Chapitre 2
Cela faisait bientôt huit ans que mon père était parti. Depuis sa disparition, je ne m'étais jamais entendu avec ma mère, on ne se parlait que très rarement et ces rares fois finissaient en dispute. Elle avait fait son deuil plus rapidement que moi. Je ne lui avais jamais pardonné qu'elle me refuse d'aller à l'enterrement. On se disputait souvent et mon caractère était bien trop fort pour que je ne cesse avant elle de crier. Cette année j'étais en terminale, quand je rentrais j'étais toujours seule, ma mère partait toujours ailleurs pour ne pas me voir ce qui ne me dérangeais plus.
Le réveil sonna, je l'éteignis, il était sept heure moins dix, je me levais et alla dans la salle de bain, ma mère était partie hier matin en Espagne car ce soir c'était les vacances de noël et elle m'avait dit, comme à chaque fois, qu'elle ne voulait pas rester avec moi. Je faisais donc autant de bruit que je voulais et me préparais sans un cri. Je me demandais ce que j'allais pouvoir faire de mes vacances car je n'avais pas tant d'amis puisque je n'allais pas vers les autres, seule une fille Savannah -ma voisine- connaissais tout de ma vie, je savais que je pouvais avoir confiance en elle et qu'elle ne me laisserait jamais seule tout comme moi j'étais toujours là pour elle. Je pensais que j'allais l'inviter quelques jours puis je passerais noël seule, mais cela n'était pas tout de suite j'avais donc le temps d'y repenser. Je terminais de m'habiller, de me coiffer et je descendis déjeuner, comme à mon habitude je n'avais pas pris grand-chose. Je regardais l'heure, il était déjà huit heure moins le quart, je me dépêchais donc de mettre mes chaussures et alla chercher Savannah pour aller au lycée. Sur le chemin, on parlait de tout et de rien comme à notre habitude.
- Tu sais, il y a un nouveau film qui va sortir en janvier, je suis sûr que tu pourrais aimer il faudrait qu'on aille le voir toute les deux, dit-elle.
- Nan, tu sais très bien que je n'aime pas allez au cinéma, si c'est comme toujours pour voir des films qui finissent bien, qui te démoralisent pendant trois semaines et avec toutes les groupies qui sont folles des acteurs ce n'est pas la peine, rétorquais-je.
Je ne regardai jamais les films qui passaient à la télévision ou au cinéma, je ne regardais d'ailleurs presque jamais la télévision, j'allais très rarement sur le net et je préférais m'installer dans mon lit afin de lire de bons livres ou écouter de la musique sans pour autant me préoccuper de la personne qui chantait.
- Tu m'énerves, me dit-elle sèchement, tu pourrais y aller pour une fois rien que pour me faire plaisir, tu es bien la seule personne que je connaisse qui ne connais pas une seule star de cinéma.
- Je ne vois pas l'intérêt de connaitre des personnes qu'on ne verra jamais de sa vie, qui de plus sont harcelés par la presse et qui se croient tout permis avec leur argent.
- Ils ne sont pas tous comme ça et puis tu peux très bien tomber un jour nez à nez avec une star.
- Comment peux-tu savoir qu'ils ne sont pas tous comme ça ? Cherchais-je à comprendre.
Elle ne voulait pas me laisser avoir raison c'était une des seules personnes qui me tenait tête tant que je n'arrêtais pas, alors elle répliqua aussitôt.
- Ce sont des êtres humains tout comme nous, ils profitent de leurs argents oui, mais ils ne vont pas tous le montrer. Beaucoup de stars font des dons et aident des organisations.
- C'est simplement pour se donner une bonne image
- Je suis sûr que non, la plupart des célébrités cherchent à ne pas se faire voir ni a exposé leur vies donc quand je te dis que se sont des êtres humains crois moi, finit-elle.
- Ce n'est pas prouvé, rigolais-je, qui te dit que ce ne sont pas des OVNI ?
- Sachant qu'OVNI signifie Objet Volant Non Identifié, je ne pense pas.
On se mit à rire toutes les deux, puis on se mit à parler d'autres choses laissant cette discussion en suspend.
On arriva au lycée, en retard comme à notre habitude, on allait donc chercher un billet de retard chez les surveillants, je m'entendais bien avec la plupart d'entre eux, je me faisais très difficilement des amies mais quand il s'agissait de personnes plus âgées je n'avais aucun mal à bien m'entendre avec, c'était sûrement car j'étais plus mature que les autres personnes de mon âge. Je discutais un moment avec Lina la surveillante qui me faisait mon billet et Savannah partis directement en cour. Je lui parlais d'un livre que j'étais en train de lire -elle aussi étant une accro à la lecture- et qu'elle aimerait sûrement.
- C'est une histoire différente de celle que je lis d'ordinaire, lui dis-je.
- Encore une histoire d'amour je présume, lança-t-elle.
- Oui, ricanais-je, que veux-tu, il faut bien les lire à défaut de les vivre. Mais cette fois l'histoire est différente, l'homme n'est pas commun aux autres livres.
- Explique-moi, mais dépêche toi je ne suis pas censé discuté.
- Ah non, je ne te dirais rien, cela te gâcherai tout le plaisir.
- Tu ne peux pas me laisser sans savoir après avoir commencé à m'expliquer, grogna-t-elle.
- Si et d'ailleurs c'est ce que je fais, allez fais moi ce billet sinon je risque de ne pas être accepté en cours.
Elle me répondit sur un ton moqueur.
- Oh, cela ne fera que la dixième fois !
- Onzième, précisais-je.
Je rigolais et parti en direction de ma salle, j'avais beau m'entendre avec les surveillants, je n'avais que des problèmes avec mes profs, ce n'était pourtant pas à cause de mes résultats étant assez bonne élève -du moins quand je m'en donnais la peine-, c'était juste que je n'aimais pas leur donner raison et que je ne me laissais pas faire contrairement aux autres, et cela, ils n'appréciaient vraiment pas.
J'arrivais enfin devant ma salle, je frappais et entra. Mon professeur était assis et avait déjà commencé son cours, je lui donnais mon billet, il ne s'étonna même pas de mon retard et me demanda d'aller m'installé rapidement. Comme toujours j'allais le plus au fond possible, je m'installai à côté de Mackenzie la seule fille de ma classe avec qui je m'entendais, on se comprenait ayant toute les deux une mère absente. Je sortis mes affaires, Mr Siroux mon professeur principale s'approcha de moi et me demanda si j'avais fait signer mon autorisation pour une sortie prévu l'après midi même.
- Non je n'ai pas pu, lui expliquais-je, ma mère n'est pas là.
- Cela fait deux semaines que vous avez eu ce papier, arrêtez de mentir vous dites la même chose chaque fois mademoiselle Lopkins.
Le fait qu'il ose me dire que je mente me mit tout de suite hors de moi, je ne pu retenir de m'énerver contre lui.
- Vous savez Monsieur on nous rabâche sans cesse qu'il faut respecter les gens autour de nous et en particulier les professeurs mais le respect se fait dans les deux sens, ne me traitez pas de menteuse sans connaitre la vérité, si je vous dis que je ne l'ai pas vu c'est que cela est vrai donc je serais vous je ne donnerais pas de conclusion hâtive en disant que je mens. Vous n'avez qu'à appeler ma mère en Espagne elle sera ravie que vous lui gâchiez ces vacances pour un bout de papier.
Il ne sut quoi répondre, je l'avais surement -une fois de plus- intrigué dans ma façon de lui parlé, il me demanda simplement de signer à la place de ma mère et de lui rendre l'autorisation. Tout le reste du cours je m'ennuyais, je repensais au fait que ma mère ne signait jamais rien et que je devais trouver un moyen pour pouvoir signer sans être majeure. A la fin des deux heures de cours, je retrouvais Savannah devant sa salle, on sortit pour allé se chercher à manger, avant que ma mère parte elle me laissait toujours beaucoup d'argent et si je n'en avais plus elle m'en renvoyait, c'était la seule chose sur laquelle je pouvais compter avec elle. Deux heures passèrent et je m'ennuyais toujours autant dans chaque cours, j'écoutais sans écouter, je me moquais des professeurs avec Mackenzie, je pensais seulement à ce que j'allais faire ce soir. Midi et demi sonna enfin, je me précipitais dehors et tomba de suite sur ce garçon, probablement le plus beau de ce petit lycée, il était grand avec de beaux cheveux noir et des yeux marron.
- Je... euh... Désolée, eus je du mal à lui dire.
Je n'arrivais jamais à parler aux garçons qui me plaisaient, c'était d'ailleurs les seuls fois où j'étais trop intimidé pour pouvoir alignés trois mots sans bégayer. Cependant il ne fut pas intrigué et il me répondit, j'entendis sa voix pour la première fois.
- Ce n'est pas grave, il lança un regard à l'intérieur de la salle puis il reprit, tu étais en math avec Monsieur Discale je comprends que tu sois pressé de sortir.
Il sourit, et j'essayai donc de lui répondre calmement.
- Oui, en général j'évite de rester trop longtemps, je pourrais finir par m'endormir et louper l'heure de manger.
Il rigola mais je ne savais plus quoi dire, heureusement Savannah arriva et nous interrompit sans avoir vu que je parlais avec lui.
- Tu viens, on ne va pas avoir le temps de manger si tu ne te dépêche pas, me dit-elle.
Je regardais alors en direction de ce beau garçon dont j'ignorais le nom. Savannah comprit alors qu'elle nous avait interrompus et elle eut l'air gênée.
- Encore désolée de t'être rentrée dedans, lui dis-je comme dernière phrase.
Je partis sans même lui laisser le temps de répondre, Savannah me pris alors par le bras et me regarda avec cette air qui disait « raconte moi tout ».
- Quoi ! Lançais-je.
- Ne joue pas l'innocente, répondit elle aussitôt, tu as parlé au beau mec tu crois que je vais te laisser sans rien me dire ?
- Parler c'est vite dit, je me suis simplement excuser de l'avoir bousculé et il ma répondu, voila toute l'histoire, tu es contente ?
- Oui, tu as enfin parlé à un garçon c'est un exploit, me charia-t-elle.
-Tais toi et dépêche toi j'ai faim, conclus-je enfin.
Enfin arrivées, je me dépêchais de manger, fis plusieurs chose et repartit seule, Savannah n'ayant pas cours. J'arrivais devant l'entrée du lycée pour prendre le car afin d'aller à la sortie prévu au musée, le professeur fit l'appel et je rentrais enfin au chaud, je m'installais au fond sur un siège libre, sans personne à coté de moi. Je regardais par la fenêtre les autres élèves arriver puis je sursautai en entendant quelqu'un à coté me parler.
- Je peux m'installer ? Me demanda-t-on.
Je reconnu cette voix que j'avais entendu il y a peu, je regarda et vis le garçon que j'avais heurté le matin même. Je fis surprise de voir qu'il me parlait et j'eus du mal à lui répondre.
- Euh, oui vas-y.
- Merci.
Je pensais automatiquement qu'il s'était mis là parce qu'il ne devait plus y avoir de place, alors je regardais partout dans le car, il dut voir ma réaction car il me demanda :
- Ca te gêne que je me sois mis ici ?
Je ne savais pas quoi répondre, je n'avais pas l'habitude de parler à des garçons si mignon, je n'avais pas l'habitude de parler à des garçons tout court, sauf Max le petit ami de Savannah.
- Nan, nan c'est juste que je suis assez... surprise.
- Surprise, me demanda-t-il étonné, pourquoi ?
- Et bien, je n'ai pas l'habitude que de beau... je m'arrêtai net, enfin qu'on vienne discuter avec moi.
Je baissai automatiquement la tête à cause de ce que j'avais failli lui dire. Et je pense qu'il comprit ce que j'allais dire car je le vis sourire puis il enchaina.
- Les gens ont tort de ne pas venir vers toi, je suis sur que tu es très intéressante et de plus tu es très jolie.
Je ne sais pas de quel couleur je devins mais je m'empressai de baisser de nouveau la tête car je senti mes joues me brûler, plus que le jour ou j'avais parié avec Savannah que j'étais capable de manger du piment...
- M...mer...ci, bégaye-je.
Je ne pouvais pas aligner un seul mot, j'avais honte, je me tournai vers la fenêtre pour tenter tant bien que mal de me ressaisir. Il allait me parler quand une voix de fille s'adressa à lui. Curieuse que j'étais, je me tournai pour l'écouter.
- Tu viens, je t'ai gardé une place, dit-elle en s'adressant à lui avec une voix du style des filles qui savent qu'elles peuvent avoir tout les mecs à leurs pieds -le genre de filles que je déteste et avec qui je ne m'entends pas du tout-.
- Nan, merci, tu vois bien que je suis déjà avec quelqu'un, répondit-il sèchement.
Elle me lança un tel regard qu'elle m'aurait tué si elle l'avait pu, puis elle se tourna lançant ses cheveux lissés derrière son épaule et alla s'asseoir.
- Tu n'es pas obligé de rester, lui dis-je alors.
- J'en ai envie, me dit-il, à moins que je ne te dérange ?
- Non pas du tout.
- Au fait, je ne connais pas ton prénom.
- Cee-Jee et toi ?
- C'est très jolie (comme la plupart il était loin de douter que c'était un diminutif), moi c'est Cooper.
Son prénom était si beau et original par ici que je ne pus m'empêcher de lui faire remarquer.
- Je trouve cela vraiment très beau.
Il avait l'air gêné, même s'il n'y avait pas de raison, j'aurais surement dû me taire alors je ne dis plus rien et regarda de nouveau par la fenêtre et m'aperçus que le car avait démarré, je n'y avais même pas prêté attention.
- Pourquoi tu es toujours seule ? Demanda-t-il en brisant le silence.
Je ne savais pas quoi répondre, il avait été vraiment franc.
- Je ne suis pas toujours seule !
J'avais dû lui répondre agressivement car il me répondit aussitôt.
- Désolé, je ne voulais pas être si... direct, je me doute que tu n'es pas toujours seule, mais je veux dire contrairement aux autres filles je te vois souvent seule ou avec la même personne.
« Souvent » ? Serait-il possible qu'il m'ait remarqué bien avant aujourd'hui...
- C'est juste que je n'apprécie pas tant les filles de mon âge, la plupart ne pensent qu'aux garçons, à faire la fête ou à sortir, pas moi.
- Tu es vraiment différente... je dis cela en bien évidement, s'empressa-t-il d'ajouter, je ne pensais pas qu'une fille de ton âge puisse s'intéresser à autres choses qu'aux garçons.
Il me regarda et sourit.
- Quel âge tu as d'ailleurs, rajouta-t-il, dix-huit, dix-neuf ans ?
- Dix neuf ? Demandais-je surprise, nan, je n'en ai que dix-sept, dix-huit dans quatre mois.
- C'est vrai ? Je te pensais plus âgé tu vois.
- Et toi quel âge as-tu ? Lui demandais-je sans vraiment lui répondre.
- Dix-neuf.
- Et tu es toujours en terminale ? L'interrogeais-je.
- Oui, on est deux classes de terminale dans le bus.
- Je pensais que tu étais en BTS.
Il me souriait, puis le car s'arrêta et un professeur commença à parler.
- Bon, je ne vais pas le dire à chaque fois, vous ne vous mélangez pas, les terminales deux vous descendez maintenant, suivez votre professeur et les autres vous restez ici avec moi, on se retrouvera ici à dix-sept heure trente. J'espère que c'est bien clair.
Cooper se leva et m'adressa la parole une dernière fois avant de descendre.
- Garde moi une place pour le retour, j'aimerais continuer à te connaitre.
- Il n'y a rien d'intéressant à connaitre, lui répondis-je.
- Je suis sur que si, affirma-t-il avant de descendre.
L'après midi passa très lentement, j'en profitais pour raconter ce qui c'était passé avec Cooper à Savannah, elle me harcela de messages, je n'avais à peine le temps d'en lire un et de lui répondre que je recevais déjà trois autres messages. Elle voulait absolument tout savoir, ce qu'il m'avait dit, ce que je lui avais répondu, ses gestes, les expressions de son visage -une vraie folle-, elle ne me laissait pas une seconde de répit si bien qu'elle réussit à bloquer mon téléphone. Je dus lui promettre pour qu'elle se calme qu'elle passe me voir quand je serais rentrée, moi qui voulais être tranquille ce soir, c'était raté.
J'attendais impatiemment l'heure de partir simplement pour être dans le car, c'était étrange mais j'avais l'impression d'être pressé de le revoir, il m'attirait plus que physiquement. Trente minutes de visite plus tard on retourna enfin dans le car, je m'assis à peu près à la même place que pour l'aller et attendis que sa classe arrive. L'attente ne fut pas très longue car il arriva cinq minutes plus tard, il me vit et avança pour s'installer de nouveau à côté de moi quand la même fille qu'à l'aller l'interpella.
- Hey, tu n'es avec personne là, tu peux venir avec moi !
Sa voix m'énervais, je ne sais pas pour qu'elle raison mais dès que je l'entendais parler j'avais envie qu'elle se taise. Elle se croyait vraiment belle et elle pensait surement que Cooper allait accepter vu le large sourire qu'elle affichait, mais elle dut être vraiment surprise de sa réponse car elle affichait une mine pas belle à voir.
- Désolé mais je vais avec une amie, elle me garde une place, je préfère rester avec elle.
J'étais assez contente de sa réaction, il ne me laissait pas seule pour aller avec une fille comme elle.
- J'espère que cette place est bien pour moi, me demanda-t-il, je n'ai pas envie de m'installer avec elle.
- Elle va se sentir rejeter, plaisantais-je, ça fait quand même deux fois que tu refuses son invitation, elle va finir par ne plus s'intéresser à toi.
- Si seulement ça pouvait être vrai, elle revient toujours à la charge, je ne sais vraiment pas quoi faire pour qu'elle me lâche enfin.
- Te trouver une petite copine, dis-je naturellement. Enfin si tu n'en as pas déjà une, tentais-je de lui demander discrètement afin d'en savoir un peu plus sur lui.
- Non, je n'en ai toujours pas. Pourquoi tu es intéressé ? Me demanda-t-il sérieusement.
J'étais tellement étonné que j'essayais de me défendre comme je pouvais.
-Hein ? Moi... quoi... mais...
J'étais incapable de construire une phrase alors il rigola et il ajouta.
- Du calme, je plaisante. Tu stress vraiment vite.
- Je ne suis pas stressé, j'ai été surprise c'est tout.
- Oui... c'est ce que l'on dit. Ne t'en fais pas j'ai dit cela pour t'embêter. Tu dois surement avoir un copain de toute façon...
J'eus l'impression qu'il essayait de faire passer sa question comme moi je l'avais fais, tout en discrétion, alors je souris.
- Qu'est ce qu'il y a ? Me demanda-t-il intrigué.
- Oh rien, pour te répondre non je n'ai pas de copain, je suis moi aussi célibataire, je t'ai dit que je ne m'intéressais pas aux garçons pour le moment... enfin ce n'est pas parce que je préfère les filles, rectifiais-je aussitôt.
- J'avais compris, sourit-il, mais cela aurait pu être parce que tu en avais déjà un.
- C'est vrai, mais non c'est juste que je n'ai toujours pas trouvé.
- Tant mieux, ajouta-t-il, comme ça tu n'aura pas à gérer une crise de jalousie.
On rigola tout les deux, et on parla de plusieurs choses, de nos goûts, des cours, du lycée et tous les sujets qui nous passait par la tête. J'en appris d'avantages sur lui, son physique n'était pas la seule chose qui me faisait craquer chez lui, il était drôle, attentionné, gentil, il me posait plein de question et il s'intéressait à ma vie. On s'était tout les deux parler de nos familles, bien que je n'aie pas grand monde de qui lui parler. On parlait tellement qu'on ne s'était pas rendu compte que nous étions arrivé, on descendit alors et je m'attendais à ce qu'il me dise au revoir puis qu'il parte mais au lieu de ça il me demanda :
- Tu rentres comment ?
- Euh... Avec un moyen de locomotion très connu ... à pieds, plaisantais-je.
Il sourit à ma blague et il enchaîna.
- Tu veux que je te ramène ? Me demanda-t-il gentiment.
- Nan merci, je ne veux pas t'embêter.
- Je ne t'aurais pas proposé si cela m'ennuyais, allez viens, insista-t-il.
Je finis par accepter et le suivis jusqu'à sa voiture. Je lui indiquais le chemin et on arriva devant chez moi. Il se gara sur le côté, je ne savais pas quoi faire alors je lui proposais d'entrer.
- J'aurais bien aimé, répondit-il, mais c'est l'anniversaire de ma petite sœur, je dois y aller.
- Ok ce n'est pas grave, répondis-je alors.
Je le remerciai et j'allais sortir de la voiture quand il me prit le bras.
- Attends... On est en vacances, ce serait dommage de ne pas se parler durant deux semaines, tu ne veux pas me donner ton numéro ?
- Si bien sur, tu notes ?
Il sortit son téléphone puis nota le numéro que je lui dictais.
- C'est bon, je t'enverrais un message demain pour savoir si on peut se voir.
- Pas de problème, répondis-je, bonne soirée.
- A toi aussi, conclut-il.
Puis il partit, je rentrais et regarda mon téléphone, Savannah m'avait envoyé un message.
« Hey, je ne peux pas venir ce soir, mon chéri est rentré, appelle moi pour tout m'expliquer. »
Cela m'arrangeais qu'elle ne vienne pas, je l'appelai donc aussitôt et lui racontais tout dans les moindres détails. On resta plus d'une heure au téléphone et je finis enfin par réussir à raccrocher. Je commençais à me préparer à manger mais je vis le téléphone fixe clignoter, signe qu'il y avait un message j'écoutais donc, je reconnus de suite la voix de ma mère.
« C'est moi, je ne sais pas où tu es encore et à vrai dire je m'en fiche, je voulais juste te prévenir que je ne reviendrais pas, j'avais déjà rencontré quelqu'un aux vacances d'été mais je ne t'avais rien dit, maintenant c'est officiel je vais me remarier, je payerai tout les frais et je t'enverrais de l'argent. »
Je n'en revenais pas, ma propre mère qui me laissait seule en m'abandonnant. Elle n'avait même pas eut le courage de me rappeler pour me le dire, elle préférait laisser un message. Elle ne se préoccupait pas de savoir que j'allais être seule, que je devrais me débrouiller pour les cours. Avec un simple message, elle avait réussit à gâcher la si bonne journée que j'avais passé.
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