Tout était allé très vite, après ce baiser. Des numéros de téléphone échangés, des espoirs, quelques non-dits, aussi ; puis la vie avait reprit son cours.

Les cours aussi avaient repris. Les deux garçons s'étaient concentrés sur leurs études, mais avaient essayé de se tenir au courant mutuellement.

Et puis, tout avait tenu bon.

Ce n'était pas qu'un coup de foudre, un amour passionné puis vite refroidi.

C'était du feu, sur lequel on avait jeté de l'eau ; de l'eau, qu'on avait ensuite gelé. Et la glace, c'est solide.

C'était un putain d'amour qui durait, et qui durerait.

Ce soir, le couple se retrouvait enfin. C'était la veille de Noël, tout était beau, ici, à Lyon ; Leni avait décidé de rejoindre son petit copain.

Cette fois, ce ne fut pas la pluie qui sonna leurs (re)trouvailles, mais bien la neige. Oui, la neige, qui, d'habitude, n'arrive jamais la veille de Noël.

Mais le ciel, ce soir-là, n'avait pas l'intention de pleurer comme la dernière fois. Non. Cette fois-ci, il voulait fêter leur amour.

Il voulait fêter ce jour où tout avait commencé.

Comme pour rappeler que tout ça, c'était grâce à lui.

Et ce baiser, sous la neige qui tombait en petits flocons photogéniques du ciel, symbolisait tout leur amour.

Il remerciait ce hasard, cette rencontre.

Il concrétisait pour de bon la durée de ce Coup de Foudre.