Chapitre 15

Quand Jay rentra enfin, j'étais en train de faire ma valise.
- Qu'est ce que tu fais ? Demanda-t-il étonner.
- Je dois partir ! Lançais-je.
- Quoi ! Mais pourquoi ?
- Ce qui allait ce passé cette nuit, c'était une erreur, heureusement que tu es parti.
- C'est ce que tu pense ? Demanda-t-il déçu. Moi je ne trouve pas, explique moi.
- Je ne me fais pas d'illusions pour notre avenir, ça ne peut pas marcher entre nous, je sais qu'un jour ça finira et je ne veux pas souffrir plus.
- Mais pourquoi tu es persuadé que ça ne marchera pas ! S'emporta-t-il.
- On vient de milieu trop différent, je ne peux pas faire semblant de m'habituer à tout ça.
- Tout quoi ?
- Tes cadeaux hors de prix, l'argent que tu me donnes pour que je m'achète ce que je veux.
- Si c'est cela j'arrêterai.
- Il n'y a pas que cela, tu crois qu'on pourra continuer toute notre vie à faire des allers retour entre deux pays et au risque de paraitre égoïste j'ai besoin que tu sois près de moi, alors comment tu pourrais être sur tes tournages et avec moi en même temps ? Hier soir, on allait ... enfin tu sais très bien et tu es partis car on t'a appelé pour tourner ou je ne sais quoi. Je me suis réveillée et j'étais toute seule, tu crois que ça m'a fait plaisir.
- Je suis désolé d'être parti. Et j'arrêterai de jouer, plus rien ne compte si tu n'es pas là.
- Surement pas, tu aimes ça, je ne veux pas que tu arrêtes pour moi, je te l'ai déjà dit.
- Alors on trouvera un moyen, mais je t'en supplie reste, ne repars pas, pas une seconde fois.
- Je ne sais pas, je suis perdue.
- J'ai l'impression que tu te cherches simplement des excuses ! S'énerva-t-il.
- Des excuses à quoi ?
- A ton bonheur ! Tu fais tout pour gâcher les choses qui pourrait te rendre heureuse.
- N'importe quoi, criais-je.
- C'est la vérité et tu le sais, tu as le droit d'être heureuse, de vivre ta vie pleinement...
- Non, le coupais-je en baissant ma voix d'un ton.
- Comment ça non ?
- Je n'ai pas le droit d'être heureuse.
- Mais pourquoi ? Demanda-t-il ahuri par ma réponse.
- Parce qu'il est mort ! Mon père est mort, je n'ai pas le droit d'être contente dans ma vie alors qu'il n'est plus là ! Si je fais ça ce serait comme ci cela ne me faisais rien qu'il soit parti.
Les larmes commençaient à monté, je fis tout pour ne pas pleurer mais sans succès.
- C'est pour ça, dit-il sonné de cette révélation, Cee-Jee, ce n'est pas parce que tu es heureuse que tu l'oublie, tu crois qu'il aimerait que tu sois dans cette état ?
Il s'approcha alors et me serra tendrement dans ses bras, je me laissai aller contre lui, pleurant comme personne ne m'avait vu jusqu'à présent pleurer. Huit ans c'était écoulé depuis sa mort et jamais je n'avais parlé de ça à qui que ce soit et jamais je n'avais pleuré pour lui devant quelqu'un, c'est dire que j'aimais vraiment Jay. J'avais toujours pensé qu'au fil des années mon malheur allait diminuer mais il empirait avec le temps qui passait, il me manquait tellement, je ne savais pas combien de temps encore j'allais pouvoir vivre sans lui, je l'aimais tant, mais j'avais trouvé en Jay cette chose qui me rassurait qu'avait mon père et c'était surement pour cela que j'avais si peur de le perdre, souffrir une deuxième fois comme j'avais souffert il y a huit ans de cela m'achèverait. Je l'aimais vraiment, je ne pensais pas que l'amour pouvait se construire aussi vite... Jay interrompit mes pensées.
- Reste, je vais te prouver que c'est possible.
- D'accord.
Qui ne tente rien n'a rien. Je voulais savoir s'il était capable de concilier notre couple et son travail mais je me sentais égoïste de le vouloir plus alors qu'il aimait ce qu'il faisait mais le voir seulement quelques heures par jour ce n'était pas ce que je préférais.
- C'est une excuse, reprit-il sans que je ne comprenne.
- Quoi ?
- Tu as dit que ça ne marcherai pas à cause de nos milieu trop différent, c'est une excuse.
- Comment ça ?
- Le milieu n'a rien à voir c'est une excuse, tu as peur tout simplement encore une fois d'être heureuse, ta vie ne doit pas être un échec ! Je pense -j'espère- que tu es heureuse avec moi alors vis le moment présent c'est tout.
- J'ai quand même le droit de penser au futur...
- A trop regarder le passé, nous ressassons des remords et des regrets. A trop espérer du futur, nous nous berçons d'illusions...
- La seule vie qui vaille vraiment la peine est celle du moment présent, finis-je.
- Tu connais ?
- Evidemment c'est de Musso, c'est un de mes auteurs préféré.
- Si tu connais pourquoi tu ne l'applique pas, vis le moment présent. Pour l'instant on le passe à deux on ne sait pas ce que le futur nous réserve alors il faut en profiter. Je suis désolé pour hier soir, je te promets que je ne recommencerais plus, s'ils ont des problèmes ils se débrouilleront sans moi.
- Qu'est ce qui c'est passé ?
- Je ne sais pas trop il y a eu un problème avec une scène et on ne pouvait tourner que la nuit.
- Ok.
- Tu me pardonnes ?
- Pour cette fois oui.
Il s'approcha et me donna un simple baiser sur les lèvres.
- Je t'aime.
- Moi aussi.
- Tu peux défaire ta valise s'il te plait ? demanda-t-il gentiment. Je ne veux vraiment pas que tu partes.
- Je n'en ai pas envie non plus.
Je rangeais alors mes affaires une par une à la place où elles étaient avant de les avoir déranger, Jay m'aidait mais il avait l'air absent. Est-ce qu'il s'en voulait d'être parti ? Ma réaction ne l'aurait pas aidé à se sentir moins coupable. Je pris alors les vêtements qu'il me tendait, les jeta dans le tiroir, m'approcha de lui, et l'entraina au bord du lit pour qu'il s'assoit.
- Qu'est ce qui ne va pas ? Demandais-je.
- Rien.
- Ne mens pas, tu n'es pas le seul à deviner quand quelque chose ne va pas, alors dis moi ce qu'il y a.
- Je ne te mérite pas.
- Tu ne dis que des idioties.
- C'est vrai, tu es la depuis deux jours et on c'est disputé deux fois, ces deux fois par ma faute et tu me pardonnes sans rien dire, tu mérites mieux que moi.
- Je te pardonne parce que je t'aime et je ne me vois pas vivre sans toi. Et puis, ce n'est pas que de ta faute si on c'est disputé, je m'emporte un peu vite. Qu'est ce que je devrais dire dans mon cas, crois tu vraiment que je te mérite ? Moi une fille quelconque.
- Tu te disputé souvent avec ton ex ?
- Mon ex n'a rien à voir dans cette histoire.
Je n'avais plus pensé à lui depuis très longtemps, je l'avais évité tout le reste de l'année scolaire et la dernière chose dont j'avais envie de parler avec Jay était de Cooper.
- Réponds-moi.
- Non, on ne c'est jamais engueulé, sauf quand on c'est séparés et encore... c'est moi qui... enfin bref, je ne vois pas le rapport.
- Tu étais peut être mieux avec lui, répondit-il franchement.
- N'importe quoi, on ne se disputait peut être pas et alors ? Je n'étais pas heureuse comme je le suis avec toi, je n'ai jamais pu lui dire « je t'aime » alors que je ne me lasserais jamais de te le dire à toi, je t'aime Jay ! Il y a cinq minutes tu me disais de penser au moment présent et maintenant si je comprends bien je ferais mieux d'être avec Cooper, et bien non, je préfère être seule qu'avec quelqu'un d'autre que toi, alors ne me redis jamais ça c'est clair ?
Il eut un bref sourire.
- Très claire. Mais je te comprendrais si tu en as marre de moi.
- Tais-toi ! Prépare toi ta sœur vas nous attendre.
- Tu n'es pas obligée si tu n'en a pas envie.
- J'en ai très envie, j'ai bien l'intention de passer ma vie avec toi alors pourquoi ne pas la rencontrer maintenant.
- Je suis tellement heureux que tu le prennes comme ça, et je suis très chanceux de t'avoir.
- C'est moi qui aie le plus de chance entre nous, je t'ai toi.
Il n'eut pas l'air convaincu de cette chance et ne s'attarda pas sur le sujet.
Pendant qu'il se préparait j'en profitai pour appeler Savannah puisqu'elle avait du passer au rattrapage aujourd'hui, avec le décalage horaire elle aurait surement dû avoir les résultats. Je n'eus pas besoin d'attendre sa réponse, je le savais déjà rien qu'au ton enjoué de sa voix.
- Je l'ai eu de justesse, m'avait-elle répondu.
Je ne pu qu'être heureuse pour elle même si j'allais désormais me retrouver seule au lycée, qu'elle allait étudier à deux heures de chez elle et que par conséquent elle ne rentrerait que le week-end, jours où je serais probablement avec Jay et elle avec Max puisqu'elle ne le verrait plus beaucoup non plus, à moins que leur projet de s'installer ensemble se concrétise.
Jay sortit quand Savannah raccrocha, on avait encore un peu de temps devant nous, j'appelai alors Mackenzie pour prendre des nouvelles et la féliciter à son tour. Elle n'avait pas eut à passer au rattrapage alors elle devait être heureuse mais à entendre sa voix elle ne l'était pas. C'est après lui avoir demandé ce qui n'allait pas qu'elle m'avoua qu'elle allait déménager, je la rassurai en disant que ce n'était rien et qu'on se verrait toujours, sauf qu'elle partait à l'opposé de notre petite ville tranquille. Son père avait été muté et elle n'avait pas d'autres choix que de partir, le seul point positif qu'elle s'était trouvée été qu'elle avait été acceptée dans l'école qu'elle souhaitait intégrer. Impossible pour moi d'être contente à cette nouvelle, j'avais partagé beaucoup de choses avec elle et la voir partir serait très dure d'autant plus qu'elle m'apprit qu'elle partirait dans deux semaines, c'est à dire quand je serais encore ici. J'avais la gorge noué et une larme coula que j'essuyai aussitôt mais trop tard puisque Jay s'approcha de moi me demandant ce qui n'allait pas. Je ne répondis pas de suite et il s'assit près de moi. Mackenzie n'était pas plus heureuse que moi de devoir partir sans me voir avant.
- Dis quelque chose, si tu pleures je réussirais encore moins à aller mieux, dit-elle avant de fondre en larmes.
Je ne pu que l'imiter et Jay serra son étreinte. Je réussis à me calmer doucement grâce à lui et promis à Mackenzie que je viendrais la voir dès que j'aurais suffisamment d'argent pour prendre le train. Elle réussi à son tour à se calmer, on discuta quelques minutes puis on raccrocha.
- Qu'est ce qu'il se passe, demanda alors Jay.
- Je ne vais plus voir mes amies, dis-je tristement.
- Pourquoi cela ?
Je lui expliquais donc, Savannah qui partait en fac de lettres, qui ne serait là que les week-ends et que j'allais voir seulement une semaine au mois d'août, Mackenzie qui déménagé dans le Sud dans deux semaines et que je ne verrais donc pas avant un long moment. Il me proposa de rentrer en France mais je refusais car même si je voulais voir Mackenzie avant qu'elle ne parte je n'avais pas envie que Jay dépense encore de l'argent en billet d'avion pour moi, je pouvais déjà grâce à lui appeler les filles quand j'en avais envie et où que je sois, c'était amplement suffisant. Il ne protesta pas mais n'abandonna pas pour autant son idée en terminant par un simple «On en reparlera».

Dans sa voiture en direction du restaurant je posais quelques questions sur sa sœur dont je ne connaissais même pas le nom.
- Et comment est ce qu'elle s'appelle ?
- Eliza.
- Elle a quel âge ?
- Vingt cinq.
- Qu'est ce qu'elle sait sur moi ?
- Pourquoi cet interrogatoire ?
- Je dois passer l'après midi avec quelqu'un que je n'ai jamais vu, qui fait partie de ta famille et qui donnera surement un avis sur moi à tout le reste de ta famille, j'ai tout de même le droit d'en savoir un peu moi aussi tu ne trouves pas ?
- Arrête de paniquer. Elle c'est que tu t'appelles Cassie-Joyce mais que tu veux que l'on t'appelle Cee-Jee, que tu es plus jeune que moi, que tu habites en France, que tu es magnifique, ajouta-t-il avec un sourire, et ça doit être tout, je ne lui ai pas dit grand-chose vous n'auriez plus rien à vous dire sinon.
- Ok.
Je n'ajoutais pas un mot jusqu'à l'arrivée, j'étais trop stressé pour penser à parler, tellement paniquer que je me mis à ronger mes ongles, à plusieurs reprises Jay pris mes mains pour que j'arrête. Il se gara enfin dans le parking sous terrain privé du restaurant, pas de risques de photographes au moins.
- Nous y voila.
Il descendit de la voiture tandis que je restais dedans, j'avais une boule au ventre et n'osais pas descendre, Jay vint ouvrir ma portière.
- Tu descends ou je te traine de force ?
- J'ai peur, avouais-je même s'il s'en doutait déjà.
- Elle ne te mangera pas, elle a hâte de te voir, c'est la première fois que je veux présenter une fille à ma famille et comme c'est elle qui te vois en premier elle voudra que te faire bonne impression.
- Je suis la première, demandais-je à la fois surprise et contente.
- Oui et la dernière. Aller descend, dit-il en me tendant sa main.
Je pris une grande inspiration et descendis. Il m'embrassa voyant que l'on était seul dans le parking puis me lâcha quand on entra dans le restaurant.
On se dirigea vers une table, sa sœur était déjà là, assise, elle avait l'air plutôt grande, de long cheveux bruns descendait jusque sous ses épaules avec une fine frange qui couvrait son front, de magnifiques yeux bleu comme ceux de Jay en moins clair, elle se leva en nous voyant, serra Jay dans ses bras et l'embrassa puis se tourna vers moi.
- Eliza, je te présente Cee-Jee. Cee-Jee voici Eliza ma sœur.
- Enchantée de te connaitre, commença celle-ci en me faisant la bise.
- Moi de même, répondis-je timidement.
On s'assit à table et la serveuse nous donna les cartes.
- Depuis le temps que Jay est avec toi, je suis vraiment contente de te voir enfin.
- Tu vois je ne t'avais pas menti, intervint Jay, elle est magnifique.
Je le frappai doucement sous la table étant gênée, il me regarda en souriant.
- Oui, elle est très belle.
- Merci.
Ne savant pas quoi dire et étant intimidé d'être ici je préférais écouter ce qu'ils avaient à ce dire. Le sujet tournait autour de leur famille, je répondais quand on me posait des questions, écoutais quand Eliza me raconter des anecdotes sur Jay qui le suppliait d'arrêter ce qui me faisait rire.
- Maman est vraiment impatiente que tu lui présente, quand est ce que vous allez venir ?
- Pas tout de suite, répondis Jay. A moins que tu ne veuille y aller ? me demanda-t-il.
Il devait se douter que je ne pouvais pas répondre non devant sa sœur mais il savait aussi que je n'étais pas prête, voir sa sœur était déjà un exploit alors ses parents...
- Euh... Ce n'est pas que je ne veux pas mais...
- Ne sois pas gênée, je peux comprendre que tu préfères attendre, me coupa gentiment sa sœur. Et arrête de la forcer toi, dit-elle cette fois-ci à son frère plus durement mais en plaisantant puisque Jay rigola.
- Je ne dirais plus rien, répondit-il.
- Et toi, reprit-elle en s'adressant toujours à son frère, tu as rencontré sa famille ?
Jay me regarda, apparemment il ne lui en avait pas parlé et c'était à moi de répondre. Je ne savais pas trop comment le formuler alors je fis simple.
- Je n'ai pas de famille.
Jay me regarda, il n'avait pas l'air d'aimer la façon dont j'avais répondu mais pour moi c'était la vérité. Sa sœur nous regardait chacun notre tour, moi puis Jay cherchant à en savoir plus.
- Ce n'est pas exactement ça, me reprit Jay.
- C'est tout comme, le contredis-je. Je suis fille unique, expliquais-je à Eliza, mon père est décédé il y a plusieurs années (Jay posa sa main sur la mienne pensant que je ne supporterais sans doute pas d'en parler), et ma mère m'a abandonné.
- Est partie vivre ailleurs, me reprit une nouvelle fois Jay.
- Tu m'expliques la différence ? Demandais-je un peu plus froidement, je n'étais pas en colère contre lui mais plutôt contre ma mère.
- Je suis désolée pour toi, intervins Eliza, cela doit être horrible de devoir grandir seule, tu es tombée sur la bonne personne, on est tous soudé dans la famille, tu seras très bien avec nous, dit-elle en souriant.
- Ne lui dis pas cela, ma chérie a peur du futur, plaisanta Jay.
Elle sourit à sa remarque. On continua de parler ainsi tout les trois tout le long du repas, Jay dû interrompre sa sœur dans une de ses explications puisqu'il devait partir, il nous embrassa toute les deux sur la joue puis partis. Je me sentais de nouveau mal à l'aise de devoir me retrouver seule avec elle. Elle continua à m'expliquer son histoire puis nous partîmes à notre tour quelques minutes après Jay. Je la suivis dans le parking jusqu'à sa voiture et elle avait visiblement les mêmes goûts que son frère en matière de voiture.
- Tu as une Bentley comme Jay ? Demandais-je.
- C'est plutôt lui qui a la même ou plutôt avait, c'est un copieur, rigola-t-elle.
Je montais et elle démarra.
- Allons trouver deux belles robes pour cette soirée. Je te préviens Jay m'a interdit de rentrer tant que tu n'as rien trouvé et il m'a également interdit de te laisser payer.
- Ca ne m'étonne pas de lui mais je participerai et tu ne lui diras rien d'accord ?
- Hors de question, j'ai bien l'intention de l'écouter.
- Vous êtes tous têtu dans la famille, demandais en plaisantant.
- Oh oui tu n'a pas idée, rigola-t-elle.
Le silence commençait à s'installer, avant qu'elle ne prenne la parole j'osais lui poser quelques questions.
- Jay m'a dit que vous aviez un petit frère, quel âge a-t-il ?
Je voulais en savoir un peu plus sur eux, Jay ne m'en parlait jamais, je savais juste qu'il s'entendait très bien avec eux.
- Drew dix neuf, presque ton âge si je me souviens bien.
- A un an près oui. Et vous faite quoi ?
- Drew veut devenir acteur ou chanteur comme Jay donc il est dans une école d'art dramatique tout en cherchant des rôles et en enregistrant une démo. Et moi, je suis écrivain.
- Jay chante ? Demandais-je surprise.
- Oui et plutôt bien, il ne t'en a pas parlé ?
- Non.
- Il aurait aussi très bien réussi dans la chanson mais il c'est tourné vers la comédie.
- Il faut que je l'entende. Vous êtes tous dans des métiers artistiques, constatais-je ensuite.
- Il faut croire que cela tient de famille, ma mère était actrice puis réalisatrice et mon père chanteur-compositeur, on partage notre savoir.
- Je suis jalouse, avouais-je, j'aurais aimé avoir une famille comme la votre.
- Mais tu l'as maintenant, dit-elle sérieusement en souriant.
Je ne répondis pas à cette remarque, j'évitai de me projeter dans le futur pour le moment.
- Drew a vraiment de l'ambition, j'aimerais en avoir autant. Tu écris quoi comme style de livres ? J'adore lire, j'ai peut être lu l'un des tiens.
- Fantastique et romantique, je ne pense pas que tu es pus lire pour le moment car mon premier livre viens juste de sortir donc si ça marche il sortira en France dans plusieurs mois.
- Ok, je me l'achèterai ici alors.
- Pourquoi l'acheter, je te ferais cadeau d'un exemplaire.
- Nan, je l'achèterai et si tu veux me faire plaisir tu me le dédicaceras.
- Marché conclu. Tiens on est arrivé, ils ont les meilleures robes de soirée ici.
Quand j'entrai dans la boutique, toutes les robes étaient suspendus les unes à côté des autres, certaines étaient vraiment magnifiques et d'autre ne me plaisais pas du tout. Jamais je n'aurais eu l'occasion de porter de tels habits avant. Eliza jeta un coup d'œil et indiqua plusieurs robes à la vendeuse pendant que je regardais moi aussi.
- Je n'ai pas compris pourquoi Jay t'a embrassé sur la joue quand il est parti, dit-elle soudain.
- Il ne t'a rien dit ? Je ne veux pas me montrer avec lui, ça peut paraitre bizarre mais sa célébrité me gêne un peu pour l'instant.
- Pourquoi tu restes avec lui dans ce cas ? Demanda-t-elle franchement.
- Parce que je l'aime, répondis-je automatiquement.
- Je n'en doute pas une seconde, cela se voit et lui est dingue de toi aussi mais c'est étrange tout de même, toutes les jeunes filles adoreraient se montré au bras d'une star comme lui.
- Pas moi, je ne savais même pas qui était Jay avant de le rencontrer.
- Vraiment ?
- Il ne t'a rien dit non plus à ce sujet ? Pourtant il me présente comme l'anti star, plaisantais-je.
- Il ne m'a pas beaucoup parlé de toi, il m'a dit qu'il ne te rendrait pas justice et qu'il préférait que je te découvre toute seule, je l'ai juste aidé à te retrouver et il ne m'a rien dit de plus à part ce que je devais savoir pour savoir où tu habitais.
- C'est toi qui l'as aidé ? Je ne lui ai même pas demandé comment il avait fait.
- Ca n'a pas été facile, il aurait voulu le faire lui même mais il n'avait pas le temps avec son tournage. Il m'a donné ton prénom et ton âge, il n'avait que ça, il essayait désespérément de se rappeler de la ville où tu habitais. Et un soir il m'a appelé en pleine nuit car il s'en était souvenu, ça était très dure de te trouver surtout sans ton nom de famille alors j'ai dû aller à l'hôtel où tu avais séjourné et j'ai fait tout ce qui était possible pour que l'on accepte de me donner ton nom. Quand je l'ai enfin eu, j'ai trouvé facilement ton adresse et Jay a sauté dans le premier avion pour te rejoindre en lâchant le tournage sans prévenir qui que ce soit.
- Désolé de t'avoir donné autant de travail.
- Ne le sois pas, c'était marrant de jouer l'enquêtrice et Jay était tellement déprimé que je ne pouvais pas le laisser comme ça. J'ai choisi plusieurs robes viens essayer.
- Je n'en ai choisi aucune.
- Ne t'en fais pas j'ai choisi pour toi, je te vois regarder les prix depuis tout à l'heure.
C'était vrai mais c'était un réflexe automatique. On se dirigea toute deux vers le fond de la boutique où étaient les grandes cabines d'essayage, la vendeuse entra en même temps que moi et déposa trois robes. La première était une longue robe rouge, elle était magnifique même si je n'aimais pas le rouge mais beaucoup trop décolleté pour moi. Je l'essayai et sortis de la cabine. J'essayais tant bien que mal de remonter le décolleté mais il retombait aussitôt.
- Je n'ai pas de coup de cœur pour celle-ci essaye les autres, me dit Eliza après m'avoir demandé de tourner sur moi-même.
Je rentrais de nouveau dans la cabine, enleva la robe et essaya la seconde. Celle-ci était plus simple, toujours longue en soie bleu, moins décolleté heureusement avec une fente sur le côté. Elle me plaisait d'avantage que la précédente.
- Celle-ci te va déjà mieux, j'aime beaucoup mais essaye la dernière pour voir.
La troisième et dernière me plaisait vraiment beaucoup, c'était une robe bustier noir et blanche plutôt courte, il y avait deux tissus, le premier en dessous était blanc opaque tandis qu'il était recouvert par un voile noir en dentelle transparent avec des motifs plus prononcé de fleurs sur le dessus.
- C'est celle qu'il te faut. On la prend, dit-elle en se retournant vers la vendeuse.
- Tu es sur, elle n'est pas trop courte ?
- Tu rigoles, elle est parfaite.
- Ok, à ton tour d'essayer dans ce cas.
Pendant que je me rhabillais, elle partit dans la cabine à côté et ressortis pratiquement en même temps que moi. Elle portait une robe boule noir, courte elle aussi, avec un corset.
- Je crois que je vais prendre celle-ci. Elle te plait ?
- Elle est très belle.
- Ok, c'est décidé je la prends. Je paye et on va se trouver des chaussures.

Trouver les chaussures avait été plus difficile que de choisir la robe, il y avait beaucoup plus de choix et plusieurs paires nous plaisaient à toutes les deux. On avait finalement opté pour une paire à talons noir.
- Je crois qu'on a tout ce qu'il nous faut, dis-je après plus de deux heures de shopping.
- On a rendez vous au coiffeur.
- ON ? Demandais-je.
- Ce ne serait pas une vraie journée entre filles s'il n'y avait pas de coiffeur.
- Ah bon. C'est que je ne fais pas tellement confiance au coiffeur, j'y vais peu mais on me rate à chaque fois.
- Ne t'en fais pas c'est impossible qu'on rate ta coupe dans ce salon.
- J'aime bien mes cheveux longs.
- On ne te les coupera pas trop courts, fais moi confiance, tu ne peux qu'être mieux après.
- Ok.
J'entrai avec appréhension dans le salon, cela faisait un moment que je ne m'étais pas coupé les cheveux.
Après le shampoing, on s'assit toutes deux côtes à côte et deux coiffeurs arrivèrent. Eliza indiqua ce qu'elle voulait pour elle et on me demanda à mon tour ce que je souhaitais mais je n'en avais aucune idée, je demandais juste à ce qu'on ne me coupe pas trop court. Je regardais l'homme derrière moi avec ses ciseaux qui commençait à couper.
Une heure après j'eu enfin le courage de me regarder, mes cheveux qui d'ordinaire ondulé dans tout les sens était plus marqué et faisait beaucoup moins « lever du lit », j'étais également passée de la longueur des omoplates à hauteur des épaules, c'était assez court mais cela me plaisait beaucoup et pour finir une mèche traverser mon front.
- Tu es vraiment très belle comme ça, me fit remarquer Eliza.
- Merci, cela te va bien aussi.
Elle avait opté pour un carrée long et avait une frange plus épaisse qu'avant.
- Merci.
- Je pense qu'on a finit cette fois ? Demandais-je.
- Oui... pour aujourd'hui. Demain avant la soirée on va chez un maquilleur.
- On ne peut pas se maquiller toute seule ?
- On pourrait mais les soirées comme celle-ci sont des occasions pour se faire bichonner, profite en.
- Ce n'est pas vraiment mon truc.
- Cela le deviendra ne t'en fais pas. Aller je t'invite à boire quelque chose et je te ramène.
A peine sorti du salon je remarquais une librairie à quelques pas d'ici.
- Tu permets que j'aille m'acheter ton livre ?
- Oui, on a le temps, Jay peut attendre, dit-elle en souriant.
J'entrais avec elle dans la boutique, je ne savais pas le titre de son bouquin alors c'est elle qui le chercha, elle me le tendit en me demandant si j'étais sur de vouloir le payer. Je répondis que oui et me dirigea vers la caisse. En sortant je lui tendis le sac.
- Tu me le rendras quand tu l'auras dédicacé.
- Pas de problème.
On resta quelques temps à parler toutes les deux dans un bar puis elle me raccompagna, je lui proposais de monter mais elle n'avait pas le temps.
- Je viens te chercher demain deux heures avant la soirée n'oublie pas. A demain.
- A demain, répondis-je en sortant de la voiture.
J'entrais dans l'hôtel, l'homme à la porte me salua et m'ouvrit la porte. Je montais en espérant que Jay était arrivé.
J'avais pensé cette fois à prendre la carte magnétique et je n'eus pas besoin de frapper pour entrer. J'avançai et découvris Jay allongé sur le lit en train de lire. Il se redressa quand il me vit.
- Waouh.
C'était le premier mot qu'il avait prononcé en me voyant, je souris automatiquement en rougissant probablement.
- Ca te plait ? Demandais-je quand même.
- Beaucoup, tu es magnifique.
- Merci.
- Où est ta robe ?
- Ta sœur l'a gardé pour ne pas que tu la vois avant demain. Tu faisais quoi ?
- Je lisais mon nouveau scripte, j'ai accepté le rôle du prochain film que je tournerai en France.
- C'est vrai ? C'est officiel alors on sera tout les deux ?
- Oui.
Je m'assis près de lui sur le lit et l'embrassa.
- Je peux regarder, lui demandais-je.
- Je n'ai pas le droit normalement...
- Que veux tu que je fasse, je ne vais rien révéler à personne.
- Je sais bien... tiens. Tu pourras m'aider à jouer.
- Bien sur, moi qui n'y connais rien.
- A apprendre, rectifia-t-il.
- C'est mieux.
Je pris la partie de son scripte qu'il avait déjà lu et commença à lire pendant qu'il terminait de son coté le reste. Toutes ses répliques étaient déjà surligner et il avait commencé à écrire des notes sur le coté. C'était la première fois que je m'intéressais au métier qu'il faisait et cela ne me paraissait pas aussi facile que j'avais pu l'imaginer.
Quand il eu finit de tout lire je pris la seconde partie et finit à mon tour, pendant que je lisais il en profita pour commander au room service puis resta près de moi perpendiculaire, sa tête posé sur mon ventre il ne bougeait plus et me regardait de temps en temps en souriant. Quand j'eus finis à mon tour, je posai tout sur la table de chevet et Jay se redressa et se repositionna de sorte à ce que sa tête soit toute proche de la mienne.
- C'est un film que je pourrais aller voir, lui dis-je enfin.
- Mais tu connais déjà toute l'histoire.
- Et alors ? Toi, quand tu vas à tes avants premiers tu connais déjà la fin mais tu vois tout de même le film. Et ce n'est pas difficile de savoir ce qui va se passer dans un film même sans en avoir lu le scripte, au fur et à mesure que je lisais, je pensais à ce qui allait ce passer et c'est pratiquement ce que j'avais imaginé que j'ai lu par la suite.
- Et comment pouvais-tu savoir ?
- A force de beaucoup lire, l'imagination grandi et je crois que j'ai beaucoup trop lu car je déborde d'imagination.
Il sourit et m'embrassa.
- C'est pour cela que je t'aime.
- Au fait, tu n'aurais pas vu mon portable, demandais-je gênée de peur de l'avoir perdue.
- Si, c'est moi qui l'ai, je l'ai pris par erreur, je pensais que c'était le mien.
Il le sortit de sa poche et me le tendit.
- Je pensais l'avoir perdu, tu l'as pris où ?
- Euh... sur ma table de chevet.
- Ah... J'étais pourtant sur de l'avoir laissé dans mon sac... tant pis.
- Désolé, je m'en suis rendu compte quand il a sonné et je n'étais plus avec toi, tu as eu un message.
Je regardai, c'était Fanny qui me demandait des nouvelles. Quand je lui répondis que j'étais avec Jay elle regretta d'être à l'autre bout du monde, elle voulait à tout prix le rencontrer et me rappela que nous étions tout les deux inviter à son mariage.
- Un mariage ça te plairait, lui demandais-je alors.
Il était toujours posé à côté de moi, sa tête sur mon épaule mais il se releva précipitamment et manqua de s'étouffer.
- Pardon ? Me dit-il visiblement très étonné.
Je compris de suite ce qu'il avait dû penser, je n'avais visiblement pas était très clair en lui demandant cela comme ça.
- Du calme, rigolais-je, je ne te demande pas de m'épouser, c'est Fanny qui m'a inviter à son mariage et comme je ne suis plus célibataire, elle m'a dit que tu étais invité.
- Ah... euh... oui, c'est quand ?
- L'année prochaine.
- Toi qui envisage le futur, je rêve.
- Si tu ne veux pas je lui dis...
- Non, non je t'accompagnerai évidemment.
- Ok.
Je me mis à rire repensant à ce qu'il avait cru.
- Qu'y a-t-il de drôle, me demanda-t-il.
- Toi, plaisantais-je, tu crois vraiment que je t'aurais demandé en mariage, de un, je suis de la vieille école et je pense que c'est aux hommes de faire leur demande, de deux, cela ne fait vraiment pas longtemps que l'on est ensemble et de trois, je suis trop jeune.
- Ca ne m'aurait pas déplu pourtant, répondit-il sérieusement.
Cette fois-ci c'était moi qui m'étais redressé brusquement, il ne pouvait pas penser ce qu'il disait, je le regardais et ne décela aucun trait sur son visage qui pouvait montrer qu'il rigolait.
- Tu plaisantes ? Osais-je lui demander après avoir soutenue son regard plusieurs secondes.
- Evidemment, s'esclaffa-t-il.
- Ce n'est pas drôle, j'y ai cru, tu étais tellement sérieux. Tu es vraiment doué !
- C'est bien pour ça que je suis acteur.
- Et chanteur, continuais-je.
- Qui t'a parlé de ça ?
- A ton avis.
- Eliza.
- Bien sur. Tu chanteras pour moi un jour ?
On frappa à notre porte.
- Tout ce que tu voudras, dit-il avant de m'embrasser et de se lever pour aller ouvrir.
J'en profitais pour répondre de nouveau à Fanny et lui annonça que Jay viendrait avec moi, elle était folle de joie.
Jay revint avec le plateau roulant sur lesquels se tenait deux assiettes couvertes de cloches.
- A table, dit-il en posant le tout sur la table ronde posté près de la fenêtre.
On s'installa tout les deux. On avait presque finit quand il changea de sujet et me demanda :
- A quoi ressemble ta robe ?
- Tu le découvriras demain.
- Un petit indice ?
- J'ai des chaussures noires, me moquais-je.
- Un indice sur la robe, je voulais dire.
- Je sais bien, mais c'est bête je ne m'en souviens plus.
- Tu l'auras cherché...
- Chercher quoi ? Demandais-je, puisqu'il ne finissait pas.
- Si je te vois demain et que tu es tellement irrésistible, je risque de te sauter dessus pour t'embrasser devant tout le monde puisque tu m'auras agréablement surpris.
- Je prends ce risque, tu ne sauras rien.
- Et c'est moi que tu traite de têtu...
- J'ai découvert que c'était héréditaire chez toi.
- C'est fort possible, et comment trouves-tu ma sœur ? Tu ne m'as pas parlé de ta journée.
- Elle est vraiment très gentille et je sais que je suis la bienvenue dans ta famille, du moins avec elle...
- Si elle te considère comme quelqu'un de la famille tout le monde t'aimeras et tu lui as beaucoup plus aussi.
- Comment tu le sais ?
- Je lui ai demandé évidement.
- Qu'est ce qu'elle t'a dit exactement ?
- Exactement et bien...
Il sortit son téléphone, puis lu à voix haute.
- « Tu en auras mis du temps pour te trouver quelqu'un et me présenter une belle sœur, mais je ne regrette pas d'avoir attendu car Cee-Jee est vraiment superbe, honnête et folle de toi. Et par toi j'entends bien sur Jay et pas la star que tu es. Vous faites un couple magnifique, ne doute pas de son amour. »
- Elle a réellement dit tout ça ?
Cela m'avait évidemment touché qu'elle dise cela de moi alors qu'on ne se connaissait que depuis quelques heures. Pour me le prouver Jay me tendit son téléphone et je relu entièrement ce qu'il y avait écrit.
- Elle n'avait pas besoin de préciser la fin car je ne doute pas une seconde de toi.
- C'est vraiment très gentil de sa part.
Au moment où je lui rendis son téléphone, celui-ci sonna. Je le regardais inquiète.
- Tu ne pars pas hein ? Demandais-je.
- Promis.
Il décrocha, j'essayais de ne pas écouter, mais j'étais trop près de lui.
- Oui... ah d'accord tu m'oublie comme ça, rigola-t-il... oui, oui... attends je te la passe.
Il me tendit son portable. J'étais étonnée, qui pouvait l'appelé pour me parler ?
- C'est Eliza, elle ne veut pas me parler mais à toi oui.
Je le pris et le porta à mon oreille.
- Oui ?
- Dis à Jay de ne pas être jaloux, je l'aime toujours mais maintenant c'est toi que je préfère, dit-elle en rigolant.
- Je lui dirais, répondis-je en souriant.
- Il faudra que tu m'envoi ton numéro que je ne passe plus par lui pour te joindre. C'est pour te prévenir que je passerai plus tôt demain, on devra faire un détour par chez moi, je viendrais te chercher vers dix-huit heures au lieu de dix-neuf ça ne te pose pas de problème ?
- Non, il n'y a pas de problème.
- D'accord, je te laisse. Passez une bonne soirée.
- Merci, toi aussi.
Je raccrochai et avant de rendre à Jay son portable, j'envoyai tout de suite mon numéro à Eliza. Je lui tendis et il attendait surement que je lui raconte.
- Ta sœur me préfère à toi, plaisantais-je.
- C'était à prévoir, répondit-il en souriant, depuis le temps qu'elle veut une sœur.
- Elle passe me prendre plus tôt demain.
- Je vais être séparé plus longtemps de toi cela veux dire...
- Hum... j'en ai bien peur.
- Dans ce cas, commença-t-il en se levant, je dois profiter de toi un maximum.
Il m'invita à me lever en me tendant sa main, je m'en saisi et il m'entraina vers le lit. On s'assit, puis il se coucha, je l'imitai et me coucha contre lui, ma tête sur son torse et ses bras autour de moi j'attendais qu'il parle.
- Tu as pris ton maillot de bain, demanda-t-il soudain.
- Je crois, pourquoi ?
- La baignoire est assez grande pour deux...
- Et...
- Et, après avoir bien digéré, on pourrait peut être, comme le premier jour où tu m'as embrassé, aller se détendre.
- Pourquoi pas.
On resta couché l'un contre l'autre environ une heure en parlant de choses et d'autres puis je me levai pour chercher mon maillot. J'étais sur de l'avoir rangé dans un coin de la commode et je dû déplier toutes mes affaires pour le trouver. Jay me regardait et je l'entendais rire. Au bout de dix minutes de recherche j'abandonnais et m'assis par terre près des affaires que j'avais jeté. Jay qui n'avait pas perdu une miette de la scène vint s'assoir près de moi.
- Tu abandonne déjà ? Me demanda-t-il.
- Je ne sais pas où il est.
- Tu es sur de l'avoir mis là dedans ?
- Oui... enfin presque... je l'ai vu, ici je ne sais pas mais je l'ai vu.
- Il n'est pas resté dans ta valise ?
Je me levais sans répondre, je venais de penser que je ne l'avais pas sorti. Je pris ma valise que j'avais glissé sous le lit et l'ouvris, mon maillot était bien là, je le sortis et me tourna vers Jay qui rigolait.
- Sans commentaire, dis-je avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit.
Il se leva et alla dans la salle de bain, je l'y suivis. Il ouvra les robinets et s'assis sur le bord. J'étais debout au milieu de la pièce et il ne bougeait pas.
- Tu compte sortir ou je dois me changer en plein milieu de la chambre ? Demandais-je.
Il sourit, m'embrassa, commença à sortir sans dire un mot et je dû le pousser pour qu'il sorte complètement. Je fermais la porte derrière lui, me changea rapidement et enfila le peignoir de l'hôtel. Quand j'eus terminé j'ouvris et il rentra. Pour l'embêter je fis comme lui et ne bougea pas.
- Si tu crois que cela me dérange, dit-il en souriant voyant ce que je faisais.
Il commença par enlever son tee-shirt, je pensais qu'il allait s'arrêter mais il commença à déboutonner son jean et à le retirer.
- C'est bon je sors.
Je l'entendis rire pendant que je fermais la porte. Je m'assis sur le lit en attendant qu'il finisse et regarda mon téléphone. Cela m'intriguais que Jay l'ait trouvé sur la table de chevet, j'étais persuadée que je ne l'avais pas enlevé de mon sac. Je n'eus pas le temps de réfléchir à comment il était arrivé ici car Jay ouvrit la porte. J'entrais et il était déjà dans l'eau.
- Tu ne perds pas de temps, plaisantais-je.
J'enlevai le peignoir.
- Toujours aussi magnifique, dit-il le regard vrillé sur moi.
J'entrai à mon tour dans la baignoire et m'assis en face de lui.
- Pourquoi tu te mets si loin.
- Il n'y a pas tellement d'autre place, répondis-je logiquement.
Il bougea alors, me tourna le dos et s'allongea sur moi, il posa sa tête au creux de mon cou, je passais mes bras sous les siens et les croisa sur son torse, lui posa une de ses mains sur les miennes et la deuxième sur ma jambe plié. Il tourna sa tête pour m'embrasser.
- Je pourrais rester toute ma vie comme cela dans tes bras, me dit-il.
- Moi aussi.
- Je t'aime.
- Et tu n'imagine pas à quel point je t'aime aussi. J'ai réfléchis depuis ce matin...
- A quel propos ?
- Nous.
- Ah... et tu penses toujours qu'on finira par se séparer ? Demanda-t-il l'air inquiet.
- Non, je veux passer ma vie avec toi quoi qu'il arrive, je t'aime, tu es la meilleure chose qui me soit arrivée depuis ces dernières années et je veux profiter de chaque instant, on verra bien ce que le futur nous réserve.
- C'est un sacré revirement de situation, qu'est ce qui t'a fait changer d'avis aussi vite?
- Toi... et ta sœur aussi je pense. Tu me rends véritablement heureuse et j'aime ce sentiment.
- Qu'est ce qu'elle t'a dit ?
- Que tu étais déprimé quand je suis partie et tu ne sais pas à quel point moi aussi, que c'est elle qui m'as retrouvé et que tu as tout abandonné sans prévenir qui que se soit pour me rejoindre et tu me dis sans cesse que tu quitterais tout pour moi alors que je sais à quel point ton métier compte à tes yeux.
Je me redressais légèrement pour pouvoir le regarder dans les yeux.
- Je t'aime Jay, je donnerais ma vie pour toi et je suis prête à rester toute ma vie à tes côtés. Qu'importe notre milieu de vie totalement opposé, je sais ce que je veux et c'est le plus important.
- Tu es prête à te montrer en public avec moi alors ?
- Euh... Une chose à la fois d'accord ?
- Tout ce que tu voudras mon cœur, je suis déjà tellement heureux que j'attendrais, tant que dans l'intimité je peux te serrer contre moi tout me vas.
- Ça marche. Au fait, je n'ai pas demandé à ta sœur si elle avait un petit ami ou fiancé, enfin tu m'as comprise.
- Elle ne t'a pas parlé de Melvin ?
- Nan.
- C'est son mari.
- Depuis combien de temps ?
- Euh... et bien quatre ans.
- Elle c'est mariée à vingt et un ans, demandais-je surprise.
- Bah oui, et alors ?
- Je trouve que c'est jeune quand même.
- Je ne trouve pas moi, si on est sur d'être avec la bonne personne pourquoi attendre, demanda-t-il en me souriant.
Il me fit comprendre que lui était sur d'être avec la bonne personne.
- Ce n'est pas parce qu'on est sur qu'il faut précipiter les choses, le mariage qu'est ce que cela signifie après tout, c'est juste prouver à tout le monde qu'on s'aime mais je trouve qu'il n'y a pas besoin de ça pour le montrer.
- Donc si je te comprends bien tu ne veux pas te marier.
- Je n'ai pas dit ça, c'est juste que je ne pense pas me marier jeune et puis si je ne me marie pas ça ne sera pas grave tant que je suis avec la personne que j'aime, toi, précisais-je, cela me vas tout aussi bien.
- Et si ton homme est plus vieux que toi et que lui veux se marier avant un certain âge ?
- C'est ton cas ?
- Non, répondit-il un peu trop précipitamment.
- Alors je n'ai pas à me poser la question, conclus-je.
Il eut l'air déçu.
- Pourquoi tu fais cette tête ? Tu n'avais quand même pas l'intention de me demander de t'épouser, plaisantais-je.
- Bien sur que non, mais je ne partage pas ton opinion, j'aimerais me marier avant d'avoir vingt huit ans, donc dans six ans et dans six ans tu en auras vingt quatre, tu trouves que c'est trop jeune ?
- Je ne sais pas, de toute façon je t'aime marier ou non et si c'est cela peut te rendre encore plus heureux, je t'épouserai sur le champ.
- Vraiment ?
- Oui, enfin non, sur le champ plus quelques années, on a le temps non ? En six ans il s'en passera des choses, on pourra en reparler n'importe quand.
Il sourit et m'embrassa puis reposa sa tête dans le creux de mon cou.
- Tu es indécise sur autant de sujet ? Demanda-t-il en rigolant.
- Je crois bien, je ne me posais jamais ce genre de questions avant, mariage, nouvelle famille, couple, je ne pensais jamais à l'avenir en général et depuis que je suis avec toi je ne sais plus quoi faire, des millions de question me traversent l'esprit, j'en ai mal à la tête, plaisantais-je.
- Je peux arranger ça, viens devant moi.
Je l'écoutais sans poser de questions, il se redressa de manière à me laisser bouger et je passai devant lui, c'est moi qui me couchais sur lui cette fois et il se mit à me masser les tempes.
- Tu n'aurais jamais du faire cela.
- Pourquoi, demanda-t-il inquiet en s'arrêtant.
- Parce que je vais t'obliger à continuer longtemps et à recommencer chaque fois que j'en aurais envie, plaisantais-je.
Il rigola puis posa de nouveau ses doigts sur mes tempes et recommença.
- Et Drew, demandais-je après quelques minutes de silence, il a quelqu'un ?
- Drew n'est pas du genre à se caser, enfin pas pour l'instant, il sort avec des filles mais ça ne vas jamais plus loin que deux ou trois sortie, disons qu'il aime être libre. Le jour où il se casera vraiment sera un exploit.
- Il a le temps, il profite.
- C'est un grand dragueur, je ne pense pas que je vais te le présenter d'ailleurs.
- Aurais-tu peur ?
- Peur est un grand mot, je ne voudrais pas qu'il... t'importune.
- C'est une fausse excuse, rigolais-je. Tu serais jaloux de ton propre frère.
- Il aime séduire...
- Mais j'ai déjà été séduite donc tu n'as plus rien à craindre.

On resta quelques temps de plus dans notre bain puis l'eau s'étant refroidi on sorti. Jay le premier m'enroula dans une grande serviette, m'attira contre lui pour m'embrasser et sorti de la salle de bains pour me laisser me changer. Je me dépêchais d'enfiler un pyjama, rien d'extraordinaire dans ma tenue, un short en tissu blanc à poids rose et le débardeur assortis, Savannah et Mackenzie avaient bien tenté de me faire acheter quelques nuisettes mais ce n'était pas mon style, je ne me sentais pas à l'aise et puis Jay n'avait pas l'air d'avoir quoi que ce soit contre mes tenues.
Je sortis et il était déjà changer, torse nu comme chaque soir -il faisait si chaud les nuits- et avec son vieux pantalon, couché sur le lit avec son ordinateur portable (que je voyais pour la première fois) posé sur lui.
- Tu fais quoi ? Demandais-je en m'asseyant prés de lui.
- Je regarde mes mails. Je commence à tourner à Paris le douze août et j'ai un essayage des costumes ici le cinq août.
- Mais je pars le vingt-neuf juillet.
- Je sais, je suis désolé mais je te rejoindrais le dix.
- D'accord, je n'ai pas à me plaindre, je t'ai presque un mois pour moi toute seule et je te verrais ensuite tout les week-ends pendant quelques mois.
- Les week-ends? Demanda-t-il levant les yeux de son écran.
- Oui, tu ne vas quand même pas rentrer tout les soirs chez moi si tu tournes à Paris surtout si tes horaires sont bizarres, tu te vois rentré à trois heures du matin pour repartir à cinq heures ?
- Non, mais ce n'est pas toujours comme ça, certains jours je tournerais moins ou pas du tout. Mais tu as raison, c'est mieux que je dorme là-bas en semaine, même si j'aurais voulu être avec toi plus souvent.
- Moi aussi mais je n'ai pas envie de te voir exténuer par tout le trajet même s'il n'y a qu'un peu plus d'une heure avec toute la circulation en semaine, je serais plus tranquille si tu te reposes plus longtemps.
- Ok, on fait comme cela alors. J'ai encore quelques petits trucs à faire sur l'ordi, tu veux y aller aussi ?
- Oui, je veux bien mais j'attendrais que tu finisses.
- Pourquoi attendre ?
Il se redressa et se pencha pour récupérer une sacoche qui était en dessous du lit, de cette sacoche il sortit un autre ordinateur portable.
- Tu as deux ordis.
- Oui.
- A quoi cela te sert-il ?
- A moi rien mais toi tu en fais ce que tu veux maintenant.
- Tu avais promis que tu ne me ferais plus de cadeaux hors de prix !
- Dis-toi que c'est juste un prêt.
- Tu m'énerves, je te préviens je m'en sers mais il est à toi.
- Je n'en veux pas, il est à toi et c'est tout, tu devras bien t'habituer à ce que je t'offre pleins de choses car j'aime donner c'est beaucoup mieux que recevoir.
- Mais moi je ne peux rien te donner un retour, lui fis-je constater.
- Tu me donnes déjà beaucoup, un simple baiser me suffira cette fois-ci.
Je l'embrassai mais ne me résigna pas à accepter tout ces cadeaux, une fois après avoir consulté mes mails et avoir parlé à Savannah quelques minutes j'éteignis l'ordinateur et Jay fis pareil. Je me serrais alors contre lui comme tous les soirs, il éteignit les lumières mais les rideaux n'étaient pas fermés et les lampes de la ville éclairée la chambre d'une douce lumière dorée. Le silence s'installa. J'étais vraiment bien avec lui. Comment décrire ce bien être dans lequel je me trouvais ? Aucun mot ne pouvait montrer à quel point je me sentais bien, si on m'avait dit six mois plus tôt que la vie pouvait être si paisible je n'y aurais pas cru. Cette sensation d'être totalement heureuse et de ne plus craindre l'avenir était nouvelle pour moi et jamais je ne voudrais y renoncer. La seule ombre au tableau était bien sur le fait qu'une fois rentré en France cette joie de vivre présente pouvait très bien disparaitre. Que la solitude pouvait réapparaitre d'un seul coup quand Jay ne serait pas près de moi jour après jours mais seulement les week-ends, cette solitude qui me pèserait puisque que je ne pourrais plus autant me confier à Savannah ou Mackenzie, je m'interdisais d'y penser, j'étais bien à ce moment précis alors pourquoi penser au futur, pour l'instant seul le présent comptait, un présent dans les bras de Jay. Je posais mes bras autour de son cou et il resserra son étreinte. Je m'endormis sans problème.

La journée était passée relativement vite, on avait profité d'une grasse matinée tranquille et j'avais parlé à Savannah et Mackenzie une grande partie de l'après-midi pendant que Jay apprenait son scripte. A cause du décalage horaire les filles avaient dû rester une bonne partie de la nuit réveillée devant leur pc. Mackenzie avait l'air d'aller mieux, quand je lui avais demandé la raison de ce changement soudain elle m'avait simplement répondu qu'elle n'allait pas mourir donc qu'on se verrait toujours. Elle et Savannah me cachait quelque chose, je n'arrivais pas à savoir ce qu'elle faisait, elle ne répondait pas à certaine de mes questions et j'avais beau demandé pourquoi elles agissaient comme cela, elles me répondirent simplement qu'elles ne faisaient rien d'anormal, c'était soit disant leur comportement habituel. Mais je ne les cru pas, elles me répondaient la même chose alors que je leur parlais séparément, je n'y prêtai pas plus attention, si elles préparaient quelques choses je serais vite au courant. J'éteignis l'ordinateur une fois qu'elles partirent se couché exactement en même temps -ce n'était pas une coïncidence- et Jay s'arrêta d'apprendre au même moment. Il ne me restait plus beaucoup de temps avant que je ne parte avec Eliza.
- J'ai une question, lui dis-je, pourquoi il faut que je m'habille en robe de soirée pour aller au cinéma ?
- Pour la soirée après le film, répondit-il en souriant.
- Je crois que tu as omis de me parler de cette soirée.
- C'était pour ne pas que tu dises non, Eliza et Amelia seront là, tu ne seras pas toute seule et puis même si je n'ai pas le droit de t'embrasser en public, je ne te quitterais pas d'une semelle. Tu viens quand même ?
- Bien sur, je...
Je ne pus finir ma phrase mon téléphone sonna. C'était Eliza, elle m'attendait dans le hall de l'hôtel.
- Ta sœur est arrivée, j'y vais.
- D'accord, à ce soir, dit-il avant de m'embrasser.
Je pris mes affaires, embrassa une dernière fois Jay et sortit. Eliza était assise dans un des fauteuils du hall, portable à la main et se leva quand elle me vit sortir de l'ascenseur.
- Tu vas bien depuis hier ?
- Oui et toi ?
- Très bien, bon le programme de ce soir : on va chez moi se changer, ensuite direction le maquilleur et je pense qu'on arrivera à l'heure, il y a un peu plus d'une demi heure de trajet ça ne te dérange pas ?
- Non, pas du tout.
- Ça nous permettra de faire un peu plus connaissance.
- Tout à fait. J'espère que tu n'es pas venue de chez toi rien que pour venir me chercher ?
- Non, ne t'en fais pas j'ai eu plusieurs choses à faire avant.
On monta dans sa voiture, la musique se mit en route et elle démarra. Tout le long de la route on discuta de différentes choses. Pendant un moment de silence, j'en profitais pour regarder combien il me restait sur mon compte grâce à mon téléphone, j'entrais mon code personnel et me rendis sur la page qui m'indiquerait le solde qu'il me resterait. En découvrant le montant indiqué j'eus un cri étouffé.
- Ça ne va pas ? demanda Eliza.
- Nan... enfin si, ça va mais je crois qu'il y a un problème, il faut que j'appelle Jay.
- Je t'en prie.
Je vérifiai une nouvelle fois le montant, rafraichis la page deux fois, regarda le nom indiqué au cas où je me serais trompé en rentrant mon code, mais c'était bien mon compte que je regardais. J'appelais Jay, il fallait que je sache ce qui c'était passé.
- Cee-Jee, quelque chose ne vas pas ? Demanda-t-il inquiet.
- Dis-moi comment tu as fait, demandais-je sans répondre à sa question.
- Fais quoi ? Explique moi, je ne risque pas de comprendre.
- Je me retrouve avec une somme d'argent inexpliqué sur mon compte, si ce n'est pas une erreur je te soupçonne d'avoir fais quelque chose.
- Je te promets que je n'ai rien fait, je t'offre déjà des cadeaux que tu as du mal à accepter crois tu que j'aurais pu te donner de l'argent comme cela sur ton compte ?
- Je devais en être sur, il faut que j'appelle ma banque cela doit être une erreur et je préfère leur dire plutôt que de devoir rembourser tout après.
- Combien tu as en plus ?
- Je te le dirai plus tard, de toute façon ça ne peux pas être à moi. A ce soir mon cœur je t'aime.
- Je t'aime aussi.
Je raccrochai pour appeler aussitôt la banque.
- Désolé pour tout ça, dis-je à Eliza.
- Ce n'est rien ne t'en fait pas, règle tes problèmes maintenant.
J'appuyais alors sur le bouton d'appel après avoir trouvé le numéro dans mon sac, j'expliquais mon problème au conseiller qui avait décroché et il regarda alors si cette somme m'était vraiment destinée.
- Ce n'est pas possible, cette argent ne peux pas être à moi je ne vois pas d'où il pourrait venir.
- Je vous assure mademoiselle que ce n'est pas une erreur.
- Mais d'où est ce qu'il vient ? Demandais-je en commençant à m'impatienter.
- Ce sont deux héritages.
- Personne susceptible de me laisser un quelconque héritage n'est mort à ma connaissance.
- L'argent a été bloqué jusqu'à votre majorité mais vous l'aviez sur un compte depuis plusieurs années, le premier versement date de huit ans et le second cinq.
Précisément les années de la mort de mon père et de ma grand-mère paternel mais ma mère ne m'avait jamais dit que j'avais reçu de l'argent de leur part alors j'avais toujours beaucoup de mal à y croire.
- Je ne comprends vraiment pas, je suis majeure depuis presque trois mois et j'ai une carte depuis quelques temps aussi alors pourquoi cela ne viens que maintenant ?
- Il y a dû avoir entre temps quelques dossiers à régler et vous avez dû recevoir une lettre vous prévenant de cette arrivée.
- Je ne suis pas chez moi.
- Et bien je vous assure que vous pouvez dépenser cette somme en toute tranquillité, ce n'est pas une erreur de notre part.
J'aurais voulu insister un peu plus, pour moi c'était tout bonnement impossible qu'avec seulement deux décès je puisse avoir autant, dans ces moments je regrettais ma mère pour qu'elle puisse m'expliquer. Il aurait fallu que j'aie le courage de l'appeler pour en savoir plus mais elle ne se donnait plus la peine de prendre des nouvelles, je n'allais donc pas la déranger.
- C'est réglé ? me demanda Eliza.
- Oui, je crois, répondis-je encore sonnée par cette nouvelle.
- Je suis désolée, je n'ai pas pus m'empêcher d'entendre.
- Ce n'est pas grave.
- Cela ne me regarde peut être pas mais c'est une somme si grosse ? Car tu as l'air vraiment surprise.
- Pour moi oui, c'est une très grosse somme, je viens d'hériter de douze mille euros.
- En effet, ce n'est pas rien.
- C'est une bonne nouvelle mais cela m'attriste quand même de savoir que je sors de ma difficulté financière grâce à deux personnes décédé que j'aimais beaucoup. J'aurais préféré qu'ils soient toujours là et ma mère qui m'a caché tout ce temps l'existence de cette argent...
- Je te comprends mais dit toi que grâce à eux tu vas t'en sortir, même si je suis sur que Jay ne t'aurais jamais laissé sans argent.
- C'est bien ce que je voulais éviter : que Jay m'aide, je veux me débrouiller seule et ne pas être entretenue par quelqu'un d'autre, je vais enfin pouvoir moi aussi lui faire des cadeaux, ils seront toujours moins impressionnant que les siens mais cela me fera plaisir.
- Je te connais de plus en plus et tu m'étonnes vraiment, tu disais hier que tu aimerais avoir autant d'ambition que Drew mais je t'assure que tu en as beaucoup. Tu es indépendante, tu sais ce que tu veux et tu ne te laisses pas faire sans réagir. Jay n'a vraiment pas menti quand il disait que tu étais différente et bien mieux que toutes les autres filles.
- Euh... merci pour les compliments...
- Ne rougis pas, aie confiance en toi, je t'assure tu es très bien.
Je ne répondis pas.
- J'adore cette chanson, dit-elle après un court instant.
Elle augmenta alors le son et on passa le reste du trajet à écouter la musique.
Elle s'arrêta devant un immeuble commun à d'autres, je la suivi à l'intérieur qui n'avait rien à voir avec l'aspect qu'on pouvait lui donner en voyant l'extérieur, on monta au quatrième étage et elle ouvrit la porte sur un appartement énorme. On passa un petit couloir pour atterrir dans un salon immense avec des canapés en cuir noir, une télé qui recouvrait une grande partie du mur, un comptoir donné directement sur la cuisine. Tout était très moderne, les meubles s'assembler entre eux et les couleurs s'harmoniser parfaitement.
- C'est vraiment très beau.
- Merci, c'est Melvin, mon mari, précisa-t-elle, et moi qui avons fait la déco.
- C'est très réussi. Ton mari n'est pas là ?
- Il est en voyage d'affaires cette semaine. Suis-moi, il faut qu'on se change dès maintenant ou nous allons être en retard.
Je la suivis dans un long couloir où se trouver plusieurs portes ouvertes dans lesquels je jetais quelques coups d'œil, la première donné sur une grande chambre, je ne pus dire si c'était celle du couple puisqu'il y en avait une autre juste en face, elles étaient toutes deux très grande. Derrière la troisième porte se trouvait un dressing -presque aussi grand que les chambres- dans lequel entra Eliza pour prendre les deux robes et nos chaussures et en sortis aussitôt. La dernière porte au fond et celle dans laquelle entra Eliza, était la salle de bain, toujours aussi grande que les autres pièces. Elle posa ma robe et garda la sienne.
- Change-toi là pendant que je vais dans ma chambre, quand tu as finis rejoins-moi pour finir avec ce que j'ai oublié.
Elle sortit, je la suivie du regard afin de savoir laquelle était sa chambre puis me changea.
J'aurais dû prendre un plus grand sac pour mettre mes affaires, pensais-je.
Je sortis quelques minutes plus tard et me dirigea mes affaires à la main vers la chambre, je frappais la porte étant fermé.
- Tu peux rentrer, cria la voix à l'intérieur.
J'ouvris alors la porte, Eliza était debout devant un meuble sur lequel des bijoux étaient posé.
- Voila ce que j'ai oublié hier, les bijoux, c'est important.
- Je peux m'en passer.
- Mais non, ça va habiller ta tenue.
- Je ne sais pas quand est ce qu'on va se revoir donc je ne saurais pas quoi en faire pendant ce temps, j'aurais trop peur de les perdre.
- Tu les donneras à Jay, il trouvera le moyen de me les rendre ne t'en fais pas, pose tes affaires sur le lit, on va regarder ce qui va le mieux avec ta robe.
Elle me fit essayer différent colliers, une fois le bon trouver elle s'attaqua aux bracelets. Elle opta pour un collier ras du cou en argent et un épais bracelet lui aussi en argent. Evidement cela changer la tenue, cela faisait bien mieux mais j'avais vraiment peur de les perdre, toute les cinq minutes je portais ma main au cou pour vérifier qu'il si tenait toujours puis je regardais mon poignet.
Avant de partir de chez elle, Eliza m'avait tendu un sac assez grand pour que je puisse y mettre mes affaires, le livre que j'avais acheté la veille se trouvait déjà dedans. Elle ouvrit le coffre pour que je puisse mettre le sac et je profitai du trajet pour mettre mon téléphone et mon porte monnaie dans le sac à main qu'elle m'avait également prêté. Puis on arriva enfin à l'institut

Le calvaire était enfin terminé, j'avais l'impression d'avoir passé une éternité à attendre pendant qu'une autre personne s'occupait de moi, Eliza paraissait à l'aise car elle avait probablement l'habitude. Je n'avais pus me regarder dans un miroir qu'après que le maquilleur ait fini, bien que je me maquillais souvent seule je restais toujours simple et sur un maquillage discret tout à l'opposé de ce que je pouvais voir dans le reflet du miroir.
- C'est très... noir, constatais-je.
- Justement cela fait ressortir tes yeux, tu es très bien, Jay va craquer... même s'il n'a pas besoin de ça.
- Merci.

- Pourquoi y a-t-il autant de monde ? Demandais-je à Eliza alors que l'on traversait le long chemin longé de barrières.
- Ce sont des fans.
- Il faut être fous pour crier pour quelqu'un, je ne comprends vraiment pas. Ces filles -et ces quelques garçons- vont tous voir le film ?
- Non, ce sont seulement les personnes invités qui peuvent entrer, des journalistes, des gagnants de concours, les proches des personnes du tournage, enfin tous ça.
Tout à coup, la foule -composé surtout de filles- se mit à hurler, je sursautais par ces cris soudain.
- Quelqu'un est mort ?
- Non, rigola Eliza, Jay est arrivé je pense. On va l'attendre à l'intérieur ou bien on risque de ne plus rien entendre.
- Trop tard, je crois que je suis sourde, plaisantais-je.
Elle rigola et on entra toute les deux dans le hall.
On attendit quelques minutes, plusieurs personnes nous passaient devant et rentrer dans la salle.
- Cee-Jee, tu es venue !
Je me retournais, j'avais déjà entendu cette voix mais elle était encore trop nouvelle pour que je me souvienne qui l'avait.
- Amelia.
Elle s'approcha de nous laissant derrière elle les personnes à qui elle parlait -des journalistes à en juger par leur carnet de notes et leur air- et nous fit la bise à toutes les deux.
- Je n'ai pas besoin de vous présenter apparemment, intervins Eliza.
- Nan, on s'est déjà rencontrés sur une séance photo, Cee-Jee était venue avec Jay.
- En parlant de Jay, tu sais où il est ?
- Il arrive, il répond juste à une journaliste devant la porte.
A peine eut-elle le temps de finir sa phrase, qu'il entrait déjà, il serra quelques mains sur son passage et vint directement vers nous, il embrassa sa sœur et s'attarda plus longtemps sur moi, il me regarda de bas en haut et souris. Il s'approcha enfin pour m'embrasser et je tournais la tête sachant que beaucoup de personnes nous regardaient.
- Magnifique, chuchota-t-il dans mon oreille.
- Le costard te va plutôt bien, répliquais-je.
Il se posta près de moi, j'avais une envie folle de l'embrasser et qu'il me serre contre lui et je savais que lui aussi en avait envie car il se rapprocha pour prendre ma main, nous étions cachés par le mur derrière nous alors je le laissais faire, on se regardait souriant, puis un homme s'approcha de nous pour nous prévenir que le film allait commencer, je le lâchais et suivis Eliza et Amelia qui nous avaient devancé, Jay resta derrière moi et nous dûmes traverser toute la salle pour rejoindre nos places qui se trouvaient apparemment dans les premiers rangs, presque tout les sièges étaient comblés et c'est devant des centaines de regards vrillés sur nous que nous nous assîmes. Amelia était à un bout près d'autres personnes, Jay le suivant, moi à côté et Eliza ferma le rang.
Les lumières s'éteignirent, le rideau se leva et le film commença Jay posa alors sa tête sur mon épaule et pris ma main quelques minutes après.

- Tu m'aimes toujours ? Demanda-t-il en chuchotant au bout d'une bonne heure, sa tête toujours sur mon épaule.
- Pourquoi je ne t'aimerais plus ? Dis-je en me redressant l'obligeant à me faire face. Evidement que je t'aime, repris-je en parlant aussi doucement que possible.
- Moi ou mon personnage ?
- Le personnage est fictif, toi non. Pourquoi voudrais-tu que j'aime un homme qui n'existe pas ? Cesse de douter de ce que je ressens pour toi, ta célébrité ne m'intéresse pas.
- Je le sais, mais j'ai besoin de te l'entendre dire... Mon cœur ?
- Oui ?
- Je t'aime aussi.
- Pas autant que moi...
Il reprit alors sa position et ne dis plus rien.
Il se redressa seulement vers la fin du film avant que les lumières ne se rallument tandis que je lâchais sa main.
On attendit que la plupart des gens quittent la salle pour pouvoir sortir à notre tour, Jay restait devant aux côtés d'Amelia pendant qu'Eliza et moi les suivions, le hall était plein, les gens venaient vers Jay et une femme qui avait un des rôles principaux et les félicitaient pour leur « jeu d'acteur », leur « magnifiques rôles » et d'autres compliment que je n'entendais pas.
- Je pense qu'ils risquent d'être occupés un bon moment, si tu veux on peut aller directement à la soirée ? Me demanda Eliza.
- Oui, je pense que c'est mieux.
Elle s'approcha alors de Jay et lui dit qu'on se rendait directement à la fête.

Dans la voiture Eliza m'interrogea.
- Alors que penses-tu de l'ambiance « tapis rouge » ?
- Trop de cris, trop de photographes, trop de gens, trop de tout, plaisantais-je.
- J'ai pensé la même chose la première fois que Jay m'avait invité à une avant première, tu t'y habitueras vite ne t'en fais pas. Et je suis sur que la prochaine fois ce seras pire puisque tu seras aux côtés de Jay sans te cacher.
- Comment tu peux en être si sur ?
- C'est simple à deviner, vous avez eu du mal à rester juste à côté l'un de l'autre sans vous serrer l'un contre l'autre et c'est seulement la première soirée, vous allez vite craqué.
- C'est possible... mais je préfère attendre encore un peu, même si cela peut paraitre bête.
- Pas du tout. C'est tout nouveau pour toi, je comprends que tu veuilles du temps pour t'habituer.
- En parlant de « tapis rouge », je n'ai pas vu Amelia dans le film.
- C'est normal, elle n'a pas tourné dans celui-ci, le film dans lequel ils ont joué tout les deux est encore en production, ils viennent juste de finir de tourner.
- Ah oui... c'est logique.
On arriva peu après devant l'hôtel où Jay habitait.
- La soirée se passe ici ? Demandais-je étonnée.
- Oui, dans la salle de réception. En attendant les autres on va montés déposés tes affaires.

Une fois dans la chambre, Eliza déposa le livre que je lui avais donné la veille sur le lit et s'assit, je limitais et enleva mes chaussures.
- Comment tu fais pour supporter des chaussures comme ça ?
- L'habitude, répondit-elle en riant.
- C'est une chance que je ne sois pas encore tombé avec des talons comme ça, c'est la première fois que je porte des talons aiguilles mais la dernière aussi je pense.
- Ton répit va être de courte durée, on redescend et qui sait à quel heure va se finir la soirée.
- Oh, si je n'en peux plus je n'aurais qu'à monter pour dormir, c'est l'avantage que cela se passe dans cet hôtel.
- C'est vrai. Aller on y retourne, Jay va arriver d'une minute à l'autre.

La première partie de la soirée -celle dans le hall de réception où se trouvait des centaines de personnes- avait était plus banal que ce à quoi je pensais assister. Quand nous étions rentrés avec Eliza, Jay était déjà là, il parlait à plusieurs personnes, on se dirigea vers lui et il nous présenta.
- Je vous présente ma sœur, Eliza et une... amie, Cee-Jee.
Je voyais bien que cela ne lui plaisait pas de ne pas pouvoir me présenter officiellement et j'en étais désolée. Il présenta alors les deux hommes et la jeune fille qui était présente. Il y avait le producteur, sa fille -fan de Jay- et un acteur dont je ne retins pas le nom.
J'avais plus passé la soirée en compagnie d'Eliza et Amelia que de Jay qui était sans cesse demander. Cela ne m'avait pas tellement déplut d'être en compagnie de filles, même si j'aimais passer mon temps avec Jay, car j'avais l'habitude d'être avec Savannah et Mackenzie et les soirées entre filles me manquait. J'avais un peu de nostalgie en pensant qu'on aurait surement plus beaucoup de soirée entre nous mais je me repris. On était assise dans un coin reculé des gens et on parlait, Amelia était vraiment marrante, on avait passé le clair de notre temps à rire quitte à attirer certains regard de temps en temps puisque peu de personnes s'amuser autant que nous. Jay nous rejoint enfin pour quelques minutes après plus d'une heure d'absence, il en profita pour se détendre, il s'était assit juste à côté de moi et pris ma main pour l'embrasser à plusieurs reprises cachés des regards des autres. Il discuta avec nous un moment et nous fit part de sa joie du fait que je n'étais pas seule et qu'on s'entendait si bien avant de devoir repartir pour parler à de nouvelles personnes. Eliza, Amelia et moi repartîmes sur nos diverses conversations jusqu'à ce que la soirée commence à se terminer. Eliza partit en première de peur d'être trop fatiguée pour rentrer en voiture si elle restait plus longtemps, Amelia partit à son tour après qu'on se soit échangé nos numéros. Je récupérais mes affaires et me dirigea vers la sortie quand Jay arriva et m'arrêta. Je le prévins que je montais dans la chambre et que je l'attendrais, il m'assura qu'il arriverait dans quelques minutes le temps de finir de régler des détails avec le producteur. Il m'embrassa sur la joue et je sortis.
Il était aux alentour de deux heures du matin quand j'entrais dans la chambre, n'étant pas fatigué je profitais d'être seule un moment pour aller sur l'ordinateur afin de parler à Savannah et Mackenzie puisqu'il devait être midi en France. Par chance les deux étaient connectées et je pus leur parler jusqu'à ce qu'elles partent manger, bizarrement au même moment, il se passait quelque chose et elles ne voulaient toujours rien me dire. J'envoyais également des nouvelles à Fanny et éteignis quand Jay rentra enfin. Quand il ferma la porte je me précipitais sur lui et il m'attrapa dans mon élan, me soulevant même du sol, il m'embrassa tendrement. On ne s'était pas embrassé seulement une journée et cela paraissait être une éternité.
- Tu as eu l'air de bien t'amuser, me dit-il une fois couché l'un contre l'autre.
- Comment tu as pu me voir, tu étais toujours occupé, plaisantais-je.
- J'avais beau être avec pleins de gens, je n'avais d'yeux que pour toi.
- C'est mignon.
- Tu es vraiment de bonne humeur, je ne t'ai jamais vu comme cela.
- Oui, cela m'a fais un bien fou de pouvoir rire et m'amuser, j'ai relâché la pression, évacuer tout le stress.
- J'aurais aimé être là et t'entendre rire.
- Ne me dis pas que tu ne m'as jamais entendu rire ?
- Jamais enfin pas au point de te voir le visage éclatant et les larmes aux yeux.
- Tu m'observais vraiment bien alors, tu n'es qu'un voyeur, dis-je en plaisantant.
Je me redressai et m'assit sur lui.
- Tu vas devoir payer pour m'espionner ainsi, m'exclamais-je toujours sur le ton de la plaisanterie.
Je commençais alors à le chatouiller, il ne mit pas longtemps à se défendre, me fit tomber sur le lit et joua avec moi. On avait un vrai moment de complicité, le premier, les rires résonnaient dans la pièce, on courait à travers la chambre essayant de limiter le bruit par respect des autres habitants. Afin d'arrêter nos bruits de pas on s'installa devant l'ordinateur pour regarder une comédie, deuxième film que je voyais en une journée sans me plaindre, je recommençais à aimer cela voyant que le bonheur n'était pas si irréel. On riait à chaque scène déjantée du film, s'amusait tout les deux sur des histoires drôles qui nous étaient arrivés par le passé et une fois le film terminé il me montra plusieurs bêtisiers de certains films qu'il avait tournés en m'expliquant ce qui était arrivé.
On commença à se fatiguer vers six heures, il se leva pour enfin enlever son costard, je me levais également pour ramasser les cousins qu'on s'était jetés et les remettre en place.
Il se retourna soudain, un grand sourire aux lèvres, s'approcha de moi et m'attrapa par la taille, il commença à m'embrasser dans le cou mais je le repoussais.
- Même pas en rêve, lui dis-je.
Il recula levant les bras en l'air, il riait paressant amusé de ma réaction mais compréhensif. Il entra dans la salle de bain, je ramassais le dernier oreiller sous lequel se trouvait le livre d'Eliza, je l'ouvris afin de voir sa dédicace et ne pus m'empêcher de sourire en lisant :
« A ma jolie belle sœur, vous formez un couple merveilleux. A très vite, Eliza. »
- Pourquoi ce sourire ? Demanda Jay me surprenant.
Je lui tendis le livre et il lut.
- Ma sœur a toujours raison, dit-il aussi souriant. Je n'avais pas passé une soirée, enfin plutôt nuit, aussi extraordinaire depuis très longtemps. J'aime tellement te voir comme ça.
- Et j'aime être comme ça avec toi.
On se coucha exténué mais heureux d'avoir partagé un moment comme celui la ensemble.

Les trois jours suivant ne furent pas mouvementé, on se contentait de rester dans la chambre et de descendre manger au restaurant de l'hôtel le midi. Depuis la soirée de l'avant première on s'était totalement rapprochés, on riait beaucoup plus ensemble, on avait des moments de complicité que l'on n'avait pas avant, cette soirée avait brisé quelque chose en nous qui nous empêchait d'être aussi proche.
Comme tous les midis nous étions au restaurant, Jay avait insisté pour que l'on vienne plus tôt que d'habitude prétextant un rendez vous important l'après midi. On avait pris plus de temps que d'ordinaire puis, il reçu un message et me dit qu'il fallait qu'on monte. Son attitude était étrange, il avait l'air à la fois excité mais tout aussi anxieux. Je ne posais pas de questions et le suivi dans la chambre. Il me demanda d'ouvrir puisqu'il envoyait un message, je m'exécutais et ouvris. Je fus complètement effrayer quand deux personnes se jetèrent sur moi.

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