Chapitre 9 : Nid d'amour et conflits

France rentra après une heure et demi de réunion, soit partie deux heures. Elle semblait épuisée, au bord du malaise même. Empire n'était pas la, il était chez sa « copine »... que sa soeur n'avait pas encore à connaitre puisque c'était le début et bla bla bla...

La, aujourd'hui, ça l'arrangeait vue qu'elle avait ramené UK à la maison. Surtout qu'ils s'étaient plus ou moins mit d'accord pour que l'anglais n'entre pas ici aussi vite... qu'il ne fallait pas coucher avec lui si vite et bla bla bla...

Elle se laissa tomber dans le canapé, incapable de monter les escaliers. Pourtant ça n'avait pas été fatiguant ? Une réunion de routine un peu plus longue que prévue mais rien de plus. Et puis... la nuit avait peut être été courte mais revigorante... alors pourquoi était-elle si épuisée ?

UK arriva alors, il s'était habillé et avait même préparé un petit déjeuné classique, pas de chose trop anglais... de toute façon, trouver des haricot blanc à la sauce tomate dans la maison des De France était impossible.

« -Bonjour my love. » elle lui sourit.

« -Hello mon amour. J'ai été un peu plus longue.

-Pas de soucis, je suis libre toute la journée. » il posa un jolie plateau sur la table basse avec le petit déjeuné dessus.

« -Tu sais cuisiné ?

-Oui... ça devient vexant que tu le demande à chaque fois. » ricana-t-il.

« -Ah ? » un peu gênée, c'est vrai qu'à chaque fois que l'anglais faisait quoi que ce soit en cuisine, elle s'étonnait qu'il sache faire quoi que se soit...

Un peu gênant.

« -Désolée. » souriante pour essayer de cacher sa gêne, posant sa main sur la jambe de son amant.

Lui souriait tout en prenant sa main et l'embrasser.

« -Ça c'est bien passé ?

-Moui.

-Pas si bien ?

-Non, la routine... mais je suis fatiguée. » elle s'appuya contre lui, se blottissant même.

« -Repose toi my love. » il l'embrassa, posant sa main sur ses hanches pour remonter doucement et lui frotter doucement le dos.

Elle frissonna un peu... avant de fermer les yeux et de s'assoupir.

« -Darling ? » tout doucement, lui caressant le visage.

« -Oui... pardon...

-C'est rien. » il but sa tasse.

« -Du thé ?

-Yes ? Il vient de ton placard.

-Ah, oui... Chine m'en a offert.

-Et, laisse moi deviner, la vodka dans le frigo, Russie ?

-Exact.

-Et...

-Non, mais cherche pas, tout ce qui est en un exemplaire, c'est de l'offert.

-Comme le collier ? » sa main dériva jusqu'au ou de France, caressant doucement le pendentif qu'il lui avait offert.

« -Ça dépend... pourquoi tu me l'as offert ? Pour essayer de me convaincre que, les droits de l'Homme, c'est optionnel ou pour me faire plaisir ?

-Et bien... » une douleur atroce mais il ne laissa rien paraitre.

« -Je dirais bien que c'est ce que je veux mais, à part ton sourire, rien ne m'intéresse.

-C'est adorable.

-I am cute. » en buvant encore une gorgée de thé, très digne par rapport au ton un peu enfantin qu'il avait prit.

« -Normalement je te répondrais que la modestie ne t'étouffe pas... mais, mignon, à ton âge...

-C'est plus un compliment, n'est-ce pas ? » elle fit oui de la tête.

Il prit une tartine de confiture.

« -Et la confiture, elle vient de qui ?

-Achetée moi même.

-Ah oui ?

-Et oui, avec Empire on pourrait en avaler un pot chacun et tout les matins.

-You run on sugar... real hummingbirds. » il lui tendit.

« -Merci. » tout sourire.

« -Et merci aussi pour la tartine. » en croquant dedans.

UK en prit une autre, lui c'était le pain qui lui faisait envie. Chez lui, les boulangeries n'existaient pas, pas de vrai bon pain frais... que du pain décongelé en super marché. Il s'avachi un peu de plaisir.

« -Je sais pas ce qui est le meilleur. » après avoir avalé.

« -L'abricot ou le pain.

-Les deux ensemble, c'est ça le secret. »

Et, dans un moment de faiblesse infini, il se laissa aller à une trahison d'Etat.

« -Ça me manquait la vrai nourriture. »

Un regain d'énergie, elle bondit sur le canapé, se redressant, de grands yeux brillant en s'exclamant :

« -Tu l'avoue !

-Avouer ?

-Tu as dis que la vrai nourriture te manquait ! Donc c'est bien que ta cuisine « traditionnel » n'en ai pas ! » l'anglais blêmit.

« -Ah non ! J'ai... j'ai... » impossible de nier.

« -Pitié, ça reste entre nous.

-A voir. » heureuse comme elle ne l'avait que rarement été.

« -Pitié, dit ce que tu veux et tu l'auras mais ça reste entre toi et moi. »

Les mots qu'il ne fallait jamais dire à France... parce qu'elle le faisait ! Elle demandait tout ce qu'elle voulait mais toujours dans les limites de ce que sa victime avait.

« -Tout ?

-Tout.

-Et bien... » elle réfléchit... mauvais signe.

« -J'hésite...

-Entre ?

-Surprise. Si tu répond correctement à ma question, je prendrais la moins douloureuse pour toi.

-I'm listening to you. With lots of attention. » en terminant sa tartine, c'était trop bon, il ne pouvait pas y résister.

« -Mon arbre généalogique. Et, je vais être gentille, je t'épargne mes enfants.

-Donc... l'arbre jusqu'à toi ?

-Oui.

-C'est facile.

-Vraiment ?

-Bien sur. » il sourit.

« -Empire romain, Empire Germano-romain... qui a eut quatre enfants, les deux royaumes des Francs, Royaume de France, Monarchie de Juillet. Comme Royaume de France à battue son frère et sa soeur avant qu'ils n'ont d'enfants, Monarchie de Juillet n'en avait pas non plus, il y a Empire De France et toi. Tu as vue ? Facile.

-Effectivement, tu n'es même pas tomber dans le piège de m'affilier à Gaulle.

-I'm smarter than I look. » il attira France sur ses genoux.

« -Je sais très bien que ce n'est pas une personne mais une famille, les Gaulle, et que ton ancêtre les a battue avant de s'attaquer aux miens.

-Il faut le savoir quand même. » elle l'embrassa.

« -Enfin, tu as gagner, je t'épargne complètement.

-Rien ?

-Rien.

-Vraiment ?

-Vraiment.

-Are you sure ?

-Oui.

-Tu dois tomber malade pour ne pas saisir pareil opportunité.

-Qu'est-ce que je pourrais te demander ?

-Et bien... I do not know... me demander de changer de look ? » elle le regarda.

« -Ça fait un mois que tu ne porte plus ton monocle, ton chapeau et... la, tu es en pantalon et chemise, tout simplement. Ça te va bien le look un peu plus relax.

-C'est agréable, c'est vrai. J'ai l'impression d'étouffer parfois... la, en ce moment, ça va mieux.

-Ravie de l'entendre... » une hésitation.

« -Et... le reste ?

-Le reste ?

-Oui, je sais que tu veux pas en parler mais... » UK se crispa.

« Elle veut parler des autres. Ça l'inquiète... » soupira son autre lui.

« -Tu veux en parler.

-Oui.

-Pourquoi ?

-Je suis inquiète.

-Inquiète ? Pour moi ? Why ?

-A ton avis ? Avec ce que tu m'as dit, c'est l'inverse qui serait étonnant. »

Il réfléchit.

« A non, j'ai rien dis, moi ! C'est dans tes aveux, depuis ça l'angoisse. »

« -Toi aussi tu pense que je devrais aller voir un professionnel ?

-Ça ne peut pas faire de mal. Et il y a le secret médical, quoi qu'il se passe, personne ne le saura. » calme, tranquille et rassurante.

« -Je veux pas. » catégorique.

« Et ben, tu pourrais au moins y réfléchir. Ça pourrait aider. »

« -Réfléchis y un peu.

-C'est tout vue... my doctor told me the same thing. Mais déjà lui le sais, c'est suffisant.

-D'accord, comme tu veux. » rien de différent dans la tonalité.

Mais il avait très bien compris qu'elle allait insister la dessus... jusqu'à ce qu'il y aille... ou, alors, elle va s'inquiéter pour lui et l'autre dans sa tête va prendre le contrôle pour y aller !

« Oh non, no need to go to there. Je vais t'influencer pour y aller puisque c'est me the strongest. »

France prit l'autre tasse et but aussi, baillant un peu avant. Elle avait beau parlé et même s'agiter, elle était quand même fatiguée... peut être qu'il avait raison, elle commençait à tomber malade ? Ce n'était pas la fatigue d'une nuit blanche...

« -Temps que tu vas bien... je peux pas te forcer. Mais si tu ne vas pas bien ?

-Alors j'irais. »
Elle restait appuyée contre lui, somnolant en sirotant tranquillement sa taille de thé. C'était maintenant à l'anglais d'être inquiet pour quelque chose de plus instantané.

« -On retourne se coucher ? » elle s'étira.
« -Oui... bonne idée.

-Tu as quelque chose d'autre à faire aujourd'hui ?

-Plus rien, je suis toute à... »

Leurs deux téléphones sonnèrent en même temps. Ce n'était jamais bon signe, généralement cela annonçait une catastrophe mondial. Mais, quand lui vit que c'était un numéro masqué, il se rassura. Pas grand monde l'appelait comme ça, une seule personne en fait : USA. France, elle, se détendit en voyant que c'était Germany qui l'appelait.

Si c'était vraiment important ou urgent, ça ne serait pas comme ça. Difficile à expliquer mais ça se sent quand c'est pour parler d'une catastrophe. La, c'était clairement personnel.

« -Hello my son. How are you ? » jovial, l'angoisse s'étant évanoui aussi vite qu'elle était montée.

France s'éloigna un peu, allant s'appuyer contre un mur de la cuisine.

« -Salut Germany, ça va ? » tout aussi soulagée que son amant.

Pourtant la joie retomba très vite quand l'allemand fondit en sanglots alors que l'américain renifla. Oui, USA ne pleurait pas derrière ses lunettes noirs opaque, à la limite il reniflait et, une fois sur que personne ne le voyait, il les enlevait et pleurait réellement.

Bien sur, normalement, Germany ne pleurait pas non plus. Première leçon de politique de France, on ne pleure pas en publique, on reste fort, droit, on craque plus tard. Elle avait oublié que, la seconde leçon, était de ne jamais boire de l'alcool dans ces moments.

« -France... Ich habe er verlassen. » elle couvrit sa bouche avec trois doigts, comme pour se retenir de répondre une bêtise ou dire quelque chose qui se voulait réconfortant et qui serait déplacé plus tard.

« -Raconte moi. » après moins d'une seconde d'intense réflexion.

UK, lui, écoutait son fils lui expliquer qu'il s'était disputé avec France et que ce qu'elle avait dit avait largement déstabiliser ses frères... résultat, tout le monde se faisait la tête, en particulier à lui. L'anglais savait très bien que son fils avait la même sale manie de tout mélanger, comme dirait France. S'il disait simplement : mais tout va mieux, on s'est remit ensemble ta mère et moi. Sauf qu'il ne pouvait pas le dire...

Un mois, c'était peu.

Trop peu.

Et aucun des deux n'avaient envie de mettre ce début fragile dans la lumière... chose qui allait arriver très, trop vite si USA le savait. Son fils avait ce rêve de petit garçon, voir ses parents ensemble. Après tout, ils s'aimaient ! Alors... pourquoi se faisaient-ils ça ? c'était aussi pour ça qu'il se mêlait du moindre conflit entre eux, peut être pensait-il tempérer ou arrêter la chose avant que tout ne s'enflamme ? Impossible de savoir...

« -Look, I'm going to talk to your mother. She will talk to your brothers and it will work out.

-What if she persists ? Like she does with you ?

-Don't mix everything up. Your mother loves you more than anything. On top, she can take a step ... if you take one too.

-She is too stubborn !

-Fortunately she is. Otherwise, she would never have been able to raise you.

-She must learn to give in.

-In front of you, is that it ? Listen, at work, you dominate, sure. But, otherwise, you're her son. She thinks she is doing well and so are you. Stop arguing, especially for me.

-Yes... » soupira-t-il, plus agacé qu'autre chose.
« Oui oui, tait toi et laisse moi aggraver la situation sans que je t'écoute. » enragea presque l'autre.

« -USA. Are you listening to me please? Your mother remains your mother. But she's also a boss. She doesn't want to be ordered. Let us negotiate and don't have to do the same. » ce n'était pas lui qui parlait, c'était le faux.
Il avait un ton plus ferme, un peu plus dure, plus comme ce qu'avait UK quand USA était plus jeune... mais plus doux que lui. C'était étrange... quand il parlait comme ça à son fils, c'était parce qu'il pensait qu'en étant autoritaire, il en ferait un excellent chef.

Au final, France et lui, lui ont donné beaucoup de défauts... et ils le savaient très bien. D'un autre côté, il avait aussi beaucoup de qualité, c'était quand même la première puissance mondial pour l'instant.

« -But ... dad !

-Listen to me, for once. Believe me, this is good advice ... I should listen to it too. France is very difficult in political negotiations ... much more than in the private sector !

-Yes. You ... I'll think about it. » et il raccrocha sans plus, comme très souvent.

UK soupira, quand il y pensait, dispute ou pas, quand il téléphonait à France, il lui disait toujours : « Goodbye Mom ». Et, lui, même quand tout allait bien, il se faisait raccrocher au nez. Il allait se calmer, c'était sur, il n'allait pas continuer à traiter comme ça sa « adored mom » plus longtemps.

De son côté, la française avait plus de mal à comprendre Germany. Finalement, elle se décida à aller le voir en personne.

« -Du calme... du calme. Si tu veux, je viens.

-Nein... je veux pas...

-Tu veux venir chez moi ? »

Il s'arrêta un peu de pleurer, il se calma doucement.

« -Je... je ne veux pas te déranger.

-Germany, tu ne me dérange jamais. Tu as besoin de parler et c'est pas facile de te comprendre au téléphone. Aller, viens, tu as besoin de voir autre chose en plus que tes quatre murs et tes dossiers.

-Mais...

-Aller, y'a déjà UK qui est la.
-U... K ?

-Je t'explique quand tu es la.

-Alles klar, ich komme. Merci.

-De rien, à tout de suite. » plus calme.

Il était à peine à quinze minutes de route... juste le temps de prévenir l'anglais...

« -Oh god... tu as bien fait. Pauvre Germany...

-Oui.

-Une rupture, maintenant...

-Si tu veux mon avis, ce n'est pas une vrai rupture. Un mariage, c'est stressant, aucun des deux ne sait vraiment le gérer quand il n'y a pas d'enjeu politique, diplomatique... économique.

-I understand. Mais, on lui dit quoi ?

-Pour ?

-Pourquoi je suis la ?

-A lui, on peut le dire.

-Tu es sur ?

-Ben oui, c'est Germany. » Pour France, c'était comme u de ses enfants.
Ne l'avait-elle pas vue grandir ? Ne l'avait-elle pas élevé quasiment toute seule ? En tout cas, elle avait de l'affection et beaucoup de respect. Même... l'anglais savait bien qu'après la guerre, c'était ce petit garçon terrorisé qui avait été propulsé chef d'un territoire divisé et meurtri qui avait sortit l'Etat de la douleur.

« C'est Germany... ça veut tout dire. »

« -Tu as raison. On peut largement lui faire confiance.

-Ben, oui, c'est Germany. » en insistant bien, elle lui faisait confiance.

L'allemand arriva très vite... ignorant Russie qui essayait d'ouvrir la porter pour parler. L'autre ne voulait même plus le voir, quand on parle de borné, on ne pense pas forcément au seul « gentil » des Reich... grave erreur, il l'était même plus que sa voisine et amie par moment. 

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