Chapitre 7 à 13

Hello, pour ma grande absence je vous publie du chapitre 7 à 13  dans un chapitre.
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**Emilie**

Le matin après la soirée chaotique, je fus réveillée par le soleil filtrant à travers les rideaux. À côté de moi, Eric dormait profondément, son visage paisible contrastant avec la tension de la veille. Je me demandai s'il se souvenait de ce qui s'était passé.

Je me levai discrètement, ne voulant pas le réveiller, et me dirigeai vers la cuisine pour préparer du café. Mon esprit était rempli de questions et d'appréhensions. Que devais-je lui dire sur la bagarre avec Evan ? Devais-je lui avouer que je l'avais embrassé ?

**Eric**

Je me réveillai lentement, une douleur lancinante dans tout le corps. Je me souvenais vaguement de la soirée, mais les détails étaient flous. Étais-je rentré avec Emilie ? Pourquoi avais-je mal partout ?

Je vis Emilie dans la cuisine, occupée à préparer du café. Je me levai avec précaution, essayant de ne pas faire de bruit. Quand Claire arriva avec une tasse de café, je chuchotai pour qu'Emilie n'entende pas.

« Ta copine est célibataire ? » demandai-je discrètement.

Claire hocha la tête avec un sourire complice. « Oui, elle l'est. »

Je pris sa main et y déposai un baiser rapide avant qu'Emilie ne revienne dans la pièce.

**Emilie**

Je revins dans le salon avec le plateau de café pour trouver Eric et Claire en pleine conversation. Je sentis une pointe de jalousie en voyant Eric embrasser la main de Claire. Pourquoi était-il si proche d'elle ?

Je déposai le plateau sur la table basse, essayant de dissimuler mes émotions. « Comment te sens-tu, Eric ? » demandai-je, tentant de changer de sujet.

Eric me regarda avec un léger sourire. « Un peu endolori, mais ça va. »

Je hochai la tête, essayant de cacher mon trouble. Puis, je décidai de lui raconter ce qui s'était passé. « Evan t'a frappé parce que tu t'es moqué de lui », dis-je en évitant son regard. « J'ai essayé de l'arrêter, mais... »

Eric parut surpris. « Vraiment ? Je ne me souviens de rien de ça. »

Je baissai les yeux, me sentant coupable de ne pas lui avoir tout dit.

**Émilie**

Assise dans ma petite cuisine, je m'occupais des derniers détails d'une nouvelle création pâtissière. Les pensées d'Eric flottaient constamment dans mon esprit, même lorsque je me plongeais dans mon travail. Je savais qu'il avait une rencontre importante ce soir, quelque chose à voir avec son beau-père et cette fameuse Rebecca. Une légère angoisse se nichait en moi, bien que je ne voulais pas l'admettre.

**Eric**

Lord Hawthorne m'avait encore une fois pressé de rencontrer Rebecca, cette fois-ci dans un hôtel-restaurant chic de Paris. Je savais que cette réunion n'apporterait rien de bon, mais j'avais accepté de mauvaise grâce. Peut-être que cette rencontre serait la dernière. En arrivant dans la suite privée, je fus immédiatement frappé par l'ambiance chargée de luxe oppressant. Rebecca m'attendait, vêtue seulement de lingerie fine, un sourire séducteur aux lèvres.

"Eric, je savais que tu viendrais," murmura-t-elle en s'approchant de moi.

"Rebecca, arrête ça," répliquai-je, en essayant de garder mon calme. "Je ne suis pas ici pour ça."

**Émilie**

J'envoyais un message à Claire pour lui dire que j'étais nerveuse à propos de la rencontre d'Eric. Elle me répondit rapidement avec son habituel enthousiasme positif, me disant de ne pas m'inquiéter, que tout irait bien. Pourtant, mon intuition me disait le contraire.

**Eric**

Rebecca ne se laissa pas décourager par mon refus. Elle continua à s'approcher, essayant de m'enlacer. Je la repoussai fermement, mais elle insista. Je pouvais voir les flashs des caméras à travers la fenêtre légèrement entrebâillée, et soudain, je compris. C'était un piège.

"Arrête ! Qu'est-ce que tu fais ?" m'exclamai-je, en essayant de la repousser une fois de plus.

Mais elle joua la comédie parfaitement, tombant sur le lit avec une expression faussement blessée. C'était trop. La colère monta en moi, et dans un moment de frustration incontrôlable, je la giflai.

"Espèce de prostituée !" crachai-je, le regret immédiat de mes mots se mêlant à ma colère.

**Émilie**

Le téléphone sonna, me sortant de mes pensées. C'était une alerte de presse. Je regardai la notification et mon cœur se serra en voyant le titre : "Le prince Eric pris en flagrant délit de violence." Mon estomac se noua alors que je cliquai sur l'article.

**Eric**

Je regardai Rebecca se relever, une main sur sa joue rougie, les larmes aux yeux. Elle jouait son rôle à la perfection. Les journalistes avaient tout capturé, transformant une situation déjà mauvaise en désastre absolu.

"Pourquoi, Rebecca ?" murmurai-je, sentant le poids des conséquences s'abattre sur moi.

Elle ne répondit pas, se contentant de me fixer avec une expression de triomphe voilée par une fausse innocence. Je quittai la suite, le bruit des caméras suivant chacun de mes pas, ma colère se muant en désespoir.

**Émilie**

Je n'arrivais pas à croire ce que je lisais. Les images étaient claires, et bien que je savais qu'il devait y avoir une explication, je ne pouvais m'empêcher de ressentir une profonde tristesse pour Eric. Je devais le voir, lui parler, comprendre ce qui s'était vraiment passé. Le cœur lourd, je me préparai à quitter la pâtisserie, sachant que la nuit serait longue et pleine de questions sans réponses.

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**Marcus**

Je m'appelle Marcus, et je suis le frère cadet d'Eric, le soi-disant prince parfait. Depuis que nous sommes enfants, il a toujours été celui qui récoltait toutes les louanges, toutes les attentions. Le brillant Eric, avec ses notes impeccables, ses sourires charmeurs et son flot incessant de filles à ses pieds. Pendant ce temps, moi, j'étais dans l'ombre, invisible, négligé. J'ai fugué il y a des années, fatigué de vivre dans son ombre étouffante.

Mais ce soir, en parcourant les actualités sur mon téléphone, j'ai vu quelque chose qui a éveillé mon intérêt. Eric était impliqué dans un scandale. Le prince parfait avait montré son vrai visage, et maintenant, le monde entier pouvait le voir.

Je regardais la vidéo en boucle, un sourire sadique s'étirant sur mon visage. Je savais qu'il y avait plus à cette histoire, quelque chose de plus juteux à exploiter. C'est alors que je me suis souvenu d'Émilie, cette pâtissière dont il semblait étrangement proche. Si Eric avait un point faible, c'était sûrement elle.

Cela faisait des années que je n'avais pas vu Eric, mais la rancune que je ressentais à son égard ne s'était pas estompée. Chaque succès qu'il accumulait, chaque sourire qu'il recevait, me donnait envie de lui arracher cette vie parfaite qu'il avait.

Je savais que j'avais une opportunité en or entre les mains. Emilie était la clé pour atteindre Eric, pour le faire souffrir comme jamais. J'avais passé des semaines à observer de loin, à planifier. Je connaissais ses allées et venues, ses habitudes. La pâtisserie où elle travaillait était facile à surveiller, et les moments où elle était seule étaient rares mais existants.

La colère et la jalousie me consumaient. Comment se faisait-il qu'Eric avait tout, alors que je n'avais rien ? C'était le moment de rétablir l'équilibre, de montrer à ce prétentieux qu'il n'était pas intouchable.

Je me mis à planifier chaque détail. Il ne s'agissait pas seulement de kidnapper Émilie, mais de le faire d'une manière qui briserait Eric. Il devait sentir chaque instant de souffrance, chaque moment d'incertitude.

L'idée me faisait presque rire. Eric, le prince intouchable, réduit à implorer pour la vie de cette femme. J'allais savourer chaque minute de sa détresse. Il allait enfin comprendre ce que cela faisait d'être impuissant, de ne pas avoir le contrôle.

Ce soir-là, je me postai près de la pâtisserie, observant de loin. Émilie sortit, semblant préoccupée. C'était parfait. La suivre sans éveiller ses soupçons n'était pas difficile. Lorsqu'elle emprunta une ruelle sombre pour prendre un raccourci, je su que c'était le moment.

Je m'approchai silencieusement, le cœur battant à tout rompre. Quand elle se retourna, il était trop tard. Je la saisis fermement, ma main couvrant sa bouche pour étouffer ses cris.

"Ne t'inquiète pas, Émilie," murmurai-je à son oreille. "Nous allons passer un moment inoubliable."

En la traînant vers la voiture que j'avais garée à proximité, je ne pouvais m'empêcher de sourire. La partie venait de commencer, et Eric allait comprendre ce que cela faisait d'être dans l'ombre, impuissant face à des forces qu'il ne pouvait contrôler.

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**Émilie**

Je ne savais pas combien de temps j'avais été inconsciente, mais lorsque je me réveillai, une douleur lancinante me traversait tout le corps. Mes poignets étaient attachés et je me trouvais dans une pièce sombre et humide. J'avais du mal à me rappeler comment j'étais arrivée là, mais la terreur monta en moi en reconnaissant la silhouette de Marcus.

"Pourquoi tu fais ça, Marcus ?" demandai-je d'une voix tremblante.

Il me regarda avec des yeux remplis de haine et de douleur, une expression que je n'avais jamais vue chez quelqu'un auparavant.

**Marcus**

"Pourquoi ? Parce que tu dois payer pour ce qu'il a fait," grognai-je. "Eric, ce prince parfait que tout le monde adore... Il n'est pas ce que tu crois."

Les souvenirs de mon enfance me revenaient en flots. Je me souvenais des jours passés à éviter Eric dans les couloirs du palais, des moments où il utilisait sa position pour me tourmenter. J'étais plus jeune, plus faible, et il s'en amusait.

"Tu te souviens, Émilie, de la première fois que je t'ai rencontrée ? Je t'ai dit que tu avais de la chance. De la chance de ne pas connaître Eric comme je le connais. Il m'a détruit, jour après jour."

**Flashback**

**Marcus Enfant**

"Arrête, Eric ! Laisse-moi tranquille !" suppliai-je, plaqué contre le mur.

"Tu es pitoyable, Marcus," ricana Eric. "Tu ne seras jamais aussi bon que moi. Tu n'es qu'une erreur."

Les rires de ses amis résonnaient dans mes oreilles, et je sentais la honte monter en moi. Je voulais disparaître, fuir cet enfer. Chaque jour était un combat, et chaque nuit, je pleurais en silence, souhaitant que tout cela s'arrête.

**Retour au Présent**

**Émilie**

"Tu es fou, Marcus. Eric n'est pas comme ça," protestai-je, malgré la douleur. "Il a changé, il n'est plus cette personne."

Il secoua la tête, un sourire cruel sur les lèvres. "Les gens ne changent pas, Émilie. Pas vraiment. Il reste le même monstre qu'il a toujours été. Et maintenant, il va payer."

Il s'approcha de moi, et je vis dans ses yeux une détermination froide et calculée. Chaque coup qu'il porta me faisait hurler de douleur, mais je ne voulais pas lui donner la satisfaction de mes larmes. Je pensais à Eric, à notre histoire, à ce que nous avions partagé. Il ne pouvait pas être ce monstre que Marcus décrivait.

**Marcus**

Chaque coup que je portais à Émilie me rappelait un peu plus de mon enfance volée. Les paroles de Lord Hawthorne résonnaient dans ma tête, me rappelant toujours que je n'étais pas assez bien, que je n'étais pas vraiment de sang royal.

"Tu n'es qu'un humain, Marcus. Tu ne vaux rien comparé à Eric," me disait-il souvent.

La vérité était que Lord Hawthorne n'était pas de sang royal non plus. Il avait épousé la reine après la mort du roi, et Eric était le seul héritier légitime. Mon père m'avait constamment rappelé que je n'étais rien sans la protection de la famille royale, que je devais me faire une place dans l'ombre de mon demi-frère.

**Flashback**

**Lord Hawthorne**

"Tu devrais être reconnaissant, Marcus. Grâce à moi, tu as une chance de vivre dans le palais, même si tu ne seras jamais roi. Ne l'oublie jamais."

Il me regardait de haut, avec ce mépris qui me brûlait l'âme. Je n'étais rien pour lui, juste un moyen de maintenir son pouvoir.

**Retour au Présent**

**Émilie**

Je sentais la colère de Marcus, sa haine brûlante qui se manifestait dans chaque coup. Mais il y avait autre chose, une douleur profonde, une blessure jamais cicatrisée. Peut-être que derrière ce monstre se cachait un enfant brisé par les attentes et les cruautés de la vie royale.

"Marcus, écoute-moi," murmurai-je, rassemblant mes forces. "Nous pouvons trouver une autre façon. La vengeance ne te guérira pas."

Il s'arrêta, me regardant avec surprise. Peut-être qu'une part de lui voulait entendre ces mots, voulait croire qu'il y avait une autre voie.

Mais avant qu'il puisse répondre, la porte s'ouvrit brusquement et une voix que je reconnus immédiatement retentit dans la pièce.

"Marcus, arrête !"

C'était Eric. Et dans ses yeux, je vis un mélange de détermination et de peur.

---

**Éric**

Le chaos de la situation m'avait rendu aveugle à tout sauf à une chose : Émilie. En la voyant blessée, ligotée, le visage marqué par la douleur, quelque chose au fond de moi s'est brisé. Je me précipitai vers elle, oubliant tout le reste, y compris Marcus.

"Émilie!" criai-je, en la prenant dans mes bras.

Elle était fragile dans mes bras, comme une poupée de porcelaine. Sans réfléchir, poussé par une impulsion que je ne comprenais pas totalement, je penchai la tête et déposai mes lèvres sur les siennes. C'était une tentative désespérée de la rassurer, de la ramener à moi, loin de ce cauchemar.

Mais au lieu de la réconforter, je sentis une résistance. Émilie se dégagea de mes bras avec une force que je n'aurais pas crue possible dans son état.

**Émilie**

Mon cœur battait la chamade, mais pas pour les raisons qu'Éric pensait. Je n'étais pas en train de fondre sous son baiser. Non, c'était de la colère, une colère brute qui m'envahissait. Comment pouvait-il penser qu'un baiser suffirait à effacer tout ce qui venait de se passer ? Comment pouvait-il croire que je partageais ces sentiments ?

"Éric, arrête!" criai-je en le repoussant avec toute la force que je pouvais rassembler. "Je ne suis pas amoureuse de toi! Je ne le serai jamais!"

Ses yeux s'agrandirent, choqués, comme si mes mots l'avaient frappé de plein fouet. Il semblait désorienté, perdu.

**Éric**

Ses paroles résonnaient dans ma tête, m'étourdissant. Je ne pouvais pas comprendre. Nous avions partagé des moments, des confidences, des regards... Comment pouvait-elle me rejeter ainsi ? Pourtant, dans son regard, il n'y avait aucune trace de la douceur que j'espérais. Juste une détermination froide.

Je baissai les yeux, incapable de soutenir son regard, et c'est là que je vis Marcus, recroquevillé dans un coin de la pièce, les larmes coulant silencieusement sur ses joues. Il ne ressemblait plus à l'homme furieux qui s'en était pris à Émilie, mais à un enfant brisé par ses propres démons.

**Marcus**

Je pleurais sans pouvoir m'arrêter, et c'était humiliant. Tout ce que j'avais fait, toutes ces années de haine, de ressentiment, tout ça pour quoi ? Pour voir Éric et Émilie se rapprocher encore plus, alors que je les avais éloignés l'un de l'autre ? C'était insupportable.

Je ne pouvais pas m'empêcher de penser à toutes ces fois où Éric avait été cruel avec moi, à ces jours où j'avais souhaité disparaître. Mais maintenant, je me rendais compte que ma vengeance n'avait fait que me détruire un peu plus. J'étais devenu ce que je détestais le plus : un homme amer, plein de haine et de désespoir.

**Émilie**

En voyant Marcus ainsi, quelque chose en moi se ramollit. Il avait été cruel, il m'avait fait du mal, mais à cet instant, il n'était plus le monstre que je craignais. C'était juste un homme brisé, rongé par une douleur qu'il n'avait jamais su exprimer autrement que par la violence.

Je tournai mon regard vers Éric, espérant y trouver une réponse, une solution à tout cela. Mais il semblait tout aussi perdu que moi. Il avait toujours été le prince, celui qui trouvait des solutions, celui qui brillait. Mais aujourd'hui, c'était un homme aussi vulnérable que Marcus.

**Éric**

Je n'avais plus de mots, plus de certitudes. Tout ce que je savais, c'est que j'avais échoué, une fois de plus. J'avais échoué à protéger Émilie, échoué à comprendre Marcus. Et maintenant, je me retrouvais là, à regarder les deux personnes les plus importantes dans ma vie, incapables de les aider.

"Je suis désolé," murmurai-je, sans savoir si je m'adressais à Émilie ou à Marcus. Peut-être aux deux.

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