Ulysse

 Solitaire, solitaire... Rafael se maudissait d'avoir eu pareil pensée quand à l' inconnue. Il venait juste de voir Sol en la très agréable compagnie d'un homme. Il les avait surpris en train de discuter, elle souriait en rougissant. Depuis tentait-elle de séduire? Et surtout depuis quand invitait-elle des hommes dans son appartement? Il se demandait si c'était la première fois que celui-ci venait chez elle. Peut-être était-il déjà venu à de nombreuse reprise sans qu'il ne l'ai vu. Quelle était leur relation... Sûrement pas très licite d'après la réaction de la jeune fille en l'apercevant. Comme si Rafael lui était tout bonnenement sorti de la tête tellement le nouvel inconnu l'omnibulait, et qu'en le voaynt, un flash de mémoire l'avait frappé lui rappelant son existence: "Ah oui, c'est vrai, il existe lui, cet étrange type d'en face si inutile et voyeuriste, cachons nous mon cher ami!"!

Rafael, toujours à la rambarde du balcon, eut un rire nerveux. Les sentiments qui le traversait étaient d'une puérilité et d'une illégitimité sans limites. Qui croyait-il être pour éprouver de la rancoeur? Il n'était que le type d'en face. Honteux de sa colère, il retourna à l'intérieur de son studio, fourageant ses mains dans ses cheveux.


"- C'est qui ce type? Pour que tu réagisses comme ça?

- Personne.

- "Personne", comme dans la légende d'Ulysse avec les cyclopes?

- Haha! Il était quand même astucieux Ulysse pour trouver une idée comme celle-ci, les cyclopes ont trouvé plus vicieux qu'eux! Parce qu'il faut dire que les cyclopes sont très vicieux quand il s'agit de manger. D'ailleurs vous n'avez pas faim? J'ai très faim subitement, pas vous?

- Et toi tu as trouvé plus malin que toi: pourquoi tu changes de sujet?

- Ce n'est pas de ma faute... C'est vous qui m'avez tendu une perche. Et puis non, pas du tout, je ne changeais pas de sujet. Qu'est-ce qui vous fais dire ça, dis donc?

- Menteuse... Tu es toute rouge!

- Arrêtez de rire, ce n'est pas drole...

- Je dirais même plus, c'est illarant!

- Moi qui vous ais cru gentil pendant un instant...

- Un instant seulement? Je suis véxé! Ne jamais se fier aux apparences!

- Merci pour votre leçon de morale! Vous voyez quand vous voulez, vous savez être tout à fait être polie et séduisant!

- Je suis séduisant?

- ...

- Tu souries!

- Pas du tout!

- On se lève?

- Je suis bien là...

- Moi aussi. "

Sol et Rafael se tenaient tout deux assis et accolés sur le pand de mur, sous la fenêtre. Sol avait les jambes resserées contre elle, les bras les entourant; Isaac avez la tête appuyé contre le mur, les jambes à demi pliés et écartées touchant celles de Sol. Elle en était pleinement consciente. D'ailleurs celà se voyait par la rougeur qui colorait toujours ses joues. Ils étaient désormais plongés dans un silence agréable. Sol l'interrompis, gênée:

- Vous prenez toute la place Isaac...

Il ne comprit pas tout d'abord, puis suivit le regard de Sol qui était posé là où leur jambes étaient en contact.

- Pardon! Isaac était gêné d'avoir mis mal à l'aise Sol, il aurait dû faire plus attention...

Sol était vraiment toute rouge. Elle n'arrivait pas à comprendre la situation dans laquelle elle était. Ce matin encore l'idée de lier une amitié avec un garçon lui était étrangère, et elle se trouvait à l'instant avec un homme dans sa chambre. Il était vraiment intéressant. Il faut dire que Sol n'avait jamais était proche des hommes. Tout chez lui l'intriguait. Cette voix grave qui amplissait la salle dès qu'il prenait la parole, sa barbe sombre et partielle sur sa mâchoire et ses joues, son odeur indescriptible, la chaleur qui émanait de son corps, cette force virile qui se détachait de lui.

Sol leva discrètement son regard sur lui . Elle le vit, les yeux écarquillés comme deux grosse balles de ping-pong, fixer quelque chose en face de lui. Intriguée, elle suivit son reagard et constata qu'il regardait Marcelin, son chat.

- Je crois qu'il faut sérieusement que je commence à m'inquiéter là! lacha Isaac en riant, Sol, ce chat est vert !

Ah oui... Elle avait légèrement tendance à l'oublier.

- C'est Marcelin, mon chat, expliqua-t-elle.

- Et il est vert?

- Oui, répondit-elle en fixant Isaac dans les yeux avec un sourire jusu'aux oreils. Quand je l'ai trouvé, j'avais seize ans. Et à cette âge j'avais peur de ce que les personnes pouvaient penser de moi. Et j'entendais partout que le vert n'allait pas au blonde. Alors je n'osais pas m'habiller de cette couleure. Mais c'était ma préféré. Dès que je voyais quelque chose en vert, je le trouvais beau. Et comme je me privais d'en porter, de me suis dis que ça pouvait être mon chat qui en porte. Aujourd'hui je trouve la raison complétement ridicule, ri Sol.

- Sol, la femme folle quiteignait les chats en vert... Pauvre Marcelin! jugea-t-il en secouant la tête tant la chose lui paraissait drôlement loufoque.

Ils rirent de sa bétise et désidèrent de se lever. Isaac vérifia au passage que l'homme d'en face avait quitté sa terasse. Il 'était plus là.

Sol s'était de nouveau fermée sur elle-même et annoncea qu'elle avait du travail, demandant toute gênée à Isaac s'il pouvait "éventuellement, si ça ne le dérangeait pas, peut-etre si c'était possible, mais il ne fallait pas qu'il se sente obligé, parce qu'elle se sentais mal de lui demander celà", la laisser travailler. Isaac retenait, en se mordant l'intérieur de la joue, un sourire tout au long de sa tirade pendant laquelle elle avait essayé de lui faire comprendre qu'elle aimerait qu'il parte. Aah... Quelle douce torture... ça n'étais pas méchant, c'était juste tellement comique et attendrissant de la voir patoger et prendre des pincettes pour formuler une requête si simple! Il conclue en disant:

- Tu essaye de me dire que tu veux que je parte, c'est ça?

- Non, enfin si, mais dis plus gentillement...

- A la revoyeure chère amie! salua-t-il cérémonieusement en lui serrant sa petite main.

- Au revoir.

Et il s'en alla rejoindre son studio qui juxtaposait celui de Sol. 


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