Chapitre 3

Je n'arrivais pas à ôter ce message de ma tête, je n'en avais presque pas dormi de la nuit. Je repensais à mon père, pour moi elle le trahissait, elle l'avait oublié, lui comme moi. J'essayais de ne plus y penser, je faisais une des choses dont j'avais horreur : le ménage. Je détestais ça parce que ma mère adorait, mais bizarrement cela me permit d'oublier quelques heures le sentiment que j'éprouvais envers elle. J'étais tellement préoccuper par mes taches ménagères que je ne me rendis compte que plus tard que quelqu'un avait tenté de me joindre trois fois, je pensais tout de suite que c'était Savannah mais ce n'était pas le cas, le nom de Cooper s'affichait sur les trois appels manqués. Je ne pus à peine réagir que le téléphone sonna de nouveau. C'était encore lui, j'angoissais.
- Allô ? Répondis-je doucement.
- Cee-Jee ? Demanda-t-il surpris.
- Qui d'autre ? Lui demandais-je en rigolant.
Je l'entendis rire à son tour puis il enchaina.
- Je pensais que tu m'évitais, c'est la troisième fois que j'appelle.
- Quatrième, le repris-je.
- Oui peut être quatre, j'entendais dans sa voix qu'il était embarrassé. Tu vas bien ? Enchaina-t-il après un silence.
- Oui, lui mentis-je car en réalité je n'allais pas bien du tout. Et toi ?
- Ouais moi sa va, tu es sur que tu vas bien, tu as une voix plutôt bizarre.
Il avait « lu » dans ma voix comme moi je l'avais fais avec lui.
- J'ai très mal dormi, finis-je par lui répondre.
- Ah, donc tu es surement trop fatiguée pour qu'on passe l'après midi ensemble ?
Je m'étais couché sur mon lit, mais fis un bond pour me relever si tôt qu'il m'eut demandé, chose qui n'était pas une très bonne idée puisque la tête me tourna de suite, je me rassis puis répondis.
- Non, non au contraire ça me réveillera.
J'étais certaine que même s'il ne me voyait pas il dut sentir le sourire qui s'étalait sur mon visage. Lui, le plus beau garçon auquel j'avais parlé jusqu'à présent me demandais de sortir avec lui, ce n'était peut être qu'une simple sortie entre amis mais j'étais tout de même contente.
- C'est super, on va pouvoir mieux faire connaissance.
- Je vais me répéter, mais je te l'ai déjà dit, il n'y a pas grand-chose à connaitre de moi.
- Je suis sur que je trouverais ne t'en fais pas, renchérit-il.
- Oui, bref, on se retrouve où ?
- Bien, je pensais que j'aurais pu venir te chercher, je ne vais tout de même pas te laisser marcher, me dit-il en rigolant.
- J'ai l'habitude ne t'en fais pas.
- J'insiste, je viendrais te chercher dans une heure et demi, on décidera de notre destination plus tard, on peut aller ailleurs que notre petite ville, cela nous changera.
- Oui c'est sur, j'enchainais, euh... dans une heure trente, il sera seulement midi, je n'aurais pas encore mangé.
Il rigola mais je ne compris pas pourquoi sur le moment.
- C'est le but, je pourrais t'offrir à déjeuner comme cela et je pourrais t'avoir plus longtemps avec moi.
J'étais toujours assise et pourtant j'avais l'impression de flotter, il voulait rester le plus longtemps avec moi, cela ressemblait à plus qu'un rendez vous amicale, je sentais mon cœur battre fort sans avoir à toucher ma poitrine.
- Tu es toujours là ? S'assura-t-il.
Je n'avais même pas réagis au fait que je ne lui avais toujours pas répondu étant trop occupée à réfléchir à ce qu'il pouvait penser.
- Hein... Euh... oui, oui je suis là.
- Tu t'es endormi, répondit-il en se moquant, ce n'est peut être pas une bonne idée de sortir alors.
- Quoi ! Non...enfin si je veux sortir, je ne me suis pas endormi, tu m'as ... (j'hésitais), perturbé...
- Qu'est ce que j'ai dit qui aurait pus te perturbé, ria-t-il.
- Que tu pourrais m'avoir plus longtemps auprès de toi, et de plus que tu m'offrirais à déjeuner, je pourrais penser que c'est plus un rendez vous... romantique, qu'amical.
- Et un rendez vous romantique ne te plairait pas ?
Il répondit si sérieusement que je ne savais pas s'il le pensait réellement.
- Parce que s'en est un ?
- Je n'ai pas dit sa.
- Dans ce cas je n'ai pas dit que cela ne me plairait pas...
Il y eu un long silence puis il reprit le premier.
- Et bien tu jugeras par toi-même, je viens te chercher dans une heure vingt maintenant. A plus tard.
Je n'eus même pas le temps de lui répondre qu'il avait déjà raccroché.
Je partis sous la douche, me prépara et étant en avance me plongea dans ma lecture quand on sonna.

C'était lui, en avance qui plus est. Je descendis lui ouvrir, il était aussi beau que la veille. Je lui fis signe d'entrer et mis mon manteau, je me retournais, il était derrière moi, je m'apprêtais à lui faire la bise simplement comme je le ferais à n'importe qui mais il posa sa main sur mon cou et m'embrassa aux bords des lèvres sans pour autant les toucher. Il se recula de moi tandis que je tentais de reprendre mes esprits puis il se mit à rire.
- Quoi ? Lui demandais-je intrigué.
- Oh rien, tu verrais ta tête c'est tout.
Il reprit son sérieux et avec un sourire il enchaina.
- Cela te perturbe ?
- Comment veux tu que je ne le sois pas, ce n'est pas comme sa qu'on embrasse une amie, avouais-je.
- Je te considère peut être plus que comme une amie.
- Nan, je ne pense pas.
- Et pourquoi donc ? S'empressa-t-il de me demander.
- Tout bonnement car on ne se connait pratiquement pas et que je sais que tu fais cela juste pour m'embêter, afin que je me demande quel type de rendez-vous nous allons passer.
Il se mit à rire encore une fois.
- Pour quelqu'un qui ne me connait pas beaucoup tu devines vite, déclara-t-il. Aller viens on y va.
Je pris mon sac, ferma la porte et le suivis dans sa voiture.
- Cela se voit que tu n'as pas beaucoup dormis, dit-il à peine la voiture démarré.
- Je suis si moche que ça ?
- Je n'ai pas dit que tu étais moche .Tu as juste une tête de... déterré.
- Sympathique.
- Je ne dis pas ça méchamment. Dis-moi tout.
Je fus étonné par ce qu'il venait de dire, de quoi pouvait-il vouloir que je lui parle, je ne lui avais rien dit au sujet de ma mère et je m'efforçai de ne pas y penser.
- Te dire quoi ? Demandais-je alors.
- Je ne suis pas bête, on ne se connait peut être pas depuis longtemps mais je sens bien que tu ne vas pas bien et tes yeux n'ont pas les mêmes expressions qu'hier. Tu as pleuré ? Demanda-t-il alors.
- Non, mentis-je.
- Tu ne veux pas en parler ?
Je m'efforçai de rester concentrer sur autre chose afin de ne pas fondre en larmes.
- Pas aujourd'hui, on ne va pas gâcher notre première sortie ENTRE AMIS.
J'insistai sur les deux derniers mots afin de voir sa réaction, il souriait.
- Comme tu voudras, bon je t'emmène au 3F cela te vas ?
- Sans problème.
Le temps d'arriver on discutait, on apprenait à mieux se connaitre et on commença un jeu stupide.
- Non ! Cria-t-il, tu choisirais cette option.
- Evidement, je ne suis pas folle non plus, ripostais-je.
On rigola tout les deux.
- A ton tour ! Dit-il.
- Bien ... alors à choisir tu préférerais : lire dans les pensées des autres ou pouvoir te rendre invisible ?
- Facile, lire les pensées.
- Tu n'aurais pas de scrupule à lire dans la tête des gens ?
- Si cela peut m'apprendre des choses sur toi non.
Il rigolait comme à chaque fois qu'il voyait que je me sentais gênée.
- Ce n'est pas drôle, râlais-je. Tu prends un malin plaisir à me faire devenir rouge.
- Si tu savais, bon un peu de sérieux, à mon tour.
Il réfléchit un moment puis demanda très sérieusement.
- Réponds-moi franchement d'accord ?
- Oui.
- Si tu devais choisir entre : sortir avec moi ou rester amis, que choisirais-tu ?
- C'est encore une blague, lui dis-je sans répondre.
- Nan, je suis sérieux pour une fois.
- Ce n'est plus du tout le but du jeu, il n'y a rien qui fait rire.
Je tentais d'esquiver comme je pouvais la question, je ne savais pas quoi répondre, je n'y avais pas réfléchis.
- Faisons un marché, repris-je avant qu'il n'ait pu parler. On passe une bonne après midi et je te répondrais quand tu m'auras raccompagné chez moi.
- C'est pour mieux t'enfuir après ?
- Non, je peux être sérieuse moi aussi, je te le promets.
- D'accord, je n'oublierais pas.
Un court silence régna quand il se mit à rire.
- Attends, tu m'as bien dit que tu pouvais être sérieuse, première nouvelle !
- Ha, ha, tu prends un malin plaisir à m'embêter avoue.
- Oh que oui.
Je ne répondis pas, on arriva enfin sur le parking du centre commercial, on descendit tout les deux de la voiture. Il passa son bras autour de mes épaules comme aurais fais un petit ami envers sa copine, cependant je ne bronchai pas, cela ne me dérangeais pas, au contraire j'appréciais. Voyant que je ne bougeais pas il sourit et descendis sa main sur ma hanche.
- N'abuse tout de même pas, dis-je aussitôt.
Il rigola puis replaça sa main sur mon épaule. Le parking enfin traversé nous arrivâmes dans le centre commercial. Il s'arrêta près du Mcdo et me dit :
- Tu as faim ?
Je souris et lui répondit que oui. Il me regarda et en souriant lui aussi il ajouta :
- Tu souris parce que tu penses que le Mcdo ça ne fait pas rendez-vous de couple.
- Peut être bien, avouais-je.
- Tu te trompes, regarde le nombre de couples qu'il y a.
- Ce ne sont peut être que des amis.
- Tu m'agace à avoir réponse à tout, aller viens.
Gardant sa main sur mon épaule, il m'entraina à l'intérieur. Arriver devant les caisses, il laissa retomber son bras afin de sortir un porte monnaie. J'allais faire la même chose lorsqu'il m'interrompit.
- Je t'ai dis que je t'invitais.
- Nan, cela me gêne.
- Ce n'est pas grave, tu n'as pas le choix.
- Et qu'est ce que tu peux faire pour m'en empêcher, lui dis-je agacé.
Il sourit, il avait une idée en tête cela se voyait.
- Si tu te souviens bien c'est moi qui conduis, comment compte tu rentrer si je te laisse ?
- Tu n'oserais pas !
- Paie ta part et tu verras.
- Je capitule, soupirais-je.
Enfin servi nous étions parti nous asseoir et avions commencé à manger tout en parlant de choses et d'autres, surtout de nos vies.
- Tu ne veux toujours pas me dire ce qui t'as préoccupé cette nuit, demanda-t-il soudain.
- Tu veux vraiment savoir ? Finis-je par répondre après avoir avalé.
- Evidement, sinon je ne t'aurais pas demandé.
Je me taisais un instant, j'hésitais à lui révéler ou non que ma mère ne reviendrais plus, que j'allais désormais habiter seule.
- Et bien, dis-je en rompant le silence, c'est ma mère.
Je me tus un instant afin de voir sa réaction - je lui avais raconté tout ce qui c'était passé avec elle depuis la mort de mon père - il eut l'air de compatir, ma voix trahissant ma peine.
- Elle est partis, repris-je.
- Tu me l'avais dis, elle est en vacances pour ne pas te... enfin... elle est en vacances.
- Non, enfin si ... mais cette fois elle ne reviendra pas.
Il parut choquer, je ne pensais pas qu'il compatirait autant pour moi.
- Comment sa ? Elle te laisse toute seule ! Tu n'es même pas majeure comment veux-tu te débrouiller, quel honte...
Je sentais en l'entendant qu'il était énervé, il ne connaissait même pas ma mère et il paraissait la détester déjà autant que moi. Je l'admirais, m'amusais même qu'il se comporte ainsi, il se préoccupait tellement de moi alors qu'on ne se connaissait pas tellement, même si on avait échangé pas mal de conversation sur nos familles respective. Je ne faisais même plus attention à ce qu'il racontait, puis je souris. Il s'arrêta net.
- Qui y a t'il ?
- Tu me fais rire.
- Pourquoi ? Ajouta-t-il
- Tu te préoccupes de moi plus que ma mère ne le fait en ce moment.
Son sourire s'affichait à son tour plus timide que le mien, je l'avais surement embarrassé. J'eus soudain l'envie d'être encore plus proche de lui, j'hésitais longuement puis timidement je tendis ma main afin qu'elle se pose sur la sienne. Il me regarda surpris mais visiblement très content. Il croisa alors ses doigts dans les miens et voyant que je n'enlevais pas ma main, il sourit.
- Cela ne fait pas tellement rendez-vous amicale.
Je souris à mon tour.

La journée passa relativement vite, on était allé dans presque tous les magasins même ceux qui nous intéressaient le moins juste pour rester plus longtemps ensemble. Depuis le Mcdo il n'avait pas lâché ma main, il avait probablement trop peur que je la lui reprenne, je ne bronchai pas, cela ne me dérangeais pas et il avait l'air content, pendant ce temps je réfléchissais à la question qu'il m'avait posé le matin même « sortir avec moi ou rester amis ? ». J'hésitais, j'étais bien avec lui mais ce connaissait-on assez pour sortir déjà ensemble ? M'avait il parlé de tout ce qui est nécessaire à savoir avant de sortir avec quelqu'un ? Je ne savais pas, je n'avais jamais eus la possibilité de penser à ce genre de chose avant, si je sortais avec lui ce serait mon premier petit ami. On était dans la voiture, ni lui ni moi ne parlions, il devait avoir remarqué que je réfléchissais, cependant je brisai le silence afin de lui demander une chose.
- Tu ne m'as pas parlé de tes ex.
J'y étais surement allez franco car il me regarda surpris.
- Je n'en vois trop l'intérêt, répondit-il tout de même, mais si tu veux savoir quelque chose je t'en prie demande.
- Combien tu en as eu jusqu'à maintenant ?
- Au moins une vingtaine !
- Combien ? Criai-je.
- Bah oui, je compte celle de la maternelle aussi.
Il rigola.
-Très drôle, je te parle d'histoire vraiment sérieuse.
- Si tu veux vraiment savoir... il hésitait, une seule.
- C'est tout ?
Il sourit un instant puis me jetant un coup d'œil il me répondit.
- Je te dis vingt c'est trop et une ce n'est pas assez.
- Mais non, je n'ai pas dit que ce n'étais pas assez... Tu veux bien m'expliquer ?
- Ce n'est pas passionnant, on a été ensemble pendant deux ans, elle était blonde des cheveux long bouclés, avec de magnifique yeux vert, grande et mince. On était vraiment bien tout les deux, on faisait des projets d'avenir malgré notre âge. On s'aimait vraiment beaucoup. Cela s'est terminé il y a un an et trois mois.
Je fus surprise de la manière dont il en parlait, il l'aimait toujours et cela se voyait alors pourquoi était-il là avec moi, à attendre de savoir si je voulais ou non sortir avec lui, je percevais de la tristesse dans ses yeux. Je ne pus m'empêcher de lui demander comment cela c'était fini.
- Tu l'aimes toujours je le vois bien, alors pourquoi n'es tu pas avec elle ?
On était arrivés, il se gara devant chez moi et me regarda, sa mine était triste comparé au reste de la journée.
- Oui je l'aime, et je l'aimerais sans doute toute ma vie...
J'eus un choc quand il me le dit, je pensais tout de suite qu'il ne pouvait pas aimer deux personnes à la fois alors j'allais lui dire que je préférerais qu'on soit amis mais il reprit.
- Mais, cela fait un an et trois mois que tout est fini, elle était parti un week-end avec des amies à elle pour aller à une fête. Elle devait me rejoindre le lendemain chez moi mais elle n'est pas venue à l'heure, je ne m'inquiétais pas, je pensai qu'elle aurait un peu de retard. Une heure après je commençais à lui envoyer des messages, elle ne répondait pas alors je l'appelais. Son téléphone était éteint, je pensais qu'elle s'était endormie chez elle alors j'y suis allé. Je frappai à sa porte et c'est son père qui m'ouvrit, en larmes, c'est à ce moment que je compris qu'il était arrivé quelque chose, il me fit entrer et m'expliqua tout. Elle et ses amies avait eu un accident de voiture, un chauffard ivre leur était rentré dedans, elle était trois dans la voiture, une seule avait perdu la vie et c'était elle. Cela fait un an et trois mois que celle avec qui je me voyais faire ma vie est morte.
Je le regardais, je ne l'avais jamais vu comme cela, je ne réussis pas à retenir une larme, son amour envers elle était si évident qu'on ne pouvait rester insensible. Il me vit, pris ma main et la serra contre lui.
- Je ne veux pas l'oublier, me dit-il.
- Je ne te forcerais jamais à le faire, je sais combien il est difficile de perdre quelqu'un qui nous est cher. Mais... tu pourrais sortir avec quelqu'un d'autre sans avoir l'impression de la tromper ?
- Je pense que j'en suis capable, oui, je ne voudrais pas qu'elle reste seule si c'était moi qui n'étais plus là alors je pense qu'elle aussi veut que je sois heureux, il me regarda un instant et repris, et si je peux être heureux avec toi c'est encore mieux.
Je le fixai un instant puis enleva ma main qu'il tenait entre ses doigts, je me penchais vers lui, passa mes deux mains autour de son cou et posa ma tête sur son épaule. Il ne réagit pas de suite puis passa ses bras autour de ma taille.
- Dois-je en conclure que tu as pris une décision ?
Je levais un instant ma tête afin de voir son visage.
- Je pense que oui...
- Et alors, quelle est ta réponse ?
- Je ne sais pas, redemande moi ce que tu voudrais.
Il me lâcha et je fis pareil, il me regarda droit dans les yeux et me dit :
- Cee-Jee, veux tu être ma petite amie ?
- Je pense que oui.
J'avais officiellement un petit ami, moi Cee-Jee célibataire depuis toujours qui n'avais jamais eu aucun garçon dans ma vie, j'étais en couple. Mais j'avais peur, c'était le premier, je ne savais pas quoi faire, il me fixait avec son si beau sourire, je le regardais également, je ne savais pas s'il allait m'embrasser, puis il se pencha enfin, posa une main sur ma joue, m'attira vers lui et m'embrassa sur le coin des lèvres. Il me lâcha mais je ne bougeais plus.
- Tu vas bien ? demanda-t-il en souriant.
- Hein ? Euh ... oui, oui plus que bien.
- Tant mieux, j'ai eu peur que tu sois déçu.
- Déçu de quoi ?
- Bah, que je ne t'ai pas embrassé... comment dire... à pleine bouche.
Nos rires se mêlèrent.
- Nan, je te rassure cela me va très bien ... pour l'instant. Qu'est-ce que l'on fait maintenant ?
- Et bien comme un bon gentleman (il rigolait), je vais te raccompagner à ta porte, je vais te demander si l'on se voit demain, attendre ta réponse et t'embrasser de nouveau avant de partir. Et toi que vas-tu faire ?
- Je pense que je vais me laisser raccompagner tout en prenant la main du beau brun qui m'accompagne, répondre à la question qu'il va me poser, je vais attendre qu'il m'embrasse, attendre qu'il parte et ensuite je vais attendre de le revoir.
- Hum... ok, j'attends impatiemment.
On descendit alors tout deux de sa voiture, je pris sa main et on avançait jusqu'à la porte.
- On se voit demain ? Demanda-il en souriant.
- J'espère bien.
- Je t'appelle ce soir pour savoir ce qu'on fait alors.
- Pas de soucis.
J'attendais impatiemment. Il s'avança enfin vers moi, posa une main au bas de mon dos et l'autre sur mon cou, il s'approcha et il ne m'embrassa pas au coin des lèvres mais il posa ses lèvres entièrement sur les miennes. Il se recula lentement en gardant ses mains où il les avait placés, je lui souriais agréablement surprise.
- Je vais y aller maintenant.
- Déjà, murmurais-je.
Je passai mes bras autour de sa taille et me colla contre lui, il fit pareil tout en posant ses lèvre sur mon front puis il me répondit.
- Je serais bien resté plus longtemps, mais tu ne m'as pas dit que tu passais la soirée avec une amie ?
J'avais complètement oublié Savannah, je me détachai brusquement de lui et en regardant l'heure sur mon téléphone et je lui répondis.
- Mince, elle m'a appelé six fois, elle va me tuer. Elle va sûrement arriver dans quelques minutes.
- Je vais te laisser alors, vivement demain.
Il m'embrassa une dernière fois, sur la joue cette fois-ci, commença à avancer puis il s'arrêta et rigola.
- Si tu ne lâche pas ma main, je risque d'avoir du mal à partir.
- Je sais mais je veux rester avec toi.
- Ne t'en fait pas, je reviens demain le plus tôt possible.
Je le lâchais, il embrassa ma joue une seconde fois et partit.

J'eus à peine le temps de fermer la porte que Savannah était déjà là.
- Raconte-moi tout ! Je viens de voir partir... je ne sais même pas son prénom.
- Bonjour d'abord nan ?
- Mais nan ce n'est pas important ça, bon tu me raconte ?
- Sympa la copine...
- Bon sa va arête de tourner autour du pot. Bonjour, ça va ? Oui très bien et toi ? Ca va merci. Alors tu me racontes oui ?
- Rentre avant peut être et je t'explique tout promis.
On alla s'installer dans ma chambre je lui racontais tout en détails, je commençais d'abord par l'histoire de ma mère puis Cooper, elle ne me laissait pas une minute de répit, elle me posait tant de question à la suite que je ne pouvais même pas répondre à toutes. Quand j'eus enfin fini de tout lui raconter elle faisait déjà des projets : sortie à quatre, cinéma, restaurant... Je n'arrivais pas à la stopper alors j'envoyais des messages à Cooper.
« Ne m'appelle pas ce soir, je suis avec Savannah. »
« Ok, pas de soucis, tu veux faire quoi demain ? »
« Passé ma journée avec toi ... tu n'as qu'à venir chez moi »
« Tu es sur ? »
« Oui il n'y a pas de problèmes on ne sera pas dérangé. »
- Oh tu m'écoute oui ! Cria soudainement Savannah.
- Qui ? Hein ?
- Je -disais- je- vais- sur- le- PC - Toi- Comprendre-Moi ?
Elle articula chaque mot comme si elle parlait à une étrangère pour se faire comprendre.
- Oui-je-avoir compris, je rejoindre toi dans quelque minute, lui répondis-je de la même façon.
- Dépêche c'est une soirée entre fille laisse le tranquille !
« D'accord je viendrais vers 14h »
« Ok, je te laisse bonne soirée à demain. Bisous. »
« Tu me manques déjà... Amuse-toi bien. Je t'.... »
Il n'avait pas mis les dernières lettres mais je devinais très bien ce qu'il voulait mettre j'étais à la fois surprise, heureuse et complètement déboussolé. Je me levais d'un bond et rejoignis Savannah qui regardait plusieurs sites.
- Regarde ! Regarde ! Criais-je.
Elle sursauta ce qui me fit rigoler.
- Quoi ! T'es folle ne me fais plus ça. Je vais faire une crise cardiaque !
- T'exagère pas un peu la ?
J'adorais vraiment Savannah, elle était la seule qui me faisait rire aux larmes, qui me comprenait. On était pareil mentalement mais très différente physiquement, je la trouvais très belle, j'étais parfois jalouse de sa beauté. Elle était blonde avec des cheveux dégradés lisse tandis que mes cheveux étaient châtain et qu'ils ondulés. Elle avait des grands yeux verts qui faisait fondre n'importe qu'elle garçon qu'elle charmait, mes yeux étaient la seule chose chez moi que j'aimais, ils étaient bleu mais je ne savais pas m'en « servir » comme elle. C'était vraiment ma meilleure amie, je ne pouvais pas me passer d'elle.
- Oui, peut être bon montre moi ça.
Elle regarda le message un moment.
- Et bien il t'aime ça t'étonne ? Reprit-elle.
- Bah, c'est la première fois qu'il me le dit. Enfin dire c'est vite... dit, mais je ne sais pas c'est bizarre nan ? C'est tôt.
- Ma pauvre fille ça se voit que c'est ton premier copain ! Mais non ce n'est pas bizarre comme tu dis au contraire, ça prouve qu'il est vraiment bien avec toi. Tu réfléchis un peu. Je me demande des fois laquelle de nous deux est vraiment blonde.
- Oh nan, attention ne part pas sur le sujet des blondes, tu va t'en prendre plein la tête.
Pendant une vingtaine de minutes on riait aux éclats à se remémorer nos souvenirs, tout ce qu'on avait pus faire ou dire comme âneries. Puis elle se coupa nette et elle me montra une page sur internet.
- Tu as vu ! On peut gagner un voyage à New York, il faut juste remplir ce questionnaire sur les stars !
- Arrête de rêver, redescend sur terre un peu. Tu sais très bien qu'il y a des milliers de personnes qui vont faire ce concours, tu n'as aucune chance de gagner. Et en plus je n'y connais rien du tout en stars.
- Laisse-moi espérer et puis moi je m'y connais.
Elle savait très bien que je n'aimais pas les célébrités, quand on était sur le net toute les deux elle n'allait jamais sur des sites avec des stars dessus, on chatter le plus souvent c'est tout.
- Ecoute, si cela t'amuse vas-y, je reviens.
Je descendis chercher la pizza qu'on avait mise au four, pris de quoi boire et j'entendis Savannah hurler.
- NAN, IL SE FOUT DE MOI LUI !!! C'EST DEBILE LEUR TRUC !!!
Je la rejoignis les bras chargés en rigolant, elle avait tendance à dramatiser les choses.
- Que se passe-t-il ? Il faut payer c'est sa ?
- Mais non ! Il faut être majeur ou « éman »... je ne sais pas quoi.
- Si tu regardais ce que veut dire « éman ... je ne sais pas quoi » tu pourrais peut être participé réfléchis.
- Pas bête... il t'arrive d'avoir de bonne idée je dois bien l'avouer.
- Merci c'est trop d'honneur que tu me fais.
- Ne prends pas la grosse tête... Bon c'est quoi déjà ce mot... AH ! Emanciper.
Elle cherchait la définition pendant que j'attaquais la pizza.
- C'est parfait !!
- Vas-y explique ce que c'est.
- Alors, émanciper : « Accorder à un mineur le droit d'administrer ses biens et de toucher des revenus, l'affranchir de la tutelle parentale. » En gros être libérer.
- Et alors ça ne nous concerne pas.
- Je retire ce que j'ai dit, les bonnes idées tu les as tout les 36 du mois.
- Bah quoi, aucune de nous n'est émancipé.
- Moi non, je n'en ai pas besoin, mais toi si tu fais une demande ta mère ne dira rien, elle s'en fou.
- Qu'est ce que tu raconte, et comment je fais pour vivre moi après ? Tu crois qu'elle va continuer à m'envoyer de l'argent comme ça, sans rien dire.
- Oui, je pense bien, réfléchis un peu, tu pourrais être débarrassé d'elle enfin sans compter l'argent c'est la seule chose dont tu auras toujours besoin, mais tu te demandais comment pouvoir signer tes autorisation en cours sans problème la tu pourrais ! Tu pourrais voter, bon ce n'est pas la priorité pour le moment mais bon. Réfléchis-y, je vais regarder comment on peut se faire émanciper et tu choisiras après.
Elle n'avait pas tord, je me demandais toujours comment faire pour ne pas être obligé d'avoir besoin d'elle. Ce serait une bonne solution mais m'enverrai t'elle toujours de l'argent. Pour savoir il fallait que je l'appelle mais je n'avais vraiment pas envie de lui parler.
- Et merde, cria soudain Savannah.
- Quoi ?
- Si tu veux te faire émanciper il faut que ce soit à tes parents, donc ta mère, de demander au juge ou alors c'est au tribunal de décider en cas de réel danger pour l'enfant. Point positif tout de même, il faut avoir plus de 16 ans et tu les as.
Si je voulais vraiment être libre, il fallait dans tous les cas que je passe par ma mère ce qui ne m'enchanter guère. Comment je pouvais lui demander cela, comment elle allait réagir, quel serait sa réponse... Mais après tout c'était de sa faute si je ne pouvais rien faire pourquoi dirait-elle non ? J'avais pris ma décision.
- Je vais devoir l'appeler...
- C'est vrai tu te décide ?
- Oui.
- Je vais pouvoir t'inscrire au concours !
- Je ne fais pas cela pour un concours que je ne gagnerais pas soit disant passant.
- Je sais mais si tu gagnes tu iras à New York, on en a toujours rêvé, bon tu iras toute seule mais ce n'est rien ça.
- Arrête de te faire des idées ma chère, redescend de ton petit nuage, c'est impossible de gagner c'est truquer.
- J'ai un don, tu vas voir. On pari que tu gagnes ?
- Hum... intéressant, qu'est ce qu'on pari ?
- Si j'ai raison, tu iras partout où je voudrais c'est-à-dire au cinéma, dans les librairies pour regarder TOUT les magazines de stars, tu devras m'écouter parler des célébrités, dit-elle avec un sourire narquois.
Etant sûr de gagner ce pari j'acceptais sans problème, même si j'avais une minuscule chance de perdre l'idée de suivre Savannah partout ne me réjouissais pas.
- D'accord, mais si tu perds dans ce cas tu devras te passer de cinéma, ne plus acheter de magazine people et ne plus aller sur des sites où l'on parle de célébrités pendant deux mois et...
- DEUX MOIS, dit-elle en me coupant la parole, t'es complètement dingue ma pauvre fille tu viens d'une autre planète !
- Je n'ai pas finis. Tu veux que j'en rajoute ?
- Nan, pitié ! Vas y continue.
- Je préfère, donc avec ces deux mois d'anti stars, tu devras également ne plus jamais me forcer à venir au cinéma avec toi, si un jour je veux vraiment y aller -chose qui n'arrivera probablement pas- je te demanderais.
- Ok, ok... deux mois j'en reviens pas grommela-t-elle.
Puis elle scruta de nouveau l'écran de l'ordinateur à la recherche d'information sur l'émancipation.
- Zut ! reprit-elle avec un air sérieux.
-Que se passe t-il encore ? Demandais-je.
- C'est écrit que même en étant émanciper... il faut tout de même avoir l'autorisation de ses parents pour pouvoir... se marier ! Il faudra dire à Cooper d'attendre.
Elle rigolait sans pouvoir s'arrêter.
- Mais qui m'as mit une fille pareil dans les jambes, je me demande. Oh, quoi que remarque merci de l'info, j'aurais plus de temps pour réfléchir à ma demoiselle d'honneur...
J'attendais sa réaction qui ne se fit pas attendre. Elle me regarda longuement afin de voir si je rigolai, j'avais du mal à garder mon sérieux. Depuis toute petite on s'était promis d'être la demoiselle d'honneur l'une de l'autre à nos mariages.
-Tu te fiches de moi, demanda-t-elle.
- Bah oui, qui veux tu que je prenne d'autre comme demoiselle d'honneur que toi ! Et de toute façon, on parle de mariage mais on a le temps je ne pense pas que je me marierais avant la vingtaine et encore si j'ai trouvé la bonne personne !
On passa le reste de la soirée à manger, parlé, chatter et on finit par se coucher vers trois heures du matin.
Le réveil fut difficile, il était déjà midi, on alla chacune notre tour dans la salle de bain, déjeunant ce qu'on trouvait.
- Savannah, criais-je alors qu'elle était en bas, ton téléphone n'arrête pas de sonner, je crois que c'est Max !
- Qui ça ? Hurla-t-elle plus fort que moi.
- Ton copain !
- Ha, j'arrive, vas-y décroche.
« - Allô.
- Ce n'est pas Savannah ?
- Nan, devine.
- Cee-Jee, qu'est ce qu'elle fait encore ?
-Aucune idée, elle arrive ne t'en fais pas, tu vas bien ?
- Oui tranquille et toi ?
- Ca va, un peu fatigué comme toujours après une soirée entre filles.
- Je n'en doute pas à quelle heure vous vous êtes couchés cette fois ?
- Pas loin de trois heures.
- Ah le record n'est pas battu. Qu'est ce que tu fais cette aprèm ? Tu vas encore lire je suppose.
- Même pas, aujourd'hui je suis avec quelqu'un... (Savannah était montée) Ta chérie est là je te la passe. »
Je n'écoutais pas leur conversation, je descendis afin de débarrasser la table. Quand je remontais elle n'avait toujours pas fini, elle était vautrée sur mon canapé j'allais donc m'installer dans mon lit pour lire un peu.
- Cee-Jee ?
- Mmh... Tu as la manie de m'interrompre dans des scènes captivantes, qu'est ce que tu veux ?
- Ca te dit de rester tout les quatre cette aprèm ? Oui ! Merci.
- Hé ! Je n'ai pas dit oui !
- Aller fait moi plaisir s'il te plait, s'il te plait, s'il te plait...
- Arrête ! Bon si tu veux mais qu'est ce qu'on va faire ?
- On verra bien on s'en fiche on va passer une bonne journée c'est tout.
Elle continua sa conversation avec Max tandis que je prévenais Cooper.
« Coucou, bien dormi ? Cela ne te dérange pas si on passe la journée avec Savannah et son copain ? »
« Très bien dormi et toi ? Y a pas de problèmes au contraire je vais pouvoir faire la connaissance de ton amie »
« Pas beaucoup dormi mais bien dormi quand même. Ok je t'attends dans une heure alors. »
- Bon, tu vas raccrocher oui ? Tu le verras tout à l'heure.
- Bon mon cœur je te laisse à toute à l'heure... moi aussi.
Elle finit sa conversation, raccrocha et vint s'asseoir à côté de moi.
- Bon, reprit-elle, parlons de choses sérieuse. Il faut que tu appelles ta mère.
- Nan, pas aujourd'hui, j'ai le temps.
- Je te connais, si tu ne l'appelle pas aujourd'hui tu ne le feras jamais. Prends le téléphone.
Elle n'avait pas tort si je remettais l'appel à plus tard je ne le ferais probablement jamais. Je pris donc le téléphone et composa son numéro.
- Ca sonne...
« -Allô ? »
J'hésitais un moment avant de parler mais Savannah me mis un coup pour que je réponde.
« - C'est moi, Cee-Jee...
- T'as reçu mon message ? »
Elle ne prenait même pas la peine de me demander comment j'allais.
« - Oui je l'ai eu, c'est pour cela que je t'appelle...
- Dépêche toi je n'ai pas le temps.
- Je me suis renseigné sur internet pour savoir comment je pouvais signer mes papiers sans toi puisque tu ne reviendras pas, et j'ai trouvé quelques chose, je peux me faire émanciper mais il faut que ce soit toi qui fasse la demande auprès d'un juge. Tu pourrais le faire ?
- Ca consiste à quoi ?
- A être majeure avant d'avoir dix-huit ans.
- Ok, si tu veux, je regarderais tout à l'heure. Je te laisse. »
Elle raccrocha sans ajouter un mot. Savannah me regardait en attente de la réponse.
- Alors qu'est ce qu'elle a dit ?
- Elle va demander... elle s'en fou complètement, je savais qu'elle ne m'aimait pas mais à ce point quand même ça me dépasse.
- Pff, ne t'inquiète pas pour elle, tu va être tranquille maintenant dit toi ça. Et pour l'argent ?
- Je n'ai même pas eu le temps de lui demander mais vu comment elle a accepté je suppose qu'elle m'en enverra toujours, elle n'a pas cherché à en savoir plus.
- Tant mieux.
- Tu as regardé sur internet combien de temps il y a entre la demande et l'acceptation ?
- Oui, j'ai vu ça hier. S'il n'y a pas de problème comme le refus d'un des parents et que la raison est valable comme dans ton cas cela peut varier d'une à deux semaine, donc si elle le fait aujourd'hui d'ici la fin des vacances tu seras émancipé.
- Ok... à moi la liberté, dis-je sur un ton peu enjoué.
- En plus, ça tombe bien le résultat du concours est le 30 janvier donc d'ici la tu pourras prouver que tu peux y participer.
- Tu reviens à la charge avec ton concours ! Prépare-toi à te passer de people pendant deux mois.
Le concours nous fit parler de New York tout le temps qu'il nous restait avant que Max et Cooper n'arrivent. Savannah était persuadé je ne sais pour quelle raison que j'allais gagner.
A deux heures, Max arriva, suivi de Cooper dix minutes après. J'étais vraiment très heureuse de le voir, je le serrai dans mes bras et il m'embrassa. Je lui racontais tout ce qui c'était passé la veille et ce matin. La journée avait été calme, on parlait de tout, les garçons apprenait à se connaitre. Savannah posait plein de questions à Cooper ce qui ne me dérangeait pas sauf quand elle devenait indiscrète et que je voyais Cooper qui ne savait pas quoi répondre. On partit faire un tour sur un chemin de randonnée où Savannah et moi nous allions faire du vélo. Vers dix neuf heures Max et Savannah partirent, je restais seul avec Cooper pour enfin lui demander ce que je voulais depuis le début.
- Ils sont vraiment très gentils, me dit-il.
- Oui je les adore, mais j'espère que Savannah ne t'as pas trop embêté avec ses questions.
- Non, au contraire j'ai bien rigolé, elle est très... directe disons.
- Malheureusement un peu trop. J'avais une question à te poser...
On était assis sur le canapé, j'étais serré dans ses bras. Quand il m'entendit il me relâcha un peu pour me regarder.
- Dis-moi.
- Hier... dans ton dernier message, tu as écrit « je T apostrophe » et tu t'es arrêter la. Tu voulais me dires quoi ?
- Je pensais que tu aurais deviné...
- Oui, mais... enfin... je ne sais pas c'est que ça ma surprise que tu oses me le dire si tôt.
- C'est que je le pense, je ne savais pas que tu n'apprécierais pas.
- Nan pas du tout, ce n'est pas que je n'apprécie pas, au contraire, c'est juste que moi je ne suis pas prête à te le dire, pas pour le moment du moins...
- Je peux attendre ne t'en fais pas, tant que tu es à mes côtés tout va bien.
Il me resserra dans ses bras et sans m'en rendre compte je m'endormis. Je me réveillai plus tard, j'étais toujours dans ses bras et il avait allumé la télé.
- Alors La Belle au bois dormant, tu as finis ta petite sieste ?
- Pourquoi tu ne m'as pas réveillé ? J'aurais dû être avec toi.
- Mais tu étais avec moi, rit-il.
- J'aurais dû être éveillé si tu préfères.
- Ne t'en fais pas, cela ne m'as pas déranger. Mais je dois y aller maintenant.
- Déjà, il est quelle heure ?
- Vingt et une heure.
- C'est vrai ! J'ai dormie deux heures ce n'est pas possible, tu aurais vraiment dû me réveiller on n'a pas passé beaucoup de temps tout les deux du coup.
- Il nous reste deux semaines, on aura le temps de se voir je te le promets.
Une fois Cooper partie je montais prendre une douche et alla me coucher aussitôt.

Les vacances était vite passées, j'avais fêté noël chez Savannah et le jour de l'an nous étions allés Savannah, Max, Cooper et moi à une soirée. Je m'étais beaucoup rapprochés de Cooper, il me manquait de plus en plus chaque fois que je ne le voyais pas, on s'appelait tout les soirs et on passait presque tout notre temps ensemble. Mais les cours aller reprendre et je savais que je le verrais moins. On était samedi le dernier week-end des vacances que j'allais passer seule car Savannah était avec Max et Cooper était chez sa famille.
Comme toujours je prenais mon temps pour me préparer, j'avalais mon petit déjeuner sans précipitation, j'allais m'habiller et je sortis chercher le courrier. Il y avait trois lettres, la première de ma mère, elle contenait deux cent euros, un petit mot accompagner l'argent :
« Pour ton noël, achète ce que tu voudras ».
La deuxième était une pub sans importance, mais la troisième je ne connaissais pas l'expéditeur, c'était une grande enveloppe marron qui semblait contenir beaucoup de document vu son épaisseur.
Je l'ouvris, c'était une réponse pour mon émancipation...

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