Chapitre 19 : de vieux amours

Prussia attendant en salle d'attente des nouvelles de Third, puisque Alsace ne pouvait pas venir, ou de Germany, puisque France n'était pas la. L'allemande attendait assise sur une des chaises pour ne pas déranger qui que se soit avec ses cents pas en boucle.

Une étrange impression l'envahis alors qu'elle prenait un magazine pour tromper son ennuie. Second restait encore avec la région et sa petite-fille pour pas qu'il n'y est que France... finalement il avait bien compris comment marquer un maximum de point. Le magazine était plus que minable, le lire était presque aussi insupportable que de s'ennuyer à attendre dans l'angoisse.
Soudain, elle sentit une main se poser sur son épaule et, une sensation étrange mais familière la fit claquer des dents. Elle bondit du siège, à peine debout, elle n'eut même pas le temps de reconnaitre la personne qu'il se rua sur elle pour l'embrasser. Plaquer contre le mur, elle répondu à ce délicieux contact, l'ayant reconnu.
Ah... Russia Empire. Un vieil amour de jeunesse... une passion qui c'était très, très mal terminé.

Ce qui lui valut un terrible coup de genoux qui manqua de peu son entre-jambe pour finir dans son ventre le repoussant d'un coup.

« -Berühren Sie mich nicht. »

Il se plia en deux, se tenant la où il c'était prit le coup, tournant tout de même la tête vers l'allemande, souriant.

« -Ah... Prussia... Я скучал по тебе, моя красавица. » et il se prit une claque.

« -Non seulement tu savais très bien ou j'étais mais, en plus, je ne parle pas au enculé de ton espèce.

-Moi ? » se redressant, toujours souriant.

« -Pourquoi ? Ça fait plus d'une éternité qu'on s'est pas vue.

-Tu sais très bien pourquoi.

-Pour URSS ? J'ai changé.

-J'en doute.

-Je suis ici pour voir mon petit-fils, figure toi.

-Oh, donc tu n'as pas réussit à trouver quelqu'un d'autre pour refaire ta vie ? » froidement.

R-E baissa alors la tête, il avait oublié ce qu'il avait dit à son fils fraichement ressuscité.

« -J'étais bête, en colère et... je m'en veux. » sincère.

« -A d'autre ! Je te connais comme si je t'avais fait. Garde tes faux remords pour toi. » retournant s'assoir mais loin de lui.

« -Je ne te permet pas ! Je n'ai peut être pas tellement changé sur l'apparence mais le fond, en dix ans de re-vie, je t'assure, est totalement différent. » en s'installant à côté d'elle.

« -Alors que fais tu ici, avec moi, au lieux d'être avec Russie ? Pardon, ton petit-fils adoré ?

-URSS est avec lui et essaie de le convaincre de rester à l'hôpital. Il me tolère à peine mais pas trop longtemps et de pas trop près.

-Je vois. Où étais-tu tout ce temps ?

-Chez Biélorussie. Heureusement que tout mes petits-enfants ne sont pas aussi...

-Légitimement rancunier que leur père ? »

Il retrouva son sourire, posant sa main sur la cuisse de l'allemande, lui caressant. Elle se laissa faire sans réaction, arrivant parfaitement à se maitriser.

« -Arrête, à croire que c'est moi qui est rompue à l'époque. Comme si c'était moi qui t'avais trompé... » sa main remontait de plus en plus jusqu'au bassin de l'allemande.

« -Comme si je n'étais pas le... » alors qu'il allait atteindre le but, faisant rougir Prussia, les deux siège furent brutalement séparé.

Le russe regarda alors derrière lui.
« -Tiens, Здравствуй, друг. »
Second était derrière, le regard mauvais, retenant sa fureur et l'envie de casser la tête d'Empire de Russie.

« -Bleib weg von meiner Mutter. »

Le russe recula un peu.

« -Et bien, tu es bien le fils de ta mère. Il n'y a qu'un Reich pour lancer un regard aussi terrifiant. » il se leva.

« -Mais, dit moi, tu sais aussi bien que moi que Prussia ne fait que ce qu'elle veut et elle ne laisse faire que ce qu'elle veut. »

Heureusement que Second était d'un naturel très calme, autrement il l'aurait surement fait passer à travers le mur. Oui, sa force était proportionnelle à sa taille... mais toujours inférieur à celle des De France cela dit. Le fils regarda sa mère.

« -Mutter, ist das nicht dein Ernst ? Sag mir nicht, dass du... »
Prussia regarda son fils, elle semblait... étrange.

« -Second, laisse nous, faut qu'on parle. » un peu rouge, le regard fuyant... voila pourquoi elle avait rompu avec Russia Empire.

Il avait un tel effet sur elle, insupportable d'être la chose de quelqu'un même si, en contre-partie, elle avait une chose tout aussi soumise.

L'amour rendait faible... la preuve, c'était parce qu'elle l'aimait qu'elle était plus avec lui qu'avec ses autres amants. Que c'était surement lui le géniteur de son fils unique, ça elle le gardera pour elle bien sur.

« -Nein. Ça, pas question. » pas question de laisser sa mère face à ce type... quitte à lui désobéir.

« -Es ist ein Befehl, Second. » presque agressive.

Mais il refusa de bouger.

« -Je te préviens, ne me force pas à me répéter ou sinon...

-Je ne bougerais pas.

-Du calme tout les deux. » tempéra le russe.

« -Nous termineront cette conversation une autre fois... » il caressa la joue de l'allemande.

« -Ce soir, si tu veux bien quitter ta place d'angoissée dans la salle d'attente ? » elle tourna la tête pour ne plus le voir... avant de fermer les yeux.

« -D'accord. » soupirant, s'en vouant d'être si faible, incapable de résister au russe.

Il partit... elle resta seule avec Second qui s'assit près d'elle.

« -Warum ?

-Warst du schon mal verliebt ?

-Amoureux ? Hélas, non. Je n'ai pas eu cette chance. Mais, avec tout le respect que je te dois... Wenn du mir sagst, dass du es liebst, kotze ich. »

Elle soupira.

« -Pourtant, ça me tue mais... c'est ce qui est de plus proche lui et moi. » dernière chose qu'elle dit avant de se plonger dans ses pensées.

Non, décidément, Second ne supportait pas de voir sa mère comme ça. Il en préférait même l'autoritaire qui donnait sans cesse des ordres plutôt... que ça.

« -Va au rendez-vous et règle ça. Moi j'ai que à attendre sur Germany et Third... mais je te préviens, je ne le veut pas comme beau-père ! » oh oui, Second connaissait très bien Russia-Empire.

Leurs fils avaient à peu près le même âges et ils étaient plus ou moins voisins. Donc ils se parlaient souvent et... il y avait un constat à faire, il était très instable à cette époque. Déjà, le problème de l'alcool était récurent dans la famille, sans parler de son comportement contre le pauvre petit URSS... il semblait lui reprocher quelque chose en rapport avec sa mère. Quand à Second, si au début il se comportait de façon courtoise et presque amical, quand il apprit son âge et que, oui, il était bien le fils de Prussia, il changea complètement et du tout au tout.

Maintenant qu'il savait que c'était potentiellement son père, il comprenait mieux.

Pourtant, ce n'était pas une raison pour ne pas s'en méfier comme de la peste. Ça ne lui plaisait pas de le voir roder autour de sa mère... surtout qu'elle était sensé se calmer sur tout ce qui était « intimité ». Chose qu'elle arrivait très bien à faire depuis son retour à la vie... si elle avait le droit à des relations, il ne fallait pas qu'elle retombe dans ses anciens vices. A une époque, quand on pensait « nymphomane » on pensait Prussia...

Il ne fallait plus que ça arrive.

« -Ne recommence juste pas comme quand j'étais plus jeune.

-Je sais me maitriser, Second.

-Ja... ja... » la conversation se termina alors que l'un des soignants arriva pour leur annoncer que Third avait enfin reprit conscience.

Ils allèrent donc dans la chambre pour trouver le troisième Reich, se redressant péniblement dans le lit en gardant bien son masque a oxygène sur le nez et la bouche.

« -Es ist nicht wahr, ich stecke immer noch in meinen Albträumen... » en les voyant entrer.

« -Et non, pas de cauchemars, on est bel et bien réel. » sourit Prussia.

« -Nous n'avons qu'une mauvaise nouvelle pour toi.
-Prussia... ne vient pas de me la donner ? » nauséeux, il avait du mal à respirer... et son corps était comme rouillé tellement il était courbaturé.

La douleur était forte et il voyait flou.

« -Germany est dans le coma.

-W... was ? Comment ça se fait ?

-Il a reçu des doses bien plus importante que toi et France. »

Il ferma les yeux, tenant toujours le masque sur son visage avant de soupirer.

« -Il va s'en sortir ?

-Ja, les médecins sont très confiant. En plus, j'ai remarqué qu'ils avaient très peur de France.

-Le rapport ?

-C'est elle qui est responsable de mon petit-fils... de ce que j'ai compris. » il grogna en guise de réponse.

« -Oh moins, elle peut s'occuper d'Alsace et de Néo. » essayant de ne pas s'énerver.

« -Ensuite, première bonne nouvelle, normalement tu n'auras pas d'effet de manque ou je ne sais pas quoi... tu seras juste malade pendant un moment.

-Fantastique...

-Et, en plus, c'est pas vraiment violer ton contrat puisque tu as été empoisonné.

-Toll. » sans grand enthousiasme, inquiet pour son fils... surtout que, pour l'instant, c'était le seul qu'il avait.

« -Et, enfin, la grande bonne nouvelle, tu es papa d'une adorable et sublime petite fille.

-Qui ressemble beaucoup à sa mère... Wir warten darauf, seine Zähne zu sehen, um zu wissen, ob du der Vater bist oder nicht. »

Le plus jeune se redressa.

« -Une... une petite fille ? » en essayant de se redresser mais sa tête tournait trop, il avait trop mal, il manqua de perdre connaissance.

« -Wirklich ? Das Elsass ist gut? Und ... und meine Tochter auch ?

-Très bien. Demain, elle pourra rentrer... enfin, quand elle aura un nom pour votre fille. Etrangement, elle ne veut pas que je lui en suggère.

-C'est pas à toi de... » il allait s'énerver mais il était trop faible, hurler lui ferait plus de mal qu'à Prussia.

« -Sich beruhigen.

-Tiens, regarde. » Second lui montra une photo sur son téléphone.

Third vit alors pour la première fois sa fille...

« -Une photo, c'est mieux que rien pour l'instant. » argumenta l'allemande.

« -Ja... elle est adorable...

-Mais tu trouve pas qu'elle tient plus de sa mère ?

-Ja, aber lassen Sie mich meine Tochter bewundern, ohne mich daran zu erinnern. » un peu vexer.

« -Non, tu l'admirera quand elle sera vraiment en face de toi. » gronda la plus âgée.

« -On te montre ça pour que tu te remette à réfléchir à un prénom pour elle.

-Ja. Elle ne peut pas quitter l'hôpital sans prénom.

-C'est donc urgent.

-Mais... Alsace n'a pas d'idée ?

-Si mais, va savoir pourquoi, elle ne veut pas choisir sans toi. » continua, toujours, Prussia.

« -Nun... das musste ich nie tun.

-Réfléchit-y, essaie de récupérer aussi le maximum parce que, demain, ta chère épouse vient te voir.

-Du hast auch wirklich einen schlechten Kopf, du wirst ihm nur Angst machen.

-A ce point ?

-On dirait que tu es au porte de la mort.

-Ich habe das Gefühl, da zu sein.

-Ne meurt pas. » comme un ordre... même si ça sonnait plus comme un père inquiet.

« -Ich tue, was ich will.

-Et bien tu as intérêt à vouloir vivre et élever cette enfant. » ajouta le plus grand.

« -Et trouve des prénoms pas trop ridicule parce que, partie comme c'est partie, ça sera De France son nom de famille.

-Keine Verbindung zum Gespräch Second.

-Si. Il est malade et, si Alsace veut bien le laisser choisir le prénom, elle choisira le nom de famille. »

La conversation s'éternisa, montrant bien que Third n'était décidément pas en état. Il faisait tellement pitié que les deux autres le laissèrent se reposer, ayant même été gentil avec lui. Geste qui le toucha... en même temps, c'était la première fois, mais pas question de le dire, ce serait admettre qu'ils valent mieux que lui.

Le troisième de la famille n'aurait jamais eut la moindre compassion pour le second ou la première.

« -Germany... je n'ai déjà plus qu'un fils... Ich will kein Mädchen gewinnen, um dich zu verlieren... » soupira-t-il, parlant pour lui même. 

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