Chapitre 6: Étrange entretien

Lorsque je me réveille, je constate que je suis seule dans le lit. La lumière perse à travers les rideaux et je me demande quelle est leur utilité. Je me lève et m'assieds en tailleur sur le lit, inspectant toute la petite pièce. Il faut vraiment que l'on commence à rechercher un véritable logement. Je me lève et écrase au passage Nick qui était endormi parterre, à côté du lit.

_ Skye je vais t'assassiner si tu n'enlève pas tout de suite ton pied de mon dos. Il grogne en me balançant un coussin.

Je lève les yeux au ciel sans esquisser le moindre sourire et vais dans la salle de bain me préparer. Je finis par m'habiller d'un jean noir et d'une chemise blanche avant d'enfiler des chaussure. Je claque la porte de la chambre du motel et m'en vais sans adresser un mot à mon colocataire. Je n'arrête pas de penser à ce qu'il s'est passé hier. Je commence à me poser des questions. Nick me soutient et me protège de tout depuis un an. En un an il a réussit à me redonner confiance en moi, à me redonner le sourire et la joie de vivre. Il m'a appris ce que c'était qu'être une personne lambda et de profiter de la vie. Chaque fois que j'avais un problème il était là. Quand j'avais une nuit agité où mon passé me revenait en mémoire, il était là, pour sécher mes larmes et calmer mes crises de panique. Il était là quand j'avais envie de tout foutre en l'air et de ne rien faire d'autre que boire et me lamenter. Il était là, quand j'avais besoin de soutient et d'amour.

Sans m'en rendre compte, ma gorche me serrais et je faisais tout pour retenir mes larmes en me rappelant tout ce qu'il a fait pour moi en seulement un an. Je n'ai pas envie de douter de lui. C'est mon meilleur ami, mon grand frère. Et pourtant, les avertissement d'Aaron ne font que me revenir en tête. Je souffle et m'assieds sur un banc du parc. Je regarde deux enfant jouer non loin. Leurs sourires innocents et heureux me réchauffent le coeur. Le soleil brille, déjà haut dans le ciel, en ce mois de février. Je lance une chanson et les souvenir me reviennent alors en tête. C'était cette même chanson qu'il y avait dans la voiture lorsqu'Angel m'avait emmené faire un tour en voiture au milieu de nul part. Jamais je ne m'étais senti aussi vivante, aussi heureuse, aussi amoureuse...

Je pense que l'heure est à la nostalgie avec tout les souvenirs que j'ai, des deux personnes qui comptent le plus pour moi. Je soupire une nouvelle fois et me lève. Je n'ai toujours pas de travail, pas de réel logement, et je me permet de m'assoir dans un parc pour réfléchir. Je devrais vraiment me concentrer sur l'essentiel au lieu de divaguer sur des moments passés, qui ne vivent maintenant plus que dans mon coeur.

Je m'avance et je vois alors une affiche d'offre d'emplois devant un petit café vintage. Je rentre et une petite cloche au dessus de la porte signale mon arrivé. Le lieu est très accueillant. La salle n'est pas très grande mais dispose quand même de trois table pour deux et deux table pour quatre avec des banquettes. Un petit bar est installé en face de la porte, à gauche des tables en bois. Les murs blanc sont décorés par plusieurs peinture de paysage et une musique douce et agréable se fait entendre dans la salle. Une vieille dame entre par la porte derrière le bar et me glisse un grand sourire.

_ Bonjours mademoiselle ! Que désirez- vous ?

_ Bonjour, j'ai vu l'affiche d'embauche et je voudrais passer l'entretien. J'affirme avec assurance.

Je sors mon CV et le lui tend. La vieille dame secoue la tête avec un léger rire et repousse ma main sans prendre la feuille.

_ Au lieu de me donner de la lecture, dis moi plutôt ma petite, as-tu déjà été serveuse ?

_ Hum... non, jamais. Je répond honnêtement.

_ Est ce que tu pense savoir aimer ? Elle continu sans se départir de son sourire.

Je ne comprend pas vraiment le sens de sa question mais hoche vaguement la tête.

_ Alors dis moi ma petite, aimes-tu cet endroit ?

_ Je pense que oui, il est assez accueillant... Je répond à nouveaux en jetant un coup d'oeil au café.

_ Tu penses ? Je suis désolé ma petite, mais je ne peux pas te prendre.

_ Quoi ? Mais pourquoi ? J'ai des diplômes dans presque tous les secteurs de métiers, j'ai une grande liste d'activité professionnelle, vous ne pouvez pas me refuser !

Je ne comprend pas. Aucune de ses questions n'avait de sens, comment peut-elle juger la valeur de mon futur travail comme ça ?! Je ne peux pas encore me prendre un refus !

_ J'ai vraiment besoin de ce travail madame ! S'il vous plait ! Je veux vraiment travailler ici.

À mes mots, la petite dame ridé s'avance vers moi et encre ses yeux marron dans les miens. Elle me scrute attentivement essayant de voir je ne sais quoi.

_ Oh ma petite. Je vois que t'as vie n'as pas toujours été simple. Tu as vécu beaucoup de choses, mais celles qui te restent à vivre sont plus grandes encore. Elle finit par dire en se retournant vers la porte derrière le bar.

Je reste à ma place, la bouche entre-ouverte. Mais qu'est ce qu'elle raconte ? Je ne l'ai jamais vu, c'est impossible qu'elle connaisse ma vie. C'est surement un coup de chance. Je soupire et me retourne, comprenant que c'est un énième refus que je viens de prendre. Je tire la porte de l'extérieur et le vent frais souffle sur mes joues.

_ Eh bien ma petite, tu ne veux plus travailler finalement ? Résonne une voix chevrotante dans mon dos.

Je me retourne, et vois la vieille femme passer sa tête derrière le porte pour me parler.

_ Vous voulez dire que...

_ Je veux dire ma petite, que tu ferais mieux de venir tout de suite pour que je t'explique ce que tu as à faire.

Je souris largement en entendant ces mots et me précipite vers elle, je contourne le bar, et entre dans la cuisine derrière la porte. J'ai enfin un travail ! Normal et légale qui plus est !

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