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Une longue journée de route avait obligé Luna et Jeno à aller dormir assez tôt, lors de leur arrivée dans le sud. Ils avaient préparé les lits et étaient allés se coucher rapidement.
*9h34*
Luna se leva et remarqua que la chambre voisine où Jeno séjournait était ouverte. Elle jeta un coup d'œil : vide. Au même moment, elle entendit que cela s'affairait en bas. Elle enfila un kimono en coton par-dessus son débardeur et descendit. En s'approchant de la cuisine, elle aperçut Jeno qui semblait chercher quelque chose dans les placards.
« Tu cherches quelque chose peut-être, Jeno ? Demanda-t-elle franchement.
Il se tapa la tête en la sortant du placard dans lequel il était fourré.
- Aïe !
- Ça va ?! Elle se précipita sur lui.
- Oui oui, ne t'inquiète pas. Je cherchais des tasses assez grandes pour ton thé ou chocolat. »
Luna inclina la tête sur le côté en faisant la moue. Trop chou. Quelque chose apparut dans son champ de vision sur la droite. Elle tourna la tête et aperçut une poche de papier. Elle tendit le bras pour l'entrouvrir avec son index et vit des croissants, chocolatines* et brioches.
« Oh Jeno, tu as ramené les croissants ! Mais, comment tu as su où était la boulangerie ?
- Je voulais te faire une petite surprise pour te remercier de m’offrir ces vacances en ta compagnie, alors ce matin, je me suis levé tôt et j’y suis allé. Google, mon meilleur allié. Je ne savais pas trop ce que tu aimais alors j’ai pris les basiques. J’espère que ça ira.
- C’est parfait, répliqua-t-elle en posant sa main sur l’épaule du jeune homme. J’adore tout ce que tu as pris. Dommage, il n’y a pas de lait pour me faire un chocolat. On restera sur de l’eau, plaisanta Luna. »
Ils restèrent quelques secondes de plus à se regarder droit dans les yeux et se mirent à table pour petit-déjeuner. Jeno semblait heureux de manger dans cet endroit qu’il scrutait dans chaque coin de ses yeux pétillants. Luna aurait aimé prendre une photo à ce moment. Une main derrière la nuque, l’autre se servant un verre d’eau, son regard pénétra Luna et la fit tomber un peu plus sous son charme. Lorsqu’il s’en rendit compte, Jeno le fit remarquer en rigolant.
« Bon, on doit déballer nos affaires, il est un peu tard pour aller à la plage maintenant. Tu voudrais y aller cette après-midi ? Je ne sais pas s’il y a beaucoup de monde en ce moment, mais en juillet-août, c’est blindé !
- On peut y aller faire un tour si tu le désires, prendre la température et nos repères. On se baladera s’il y a trop de monde. Je n’ai pas tellement envie de me mélanger aux foules, surtout par cette période. J’espère que tu comprendras, Luna.
- Bien sûr, je suis de ton avis. Alors on partira vers seize heures. Je vais te montrer les affaires que l’on prendra, tu vas voir, on est paré !
- Et… Pour ce midi, on mange quoi ? Je te rappelle que le frigo est vide et que nous n’avons pris aucune provision.
- Le frigo est peut-être vide, mais sûrement pas les placards ! On pourrait survivre la semaine entière ici sans acheter quoi que ce soit, tellement ma grand-mère stocke de la bouffe. Attends. Elle fit un clin d'œil à Jeno avant de se lever de sa chaise en bois. »
Luna ouvrit les deux placards qui se trouvaient près d’eux et Jeno put observer les boîtes de pâtes, riz, lentilles, sucre et farine qui y trônaient. Jeno pouffa de rire.
« Alors j’ai la même de mon côté. »
Le repas prit fin et les deux amis firent la vaisselle ensemble. Ils partirent ensuite se préparer et finir de déballer leurs affaires. Luna montra à Jeno les affaires de plage qu’elle avait dans un sac saumon et lui fit un essayage de sa robe de plage rouge.
Ils allèrent acheter quelques mets pour le déjeuner et le dîner puis rentrèrent préparer à manger. L’après-midi passa relativement vite, entre une sieste au frais et une préparation de pique-nique pour le soir, sur la plage. Luna avait presque supplié Jeno de ne pas commander de pizza, mais de préparer des petits plats simples tels que du taboulé, des salades et d’acheter des petites quiches à la boulangerie. Elle s’efforçait de tout bien préparer pour que la soirée se passe le mieux possible.
Ils bourrèrent la glacière de glace entre les plats, chargèrent leurs vélos et se rendirent enfin à la plage, à l’heure prévue. Un soleil de plomb tapait et heureusement que la pente les aidait à aller vite, le retour ne serait pas le même. En arrivant à la plage, Jeno descendit de son vélo et prit quelques secondes pour observer le magnifique paysage qui se présentait devant lui.
Ils attachèrent les vélos à un panneau qui faisait l’entrée de la plage et tentèrent de trouver une place avec un coin d’ombre, pour y laisser la glacière. La voie piétonne qui était au-dessus de la plage était longée par un muret en pierre où les gens pouvaient s’asseoir, ce qui marquait aussi un renfoncement de l’autre côté, donnant un coin d’ombre à ceux qui le désiraient, à quelques moments de la journée.
À peine installés, Jeno se déshabilla comme un fou et se rua dans l’eau. Luna prit le temps de ranger ses affaires dans son sac, et se dévêtit.
« Il me semblait bien avoir reconnu cette sublime robe rouge de plage. »
Luna se retourna, intriguée. Son sang ne fit qu’un tour avant qu’elle ne reconnaisse qui avait prononcé ces paroles. Elle écarquilla les yeux.
« Jaemin ? »
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* le premier qui me reprend sur cette utilisation lexicale je le bloque, compris ?
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