"The curtains haven't open"

Sol se retrouva seule dans son studio. Elle analysa le moment qu'elle venait de vivre avec Isaac, et se frappa la tête:

"- Mais je suis stupide ou quoi? Pourquoi j'ai racontais des âneries? Il s'en fou de ma vie! Mais qu'est-ce que j'ai fait..."

Déjà elle regrettait son comportement, elle n'était pas douce avec elle: chacun de ces gestes et paroles méritaient une critique des plus virulentes. Elle finit par s'alonger de tout son long sur son lit, enfouissant sa tête dans son oreiller, laissant ses réflexions tulmutueuse l'envahire.

En ce qui concernait les hommes, Sol n'était qu'une enfant découvrantune nouvelle chose, avec lequel il fallait se familiariser, apprendre, comprendre, connaître, et tout ce tralala qui caractérisait l'apprentissage.

Elle se mit finalement à étudier. La psychanalise et la psychologie cognitive chassèrent les tourments qui l'avait submergé. Elle plongea dans une étude de cas passionnante sur un ancien détenu qui avait était suivi par un psychologue. Celui-ci avait pratiqué la psychologie cognitive, mais le patient avait trouvé la méthode du psychologue trop intrusive et voyeuriste. Il l'avait assassiné. Plus tard, on avait retrouvé des notes du défunts psychologue. Celle-ci prédisait que les comportements meurtriers du délinquants referaient surface. Certes, l'étude de cas était bien sombre, mais les analyses de l'assassin était si précises et justes que s'en était fascinant, captivant. Terriblement captivant.

Le lendemain, quand le professeur demanda qui désirait présenter cette étude de cas, Sol éspérait secrètement le faire. Elle priait intérieurement pour qu'il l'interrogea. Jamais elle n'oserait participer d'elle même, elle savait que sa présentation était loin d'être exemplaire et propre. Sol ne faisait jamais les choses vraiment dans le bon sens, donc son travail devait vraiment être dans un méli-mélo monstrueux. Mais elle savait pourtant qu'elle avait tiré de bonnes choses des documents fournis pour l'étude de cas. Finalement, ce fut une brune brushinguée et maquillée qui alla à l'estrade pour débiter son discours parfait, accompagnée de roulements de hanche vertigineux.

Soit, Sol n'était pas à la hauteur...

La semaine coula comme un long fleuve tranquil. Sol enchaîna les cours, les heures passée à dessiner, les repas toujours râtés par rapport au but fixé mais toujours étonnement bon, les scéances de tir à l'arc à des horaires pas possible pour éviter le monde, les musiques à fond dans son casque sur lesquelles elle dansait jusqu'à oublier qui elle était. Sol aimait la vie. Elle l'aimait malgré son brin de solitude quotidienne. 



...The curtains haven't open

But i've been watching everybody play the part

Think I'll stick around

To see what happens

Lately

... Read more at

Give an inch and you take a mile

Couldn't you have waited

A little while longer, what's the feeling strong

Read more at ...

Dances, ressens, oublies... La musique entourait Sol de toute part, elle pénétrait dans ses entrailles, par tout son corps, toute son âme, tout son être. Elle l'entraînait inlassablement dans les méandres des notes entremêlées, des percussions détonnantes, des sifflements sinueux. Lately... Frankly... sa voix faisait mouvoir Sol à n'en plus pouvoir bouger, respirer, tournoyer. D'un pas planté au sol, la musique envoutante la fit pivoter...Elle s'arrêta net.

Isaac la fixait du regard. Il était là, en face d'elle dans son appartement. A la regarder, une expression indéchiffrable sur son visage, la bouche entrouverte, comme... suspendu? Ils étaient tout deux là à se regarder sans oser parler, interrompre le silence qui sétait mélodieusement mêlé à la voix de Charlie Winston.

Finalement, la toux étranglée, d'Isaac y mit fin.

- Je... J'étais venu pour te demander si tu pouvais un peu baisser le son? (silence) Parce que je... j'ai toqué contre le mur entre nos appartements mais tu n'as pas entendu, je crois?

Sol était complétement confuse et désemparée qu'il l'ai surpris entrain de dancer. Car la dance était ce qui était le plus personnel chez elle, avec le dessin. Elle ne dansait que lorsque personne ne pouvait la voir, pas même sa famille.

- Pardon! (précipitamment) Depuis que vous êtes arrivé j'ai bien fait attention à dancer avec la musique dans mon casque! Mais là, l'avoir tout autour de moi me manquait un peu. Je n'aurais pas dû, excusez-moi, je ne vais plus recommencer, promis!

- Pourquoi est-ce que tu t'excuses autant? Ce n'est pas grave! Et puis la musique était vraiment bien, j'ai beaucoup aimé. C'est juste que je travaillais et c'était un peu compliqué avec la musique... Mais, tu dances souvent ducoup? demanda Isaac plus discrétement.

- Oui, j'aime beaucoup dancer. Enfin non, qu'est ce que je dis? J'adore dancer! C'est, je ne sais pas vraiment comment le dire sans que ça ne paraisse exagéré... Vitale? Oui, je crois que c'est ça, c'est vitale...

- Vitale?

- Oui...

Isaac compris qu'elle n'en dirait malheuresement pas plus. La dance paraissait toucher trop de son intériorité.

- C'est marrant, tu dansais mais... ça ne ressemblait pas à une dance réglementé, tu sais, comme on peut apprendre en cours.

- C'est parce que je ne sais pas dancer les mouvements qu'on m'impose, ça me bloque. Dans ma liberté, je veux dire. Tu vois, la dance c'est comme une passion, dans le sens où c'est une énergie débordante, qui jaillit de toi, sans que tu ne décide où, comment, quand... Alors tout ce qui est leçon, dance que l'on instruit, tout ça, je n'aime pas vraiment, parce que ça retire la spontanéité de la dance. Le corps y suit des régles, et non ses propres désirs, ni les mouvements que les sons lui inspirent. Tu vois?

Isaac regardait silencieusement Sol, attentif à ses paroles étonnantes. Il repensa à la façon dont elle dansait. Il l'avait regardé longuement, avant qu'elle ne réalise qu'il la contemplait dancer, vivre. Elle était si ... affranchie. Plus rien ne la retenait sur terre. La musique la possédait, elle possédait la musique. Elles ne faisaient qu'une, à virevolter, bouger, vibrer, respirer, ensemble, dans un seul souffle. Affranchie. Et pourtant si fragile.

Sa courte tignasse blonde ébouriffée par la dance, les yeux bleux pissenlit ancré dans les siens, ses joues rouges parsemées de tâches de rousseurs. Son débardeur moulant ses courbes légères, laissant voir ses bras, sa gorge, la pente vers ses seins... Envoûtante.

Son regard s'était obsurçit. Il fallait couper court aux pensées qui le traversaient. Il se passa les mains sur son visage violemment crispé, s'étouffant en toussant.

Se contenant avec difficulté, il proposa:

"- N'écoute plus la musique dans ton casque, met la haut et fort, d'accord? " Sol fut étonné par sa voix rauque. "La musique ne me dérange pas, pas du tout même".

"Met la haut et fort que je l'entende, comme ça je saurais quand tu dances, quand tu es si belle, juste de l'autre côté de la paroi qui nous sépare..." étaient les mots qui cognaient les parois de la pensée d'Isaac, ceux qu'il gardait pour lui.

"Quand je dance, seule, je ne suis plus timide, je vois qui je suis, je me libère, m'affranchie de cette introversion qui me caractérise, qui me lie les bras, les jambes, la bouche, mais que pourtant j'aime. Je suis libéré quelques temps de tout ce qui peut entâcher ma vie. Je ne suis que joie. Joie de vivre, de bouger, de respirer, de ressentir. Surtout de ressentir. " étaient les mots qui voulaient s'échapper des lèvres de Sol, ceux qu'elle voulait partager avec Isaac. 




Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top