d'agression ?
« Non ».
- Aide-moi, s'il te plait. Ton voyage était bien ?
« Oui, le début... »
- Ah... le fait d'être parti te déprime ?
« Oui »
- Mais ce n'est pas une raison pour te mettre dans ces états tu pourras y retourner.
« Ce n'est pas que cela, je m'en ficherais d'être parti si... »
- Si quoi ?
« Je l'ai quitté, je suis partis mais je l'aime ! »
- Cooper était là-bas ? Je comprends rien, tu as quitté Cooper il y a longtemps mais tu peux te remettre avec enfin c'est ce que tu avais dit.
« Ce n'est pas Cooper ! »
- Je me disais aussi... donc tu as rencontré un garçon, mais tu as du le quitter parce que tu es rentré ?
« Oui »
- Je comprends mieux, mais en une semaine tu ne peux pas t'attacher à quelqu'un autant, tu trouveras quelqu'un d'autre.
« Je veux pas trouver quelqu'un d'autre ! C'est lui que je veux, c'est lui que j'aime. Tu crois au coup de foudre ? »
- Oui, Max en est un véritable... oh non... je comprends... celui que tu as rencontré étais un coup de foudre.
Je n'eus pas la peine de l'écrire qu'elle le vit bien à mon regard.
- Je suis tellement désolé, ajouta-t-elle. Et c'était réciproque, je veux dire lui aussi ou tu ne sais pas.
« Il m'avait dit que oui, mais je ne sais pas. »
- Pourquoi n'est-il pas venu alors ! Les mecs je te jure ! Et comment il s'appelle ?
Je n'arrivai pas à l'écrire, deux semaines que je n'avais pas parlé et j'avais envie d'hurler son nom, si j'hurlai assez fort m'entendrait-il suffisamment pour me retrouver ? Probablement pas, il ne me chercherait même pas.
- Th...Thomas, réussis-je à articuler.
Sensation étrange que de reparler après s'être tue pendant autant de temps, je me rendis compte que j'avais la gorge sèche.
- Enfin tu parles, tu vas pouvoir m'expliquer un peu mieux alors.
Je pris d'abord la bouteille d'eau qui était à côté de mon lit afin de boire et commença mon récit. Elle m'écoutait attentivement, ne se permettait de faire aucun commentaire et répondais de temps en temps.
- ...et comme je savais que je n'allais plus le revoir je suis partis dormir avec lui...
- Quoi ? Tu as... couché avec ? Demanda-t-elle ahurie.
- Nan ! Ripostais-je en criant, juste dormi, dans ses bras... une nuit... la dernière...
- Oh... désolé.
Je continuais alors de lui expliquer, lui parlant de la lettre que je lui récitais mot pour mot tellement je l'avais répété dans ma tête.
- J'ai eu tort, demandais-je alors plus sous forme d'une affirmation que d'une question.
- Et bien...
- Ne me mens pas, la coupais-je.
- Promis... je pense que... oui, tu aurais dû lui dire, c'est sur que tu avais peur que ce ne soit pas réciproque mais tu aurais été fixé et en ce moment tu pourrais être avec lui...ou pas.
Elle se stoppa ne voulant pas me rendre plus mal que je ne l'étais déjà.
- Mais, reprit-elle, tu ne pouvais pas être sur qu'il était sincère, enfin si tu étais restés plus longtemps que se serait-il passé ?
Je sortis alors le mot de sous l'oreiller et le lui tendis, si c'était susceptible de lui donner des informations pourquoi lui caché.
- Oh... et je suppose que tu lui avais déjà dit « je t'aime » avant qu'il ne t'écrive ça ?
- Tu supposes mal.
- Ah...
- « Ah », « Oh », je suis censée comprendre quoi au juste ? Que j'ai fait une erreur je le sais, je regrette assez comme cela pas la peine d'en rajouter.
Je jetais tout ce qui était sur moi, papier, crayon et même mon téléphone, enfin tout sauf son mot, et je me recouchais sur le flanc de manière à ne plus la voir.
- Excuse moi, je ne voulais pas te faire de peine, reprit-elle après un moment, je ne peux pas te dire que tu n'as pas fait d'erreur ou au contraire que tu en as fait une ce n'est pas à moi de juger.
- Je sais.
- Je reste dormir là ce soir, on se fait une petite soirée entre filles !
- Je ne préfère pas désolé.
- Je comprends mais je reste quand même un peu pour que tu manges... tu ne veux pas aller te peser ?
- Pourquoi faire ?
- J'ai vraiment l'impression que tu as maigri, tu ne mangeais pas ?
- Pratiquement pas.
- Je ne te laisserais plus jamais seule ! S'il te plait vas-y.
- Si ça peut te faire plaisir...
J'allai dans la salle de bain, je sorti la balance, Savannah était à côté de moi attendant le résultat.
- Hein ! Huit kilos, tu as perdu huit kilos, mais t'es folle ou quoi ! Tu n'étais déjà pas grosse mais là c'est pire.
- Ce n'est pas moi qui ai décidé de perdre !
- Tu es responsable quand même, tu aurais pu mieux te nourrir, on va faire chauffer une pizza, tu vas vite reprendre avec moi ne t'inquiète pas. Allez bouge tes fesses.
- Finis le silence avec toi.
- Oh que oui, je peux te dire que je ne vais plus te lâcher.
- Cool...
- Cache ta joie surtout !

Savannah était venu tout les jours de la semaine, je profitais de la journée quand elle était en cours pour me replonger dans le silence, cela me faisait du bien même si j'avais maintenant le besoin de parler avec elle dès qu'elle revenait. Je remangeais normalement pour lui faire plaisir et je ne restais pas allonger toute la journée. Elle avait voulu que je revienne en cours mais c'était la seule chose que je lui refusai.
Cela faisait maintenant trois semaines que j'étais rentré, je pensais toujours à lui mais je n'en parlais pas. Il m'avait probablement oublié, cependant son mot était toujours sur moi, à chaque déplacement il était dans ma poche et je le relisais chaque soir avant de dormir en espérant rêver de ma rencontre avec lui.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top