Chapitre XI

Conrad :

La journée fut bien monotone. Je devais m'armer de patience mais pour combien de temps ? Le temps C'est ce qui me faisait voir cette épreuve comme la plus dure au monde. Et si ça durait des centaines d'années ? Je ferai quoi ? Quand le sommeil vient enfin je fus assez vite agité. Je transpire beaucoup et je bouge dans tout les sens. Que m'arrive-t-il ? Je sens ma respiration s'emballer et d'un coup je sursaute. Je me retrouve dans une pièce semblable à celle qu'Ela à chez elle. La pièce est dans l'obscurité. Je tourne la tête pour voir une femme aux jolies courbes, aux cheveux blonds et aux yeux verts. Elle me sourit tendrement.

- Tu es enfin la mon démon.

- Votre démon ?

- Oui.

- Je suis un ange.

- Je sais mais tu lui ressemble à mon démon.

Je m'assoie et elle s'approche de moi. Elle s'assoie quasiment sur moi.

- Qu'est-ce que.. ?

- Je ne te ferai rien.

- Qui êtes vous ? Où suis-je ?

- Ahah tu es dans ta chambre et je suis celle de qui tu descend mon petit.

- Vous êtes l'originelle ?

- Il s'emblerai. Mon descendant tu me fais bien des frayeurs.

- Pourquoi ?

- Et bien, tu te comportes comme mon être aimé. Tu vas finir par la perdre.

- Vous parlez d'Ela ?

Elle fait oui de la tête.

- Tu sais elle ressent plus de souffrance que toi. Ton corps à provoquer chez elle des changement qu'elle doit accepter ou non. Si elle accepte le lien qui vous uni alors vous serez heureux tout les deux.

- Un lien ?

- Le lien qui fait la malédiction du démon. C'est ce qui prouve que lui et moi sommes liés. Un vestige de notre amour qu'il ne peut plus que contempler. La pire des souffrances.

- Si elle laccepte ça ira alors ?

- Oui mais si elle le refuse elle mourra.

Elle pourrait mourir à cause d'un stupide lien ? À cause de moi ? Je panique. La main de l'originel vient se poser sur ma joue.

- Ne t'inquiète pas, il s'occupe d'elle.

- Il ?

Elle rit.

- Je suis ici non ? Donc ne penses tu pas qu'il est avec elle ?

- L'autre être originel ? Pourquoi ?

- Pour que vous qui faites de frais de nos erreurs puissiez vivre en paix. Vous avez le droit de vivre en paix et en amour.

- C'est... Merci.

- Tu sais, tu es un ange avec une part de démon en lui et elle est un démon avec une part d'ange en elle. Sauf que vous n'avez pas les parts de n'importe qui. Vous avez chacun la partie manquante de l'autre. Vous êtes les âmes qui se complètes.

Elle commence à disparaître.

- Attendez comment je pourrais savoir qu'elle m'accepte ?

Elle sourit.

- Ton coeur le serra.

Elle sefface entièrement et le temps de cligné des yeux je suis revenu dans ma chambre. Je regarde devant moi quand je sens mon coeur me brûler. Je sens une douce ivresse m'envahir et je compris à ce moment. J'enfile mes habilles, sort de chez moi et commence à voler le plus vite possible. Je dois la voir.

Ela :

La nuit vient enfin et le sommeil m'accapare enfin. Mais je deviens agité. Je bouge. Je n'arrête pas de me tourner et me tourner encore et encore. Ma poitrine me brûle d'un coup et je me tord de douleur. La main sur la poitrine j'essaie de respirer tant bien que mal. Mon genoux se ramènent à ma poitrine et je ressens comme une onde me parcourir. Je ferme les yeux et quand je les rouvres en sursaut je vois une chambre comme chez les anges mais plonger dans le noir. Je regarde autour de moi et je vois un homme. Un homme grand, aux cheveux noir, avec une légère barbe noire et des yeux violets. Il sapproche de moi.

- Enfin réveillée mon ange ?

- Qui êtes-vous ?

- Je suis ton origine mon enfant.

Il sassoie à côté de moi et se penche vers moi.

- ça faisait bien longtemps que je ne t'avais plus vu. Elle ressort tellement en toi.

- Qui ?

- La femme qui a vu ma destruction.

Il pose sa main gauche sur ma nuque et son pousse caresse a gorge. Moi qui était sur les coudes il me fait revenir sur mon dos dans mon lit. Je n'aime pas ça. Son pousse remonte sur mon menton puis sur mes lèvres.

- Arrêter.

- Je ne te ferais aucun mal. Je regarde juste à quelle point elles sont douces. Ça fait bien longtemps.

- Pourquoi êtes vous là ? Pourquoi ne suis-je pas dans ma chambre ?

- Tu es dans ta chambre. Et je suis là pour parler avec toi mon ange.

- Parler de quoi ?

Il caresse ma joue.

- Ce que tu ressent. Ton lien que tu sens ici.

Il pose sa main sur ma poitrine ce qui me fait sursauter.

- ça il n'y a que toi qui le sens. Lui ne le sent pas.

Il veut dire que Conrad est lié à moi sans le senti alors que moi je le sens en moi ? C'est étrange.

- C'est ma malédiction. Que tu porte aussi en toi sauf que pour toi ça va changer.

Sa main reviens à mon menton et il caresse à nouveau mes lèvres.

- Comprends-tu ? Ton lien est ce qui te lie à lui et c'est ce qui te fera rester en vie. Laisse toi aller à sa chaleur et laisse toi envelopper. Tu le sens non ? Ce changement en toi ? Ce désir qui ne brûle que pour lui.

- Peut être bien. Mais pourquoi vouloir nous unir l'originel ?

Il me sourit tristement.

- Pour que vous puissiez vivre heureux. Nous n'avons pas pu par ma faute. Ne recommencez pas les mêmes erreurs. Ne vous détruisez pas pour vous avoir.

- C'est déjà un peu tard pour ça.

- Non. Tu es le démon mais tu ressemble plus à l'ange. Il est l'ange mais ressemble plus au démon. Chacun de vous à une partie de l'autre en lui. Acceptez juste le lien qui vous uni. Vous corps se sont déjà uni. Laissez vos âmes s'unirent elles aussi.

Je le regarde stupéfaite. Il a raison. Nous sommes si près du but de nous confondre l'un à l'autre sans que cela pose problème.

Il me sourit encore une fois et me dépose un baisé sur le front avant de commencé à s'effacer.

- Rejoins le. Elle doit avoir fait son travaille elle aussi.

Il s'efface complètement et je peux voir que je suis de retour dans ma vrai chambre. Je reste immobile quelques instants avant de m'habiller en vitesse et de foncé à la frontière. Plus vite je le trouverai plus vite ça ira mieux. En volant je mets ma main sur mon coeur. Je sens le lien frémir et comme si je pouvais enfin le toucher, je le prend dans ma main. Je t'accepte. Je ne te laisserai pas te briser. Tu es à moi et je ne te laisserai pas partir. Il frémit à nouveau comme en réponse et d'un coup il s'effrite pour venir former un anneau autour de mon coeur. Je le sens. Nous avons déjà changé nos destins.

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