Chapitre 8

- Excusez-moi, je voudrais...
- Non, je suis désolé, je n'ai pas le temps, me répondit-il avant même que je ne finisse.
- Mais quel mal polie ces new yorkais ! Dis-je en français pensant ne pas être comprise.
L'homme qui avait commencé à partir se retourna vers moi.
- Pardon ? Me demanda-t-il.
Oups, un bilingue ?
- J'ai à peine eu le temps de vous demandez le chemin que vous me coupez déjà.
- Vous ne savez pas qui je suis ? Rétorqua-t-il.
- Comment je le saurais, je viens juste de vous rencontrez, j'aimerais simplement savoir où se trouve le restaurant ...
- Vous êtes sur qu'on ne c'est pas déjà croiser... au cinéma par exemple ? Insista-t-il.
- Non je ne vais jamais au cinéma, je ne suis même pas d'ici, bon si vous ne voulez pas me montrer le chemin dites-le je me débrouillerais...
- Je vais vous aider.
Il me montra alors, j'étais vraiment stupide puisque je me trouvais pratiquement à côté. Je m'y rendis alors pour rejoindre Fanny. J'étais pile à l'heure, j'avais eu raison de partir en avance.
- Bonjour mademoiselle, me lança la femme à l'entrée. Avez-vous une réservation ?
- Bonjour, euh je ne sais pas je suis avec Fanny Li...
- Vous êtes Mademoiselle Lopkins ?
- Oui c'est moi.
- Je vais vous montrer votre table, mademoiselle Ligny n'est pas encore arrivée. Voulez vous à boire pour patienter ?
- Oui, merci. Un thé glacé s'il vous plait.
- Je vous emmène cela tout de suite.
Fanny m'avait encore donné rendez-vous dans un endroit trop luxueux pour moi, ce restaurant était vraiment beau, grand et coloré, il était décoré de façon moderne ce qui le différencié des autres. La serveuse m'apporta ma boisson, j'attendais avant de commencer pour voir si Fanny arrivait mais toujours personne, dix minutes de retard ce n'était rien j'avais fait pire après tout.
Même en buvant le plus lentement possible j'avais terminé. Cela faisait déjà une demi-heure que j'attendais quand mon téléphone sonna.
- Allo ?
- Cee-Jee, c'est Fanny, tu ne peux pas savoir à quel point je suis désolé mais je ne peux pas venir.
- C'est vrai ? Mais je suis là bas, pourquoi tu ne peux pas ?
- Je ne peux rien te dire, mais ne t'en fais pas, commande, le restaurant est au courant c'est moi qui payerai.
- Je vais plutôt partir, manger seule ça fait un peu... seule.
- Mais non, tu vas voir il y a plein de gens qui mange seul. Je viens te chercher ce soir vers dix heures à ton hôtel. Bye.
- Ok, salut.
J'allais donc me retrouver seule, j'aurais préférée partir mais cela ne se faisait pas vis-à-vis du restaurant. J'attendais donc que la serveuse revienne pour pouvoir commander.
- Je vous donne la carte et je reviens de suite, je m'occupe du jeune-homme.
Je levais la tête curieuse pour voir l'homme en question, c'était lui, celui qui m'avait montré le chemin après l'avoir traité de mal poli. J'avais honte maintenant, je pensais ne plus le revoir. Il parlait avec la serveuse et j'entendis un bout de phrase.
- ... une table près de cette jeune fille...
Je regardais autour de moi. Quelle jeune fille ? Il n'y avait que moi dans le coin qu'il avait désigné. Et c'était bien moi, il s'installa à la table juste en face, il c'était assis de manière à ce qu'on soit en face sans pour autant être à la même table. La serveuse pris sa commande et revint vers moi pour prendre la mienne. J'étais tellement intrigué par cet homme que je n'avais même pas regardé la carte. Je rougis quand la serveuse me demanda ce que je voulais alors que je ne savais pas quoi répondre et qu'il me regardait.
- Hum...
Je parcourais la carte aussi vite que possible, je ne connaissais pas le moindre plat.
- Vous avez du poulet ? Demandais-je confuse.
Je levai les yeux et vis qu'il souriait.
- Oui, bien sûr, me dit-elle.
- Bon bah je vais prendre ça alors.
- Avec quoi ?
- Euh... des frites.
- Très bien, je vous apporte cela.
Je n'osais même pas lever la tête pour voir ce qu'il faisait, je me sentais mal à l'aise, je ne sais pourquoi. J'entendis un bruit de chaise, je ne regardais toujours pas et fus surprise d'entendre juste à côté de moi quelqu'un me parler.
- Vous êtes toute seule ?
Je regardais, c'était lui, je jetai un coup d'œil inutile à sa table pour vérifier qu'il n'y était plus -vraiment stupide- et lui répondis.
- Euh...oui.
- Je n'ai pas été très aimable tout à l'heure, pourrais-je m'assoir ?
- Avec moi ?
Quelle question stupide ! Il n'allait pas s'assoir avec les personnes d'à côtés si c'était à moi qu'il demandait. D'ailleurs à y regarder de plus près les personnes présentent nous regardaient bizarrement, ils avaient dû assister à la scène. A voir sa tête il fut surpris de ma question.
- Oui, répondit-il intrigué.
- Bien... euh... oui, allez-y.
Il tira la chaise et s'assis donc en face de moi, je n'osais pas le regarder, pourquoi voulait-il déjeuner avec moi ? Etait-ce une manigance de Fanny ? Nan, sinon je ne l'aurais pas croisé dans la rue... Quoi que, elle serait capable de tout.
- Cela vous ennui ? Demanda-t-il alors.
- Non pas du tout, mentis-je. Je suis...
- Surprise ? Me coupa-t-il.
- Oui c'est cela. Vous...
Il me coupa de nouveau.
- Vous êtes très jolie.
- Et bien ce n'est pas ce que j'allais dire, plaisantais-je.
- Je m'en doute, répondit-il en souriant, c'est moi qui vous le dis. Je m'en voulais de la façon dont je vous ai répondu tout à l'heure donc je suis venu ici en espérant que vous n'étiez pas partie et quand la serveuse m'as dit que vous n'aviez pas encore commandé j'en ai profité.
- Au moins c'est clair.
Je le regardais enfin quelques secondes et souris.
- Vous n'aviez pas besoin de venir pour vous excusez, vous m'avez aidé par la suite, c'était suffisant.
Il ne put répondre car la serveuse arrivait avec nos plats, elle fut aussi surprise que moi de voir qu'il était venu à ma table. Il regarda mon plat.
- Ce n'est pas vraiment la spécialité d'ici, me dit-il.
- Je ne suis pas habitué à cela, c'est une amie qui m'as invité et qui m'as abandonné. C'est le genre d'endroit où je ne vais jamais.
Je commençais à manger, lui aussi puis il s'arrêta, je n'osais pas le regarder plus de cinq secondes à chaque fois que je levai la tête.
- Je ne suis pas New Yorkais, dit-il soudain.
- Pardon ?
- Tout à l'heure vous avez dit que les new-yorkais étaient mal élevé, mais je viens de Los Angeles.
- Oh vous m'avez donc bien comprise... Donc vous parlez français ? Demandais-je probablement en rougissant.
- Pas couramment mais assez oui, répondit-il en français et avec un accent à faire fondre n'importe quelles femmes.
Je levais alors enfin la tête et lui fis un sourire. Je regardais cette homme qui me parler, je n'avais jusqu'ici pas fais plus attention à lui, à son physique, il devait avoir dans la vingtaine, il était magnifique avec des yeux bleu-gris et des cheveux châtain clair, grand, plutôt mince et assez musclé. Je soutenais son regard plus longtemps et mon cœur s'accélérait, pour la première fois de ma vie, je croyais au coup de foudre et celui la en était un, probablement pas réciproque mais c'en était un j'en étais sur. C'était totalement indescriptible, aucun mot ne pouvait dire ce que j'éprouvais à ce moment précis.
Mon cœur battait la chamade tandis que je sentais mon pouls s'accéléré, pendant quelques secondes j'oubliais tout le reste, ne voyant que lui et ses yeux qui transperçaient les miens, je voulais que ce moment s'éternise et que le temps s'arrête.
- Vous... pouvez me tutoyer.
- Si tu le fais aussi.
- D'accord...
- Je ne sais même pas comment tu t'appelles ?
J'avais de plus en plus chaud, cet homme me rendait complètement folle.
- Cee-Jee... Et toi ?
Il eu l'air de réfléchir à ma question.
- Euh... Thomas.
- Tu as hésité, tu n'es pas sur ? Me moquais-je.
- Tu me troubles avec tes yeux. Ils sont tellement beaux.
S'il savait à quel point il me troublait moi aussi mais sa remarque me fis instantanément baisser la tête, était-il envisageable qu'il ressente la même chose que moi ... Non impossible.
- Cee-Jee est surement un diminutif non ?
- Bonne déduction, c'est rare que les gens s'en rendent compte.
- J'ai une amie qui utilise aussi ses initiales comme prénom. Quel est ton véritable prénom ?
- Cassie-Joyce mais je n'aime pas trop je préfère que l'on m'appelle Cee-Jee.
- C'est pourtant un très beau prénom. Que viens-tu faire ici ? Demanda-t-il ensuite.
- J'ai gagné un concours, répondis-je sans lever la tête. Et toi ?
- C'est... pour du boulot.
- Et tu travaille dans quoi ?
- La... production.
- Hum...ok.
Je n'en demandais pas plus, ce sujet avait l'air de le déranger.
- Et toi alors ? Tu es d'où, tu fais quoi ?
- Je viens de France, à Givorse une ville inconnu de tous. Et je suis au lycée en terminale.
- Une française... je suis persuadé que l'on c'est déjà vu pourtant, tu ne me reconnais pas ?
- Nan, tu dois me confondre avec quelqu'un d'autre. À moins que tu ne sois venu dans ma petite ville paumée ce qui m'étonnerait fort, je ne t'ai jamais vu auparavant.
- Ok, et tu as dit que tu n'allais jamais au cinéma, tu n'aimes pas ou...
- Je ne regarde jamais de films au cinéma, à la télévision ou encore sur internet, tout se termine toujours bien c'est déprimant et je n'aime pas les stars, je trouve que beaucoup d'entre elles s'affichent avec leur argent, profitent de leur célébrité ou prennent la grosse tête et cela m'énerve ! Pareil pour les magazines people j'ai horreur de ça, les gens même s'ils sont célèbres ont le droit à une vie privée.
- Je suis entièrement d'accord avec toi sur les magazines mais pas sur les stars, c'est vrai que certaine montre leur argent mais pas d'autres. Certaines restent naturelles.
- Mon amie pense pareil mais bon, je ne m'en occupe pas, je n'ai pas l'intention de fréquenter de célébrités.
- Et tu ne connais vraiment aucune star ?
- Zéro. Je dois en connaitre de nom car on m'en parle mais je ne saurais pas les reconnaitre et je les oublies au bout de quelques jours si on me les montre.
- Tu es la première personne que je rencontre qui me dit cela, ça change... Je connais un endroit pas mal où on pourra discuter, si tu veux...
- C'est une invitation ?
- Oui...
Je n'allais pas refuser, j'avais envie de le connaitre plus, j'avais envie de rester plus longtemps avec lui, le temps passait tellement vite que je voulais en profiter.
- Oui je veux bien, mais il faut vraiment que je me change avant je ne suis pas très à l'aise dans cette tenue, tu me dis où est l'endroit et je te rejoindrais ?
- Tu es sur ? Tu n'avais pas l'air de t'y retrouver tout à l'heure, je peux t'accompagner à ton hôtel et on y va ensemble ?
- C'est vrai que je n'ai pas le sens de l'orientation. Je me perdrais même dans un magasin.
Il rit puis soutint mon regard, toujours aussi gênée je baissais de nouveau la tête.
- Ma voiture est garée pas loin. Je paye et je t'y emmène.
J'attendais à l'entrée du restaurant, je regardais un peu toute les voitures qui se trouvait près de celui-ci, il n'y avait que des voitures assez classe, je n'imaginais pas que l'une d'elles soit la sienne.
- Elle est juste là, me dit-il en me la montrant du doigt.
- Tu rigoles ? Celle-ci, c'est vraiment ta voiture ?
- Tu n'aimes pas ?
- Elle est magnifique !
- Je me suis fait plaisir, c'est une ...
- Une Bentley Continental GTC.
- Tu t'y connais en voiture ?
- Pas beaucoup mais suffisamment pour reconnaitre celle-ci.
- Une fille qui n'y connait rien en star mais en voiture, je suis tombée sur la perle rare !
Je ne répondis pas et monta dans la voiture, je lui indiquais le nom de l'hôtel où j'étais et il démarra. Je montais dans ma chambre pendant qu'il m'attendait, je me changeais vite fait et appela Fanny.
- C'est Cee-Jee, dis moi c'est grâce à toi que j'ai rencontré Thomas je suis sur ?
- Hein ? De qui tu me parles ?
- Thomas, ce n'est pas grâce à toi que je l'ai rencontré ?
- Je ne connais même pas de Thomas... Mais attends t'as rencontré quelqu'un ?
- Oui, enfin je te raconterais ce soir, je pensais que c'était un coup monté.
- Je te promets que non.
- Bon d'accord à ce soir alors.
- Attends !
- Quoi ? Vite il m'attend.
- Tu n'as qu'à venir avec lui ce soir !
- Euh... je verrais, je te laisse bye.
Elle préparait quelque chose j'en étais sûr, même si cela n'avait aucun rapport avec l'homme que je venais de rencontrer, elle faisait quelque chose et elle ne voulait pas m'en parler et ce soir devait être une soirée toute les deux alors pourquoi je l'inviterais ? Il serait mal à l'aise. Que pouvait-elle bien manigancer ? J'essayais de ne pas y penser et je descendais afin de rejoindre Thomas. Il était descendu de sa voiture et m'attendais dans le hall, s'il ne m'avait pas appelé je ne l'aurais jamais vu, à croire qu'il se cachait.
- C'est bon on peut y aller ?
- Oui, je n'ai pas été trop longue j'espère ?
- Non pas du tout.
- Alors où est ce que tu m'emmène ?
- Il y un musée que j'aimerais bien visiter en plus il ne doit pas y avoir grand monde aujourd'hui, tu veux y aller ?
- Oui avec plaisir.

Cette journée était passée vite, trop à mon goût, on avait visité le musée pratiquement vide, on avait discuté de nous, ce qu'on aimait, ce qu'on détestait. Il se confiait à moi tout comme je me confiais à lui, sans aucune difficulté ni aucune honte. Je l'appréciais beaucoup, j'avais envie de le connaître plus. Après le musée il m'avait emmené dans un parc, on marchait et parlait. J'osais lui demander s'il voulait passer la soirée avec Fanny et moi.
- Je dois voir une amie ce soir... tu voudrais venir ?
- J'aurais bien aimé mais je dois travailler.
- Le soir ?
- Oui, je n'ai pas vraiment d'horaire fixe.
J'étais déçu, il était probable que je ne le revois jamais.
- Ok.
- Mais, ajouta-t-il, je ne dois pas travailler demain, on peut passer l'après-midi ensemble ?
- Oui, lui répondis-je enchantée et sans hésité.
- Je passerais te chercher alors.
- D'accord, je vais rentrer maintenant, je dois bientôt la rejoindre.
- Je te dépose ?
- Si cela ne te dérange pas oui, je veux bien.
Il m'avait déposé devant l'hôtel, je lui avais simplement dit au revoir sans m'attarder et il m'avait répondu avec un sourire qu'il était pressé d'être au lendemain.
J'étais rentré dans ma chambre vraiment contente de l'avoir rencontré, c'était un homme simple qui ne se prenait pas la tête, je m'entendais très bien avec lui même si l'on venait de milieu très -trop- différent.
Avant que Fanny ne vienne, j'étais allé profiter pour la première fois de l'immense baignoire mais je n'avais pus rester autant que je l'aurais souhaité car elle m'avait appelé pour me prévenir qu'elle allait arriver. J'étais donc sortie et m'étais préparé. À peine avais-je eu le temps de finir qu'elle m'appelait déjà pour me dire qu'elle était en bas et qu'elle m'attendait.

- Je suis vraiment désolé de t'avoir laissé aujourd'hui mais j'ai eu pas mal de chose à régler, je n'ai pas eu une minute à moi.
- Oh ce n'est rien ne t'en fait pas ... au contraire, répondis-je souriante.
- Ah oui, c'est vrai tu as rencontré quelqu'un si j'ai bien compris. Comment s'appelle-t-il ?
- Je te l'ai déjà dit, Thomas...
- Et alors ?
- Alors quoi ?
- Bah, il s'est passé quelque chose ? Je ne sais pas moi explique ce que tu as fait.
- Non il ne c'est rien passé, on a été toute l'après midi ensemble, on a visité un musée et on est allé dans un parc, et je le vois demain...
- C'est super ! Tu ne seras pas toute seule le reste de ton séjour, tu auras intérêt à me tenir au courant.
- Pourquoi j'aurais été seule ?
- C'est ma dernière soirée ici, je pars demain pour l'Australie.
- C'est vrai, déjà ? C'est passé beaucoup trop vite.
- Oui, je sais mais bon on se reverra et puis on va profiter de notre dernière soirée toute les deux ! J'ai organisé une fête et il faut que je te présente quelqu'un. Il est dans la limousine on y va.
- Une limousine ?
- Bah oui, je fais les choses en grand ce soir, ce n'est pas la première fois que tu vas dans une limousine quand même ?
- Bah ...Si... je n'ai pas les moyens pour monter dans une telle voiture et je n'en verrais pas l'utilité. Tu vas me présenter qui ?
- Monte tu verras.
Je montais après elle, un homme était assis, Fanny s'assis à côté de lui et il passa son bras autour d'elle pour l'enlacer. Je devinais alors que c'était son fiancé.
- Cee-Jee, je te présente Chris, mon fiancé. Chris, voila Cee-Jee.
- Enchanté, me dit-il. Fanny n'as pas arrêté de me parler de toi, je peux enfin mettre un visage sur ton nom.
- Arrête je ne t'en parle pas tant, juste un peu... tout les soirs...
- Elle m'a beaucoup parlé de toi également, je pense que j'en connais plus sur toi que sur elle.
- Cela ne m'étonne pas.
- Je suis fier de mon homme, il faut bien que les autres le sachent.
- Tu as bien raison, lui répondis-je.
- Tiens au faite, j'ai quelque chose pour toi.
Elle cherchait dans son sac et commença à s'énerver.
- Où est ce que je l'ai mise !
- Tu me l'as donnée tout à l'heure, lui dis alors Chris en rigolant.
- Et tu me laisse chercher ! Donne-lui au lieu de rigoler.
Il me tendit une enveloppe, je l'ouvris, c'était une invitation, l'invitation à leur mariage.
- Tu... tu m'invites ? Demandais-je étonnée.
- Evidement. Bon par contre si tu regarde la date tu verras que tu as largement le temps de te préparer.
Je regardais et effectivement j'avais presque un an et demi devant moi.
- Si c'est aussi tard pourquoi vous avez déjà fait les invitations ?
- Hum... et bien disons qu'on connait pas mal de gens très occupé avec lesquels il faut prévoir pas mal de temps à l'avance si on veut faire quelque chose.
- D'accord.
Décidément les personnes que je rencontrais étaient vraiment d'un autre monde, ils étaient certes gentil mais leur vie tournait grâce à leur argent, je n'en avais pas l'habitude et je ne l'aurais sûrement jamais mais cela ne me dérangerait pas, pour moi l'argent était quelque chose de secondaire tant que j'étais heureuse avec des personnes que j'aime à mes côtés qui sont en bonne santé je ne voyais pas l'intérêt d'en avoir beaucoup. Je n'étais en aucun cas jalouse de ceux qui en ont au contraire j'étais heureuse pour eux s'ils en faisaient bon usage.
- Ca y est on est arrivé.
On rentrait dans une salle immense, des centaines de personnes étaient déjà là, certains dansaient, d'autres parlaient.
- Elle ne connait pas toutes ces personnes quand même ? Demandais-je à Chris puisque Fanny était déjà partit voir un groupe de gens.
- Malheureusement si, pratiquement toutes ces personnes sont ses amis, je dois t'avouer que je ne retiens pas les noms de la plupart et j'ai arrêté d'essayer de les retenir au bout d'une trentaine.
- Je te comprends, donc tu vas oublier le mien c'est ça ? Plaisantais-je.
- Nan, ça ne risque pas, les personnes qu'elle invite à notre mariage je les connais toutes.
- Parce que les gens ici ne sont pas tous invité ?
- Nan ! Tu imagines le monde qu'il y aurait sinon, parmi toutes les personnes présentent ici il y en a dix qui sont invités, ses amis les plus proche.
- Et j'en fais partis ? On se connait que depuis quelques jours pourtant.
- Je sais mais d'après tout ce qu'elle me dit sur toi tu as l'air d'être vraiment différente des autres filles qui sont là.
J'étais au courant d'être différente mais à ce point là quand même je me demandais si c'était un compliment ou pas. Pendant que Fanny faisait le tour de la salle et parlait avec tout les invités Chris et moi partîmes nous assoir et on continuait à parler.
- Dans quel sens suis-je différente des autres ?
- Et bien déjà, la plupart des personnes présentent ne peuvent compter que sur leur personnel ou leurs parents, Fanny les adorent mais je ne sais pas pourquoi, les filles sont superficiels comparé à elle ou même à toi, aucune des personne ici ne seraient faire quoi que se soit en rapport avec le ménage, la cuisine ou quoi que se soit qui nécessiterait de s'occuper d'autres chose que d'elles même.
- Mais à ce que j'ai compris, vous deux aussi vous avez de l'argent, alors tu ne te considères pas comme eux ?
- Absolument pas ! Et si un jour je deviens comme eux je crois que je me tuerais, avec Fanny on a décidé de tout faire nous même, on a aucun personnel de maison, on sait faire à manger et le ménage tout seul, Fanny a juste un chauffeur car elle n'aime pas trop conduire. C'est vrai qu'on dépense notre argent un peu comme on veut mais on en profite on sait que tout peut s'arrêter un à moment et on sera très bien faire face si cela arrive, on donne beaucoup à des associations et on aime faire des cadeaux à ceux qu'on aime.
- Oui ça je l'avais remarqué.
- Ah oui elle m'a dit ce qu'elle avait fait, ce n'est pas pour te montrer qu'elle à de l'argent qu'elle a fait cela, c'est juste qu'elle t'aime bien et elle veut que tu en profites aussi.
J'avais mal jugé Fanny je pensais malgré qu'elle soit gentille qu'elle ne pouvait pas vivre sans argent mais j'avais beaucoup parlé avec Chris toute la soirée et j'en avais appris beaucoup sur elle. J'avais compris pourquoi elle ne parlait jamais d'elle, elle avait honte de sa vie, elle avait était adopté après avoir était maltraité puis abandonné. Elle savait que la vie était compliquée et elle profitait de chaque moment comme si tout pouvait s'écrouler.

J'étais rentrée vers trois heures, la fête n'était pas terminée mais je tombais de fatigue. Fanny avait eu du mal à me laisser partir, on était toute les deux tristes de se quitter mais elle me promit qu'elle passerait me voir dès qu'elle serait en France et qu'elle m'appellerait aussi souvent qu'elle le pourrait.
Je me couchais à peine dans le lit que je m'endormis de suite. Je me réveillais le lendemain encore fatigué, j'avais l'impression de ne pas avoir dormis. Je regardais l'heure sur mon téléphone et il y avait un message de Fanny.
« Tu vas me manquer, profites bien des deux jour qu'il te reste. Bisous. Fanny »
Il ne me restait pas vraiment deux jours mais plutôt un seul puisqu'à la même heure le lendemain je serais à l'aéroport, j'allais donc profiter de cette dernière journée avec Thomas.
Je le rejoignis à sa voiture.
- Salut ! Alors tu t'es bien amusé hier ?
- Oui beaucoup, et toi tu as bien bossé ?
- Oui.
- Alors que fait-on aujourd'hui ?
- On va à la piscine !
- Hein ? Mais je n'ai pas de maillot, ce n'est pas vraiment un endroit tranquille, il fait super froid et... je... ne sais pas nager.
- Si c'est très tranquille puisque c'est une piscine couverte, chauffé et privée, pour le maillot de bain je t'emmène vite fais dans un magasin et je te sauverais si tu coule.
- Si je coule ? Très rassurant ! Et privé c'est à dire ? Elle est à qui cette piscine ? Un magasin pour les pauvres alors s'il te plait je n'ai plus grand-chose.
- Une question à la fois, dit-il en rigolant. La piscine se trouve dans une maison de location... celle que j'ai louée, donc pour le moment c'est la mienne. Et tu auras pieds ne t'en fais pas.
- Euh... je ne sais pas trop... c'est que...
- Promis, je ne suis pas un psychopathe !
- Tu ne me rassure vraiment pas en disant cela. C'est toujours ceux qui se défende en premier qui sont les plus dangereux.
- Je sais qu'on ne se connait pas depuis longtemps mais tu as confiance en moi ?
Bizarrement oui, j'avais totalement confiance en lui mais était ce bon de lui montrer ? J'avais envie d'y aller mais nager n'était pas l'activité que je préférais.
- Oui...
- Alors ne t'inquiète pas et viens.
- Bon...d'accord, je te suis mais je sais me défendre.
Il rigola et démarra sa voiture.
- Pour ce qui est des magasins pas chers, je ne sais pas si cela existe par ici mais je te payerai le maillot après tout c'est de ma faute si tu en as besoin.
- Ok, mais je te rembourserais.
- Si tu y tiens mais ça ne me dérange pas.
Je trouvais mon bonheur dans le premier magasin où on alla, je n'avais pas envie de chercher dans une dizaine de magasin alors je ne fis pas la difficile, j'essayais aussi de regarder les prix mais Thomas qui n'était pas loin me les cachait à chaque fois -il était gentil mais je n'étais pas riche pour lui rembourser un maillot hors de prix- je choisi enfin le bon, il le prit et le paya mais il ne me montra pas le prix. Après quelques kilomètres, on arriva dans un grand quartier, des maisons toutes plus grandes les unes que les autre étaient alignés, il se gara devant une villa immense.
- Waouh ! Rien que ça, criais-je en entrant.
- Oui je sais c'est un peu tape à l'œil mais ce n'est pas la mienne.
- Ta maison est beaucoup plus grande c'est ça ?
- Oh oui, au moins le triple de celle-ci ! Tu vas te perdre le jour où tu viendras.
- Ah, parce que je vais venir ?
- Bien... euh... viens on va se baigner !
- Tu change de sujet. Montre-moi la salle de bain.
- Juste là. Rejoins moi dans la piscine c'est juste la porte là bas. Ça va aller tu ne te perdras pas, se moqua-t-il.
- C'est bon je m'y retrouverais, envoi les secours si je ne suis pas là dans deux heures.
Je me changeai et laissa mes affaires dans la salle de bain, j'aurais dû essayer le maillot avant de le prendre car il m'allait certes mais il ne cachait pas une grande partie de mon corps. Je me trouvais déjà moche dans des habits qui me couvraient mais là je ne voulais pas sortir, je cherchais une grande serviette dans un placard, sortis enrouler dans celle-ci et le rejoignis.
- Tu comptes garder cette serviette pour aller dans l'eau ?
- Je pense... je... je n'aime pas être en maillot, alors devant un homme c'est pire.
- Je suis sur qu'il n'y a aucune raison pour que tu n'aimes pas te montrer. Aller viens, elle est bonne.
Je laissais tomber ma serviette à terre et commençais à entré dans l'eau.
- J'avais raison, me dit-il une fois que j'étais entièrement dans l'eau.
- De quoi ?
- Tu ne devrais pas avoir honte de te montrer, tu es vraiment magnifique.
Je ne répondis pas et rougis sans aucun doute, j'avançais près du bord et étant à l'autre bout il me rejoignit.
- Tu ne vas pas rester sur le bord, bouge.
- Je n'aime pas vraiment les piscines ou même la mer, je ne suis pas bien dans l'eau sauf dans un bain.
- Je reste près de toi, aller...
Il me tendit sa main, j'hésitais quelques secondes puis la pris, il m'entraina alors vers le milieu de la piscine, je n'avais plus pieds mais il me tenait contre lui. Nos têtes étaient proches, on se fixait, nos regards ne lâchaient pas, mes lèvres près des siennes, nos corps se touchant, ses bras autour de ma taille, je n'avais plus qu'une envie : l'embrasser, il me souriait et je faisais pareil, j'aurais voulu que ce moment ne s'arrête pas. Son regard était si intense, ses yeux bleus ne cessaient de regarder les miens, il était si beau que je ne pouvais penser à rien d'autre qu'à lui, même être dans l'eau ne me dérangeait plus. J'étais comme sur un nuage, s'il me lâchait je flotterais mais je ne voulais pas qu'il le fasse, ses mains douce et forte me tenaient et j'aimais ça. Plutôt que de l'embrasser et de gâcher ce moment s'il me rejetait, je mis mes mains qui était sur ses épaules autour de sa nuque et posa ma tête dans le creux de son cou.
- Que se passe-t-il ?
- Rien.
- Pourquoi me prives-tu de ton visage alors ?
Je ne savais pas quoi répondre, alors je ne dis rien et leva la tête pour le regarder de nouveau, il me souriait toujours.
- C'est bien mieux, me dit-il.
Le silence s'installa pendant une dizaine de minutes avant qu'il ne le rompe.
- Tu ne veux pas qu'on s'asseye dans le jacuzzi ?
- Il y a aussi un jacuzzi, demandais-je surprise.
- Tu ne l'as pas vu ? Il est juste là, à côté de la piscine.
- Je n'ai pas fait attention.
- Je t'emmène.
Il me ramena sur le bord, on sortit tout les deux pour rejoindre le jacuzzi, il était juste derrière moi et il m'attrapa par la taille.
- Tu n'as plus besoin de me tenir, je ne coulerais pas.
- C'est pour que tu ne glisses pas.
- Hum... il vaudrait mieux que je me tienne à toi aussi dans ce cas là.
- Oui, c'est moins risqué, dit-il en souriant.
Il se mit alors à côté de moi et je passais mon bras autour de sa taille mouillé.
- Tu es rassuré ? Demandais-je.
- Oui mais ne me lâche pas dans le jacuzzi.
- Tu as peur que je me noie dedans aussi c'est cela ?
- Nan, c'est juste que j'aime beaucoup t'avoir près de moi.
Je m'étais installé à côté de lui laissant un espace mais il s'était collé à moi afin de le combler, j'étais exténué, je posais donc ma tête contre lui. Le calme s'était installé, ni lui ni moi ne voulions rompre ce silence mais je voulais lui posé une question.
- Tu as quel âge ?
- Vingt et un et toi ?
- Dix-sept, mais dix-huit dans deux mois.
- Je te pensais plus âgé.
- Cela te pose un problème ?
- Aucun, tu n'es pas si jeune.
- Je suis vieille, tu peux le dire, plaisantais-je.
- Oui très et toute ridée en plus, dit-il répondant à ma plaisanterie. Je voulais savoir...
Il hésitait et ne dit rien.
- Oui ? Finis-je par demandé.
- Non, rien.
- Allez dis-moi je ne me moquerais pas si tu dis n'importe quoi.
- Est-ce que... tu crois au coup de foudre ?
Evidement, j'y croyais depuis que je l'avais rencontré mais je n'allais pas lui dire que dès le premier instant où je l'ai regardé attentivement je suis devenue folle de lui.
- Et toi ?
- Tu ne réponds pas à ma question.
- Je préfère connaître ton point de vue avant...
- Et bien...avant non, mais depuis que je t'ai rencontrée... oui, j'y crois, tu es un véritable coup de foudre, à l' instant où je t'ai vu quand tu m'as parlé je suis tombé sous ton charme, tu es tellement belle, intelligente et différente de toutes ces filles qui ne pensent qu'à l'argent, à la mode ou à devenir une star. Tu es unique... mon premier et unique coup de foudre, ajouta-il.
Je restais sans rien dire, je relevais ma tête brusquement, surprise par ces mots qui me faisaient tant plaisir. C'était donc réciproque mais il y avait un problème, dans maintenant moins de vingt-quatre heures j'allais partir et je souffrirais sans doute d'être loin de lui. Ce n'était pas comme avec Cooper où être loin de lui m'empêchait d'y penser, là je savais que si je le quittais je ne le reverrais pas, des milliers de kilomètres nous sépareraient. Ses yeux brillaient attendant une réponse de ma part, j'étais incapable cependant de dire un seul mot.
- Et là tu vas t'enfuir en courant c'est ça ? Me demanda-t-il inquiet.
- Surement pas.
- Alors pourquoi ne dis tu rien ?
- Parce que je ne saurais dire mieux...
- Tu... tu ressens...
- Je ressens exactement la même chose que toi, je n'y croyais pas mais pourtant je te connais seulement depuis un peu plus d'un jour et je ne vois que toi, je ne pense plus à rien d'autre et je me sens... heureuse... amoureuse.
Cette fois c'est lui qui ne dit rien, lui dire que j'étais amoureuse était peut-être trop prématuré mais c'était sorti de ma bouche sans que j'y réfléchisse avant, je me surpris moi-même en pensant que je l'avais dis à voix haute.
- C'est toi qui va t'enfuir en courant maintenant c'est ça ?
- Absolument pas, pourquoi partirais-je alors que tu es là, je suis complètement fou de toi... Tellement heureux et amoureux.
- Il commence à faire vraiment chaud dans ce jacuzzi ! Lançais-je alors.
Il se leva alors et moi aussi, je manquais de glissé mais il me rattrapa.
- Tu as vu dans quel état tu me mets ? Je ne tiens plus debout.
- Je vais te porter alors.
- Non, non surtout pas je préfère marcher.
Il ne m'écouta pas et passa son bras sous les miens et l'autre sous mes genoux afin de me soulever.
- Pose-moi ! On va tomber !
- Mais non, légère comme tu es il n'y a pas de soucis.
- Tu ne vas pas rentrer dans la maison comme ça, lui demandais-je alors qu'il se diriger vers la porte.
- Bah si... pourquoi pas ?
- Tout simplement parce qu'on est trempé.
- Ca séchera.
Il entra alors et me posa sur un tabouret au bar de la cuisine. Il laissa son front contre le mien, ses lèvres prochent des miennes quelques secondes qui me parurent une éternité puis repartit. Je l'observais, il sortit deux verres ouvra le frigo et nous servi à boire.
- Un homme qui me porte et qui me sert, je suis tombée sur une perle rare moi aussi.
- Je fais aussi à manger, plaisanta-t-il.
- Super.
- Parle-moi de ta vie en France.
Le sujet qui me ramenât à la réalité.
- Hum... que dire... Je vis seule dans une grande maison, dans une ville que personne ne connais, j'ai deux amies que j'adore Savannah et Mackenzie, je ne m'entends pas beaucoup avec d'autres personnes de mon âge, je déteste les cours et pourtant je continue à y aller. Autre chose que tu veux savoir ?
- Pourquoi tu vis seule ?
- Mon père est décédé quand j'avais dix ans...
- Désolé, me coupa-t-il.
- Et je ne m'entends pas avec ma mère, continuais-je peu désireuse de parler de mon père, elle est partie refaire sa vie dans un autre pays, je crois qu'elle va se remarier si ce n'est pas déjà fait, elle m'a laissé alors j'ai demandé à me faire émanciper.
- C'est... triste, tu dois te sentir seule chez toi.
- Cela dépend des moments, j'aime bien être tranquille pour lire un bon livre mais c'est vrai que quand Savannah n'est pas avec moi, je ne me sens vraiment pas bien.
C'était la première fois que je parlais de cela à quelqu'un, même Savannah ne le savait pas, pour elle je préférais rester seule mais bien au contraire je détestais ça, avoir pour seul compagnie le silence est très stressant.
- Tu n'as pas de frères et sœurs ?
- Nan je suis fille unique. Et toi ?
- Moi j'ai une grande sœur et un petit frère. Je suis originaire d'Angleterre, et je suis rarement seul, c'est trop déprimant, je ne sais pas comment tu as fait pour supporter cela jusqu'à maintenant.
- Jusqu'à maintenant ? Parce que tu envisages que je ne serais plus seule à présent ?
- Je n'ai pas l'intention de te laisser...
Il n'ajouta rien d'autre, il envisageait un avenir avec moi si je comprenais bien, mais je devais rentrer, je ne pouvais pas rester ici et il ne quitterait probablement pas sa vie pour venir avec moi, je préférais ne pas envisager un avenir avec lui, ce serait trop dur d'y renoncer...
- Et tu ne m'as pas dit, tu as peut être un copain qui t'attend en France ?
Il avait le don de me ramener de force à la réalité, même si c'était fini avec Cooper je n'avais pas envie d'en parler, moi je l'avais oublié mais je suis sur que lui non.
- Euh... Je vais me rhabiller, je commence à avoir froid.
Je me levais et partis en direction de la salle de bain -si je la retrouvais- mais il me suivit.
- Attends, tu ne veux pas en parler c'est ça ? Mais si tu as déjà quelqu'un je préfère le savoir afin de ne pas... faire de bêtise.
- J'ai eu un seul copain, il m'a quitté en janvier parce que son ex lui à fait croire qu'elle était enceinte et quand il a su que ce n'était pas vrai il est revenu vers moi, je pensais retourner avec lui mais je ne veux plus. Il m'a menti c'est une chose dont j'ai horreur, si un jour on me ment encore une fois comme il l'a fait je ne pardonnerais pas.
- Et si la personne ment pour te protéger ?
- De quoi peut-on protéger quelqu'un en lui mentant ?
- De personnes malsaines, de danger... enfin plein de trucs.
- Je ne sais pas ...
- Et tu as dit que tu voulais retourner avec lui mais que tu ne veux plus, qu'est ce qui t'a décidé à changer d'avis ?
- Ce voyage...Toi.
Il me regardait souriant mais ne dit rien, il était devant moi j'avais toujours envie de l'embrasser mais je me retenais m'efforçant de trouver quoi lui dire pour ne pas céder, pas la première du moins.
- Tu as parlé de faire des bêtises, tu parlais de quel genre de bêtises ?
- Ah... tu es curieuse... et bien je ne sais pas tu veux que je te montre ?
- Vas-y, je veux savoir.
Il s'approcha alors de moi, il mit une main sur ma taille et pris la mienne dans l'autre et me serra contre lui.
- C'est bon je pense savoir de quoi tu parles.
- J'arrête alors ?
- C'est comme tu veux.
Il me souriait alors, il ne bougeait pas, je n'en pouvais plus d'attendre alors c'est moi qui m'approcha de lui, je lâchais sa main qui tenait la mienne et il la mit sur ma taille, je passai mes bras autour de son cou, je m'approchais encore, il ne bougeait toujours pas, je l'embrassais donc. Je ne pouvais pas me détacher de lui, et lui non plus ne partait pas, j'avais l'impression que mon cœur et ma tête était en plein feu d'artifice, je n'entendais plus rien, je me concentrais seulement sur ses lèvres et ses mains qui me caressait les cheveux. Mon corps ne me répondait plus. Mes mains caressaient son torse sans me prévenir tandis que mes lèvres bougeaient au rythme des siennes sans se contenir. C'était si différent de ce que j'avais vécu avec Cooper, lui n'osait jamais aller plus loin que de simple baiser de quelques secondes, Thomas lui ne se retenait pas, je ne regrettais pas d'être là avec lui. Il s'arrêta alors soudain, gardant ses bras entouré sur moi.
- Tu vois, tu as très bien compris de quoi je parlais, se moqua-t-il.
- Je voulais en être certaine... et ce n'est pas une bêtise. Au contraire... Et je peux savoir pourquoi c'est moi qui aie dû t'embrasser ?
- J'attendais de savoir si tu en étais sur, si tu voulais la même chose que moi.
- Et tu es satisfait du résultat ?
- Enormément ! ... Tu ne voulais pas te rhabiller ? Je croyais que tu avais froid ?
- J'ai plus chaud maintenant que tu me sers dans tes bras.
- On ne va pas rester éternellement comme cela ? Tu risquerais de te faire un torticolis à force de me regarder en levant la tête.
- On va s'assoir alors, mais je vais quand même me rhabiller avant et tu devrais faire pareil...
- Pourquoi ?
- Euh... sans raison particulière.
Il y avait bien une raison, c'était ces tablettes de chocolat, des comme ça c'était rare d'en voir...
- Ok... je vais me changer à l'étage.
- Il y a deux salles de bain ?
- Même trois...
- Quel manoir !
Il monta alors et je partis me changer. Je ne savais pas si je devais être heureuse ou non, j'avais embrassé Thomas et j'étais très contente parce que j'en avais envie mais je ne lui avais pas dit que je partais et je devais probablement lui dire, pourquoi lui faire espérer avoir un avenir avec moi, c'était impossible.
- Tu as finis ? Me demanda-t-il à travers la porte.
J'ouvris et sortis.
- Oui, c'est bon.
- Qu'est ce que tu veux faire ?
- Aucune idée, je te laisse choisir.
- Je n'ai pas trop envie de sortir, on peut rester ici.
- Oui si tu veux mais on va faire quoi ?
- Je sais que tu n'aimes pas ça mais on peut regarder la télé ?
- Si tu veux mais pas un film romantique ou d'horreur !
- Ok pas de problèmes on va zapper, on verra bien sur quoi on tombe. Tu reste pour... manger sinon ?
- Euh... et bien si tu ne m'invites pourquoi pas ?
- Et bien je t'invite, c'est moi qui cuisinerais.
Il s'installa alors à mon côté sur le canapé après avoir allumé la télé, j'étais plus distante maintenant, je n'avais pas envie de trop me rapprocher de lui, les heures passaient et je redoutais le moment où je le quitterais. Ne faisant pas attention à la distance que j'avais mise entre nous, il s'allongea de manière à ce que sa tête soit posée sur mes jambes. Il me regardait longuement, je ne quittais pas son visage des yeux, il tendit alors son bras et posa sa main sur ma joue, je lui souriais, les larmes aux yeux.
- Ca ne va pas ? Demanda-t-il.
- Si très bien.
- Pourquoi tu pleures ?
- Pour rien, je suis heureuse, sa faisait longtemps que je n'avais pas été comme cela.
Il prit alors ma main et croisa mes doigts dans les siens. Il ferma les yeux et me dit :
- Moi aussi je suis très heureux.
- Tu es fatigué, lui demandais-je puisqu'il n'ouvrait pas les yeux.
- Oui assez, c'est crevant de travailler la nuit. Je suis désolé si je m'endors.
- Ne t'en fais pas, je comprends et puis je te réveillerais quand j'aurais faim.
Il s'endormi sans lâcher ma main, ne voulant pas le réveiller je baissais le son de la télé et zappais sans vraiment regarder ce qu'il y avait.
Cela faisait maintenant un peu plus d'une heure qu'il dormait cela ne me dérangeait pas mais je commençais à avoir faim, mon ventre se mit à faire du bruit, il ouvrit les yeux et me regarda en souriant.
- Tu avais dit que tu me réveillerais quand tu aurais faim.
- Je préférais te laisser dormir.
Il tourna la tête et regarda la télé.
- Tu entends quelque chose ?
- Non, rien du tout.
- Je suis désolé je n'aurais pas dû dormir surtout en te laissant juste la télé, je sais que ça ne t'intéresse pas.
- Je n'ai pas baissé parce que ça ne m'intéressait pas, je ne sais même pas ce que c'est, je n'ai pas regardé, j'ai baissé le son pour te laisser dormir.
- Merci, mais tu n'aurais pas dû. Pour te remercier je vais te préparer un bon repas !
- Je t'aide alors.
- Avec plaisir. Par contre je ne sais pas du tout ce qu'il y a ici, je ne suis pratiquement jamais là.
Il ouvrit alors les placards ils étaient presque tous vide, le frigo était dans le même état il regarda alors dans le congélateur et me regarda.
- Euh... Une pizza ça te va ?
- C'est parfait ne t'en fait pas, ça me manque de ne pas en manger, plaisantais-je.
- Tu ne goûteras pas ma bonne cuisine aujourd'hui.
Et je n'y goûterais probablement jamais car dès que j'aurais fini de manger, je rejoindrais ma chambre d'hôtel une dernière fois pour y dormir et je partirais le matin.

Assis en train de manger on ne parlait pas, j'osais à peine le regarder et quand je levais les yeux je le sentais préoccupé par quelque chose, est-ce qu'il se doutait que j'allais partir ?
- Je ne vais pas tarder à y aller, lui dis-je après avoir fini.
- Ah, déjà...
- Il est quand même onze heures.
- Oui, justement j'étais en train d'y penser, c'est que... enfin... il est tard... tu voudrais peut-être dormir avec moi ... Non... enfin... dans la chambre d'amis.
Je réfléchissais, j'avais envie de rester plus longtemps avec lui avant de partir mais était-ce une bonne idée.
- Je n'ai rien pour dormir...
- Je te passerai un tee-shirt à moi il sera suffisamment grand je pense.
- D'accord.
- Par contre, je vais devoir me lever tôt demain matin, je vais travailler donc j'essayerai de ne pas faire de bruit et tu feras comme chez toi.
- Tu partiras à quelle heure ?
- Vers cinq heures et demie. Mais je serais de retour vers dix heures.
C'était l'heure de mon vol, soit je lui en parlais maintenant soit se serait trop tard.
- Euh...
- Cela ne t'embête pas d'être seule ?
- Nan, j'ai l'habitude, tu pourrais juste me laisser des feuilles et un stylo ? J'aime bien écrire ou dessiner quand je ne fais rien.
- Sans problèmes, je devrais bien trouver ça quelque part.
- Merci.
Lui écrire une lettre serait la meilleure solution, il ne me verrait pas pleurer et je souffrirais sans doute moins.

- Bon je vais me coucher, il est déjà une heure et tu pars dans quatre heures, tu vas être fatigué si on continue de parler comme ça.
- Oui tu as raison, le temps passe trop vite quand je suis avec toi, je vais te montrer ta chambre et te donner de quoi dormir.
Une fois levé, il prit ma main et m'entraîna vers les escaliers.
- Voila ta chambre, juste en face de la mienne... si tu as un problème tu n'auras qu'à traverser le couloir. Et tiens de quoi te changer.
- Merci, bonne nuit.
Je l'embrassais sur la joue et rentra dans la chambre sans regarder la réaction qu'il aurait pu avoir. Je me changeais et me coucha mais je n'avais pas envie de dormir, je voulais être avec lui, le serrer contre moi et l'embrasser une dernière fois. J'avais renoncé à l'embrasser avant de me coucher pour qu'il souffre moins de mon départ. Il m'en voudrait sans doute de partir sans rien lui dire.
J'attendais, les minutes s'écoulaient lentement, je me levai alors me dirigea vers la porte puis je fis demi-tour. Je ne savais pas ce que je voulais, je me rassis sur le lit et pensais à lui, je me décidais enfin à quitter la chambre. J'ouvris la porte et frappa à la sienne.
- Oui ?
- Je peux entrer ? Demandais-je doucement.
- Oui, viens.
J'ouvris et entra, je me bloquais au milieu de la chambre et il alluma la lumière.
- Je te réveille ?
- Nan, je n'arrive pas à dormir.
- Moi non plus... Je peux... rester avec toi ?
- Bien sur.
- Merci.
Je m'installais et me rapprocha de lui, il passa son bras autour de moi, je me blottis contre lui et fermais les yeux.
- Merci, redis-je.
- Je t'en prie, me répondit-il.
Je m'endormis sans aucun problème, je ne pensais plus à rien serrer contre lui.

Je me réveillais en sursaut, j'étais seule, une sonnerie avait retentit j'avais peur d'être déjà chez moi.
- Je suis désolé, dit Thomas, c'est... un collègue, j'ai oublié de lui dire de ne pas sonner.
- Ce n'est rien.
- Je vais y aller, je t'ai laissé des feuilles et des stylos en bas mais tu peux continuer à dormir si tu veux.
Il m'embrassa sur la joue et partit, j'aurais pensé qu'il m'aurait embrassé autrement, peut être avait-il pensé hier soir quand j'avais fait de même que je regrettais notre baiser, je me levai alors et le rattrapa, je ne voulais pas le laisser partir car je ne le reverrais plus, même si lui ne le savais pas -pas encore. J'attrapai son bras et me mis devant lui, je l'embrassais alors, c'était la dernière fois que je le ferais, je profitais donc encore de son visage et le lâcha.
- Hum... en quoi ai-je mérité ce baiser ? Me demanda-t-il surpris mais avec un grand sourire qui s'affichait.
- Désolée.
- Oh non, ne le sois pas. J'essayerai de revenir vite, si tu t'ennuie n'hésite pas à fouiller toute la maison pour trouver quelque chose à faire.
- D'accord.
Sur ce il partit et je ne pus m'empêcher de pleurer sans qu'il ne me voit. Je n'allais pas m'ennuyer, je savais exactement ce que j'allais faire : m'habiller, lui écrire une lettre, repartir à l'hôtel en taxi -si j'avais assez d'argent- pour prendre mes affaires et attendre la voiture qui allais me ramener à l'aéroport et je retournerais dans ma vie triste et ennuyeuse. Plus rien ne sera pareil, je serais seulement heureuse de revoir mes amies mais je penserais sans cesse à lui, à cette part de moi qui restera ici, je souffrais déjà alors que je n'étais pas encore partis...

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