I

Quand vient encore le doux soir qui me désespère
Je ne fais que repenser à ces blanches nuits
Laissant passer le sombre gris de mes ennuis
Le temps d'une vie me remémorant l'hiver

La lune, le ciel effacé vive clarté
La pâleur de nos longues journées essorées
Malgré ses nombreuses promesses envolées
Le printemps rappelle les souvenirs passés

II

Le doux souvenir du printemps me rattrape 
Quant l'intensité de tes grands yeux bleus m'échappe
Ton visage se reflétant dans l'eau turquoise
La sublime couleur de tes lèvres framboise

Robe beige, ton gilet bordeaux à la main
Me rappelant le ciel rose des matins
Où tu citais Rimbaud les pieds dans l'océan
La passion sauvage à être des amants

 III

Le soleil peu jaunet rayonnant en plein jour
La chaleur de mon amour brûlera toujours
L'été n'est que le long reflet de ta beauté
Tels les temps ensoleillés des calmes journées

Je revois l'herbe verte, fermant les paupières
Le vent soufflant encore dans les hautes fougères
Je revois le ciel miroiter dans tes yeux bleus
Le roi des cieux envie l'or de tes cheveux

IV

Le mauve ardent du beau ciel au soleil couchant
Les feuillages orangés tombant lourdement
A mes longs regrets saisonniers je m'abandonne

Nos imperméables jaunes, bottes marrons
Dans les flaques d'eau nous sautions à l'unisson
Hier l'été et maintenant voici l'automne