FIN


**Chapitre 26 : Le couronnement et la confrontation (Partie 1/3)**

L'abbaye de Westminster était majestueuse, ornée pour l'occasion. Les cloches retentissaient, marquant le jour tant attendu : le couronnement du prince Eric. L'atmosphère à Londres était électrique. Les rues étaient bondées, des milliers de spectateurs venus célébrer leur futur roi.

Emilie serrait la main d'Helena, sa fille de dix-sept ans, tandis qu'elles naviguaient dans la foule.

— Tu es sûre de ce que tu fais, maman ? murmura Helena, l'air inquiet.

Emilie inspira profondément, une lueur déterminée dans les yeux.

— Oui, Helena. C'est le moment. Je ne peux plus fuir.

Elles pénétrèrent dans l'abbaye, se faufilant au milieu des invités prestigieux. Chaque pas d'Emilie résonnait comme un coup de tonnerre dans son esprit. Son cœur battait si fort qu'elle avait l'impression que tout le monde pouvait l'entendre.

Le couronnement commença. Eric, vêtu de la cape royale, avançait lentement vers l'autel. Les prêtres récitaient leurs prières, et la couronne d'or étincelait dans la lumière des vitraux. Emilie sentit sa gorge se serrer. C'était lui. L'homme qu'elle avait aimé et qu'elle n'avait jamais pu oublier.

**La confrontation**

Alors que l'archevêque s'apprêtait à poser la couronne sur la tête d'Eric, Emilie se leva brusquement.

— STOP ! — Sa voix éclata dans l'abbaye, interrompant la cérémonie sacrée.

Les regards se tournèrent vers elle, un mélange de choc et d'indignation. Eric releva la tête, ses yeux rencontrant ceux d'Emilie.

— Emilie ?

Helena tenta de tirer sur la main de sa mère, mais Emilie avançait déjà.

— Pourquoi, Eric ? Pourquoi tout ce danger, ces "ils" qui te poursuivent et qui me traquent depuis des années ? Si on doit les combattre, ce doit être ensemble ! Pourquoi ? Pourquoi Claire s'est-elle suicidée ? QUI SONT CES MONSTRES QUI NOUS ONT SÉPARÉS ?

Sa voix se brisa, et des larmes coulèrent sur ses joues.

— QUI M'A ARACHÉ MON PLUS GRAND AMOUR ? TOI !

Eric sembla déstabilisé. Les gardes hésitaient, ne sachant pas comment gérer cette intrusion. Le silence dans l'abbaye était assourdissant, seulement ponctué par les sanglots d'Emilie.

— Emilie... — Eric avança vers elle, ses yeux brillants d'une douleur qu'il avait longtemps enfouie.

— Et Helena... — Emilie reprit, sa voix tremblante. — Helena est ta fille.

Eric resta immobile, le souffle court.

— Je le sais déjà, Emilie. J'ai toujours su qu'elle était ma fille.

La confession le libérait d'un poids, mais ajoutait une tension palpable dans la pièce. Emilie le regarda, surprise.

— Alors pourquoi ? Pourquoi ne m'as-tu jamais rien dit ?

Eric ouvrit la bouche pour répondre, mais aucun mot ne sortit. Dans un élan d'émotion, Emilie s'approcha et l'embrassa. Un baiser intense, déchirant, empli d'années d'amour refoulé, de souffrance et de regrets.

La foule était abasourdie. Le roi et la roturière, réunis dans un moment aussi intime et public à la fois.

**L'irruption de Noémie**

Un claquement sonore brisa le moment. Emilie recula, la joue rouge, les yeux agrandis par la douleur. Noémie se tenait là, vêtue d'une robe noire, son regard brillant de folie.

— Tu n'as pas le droit ! — hurla Noémie. — Tu ne mérites pas cet homme !

Sa voix résonna comme un coup de tonnerre. Le sourire effrayant qui s'étira sur son visage glaça le sang de l'assemblée.

— C'est moi, votre plus grand danger, Eric. Moi !

Noémie se tourna vers Emilie, son regard chargé d'une haine viscérale.

— J'ai passé des années enfermée dans un asile, mais je me suis échappée. Et tu sais pourquoi ? POUR TE TUER, ERIC !

L'abbaye entière retint son souffle. Les gardes commencèrent à avancer vers Noémie, mais elle leva une main tremblante, brandissant une petite arme dissimulée.

— Personne ne bouge !

Eric resta figé, tentant de maintenir son calme.

— Noémie, arrête ça. Ce n'est pas toi.

Elle éclata de rire, un rire dément qui résonna dans les voûtes de l'abbaye.

— Ce n'est pas moi ? Non, bien sûr. Parce que je ne suis pas seule, Eric. Ils sont là, eux aussi, les mêmes qui m'ont utilisée pour t'éloigner d'Emilie. Les mêmes qui m'ont dit de détruire tout ce que tu aimais.

Emilie sentit une vague de terreur la submerger.

— Qui sont-ils ? — Sa voix tremblait. — Répondez !

Noémie détourna les yeux, et pour la première fois, son masque de psychopathe sembla se fissurer.

— Vous ne voulez pas savoir. Croyez-moi, c'est mieux pour vous de ne pas savoir.

Les gardes l'entourèrent lentement, mais elle ne bougea pas. Son sourire revint, sinistre et menaçant.

— Profitez de votre moment, Eric. Profitez de votre chère Emilie. Parce que ce couronnement sera votre dernier.

Elle lâcha l'arme et leva les mains, se rendant sans résistance. Mais son sourire glaçait encore plus que ses menaces.

**Une trêve fragile**

Eric regarda Emilie, une douleur immense dans les yeux.

— Emilie, je vais te protéger. Toi et Helena. Quoi qu'il en coûte.

Emilie secoua la tête, encore sous le choc.

— Pourquoi tout ça ? Pourquoi eux ?

Eric se détourna, incapable de répondre.

Le couronnement était suspendu, mais le danger, lui, était plus proche que jamais.


**Chapitre 26 : Le couronnement (Partie 2/3)**

Le couronnement s'était terminé dans une ambiance glaciale. Les regards inquiets des invités et la tension palpable dans l'abbaye laissaient deviner que l'événement serait gravé dans l'histoire, mais pas pour les raisons espérées.

Eric, toujours vêtu de ses habits royaux, avait quitté précipitamment la cérémonie. Emilie et Helena, bouleversées par la confrontation avec Noémie, étaient rentrées à leur hôtel. Cependant, une ombre planait sur eux, une menace qui se rapprochait à chaque instant.

**Le complot se dévoile**

Dans une salle sombre, au cœur d'un manoir isolé, une femme d'apparence glaciale observait les événements à travers un écran. C'était la mère d'Eric, la reine mère Eleanor, dont le visage portait les stigmates d'années de souffrance et de rancune. À ses côtés se tenait Marcus, son fils illégitime et demi-frère d'Eric, les yeux étincelants de mépris.

— Alors, tout est prêt ? demanda Eleanor d'une voix froide.

Marcus hocha la tête.

— Oui, mère. Nos hommes sont en place. Eric ne tiendra pas longtemps.

Eleanor se tourna vers lui, son regard empli d'une haine profonde.

— Ce garçon n'a été qu'un malheur depuis le début. Il a détruit tout ce que j'avais.

Marcus, intrigué, demanda :

— Pourquoi cette haine ? Parce qu'il est le roi légitime ?

Eleanor rit amèrement.

— Légitime ? Ce garçon n'a rien de légitime. Sais-tu pourquoi Runh, son père biologique, est mort ? Parce qu'Eric, à l'âge de quatre ans, l'a poignardé accidentellement avec un couteau de cérémonie.

Marcus écarquilla les yeux.

— Il a tué le roi ?

Eleanor acquiesça, sa voix chargée de colère.

— Oui. Un "accident", disent-ils. Mais cet "accident" a détruit ma vie. Runh n'avait pas encore écrit son testament. Sa mort a plongé le royaume dans le chaos. Et quand Elian, mon deuxième époux, est arrivé pour tenter de sauver la situation, il a aussi trouvé la mort... encore à cause d'Eric.

Marcus semblait abasourdi.

— Comment ça ?

Eleanor grimaça, la douleur dans son regard se mêlant à une rage dévorante.

— Eric l'a tué en jouant. Une chute, une bousculade... et Elian est mort. J'ai été forcée de me marier avec Lord Hawthorne, le frère de Runh, un homme abject qui m'a violée à plusieurs reprises.

Sa voix se brisa un instant, mais elle reprit avec une froide détermination.

— Eric porte le malheur en lui. Il détruit tout ce qu'il touche. Il ne mérite ni le trône, ni l'amour de cette roturière pathétique.

Marcus serra les poings, le regard sombre.

— Alors nous allons le détruire.

**L'attaque commence**

Dans les rues de Londres, une série de mouvements coordonnés avait lieu. Des hommes en noir, armés et déterminés, prenaient position autour du palais de Buckingham. Leur chef, un homme au regard dur, recevait ses ordres directement d'Eleanor et de Marcus.

Eric, dans ses appartements, regardait par la fenêtre, son esprit encore embrouillé par les révélations d'Emilie et les menaces de Noémie. La pression pesait lourd sur ses épaules, mais il n'était pas préparé à ce qui allait arriver.

**Le plan d'Eleanor**

Alors que la nuit tombait, Eleanor fit irruption dans le palais avec Marcus et leurs hommes. Elle trouva Eric dans la salle du trône, perdu dans ses pensées.

— Mère ? — Eric se leva, surpris.

Eleanor avança lentement, un sourire glacial sur les lèvres.

— Oh, mon cher fils... ou devrais-je dire, mon fardeau.

Eric recula, sentant le danger.

— Que voulez-vous ?

Marcus se plaça à côté de leur mère, son arme braquée sur Eric.

— Ce que nous voulons, c'est simple : que tu disparaisses.

Eleanor s'avança, ses yeux fixant Eric avec une intensité terrifiante.

— Tu as ruiné ma vie. Tu as tué deux hommes qui m'étaient chers, et tu continues de semer le chaos. Mais ce soir, tout cela prendra fin.

Eric serra les poings, une colère froide montant en lui.

— Vous voulez me blâmer pour des accidents qui se sont produits quand j'étais enfant ? Vous êtes pathétique, mère.

Eleanor éclata de rire, un rire dément qui résonna dans la pièce.

— Pathétique ? Tu n'as aucune idée de ce que j'ai enduré à cause de toi.

**L'arrivée d'Emilie et Helena**

Pendant ce temps, Emilie et Helena, alertées par un mystérieux appel, se précipitèrent vers le palais. Helena, inquiète, serra la main de sa mère.

— Maman, tu crois qu'Eric est en danger ?

Emilie, le regard déterminé, répondit :

— Oui. Et cette fois, je ne le laisserai pas seul.

Elles réussirent à entrer discrètement dans le palais, mais ce qu'elles découvrirent dans la salle du trône les laissa sans voix. Eleanor se tenait face à Eric, une arme braquée sur lui, tandis que Marcus semblait prêt à tirer à tout moment.

— NON ! — cria Emilie, attirant l'attention de tous.

Eric tourna la tête, ses yeux s'agrandissant en voyant Emilie et Helena.

— Qu'est-ce que vous faites ici ?

Eleanor sourit, un sourire empli de mépris.

— Oh, quelle charmante réunion de famille. Mais vous arrivez trop tard.

Helena, tremblante mais courageuse, s'interposa entre Eric et Marcus.

— Ne touchez pas à mon père !

Eleanor éclata de rire, mais son rire s'éteignit lorsqu'elle vit la détermination dans les yeux d'Helena.

— Alors, c'est ta fille ? — dit-elle avec un venin dans la voix. — Elle finira par te détruire aussi, tout comme tu as détruit Runh et Elian.

Eric, désormais prêt à se battre, fit un pas en avant.

— Si vous voulez me tuer, faites-le. Mais laissez-les partir.

Eleanor hésita, son visage se tordant sous l'effet de l'émotion.

— Non, Eric. C'est toi qui vas voir tout ce que tu aimes disparaître.

Un coup de feu retentit soudain, brisant le silence terrifiant de la salle du trône...




**Chapitre 26 (Partie 3/3 )**

Un coup de feu.

Le bruit résonna dans la salle du trône, brisant l'air glacial qui y régnait. Tout sembla se figer dans le temps. Eric se tenait droit, les yeux écarquillés. Emilie et Helena, pétrifiées, regardèrent avec horreur le spectacle devant elles.

C'était Marcus qui avait tiré. Mais pas sur Eric.

Eleanor s'écroula, une main tremblante sur son abdomen où le sang coulait déjà. Son regard se posa sur son fils illégitime, incrédule.

— Marcus... toi... ?

Il baissa l'arme, ses mains tremblant.

— Tu es allée trop loin, mère. Toute ta vie, tu as nourri ta haine pour un enfant qui n'avait rien fait d'autre qu'exister. Et moi, je t'ai suivi, croyant que cela me donnerait enfin ton amour. Mais tu es incapable d'aimer.

Eleanor tenta de parler, mais sa voix s'étouffa dans un gémissement. Elle s'effondra, et le silence retomba dans la salle.

**La réconciliation inattendue**

Eric regarda Marcus, encore sous le choc.

— Pourquoi... ?

Marcus détourna les yeux, la culpabilité déformant ses traits.

— Parce que j'étais fatigué de vivre dans ton ombre, Eric. J'étais fatigué d'être consumé par cette jalousie et cette haine que mère a nourries en moi. Mais elle allait te tuer, et je ne pouvais pas... je ne pouvais pas laisser ça arriver.

Helena s'approcha timidement, posant une main sur le bras d'Eric.

— Papa... ça va ?

Le mot "papa" sembla réveiller Eric, qui baissa les yeux vers Helena, ému. Il posa une main sur sa joue et hocha doucement la tête.

— Oui, Helena. Ça va maintenant.

Emilie observait la scène, les émotions se bousculant en elle. Elle avait envie de fuir, de tout laisser derrière elle, mais quelque chose la retenait. C'était cette famille étrange qu'ils formaient tous les trois, un mélange de douleur, de pardon et d'amour.

**Le choix d'Emilie**

Plus tard, alors que les autorités emmenaient Marcus, Eric et Emilie se retrouvèrent seuls dans une petite pièce du palais. Eric, encore sous le choc, s'approcha d'elle.

— Merci d'être venue, Emilie. Je ne sais pas ce qui se serait passé si...

Elle leva une main pour l'interrompre.

— Eric, je suis venue parce que je pensais pouvoir tourner la page. Mais être ici, avec toi, m'a montré que certaines choses ne peuvent pas être oubliées.

Il fronça les sourcils, ses yeux trahissant une douleur profonde.

— Qu'est-ce que tu veux dire ?

Elle détourna le regard, hésitante.

— Je veux dire que je ne peux pas revenir en arrière. Nous avons trop changé, toi et moi. Tu es un prince, un roi, maintenant. Et moi, je suis juste... une mère qui essaie de protéger sa fille.

Eric attrapa doucement sa main.

— Emilie, je t'aime toujours.

Elle ferma les yeux, une larme roulant sur sa joue.

— Je sais. Et une partie de moi t'aimera toujours. Mais nous ne sommes plus les mêmes personnes qu'avant.

Un silence lourd s'installa entre eux. Eric finit par hocher la tête, respectant son choix.

— Alors, que vas-tu faire ?

Elle sourit faiblement.

— Je vais rentrer à Paris avec Helena. Nous allons essayer de construire une vie normale, loin de tout ça.

**Une promesse non tenue**

Quelques jours plus tard, Emilie et Helena retournèrent à Paris. Mais contrairement à ce qu'elle espérait, leur vie ne retrouva pas une paix immédiate. Emilie était hantée par son dernier regard échangé avec Eric, ce moment où leurs âmes semblaient s'accrocher une dernière fois.

Helena, elle, continuait secrètement à échanger des messages avec Eric. Il lui écrivait régulièrement, partageant ses pensées, ses doutes, et ses souvenirs.

> *"Helena, prends soin de ta mère. Je ne peux plus la protéger, mais toi, tu peux. Je vous aime toutes les deux, même de loin."*

Helena montrait parfois ces messages à Emilie, espérant qu'ils lui rappelleraient que tout n'était pas perdu. Mais Emilie refusait de les lire, de peur de s'accrocher à un rêve qui lui semblait désormais impossible.

**Le couronnement d'Eric**

Un matin, alors qu'Emilie servait des croissants dans une petite boulangerie de quartier, elle alluma la télévision pour voir les images du couronnement d'Eric.

Il se tenait là, dans toute sa gloire, couronné roi sous les acclamations d'une foule immense. À ses côtés, une femme inconnue se tenait dignement, un enfant dans les bras. Emilie sentit une boule se former dans sa gorge.

Helena, debout à ses côtés, serra doucement la main de sa mère.

— Il n'est pas heureux, maman. Tu le sais, non ?

Emilie détourna les yeux, refusant de répondre.

— Ça n'a plus d'importance, chérie.

Mais dans son cœur, elle savait que ce n'était pas vrai.

**Un avenir incertain**

Des semaines passèrent. La vie reprit son cours, mais Emilie ne pouvait pas oublier. Helena, de son côté, continuait de rêver d'un jour où ils pourraient tous être réunis.

Un soir, alors qu'elles étaient assises sur le canapé, un nouveau message arriva sur le téléphone d'Helena. Cette fois, ce n'était pas Eric.

> *"Nous savons où vous êtes. Préparez-vous."*

Helena regarda sa mère, terrifiée. Emilie prit le téléphone, ses mains tremblant légèrement.

— Ils sont encore là, murmura-t-elle.

Elle regarda sa fille dans les yeux, une détermination nouvelle se formant en elle.

— Je ne les laisserai pas te faire de mal.

**Épilogue**

Dans un château lointain, Eric se tenait seul, regardant la nuit étoilée par la fenêtre. Noémie, désormais emprisonnée, n'était plus une menace directe, mais l'ombre de ses alliés planait toujours.

Il soupira, serrant dans sa main une vieille photo d'Emilie et Helena.

— Un jour, murmura-t-il. Un jour, je les retrouverai.

Et avec cette promesse silencieuse, un nouveau chapitre s'ouvrait pour eux, laissant entrevoir une lueur d'espoir au bout de leur histoire tourmentée.

**À suivre...**

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